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Quelle alimentation adopter pour un trail de 80km ?

Les défis nutritionnels d’un trail de 80 kilomètres dépassent largement la simple gestion des apports caloriques. Ces épreuves d’endurance, véritables aventures humaines, requièrent une approche minutieuse et calculée de l’alimentation. La réussite d’un ultra-trail dépend à 30% de la stratégie nutritionnelle adoptée. Un fait souvent négligé par les coureurs novices qui se concentrent uniquement sur leur préparation physique.

Les apports caloriques essentiels durant l’épreuve

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La science a parlé : l’ingestion de 200 à 400 calories par heure s’avère optimale pour maximiser ses chances de franchir la ligne d’arrivée. Les études menées sur les finishers de la Western States confirment cette fourchette. Les coureurs ayant terminé l’épreuve consommaient en moyenne 4,6 kcal par kilo de poids corporel chaque heure, contrairement aux abandons qui n’atteignaient que 2,5 kcal/kg/h.

Les particularités nutritionnelles d’un trail de 80km

L’organisme subit un stress physiologique considérable pendant ces longues heures d’effort. La dépense énergétique peut atteindre 4850 kcal pour un athlète de 70kg. Cette donnée scientifique, issue des dernières recherches en physiologie de l’effort, révèle l’ampleur du défi métabolique. Le corps puise dans ses réserves, mobilise ses ressources, et nécessite un ravitaillement constant pour maintenir sa performance.

La répartition idéale des macronutriments

Les glucides règnent en maîtres sur cette distance. Un apport de 70 grammes par heure représente la cible optimale. Le ratio fructose/glucose de 1:2 optimise l’absorption et limite les troubles digestifs. Cette découverte scientifique récente bouleverse les anciennes recommandations qui préconisaient une répartition équitable.

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L’hydratation, clé de voûte de la performance

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Le maintien d’une hydratation adéquate transcende la simple sensation de soif. L’absorption de 150 à 250ml toutes les 20 minutes constitue le standard golden. Les électrolytes jouent un rôle crucial : 500 à 700mg de sodium par litre d’eau préviennent l’hyponatrémie, cette menace silencieuse qui guette les ultra-traileurs.

Les lipides et protéines, alliés méconnus de l’ultra-endurance

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Une révélation fascinante émerge des dernières études scientifiques : les finishers consomment cinq fois plus de lipides que les abandons sur les épreuves de 80km. La quantité optimale ? Environ 0,06 gramme de lipides par kilo de poids corporel chaque heure. Cette découverte bouleverse les paradigmes établis qui négligeaient longtemps l’apport lipidique en course.

L’intégration stratégique des protéines

Les protéines, longtemps délaissées dans les stratégies nutritionnelles d’ultra-endurance, méritent leur heure de gloire. Un apport de 20 grammes toutes les trois heures maintient l’équilibre métabolique. Cette approche novatrice, bien que non consensuelle dans la communauté scientifique, gagne en crédibilité auprès des élites du trail.

La caféine, le boost naturel à maîtriser

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L’or noir des trailers recèle des propriétés insoupçonnées. Une dose de 3 à 6 milligrammes par kilo de poids corporel améliore la performance de 11% en moyenne. La temporalité s’avère cruciale : une administration à mi-parcours maximise les bénéfices tout en minimisant les effets secondaires indésirables.

Le timing optimal de la caféine

Les ultra-trailers avertis privilégient une stratégie progressive. 50 milligrammes par heure à partir de la moitié du parcours constituent la base d’une supplémentation efficace. Cette approche scientifique, validée par de multiples études, offre un équilibre optimal entre performance et tolérance.

La préparation nutritionnelle avant le jour J

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Les 48 heures précédant l’épreuve déterminent souvent le succès. Une précharge glucidique de 10 grammes par kilo de poids corporel optimise les réserves énergétiques. Cette stratégie, finement calibrée, prépare l’organisme aux défis métaboliques qui l’attendent.

Les erreurs fatales à éviter

La tentation d’innover le jour de course mène souvent au désastre. Les troubles gastro-intestinaux touchent 35% des ultra-trailers qui modifient leur routine nutritionnelle en compétition. L’expérimentation appartient aux séances d’entraînement, jamais à la course objectif. Et si vous voulez savoir ma préparation nutritionnelle sur mon trail de 40km, c’est par là !

Mon plan nutritionnel détaillé sur un trail de 80km

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L’expérience du terrain, combinée aux données scientifiques, permet d’établir une stratégie nutritionnelle millimétrée. La clé réside dans la progressivité des apports et l’alternance judicieuse des sources énergétiques. Le succès d’un ultra dépend de cette chorégraphie nutritionnelle minutieusement orchestrée.

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Le petit-déjeuner d’avant course

L’aube d’un trail de 80km commence 3 heures avant le départ. Un petit-déjeuner de 800 calories, composé à 70% de glucides complexes, pose les fondations de l’édifice énergétique. Les puristes privilégient le riz blanc, les bananes mûres et le miel, trio gagnant digeste et efficace.

