Parmi toutes les distances évoquées, celle de 40 kilomètres par semaine occupe une place particulière. Elle représente souvent un cap symbolique, un objectif intermédiaire entre les premiers pas en course à pied et les volumes d’entraînement plus conséquents des coureurs expérimentés.
Mais courir 40 kilomètres chaque semaine constitue-t-il réellement une bonne stratégie ? Cette distance convient-elle à tous les profils de coureurs ? Quels bénéfices peut-on en attendre, et quels écueils faut-il éviter ? Analysons ensemble cette question cruciale pour mieux comprendre si ce volume d’entraînement correspond à vos objectifs et votre niveau actuel.
Sommaire
Où se situe ce volume dans la progression du coureur

Un kilométrage de transition
Les 40 kilomètres hebdomadaires se positionnent dans une zone intermédiaire intéressante du développement du coureur. Ce volume dépasse largement les recommandations pour débutants, généralement situées entre 15 et 25 kilomètres par semaine, tout en restant accessible pour des coureurs ayant acquis quelques mois d’expérience régulière.
Cette distance marque souvent une étape de progression naturelle pour les coureurs qui ont consolidé leurs bases aérobies et souhaitent franchir un nouveau palier. Elle permet de sortir du statut de coureur occasionnel pour s’orienter vers une pratique plus structurée et ambitieuse, sans pour autant basculer dans les volumes élevés des coureurs confirmés.
Profil type du coureur concerné
Le coureur qui vise ou maintient 40 kilomètres par semaine présente généralement un profil spécifique. Il s’agit souvent d’une personne pratiquant la course à pied depuis au moins six mois à un an, ayant déjà participé à quelques courses courtes et cherchant à se préparer pour des objectifs plus ambitieux comme un premier semi-marathon ou l’amélioration de ses chronos sur 10 kilomètres.
Ce volume convient particulièrement aux coureurs intermédiaires qui disposent d’un temps d’entraînement limité mais souhaitent maintenir une progression constante. Il représente un équilibre acceptable entre contraintes professionnelles et familiales d’une part, et ambitions sportives d’autre part.
Les bénéfices de ce volume d’entraînement

Développement de l’endurance aérobie
Courir 40 kilomètres par semaine de manière régulière génère des adaptations physiologiques significatives. Ce volume permet un développement notable des capacités aérobies, améliorant l’efficacité du système cardiovasculaire et la capacité de l’organisme à utiliser l’oxygène pendant l’effort.
Les adaptations musculaires se manifestent également à ce niveau de kilométrage. Les fibres musculaires s’adaptent progressivement aux sollicitations répétées, développant une meilleure résistance à la fatigue et une efficacité énergétique accrue. Cette progression physiologique se traduit concrètement par une amélioration des sensations lors des sorties et une facilité croissante à maintenir des allures qui semblaient difficiles auparavant.
Préparation aux objectifs intermédiaires
Ce volume hebdomadaire constitue une base solide pour la préparation d’objectifs couramment visés par les coureurs intermédiaires. La préparation d’un semi-marathon, par exemple, devient tout à fait envisageable avec cette fondation, en intégrant quelques semaines de montée en charge spécifique avant la course.
Pour les coureurs visant l’amélioration de leurs performances sur 10 kilomètres, 40 kilomètres par semaine offrent suffisamment de volume pour développer l’endurance nécessaire tout en conservant la possibilité d’intégrer du travail de vitesse et d’intensité. Cette polyvalence rend ce kilométrage particulièrement attractif pour des objectifs variés.
Équilibre entre progression et récupération
L’un des avantages majeurs de ce volume réside dans l’équilibre qu’il permet entre stimulation de l’organisme et temps de récupération. Réparti intelligemment sur trois à quatre séances hebdomadaires, il laisse suffisamment de jours de repos pour que l’organisme assimile les adaptations induites par l’entraînement.
Cette approche modérée réduit significativement les risques de blessures comparativement aux volumes plus élevés. Elle permet également de maintenir un niveau de fraîcheur et de motivation nécessaire à la régularité de la pratique sur le long terme.
Les défis et précautions à considérer

Nécessité d’une progression graduelle
Atteindre 40 kilomètres par semaine ne doit jamais se faire brutalement. La règle fondamentale de progression de 10% maximum par semaine s’applique rigoureusement pour éviter les blessures de surcharge. Un coureur habitué à 25 kilomètres hebdomadaires devra compter plusieurs semaines pour atteindre ce nouveau palier.
Cette progression graduelle concerne autant le volume total que la répartition des séances. Augmenter simultanément la fréquence d’entraînement et la distance de chaque sortie représente un stress important pour l’organisme qu’il convient d’éviter.
Importance de la qualité du programme
Courir 40 kilomètres par semaine ne garantit aucune progression si ces kilomètres sont mal répartis. Un programme équilibré doit combiner différents types d’allures et d’intensités pour stimuler l’ensemble des qualités physiques du coureur.
L’erreur classique consiste à effectuer toutes ses sorties à la même allure modérée, créant une routine qui limite les adaptations physiologiques. Une répartition judicieuse inclut de l’endurance fondamentale, du travail au seuil, des séances de fractionné et des sorties de récupération.
Écoute du corps et signaux d’alerte
À ce niveau de kilométrage, l’écoute du corps devient cruciale pour maintenir un entraînement sain et durable. Les signaux de fatigue excessive, de baisse de motivation ou de performances stagnantes doivent alerter sur un possible déséquilibre entre charge d’entraînement et récupération.
Les coureurs doivent rester vigilants face aux symptômes du surentraînement : fatigue persistante, troubles du sommeil, irritabilité, baisse de l’appétit ou infections à répétition. Ces signaux imposent une réévaluation immédiate du programme d’entraînement.

