L’édition 2025 de l’UTMB approche à grands pas, mais plusieurs figures emblématiques du trail international ont d’ores et déjà annoncé leur forfait. Ce phénomène récurrent interroge sur l’évolution du positionnement de cette course mythique dans le calendrier mondial du trail running.
Sommaire
Les absences notables côté français

Vincent Bouillard renonce à défendre son titre
Vincent Bouillard, vainqueur en titre de l’UTMB 2024, ne sera pas au départ pour défendre sa couronne. Le coureur français a fait le choix stratégique de privilégier sa sélection en équipe de France pour les championnats du monde de trail de Canfranc, programmés fin septembre.
Cette décision témoigne d’une hiérarchisation claire des objectifs : représenter son pays au plus haut niveau international prime sur la défense d’un titre individuel, même prestigieux.
Baptiste Chassagne suit la même logique
Baptiste Chassagne, deuxième de l’UTMB 2024, a adopté la même stratégie que Bouillard. Sa sélection pour les Mondiaux de trail l’oblige à faire l’impasse sur Chamonix. Cette absence prive l’épreuve de l’un de ses podiums de l’édition précédente.
Le choix du maillot tricolore aux dépens de la performance individuelle illustre parfaitement les contraintes calendaires auxquelles font face les athlètes de haut niveau.
Arthur Joyeux-Bouillon privilégie La Réunion
Arthur Joyeux-Bouillon, sixième en 2024, a orienté sa programmation vers un objectif diamétralement différent. Le coureur français concentre désormais sa saison sur la Diagonale des Fous, prévue en octobre à La Réunion.
Cette décision révèle une tendance croissante chez certains athlètes : diversifier leurs objectifs plutôt que de se focaliser exclusivement sur les rendez-vous ultra-médiatisés.
Le cas particulier de Ludovic Pommeret
Ludovic Pommeret, légende vivante du trail et double vainqueur de la Hardrock 100, possède un dossard pour l’UTMB 2025 mais n’a toujours pas confirmé sa participation. Son calendrier particulièrement dense cette saison laisse planer le doute sur sa présence effective à Chamonix.
Néanmoins, selon les informations disponibles, il pourrait finalement honorer son engagement, apportant son expérience et son palmarès exceptionnel au plateau masculin.
Les incertitudes internationales

Jim Walmsley en phase de reconstruction
Jim Walmsley, l’une des références mondiales de l’ultra-trail, traverse une période délicate. Après son abandon à mi-course lors de l’UTMB 2024, l’Américain se remet d’une longue blessure au genou qui a perturbé sa préparation.
Il a publiquement déclaré vouloir se concentrer sur un bloc d’entraînement classique, sans la pression d’un objectif majeur. À ce jour, aucune participation à l’UTMB 2025 n’est prévue dans son programme.
Mathieu Blanchard, entre doute et possible surprise
Mathieu Blanchard représente l’une des interrogations majeures de cette édition. L’athlète français, très populaire auprès du public, sort d’une saison particulièrement intense marquée par sa deuxième place à la Hardrock 100 et plusieurs aventures hors norme.
Cette charge d’entraînement et de compétition pourrait l’inciter à faire l’impasse sur Chamonix. Toutefois, sa présence reste envisageable, même si elle semble loin d’être acquise à ce stade.

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⚡ Voir les nouveautés i-RunAthlète | Statut 2024 | Statut 2025 | Raison principale |
---|---|---|---|
Vincent Bouillard | Vainqueur | Absent confirmé | Championnats du monde |
Baptiste Chassagne | 2e place | Absent confirmé | Championnats du monde |
Arthur Joyeux-Bouillon | 6e place | Absent confirmé | Diagonale des Fous |
Jim Walmsley | Abandon | Absence probable | Récupération blessure |
Mathieu Blanchard | Non-participant | Incertain | Saison très dense |
Ludovic Pommeret | Non-participant | Incertain | Calendrier chargé |
Les causes de ces défections

Le piège du calendrier international
Ces absences s’expliquent prioritairement par un calendrier très chargé qui oblige les athlètes à effectuer des choix cornéliens. Le championnat du monde de trail, programmé seulement un mois après l’UTMB, rend quasi impossible l’enchaînement de ces deux épreuves exigeantes.
Récupérer en moins de cinq semaines entre deux ultras de ce niveau relève de l’impossible, même pour les organismes les plus entraînés. Cette proximité temporelle force une hiérarchisation des priorités.
La lassitude du modèle ultra-médiatisé
Au-delà des contraintes pratiques, certains coureurs expriment un besoin de diversification, voire une certaine lassitude vis-à-vis du modèle ultra-médiatisé incarné par l’UTMB. Cette course, malgré son prestige intact, n’est plus l’unique référence capable de faire rêver l’élite mondiale.
Des épreuves comme la Hardrock, la Diagonale des Fous ou les courses d’aventure hors circuit classique attirent désormais de plus en plus les pointures internationales en quête d’authenticité et de nouveaux défis. Découvrez mes 10 favoris selon moi de l’UTMB 2025.
Un plateau 2025 néanmoins relevé
Le retour tant attendu de François D’Haene
Malgré ces absences, l’UTMB 2025 conserve un plateau de très haut niveau. Le retour de François D’Haene constitue l’attraction majeure de cette édition. Le quadruple vainqueur, absent en 2024, reprend le départ avec sa science de la course légendaire et son ambition intacte.
Son expérience unique du massif du Mont-Blanc et sa capacité à gérer les courses de très longue distance en font naturellement l’un des favoris de cette édition renouvelée.
Un plateau féminin royal
Côté féminin, le spectacle s’annonce exceptionnel. Courtney Dauwalter, triple lauréate de l’UTMB, fait son retour après avoir pris le temps de digérer ses exploits passés. L’Américaine revient avec l’envie manifeste de marquer à nouveau la course de son empreinte caractéristique.
Marianne Hogan, troisième en 2024, sera également présente pour défendre ses chances. Ce duo de choc promet une bataille d’exception sur les 174 kilomètres du parcours chamoniard.
D’autres prétendantes sérieuses comme Abby Hall ou Ruth Croft pourraient aussi venir bousculer une hiérarchie encore incertaine.
La relève française bien représentée
Du côté tricolore, la relève assure parfaitement la continuité. Camille Bruyas, Magali Mellon, Germain Grangier, Thibaut Garrivier, ainsi que les frères Aubin et Ugo Ferrari seront au rendez-vous chamoniard.
Ces coureurs possèdent l’avantage de connaître parfaitement le massif du Mont-Blanc et maîtrisent les spécificités des joutes de très longue distance. Leur présence garantit une représentation française de qualité, même en l’absence des têtes d’affiche habituelles.
Yannick Noël, Théo Detienne et Baptiste Coatantiec complètent cette équipe de France de l’ombre, prête à créer des surprises et à défendre les couleurs nationales avec détermination. Vous pouvez voir tout le programme de l’UTMB ici.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.