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Qui détient le record de la SaintéLyon ?

Le record absolu de la SaintéLyon appartient à Jean-Franck Proietto avec un chrono stratosphérique de 4h19min55s, établi en 1994 sur l’ancien tracé de 63 km. Chez les femmes, c’est Béatrice Reymann qui détient la marque historique en 5h09, signée en 1993. Ces performances mythiques n’ont jamais été égalées depuis, notamment à cause de l’évolution du parcours qui s’est allongé et durci au fil des années.

La SaintéLyon reste gravée dans la mémoire collective du trail français. Cette course nocturne entre deux villes possède une aura particulière, et ses records font partie de ces légendes que l’on raconte encore aujourd’hui au coin du feu. Mais alors, qui sont vraiment ces athlètes qui ont marqué l’histoire ? Plongeons dans les chronos qui ont façonné cette épreuve iconique.

Le chrono imbattable de Jean-Franck Proietto en 1994

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C’était une nuit de décembre 1994. Les conditions étaient rudes, le froid mordant, et l’équipement n’avait rien à voir avec ce dont disposent les traileurs d’aujourd’hui. Jean-Franck Proietto s’élance pourtant avec une détermination hors norme. À l’époque, les frontales éclairaient à peine quelques mètres devant soi, les montres GPS n’existaient pas, et le mot « trail » commençait tout juste à émerger dans le vocabulaire des coureurs.

Proietto boucle les 63 kilomètres du tracé historique en 4h19min55s. Un temps hallucinant qui fait encore trembler les murs quand on l’évoque. Ce chrono représente une moyenne ahurissante de près de 15 km/h sur l’ensemble du parcours, dans la nuit, sur des chemins pas toujours faciles. C’est proprement démentiel.

Depuis cette performance, personne n’a jamais réussi à s’approcher de ce temps sur le format original. La SaintéLyon a changé de visage en 2003, avec un parcours rallongé à environ 78 kilomètres et un dénivelé positif qui dépasse désormais les 2000 mètres. Comparer les chronos actuels à celui de Proietto relève donc de l’exercice quasi impossible, mais le mythe perdure.

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Béatrice Reymann : la reine incontestée du tracé historique

Un an avant l’exploit de Proietto, une athlète marquait elle aussi l’histoire de cette course légendaire. Béatrice Reymann pulvérise le tracé court en 1993 avec un temps de 5h09. Cette performance reste à ce jour inégalée sur le format historique féminin.

L’exploit de Reymann impressionne d’autant plus qu’il précède celui de Proietto. Elle démontre qu’à cette époque, les femmes pouvaient rivaliser avec des chronos absolument remarquables sur ce type d’épreuve. Son record témoigne d’une époque où la SaintéLyon était encore une course confidentielle, réservée aux amoureux de la nuit et du défi pur.

Aujourd’hui, même si le parcours a évolué et que les performances féminines explosent sur les circuits modernes, ce 5h09 reste une balise chronométrique que personne n’a réussi à atteindre sur la version originale. Un sacré testament de ce qu’était la course à pied de nuit au début des années 90.

Les meilleurs temps sur le parcours moderne

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Depuis 2003, la SaintéLyon s’est transformée. Le tracé s’est allongé, durci, et la part de sentiers techniques a considérablement augmenté. Résultat : les chronos ont logiquement grimpé, mais certains athlètes ont tout de même signé des performances mémorables.

Sébastien Spehler et son mythique 5h04

En 2015, Sébastien Spehler réalise un exploit d’anthologie en bouclant le parcours moderne en 5h04. C’est à ce jour l’un des chronos les plus rapides jamais enregistrés sur le format actuel. Spehler démontre une maîtrise technique époustouflante, gérant à la perfection les passages techniques et les montées qui jalonnent désormais le tracé.

Ce temps reste exceptionnel car il se rapproche du mur symbolique des 5 heures, une barrière psychologique que les meilleurs traileurs rêvent de franchir. Mais les conditions hivernales, la technicité accrue du parcours et les aléas météo rendent cette quête presque chimérique.

Maud Gobert : la patronne des années 2010

Côté féminin, impossible de parler des records modernes sans évoquer Maud Gobert. Entre 2009 et 2014, elle écrase littéralement la concurrence avec quatre victoires au compteur. Ses chronos oscillent entre 6 heures et 6h30 selon les éditions, un niveau de régularité bluffant.