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Répartition intelligente des séances
La planification hebdomadaire joue un rôle déterminant dans l’efficacité des 40 kilomètres. Une répartition sur quatre séances permet généralement un meilleur équilibre qu’un programme concentré sur trois sorties plus longues. Cette approche facilite la récupération entre les séances et permet une meilleure variété dans les types de travail.
L’alternance entre journées intenses et journées faciles constitue un principe fondamental à respecter. Programmer une séance de fractionné suivie d’une sortie longue sans récupération intermédiaire compromet la qualité des deux entraînements et augmente les risques de blessure.
Intégration du renforcement musculaire
Quarante kilomètres par semaine représentent une charge de travail suffisante pour justifier l’ajout d’un renforcement musculaire spécifique. Cette complémentation permet de prévenir les déséquilibres musculaires, d’améliorer l’efficacité de la foulée et de réduire les risques de blessures.
Le renforcement doit cibler prioritairement les muscles stabilisateurs, la chaîne postérieure et la sangle abdominale. Deux séances courtes de 20 à 30 minutes par semaine suffisent généralement pour obtenir des bénéfices significatifs.
Diversification des terrains et environnements
La variété des terrains d’entraînement enrichit considérablement l’expérience du coureur tout en sollicitant différemment son organisme. Alterner entre route, chemins, piste ou même tapis de course permet de rompre la monotonie et de développer des qualités complémentaires.
Cette diversification présente également un intérêt préventif en modifiant les contraintes biomécaniques imposées au corps. Elle maintient la motivation en renouvelant les plaisirs de la découverte et de l’exploration de nouveaux parcours.
Pour quels profils ce volume convient-il
Coureurs intermédiaires motivés
Les coureurs intermédiaires constituent le public naturel pour ce volume d’entraînement. Ces sportifs ont généralement dépassé la phase de découverte de la course à pied et cherchent à progresser de manière structurée vers des objectifs plus ambitieux.
Ce profil correspond souvent à des personnes pratiquant depuis plusieurs mois, ayant déjà participé à quelques courses et disposant d’une motivation suffisante pour maintenir un entraînement régulier. Ils cherchent un équilibre entre progression sportive et contraintes de la vie quotidienne.
Préparation d’objectifs spécifiques
Quarante kilomètres par semaine conviennent particulièrement pour la préparation d’un premier semi-marathon ou l’amélioration des performances sur 10 kilomètres. Ce volume offre une base d’endurance suffisante pour aborder ces distances avec confiance.
Pour les coureurs visant un marathon, 40 kilomètres peuvent constituer une base de départ intéressante, à condition de prévoir une montée en charge progressive dans les mois précédant l’objectif. Cette approche permet d’éviter l’erreur classique de vouloir augmenter trop rapidement son kilométrage.
Contraintes temporelles modérées
Ce volume hebdomadaire représente un compromis réaliste pour les coureurs disposant de créneaux d’entraînement limités. Réparti sur quatre séances d’une heure à une heure et demie, il s’intègre relativement facilement dans un emploi du temps chargé.
Les coureurs ayant des responsabilités professionnelles ou familiales importantes trouvent souvent dans ce kilométrage un équilibre satisfaisant entre ambitions sportives et autres priorités de la vie.
« La progression en course à pied dépend largement du kilométrage hebdomadaire, mais celui-ci doit être adapté au niveau et aux objectifs de chaque coureur. »
Alternatives et évolutions possibles

Adaptation selon les objectifs
Selon les objectifs visés, 40 kilomètres par semaine peuvent nécessiter des ajustements. Pour un coureur se préparant exclusivement sur 5 ou 10 kilomètres, ce volume peut parfois être excessive si elle n’est pas accompagnée d’un travail de vitesse suffisant.
À l’inverse, pour des ambitions sur semi-marathon ou marathon, ce kilométrage peut constituer un palier intermédiaire avant une montée progressive vers des volumes plus conséquents. La clé réside dans l’adaptation du programme aux spécificités de chaque distance et aux capacités individuelles.
Évolution progressive vers des volumes supérieurs
Pour les coureurs souhaitant continuer leur progression, 40 kilomètres par semaine constituent une excellente base pour envisager des volumes plus importants. La transition vers 50 ou 60 kilomètres doit s’effectuer très progressivement, en respectant les principes de planification à long terme.
Cette évolution nécessite souvent l’ajout d’une séance supplémentaire plutôt que l’allongement systématique des sorties existantes. L’équilibre entre volume et récupération reste primordial à tous les niveaux de pratique.
Intégration d’activités complémentaires
Le cross-training prend tout son sens à ce niveau de pratique. Natation, cyclisme, ou autres activités cardio peuvent compléter intelligemment le programme de course, apportant de la variété tout en préservant les articulations des impacts répétés. Voir le débat entre Natation et course à pied ici.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.