Dimanche 27 juillet 2025, au cœur du village de Saint-Sorlin-d’Arves, un champion de l’hiver a signé un exploit estival retentissant. Pour sa toute première participation sur le 65 km du Trail de l’Étendard, Samuel Équy, vice-champion du monde de ski alpinisme en 2022, a non seulement remporté la course mais littéralement effacé l’ancien record en bouclant l’épreuve en 6h35. Cette démonstration de puissance pure sur les sentiers alpins entre l’Oisans et la Maurienne révèle l’émergence d’un talent exceptionnel capable de révolutionner le paysage du trail français.
Sommaire
L’irruption spectaculaire d’un champion multidisciplinaire
Un profil atypique qui fait sensation
Samuel Équy représente ce type d’athlète rare capable d’exceller dans plusieurs disciplines d’endurance. Installé à l’Alpe d’Huez et technicien de station en hiver, il connaît les montagnes locales comme sa poche, mais courir ce parcours constituait une grande première. Cette familiarité avec le terrain montagnard, combinée à sa condition physique d’élite forgée par le ski alpinisme, explique en partie cette performance stupéfiante.
L’ancien record de Mathis Granet (6h56 en 2021) vient d’être battu de plus de 21 minutes, une marge considérable qui témoigne d’un niveau de forme exceptionnel. Cette amélioration massive sur un parcours technique de 65 kilomètres et 3500 mètres de dénivelé place immédiatement Samuel Équy parmi les références du trail longue distance français.
⚡ Performance d’exception : Améliorer un record de 21 minutes sur sa première tentative révèle un potentiel qui pourrait redéfinir les standards du trail alpin français.
L’analyse technique d’une performance remarquable
« C’est un tracé roulant, où il faut relancer tout le temps. J’étais curieux de voir ce que ça allait donner », a expliqué Samuel à l’arrivée. Cette approche décontractée masque une stratégie de course intelligente, même si l’athlète reconnaît avoir commis une erreur tactique initiale.
« Je suis parti un peu trop fort dans l’ascension vers le refuge de l’Étendard… Résultat : des crampes derrière. Mais je suis très content de ce que j’ai réussi à faire. » Cette capacité à surmonter une défaillance physique en milieu de course tout en maintenant un rythme record démontre une maturité sportive remarquable pour un débutant en trail.
L’écart impressionnant qui révèle un potentiel énorme
Une domination sans appel
Derrière Samuel Équy, Maël Bonzi termine en 7h59, suivi de Jonathan Gaudin (8h21). L’écart de plus d’une heure et vingt minutes avec le deuxième illustre parfaitement le niveau supérieur atteint par le champion de ski alpinisme. Cette marge rappelle les performances des plus grands noms du trail international sur leurs courses de prédilection.
Cette domination écrasante suggère qu’Équy pourrait bien avoir un avenir sérieux dans le trail longue distance. La facilité apparente avec laquelle il a géré ce premier défi de 65 kilomètres laisse entrevoir des perspectives fascinantes sur des formats encore plus exigeants.

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⚡ Voir les nouveautés i-RunLes transferts de compétences du ski alpinisme
L’excellence de Samuel Équy en ski alpinisme explique en grande partie cette adaptation réussie au trail. Les deux disciplines partagent des qualités physiques communes : endurance aérobie, puissance en montée, technique de descente et résistance mentale sur effort long. Cette polyvalence rare ouvre des perspectives inédites.
Le vice-championnat du monde 2022 en ski alpinisme témoigne d’un niveau international qui se transpose naturellement sur les sentiers estivaux. Cette double compétence été/hiver pourrait inspirer une nouvelle génération d’athlètes multidisciplinaires.
L’émergence d’un double projet sportif révolutionnaire

Le virus du trail en action
À 29 ans, Samuel Équy commence à envisager sérieusement un double projet sportif entre ski-alpinisme l’hiver et trail l’été. « Je ne fais que très peu de courses à pied, mais ça me travaille… Ce massif, je le trouve magnifique, alors c’était une super occasion d’essayer un format long. Peut-être que j’en ferai d’autres… »
Cette déclaration révèle un appétit grandissant pour le trail qui pourrait transformer radicalement sa carrière sportive. L’idée d’une spécialisation saisonnière intelligente maximise l’utilisation de ses qualités physiques tout en évitant la monotonie d’un entraînement unique.
🎯 Vision stratégique : Cette approche bi-saisonnière pourrait révolutionner l’entraînement des sports d’endurance montagnarde en optimisant les spécificités de chaque période.
Les perspectives d’évolution prometteuses
Pour le moment, l’heure reste à la transition estivale avant de replonger dans la préparation hivernale. Mais avec une telle performance d’entrée, on peut légitimement s’attendre à recroiser Samuel Équy sur des dossards estivaux, potentiellement sur des formats encore plus ambitieux.
Cette performance d’introduction laisse imaginer des objectifs futurs sur des ultras de renom. L’UTMB, avec ses exigences techniques et son dénivelé considérable, pourrait parfaitement convenir à son profil d’athlète montagnard complet.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.