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Gobert incarne parfaitement cette nouvelle génération de traileuses capables de tenir la distance sur des formats exigeants. Son nom est devenu indissociable de la SaintéLyon, et ses passages restent gravés dans la mémoire des spectateurs qui ont eu la chance de la voir passer dans la nuit lyonnaise.

Coureur Temps Année Parcours
Jean-Franck Proietto 4h19min55s 1994 63 km (tracé historique)
Béatrice Reymann 5h09 1993 63 km (tracé historique)
Sébastien Spehler 5h04 2015 ~78 km (parcours moderne)
Maud Gobert 6h-6h30 2009-2014 ~78 km (parcours moderne)

Les records selon les formats de la SaintéLyon

La SaintéLyon ne se limite plus à une seule distance. L’organisation a intelligemment décliné l’événement en plusieurs formats pour toucher un public plus large. Chaque format possède ses propres champions et ses chronos de référence.

SaintExpress : le chrono d’Oswald Cochereau

Sur les 44 kilomètres de la SaintExpress, Oswald Cochereau a frappé fort en 2011 avec un temps de 2h46. Ce format plus court permet des allures soutenues, et Cochereau a parfaitement su tirer profit du profil pour signer une performance remarquable. La SaintExpress attire les coureurs qui cherchent de la vitesse tout en conservant l’ambiance nocturne si particulière de l’épreuve.

SaintéSprint : la performance de Romain Anglade

Encore plus court, le format SaintéSprint propose un parcours de 21 kilomètres. En 2016, Romain Anglade boucle la distance en 1h16, un chrono qui témoigne d’une gestion parfaite entre vitesse et technicité. Ce format semi-marathon version trail permet aux coureurs moins aguerris de goûter à l’ambiance unique de la course sans s’engager sur les longues distances.

SaintéTic : l’éclair de Maxime Labbaci

Sur le format le plus court, la SaintéTic de 12 kilomètres, c’est Maxime Labbaci qui détient le record avec un temps canon de 43 minutes établi en 2023. Labbaci démontre qu’on peut aller vite même sur un parcours vallonné et technique. Cette distance est idéale pour les débutants ou ceux qui veulent simplement vivre l’expérience de la course de nuit sans trop s’engager physiquement.

La SaintéLyon 180 : l’ultra des fous furieux

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Pour les amoureux de la souffrance et du dépassement de soi, la SaintéLyon 180 représente le Graal. Cette version extrême combine un aller en mode off entre Lyon et Saint-Étienne, puis un retour chronométré sur la course officielle. Au total, plus de 140 kilomètres d’engagement total dans la nuit hivernale.

Le record masculin de Guilhen Dubourdieu

Guilhen Dubourdieu détient le record du retour avec un temps de 8h17. Parcourir cette distance après avoir déjà avalé l’aller demande une condition physique hors norme et une capacité mentale à toute épreuve. Dubourdieu fait partie de ces ultratrailers capables de repousser les limites de l’endurance humaine.

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Claire Bernard : la reine de l’ultra féminin

Chez les femmes, Claire Bernard a signé la meilleure performance en 9h17 lors de l’édition 2021. Bernard prouve que l’ultra distance n’est pas réservée aux hommes et que certaines athlètes féminines possèdent des capacités d’endurance exceptionnelles. Son exploit reste une référence dans le milieu du trail long.

Pourquoi le record de 1994 reste imbattable ?

Plusieurs facteurs expliquent pourquoi le mythique 4h19 de Proietto demeure intouchable :

  • L’évolution du tracé : passage de 63 km à environ 78 km avec davantage de dénivelé
  • La technicité accrue : plus de sentiers, moins de portions roulantes
  • Les conditions météo : la course de décembre expose à des températures glaciales et parfois à la neige
  • L’impossibilité de comparer : les parcours sont trop différents pour établir une comparaison objective

Le matériel a beau avoir évolué avec des frontales ultra-performantes, des chaussures techniques et des textiles respirants, le parcours actuel est tout simplement trop différent. Comparer les temps modernes au chrono de Proietto revient à comparer des pommes avec des poires. Pourtant, ce record continue de faire rêver et reste la balise mythique de cette course légendaire.

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