Les deux premières heures de course

Le début d’épreuve requiert une approche minimaliste. Les gels énergétiques 100 Maurten, cadencés à 30 minutes d’intervalle, apportent 25 grammes de glucides par prise. Cette phase critique détermine souvent la réussite de la stratégie globale. Les boissons isotoniques complètent harmonieusement ces apports.

La phase intermédiaire (kilomètres 20 à 50)

L’organisme entre dans sa phase de croisière. L’alternance toutes les 45 minutes entre aliments solides (barres énergétiques, fruits secs) et liquides maintient l’homéostasie digestive. Les bananes, véritables trésors potassiques, trouvent naturellement leur place dans cette séquence.

La phase finale (kilomètres 50 à 80)

Les derniers kilomètres exigent une adaptation fine. L’introduction de bouillons salés et de purées de pommes de terre répond aux nouvelles aspirations gustatives de l’organisme. La caféine, dosée à 100mg toutes les deux heures, soutient la vigilance déclinante.

Phase de courseTimingApportsCalories/heure
Départ → km 200-2hGels + isotonique200-250
Km 20 → km 502h-6hBarres + fruits secs + liquides250-300
Km 50 → km 806h-10hSalé + purées + caféine300-400

Astuces de personnalisation

Le plan présenté constitue une base adaptable. Les préférences individuelles, le niveau d’entraînement digestif et les conditions de course modulent cette trame. Les végétaliens substituent avantageusement les protéines animales par des alternatives végétales riches en acides aminés branchés.

Comment gérer son marathon nature de 80km sans craquer ?

La réussite d’un ultra-trail transcende la simple planification nutritionnelle. L’alliance subtile entre rythme de course et timing alimentaire forge l’excellence en ultra-endurance. Cette symphonie métabolique requiert une orchestration précise, où chaque note fausse peut compromettre l’ensemble de la partition.

Le découpage stratégique des secteurs

L’approche sectorielle révolutionne la gestion d’un 80km. La division du parcours en trois blocs distincts – démarrage contrôlé (0-25km), rythme de croisière (25-55km), et gestion finale (55-80km) – optimise l’utilisation des ressources énergétiques. Cette méthodologie, inspirée des élites, maximise l’efficience métabolique.

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La synchronisation nutrition-effort

Les montées exigent une anticipation nutritionnelle parfaite. L’ingestion de glucides rapides 15 minutes avant chaque ascension significative prévient les coups de fatigue. Les descentes, quant à elles, offrent des fenêtres idéales pour l’assimilation des aliments solides.

L’art du ravitaillement express

Les bases de vie deviennent des pit-stops stratégiques. Un arrêt de 3 minutes maximum suffit pour recharger bidons et réserves énergétiques, à condition d’avoir préparé des portions pré-dosées. Cette optimisation temporelle préserve le rythme biologique et maintient la dynamique de course.

La gestion des phases critiques

Le fameux « mur » du 60ème kilomètre nécessite une approche spécifique. L’alternance entre sucres rapides et acides aminés ramifiés (BCAA) combat efficacement la fatigue centrale. Les études démontrent une diminution de 23% des abandons chez les coureurs appliquant cette stratégie.

L’adaptation aux conditions météorologiques

La chaleur bouleverse les besoins hydriques classiques. L’augmentation de 20% des apports en eau et électrolytes s’impose dès que le thermomètre dépasse 25°C. Les pièges froids, eux, nécessitent un surplus calorique de 100kcal/heure pour maintenir la thermorégulation.

La surveillance des signaux corporels

Les indicateurs physiologiques guident l’adaptation nutritionnelle. Un monitoring régulier de trois paramètres clés – fréquence cardiaque, sensation digestive et lucidité mentale – permet d’ajuster finement les apports. Cette approche proactive prévient 80% des défaillances métaboliques.

Le mental, carburant secret

La dimension psychologique influence directement l’assimilation nutritionnelle. Les techniques de visualisation positive, appliquées aux moments de ravitaillement, améliorent de 15% la tolérance digestive. Cette synchronisation corps-esprit transcende les limites physiologiques traditionnelles.

Phase critiqueSolution nutritionnelleImpact physiologiqueTiming optimal
Mur du 60kmBCAA + MaltodextrineRéduction fatigue centraleToutes les 30 min
Passages techniquesGels + ÉlectrolytesMaintien concentration15 min avant
Zones chaudesBoisson hypertoniquePrévention déshydratationToutes les 20 min
Derniers 10kmCaféine + Sucres rapidesBoost finalSelon sensibilité

Cette approche holistique, mêlant science et pragmatisme terrain, transforme l’épreuve redoutée du 80km en aventure maîtrisée. La clé réside dans l’adaptation permanente et l’écoute fine des signaux corporels.

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madere
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Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.

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