Jim Walmsley a couru le 10 km en 32 minutes et 40 secondes lors du Hoka Paris Centre le dimanche 16 novembre 2025. Ce chrono place le champion américain de trail à la 34e position d’une course remportée en 30’05 par Noah Schutte, soit un écart de près de 2 minutes avec le vainqueur.
Sommaire
- 1 Un chrono de 32’40 : performance ou déception ?
- 2 Pourquoi ce chrono est cohérent pour un ultra-traileur
- 3 Le contexte de cette participation au 10 km Paris Centre
- 4 Que révèle ce 32’40 sur sa forme actuelle ?
- 5 Les 10 premiers coureurs : qui a dominé la course ?
- 6 Jim Walmsley : un palmarès impressionnant en trail
- 7 32’40 sur 10 km : un bon chrono pour un traileur ?
Un chrono de 32’40 : performance ou déception ?
Pour comprendre la valeur réelle de ce temps de 32 minutes 40 sur 10 km, il faut replacer cette performance dans son contexte. Jim Walmsley n’est pas un spécialiste de la course sur route, mais un ultra-traileur de renommée mondiale, triple vainqueur de la Western States et champion du monde de trail long en titre.
Son allure moyenne de 3 minutes 16 par kilomètre (soit 18,4 km/h) peut sembler modeste comparée aux élites de la route qui tournent autour de 28-30 minutes sur cette distance. Cependant, pour un athlète spécialisé dans les efforts de plus de 10 heures en montagne, avec dénivelé, ce rythme démontre une excellente condition physique et une capacité à maintenir une haute intensité sur courte distance.
Pourquoi ce chrono est cohérent pour un ultra-traileur
Les ultra-traileurs s’entraînent principalement sur des volumes horaires élevés, en montagne, avec du dénivelé. Leur préparation privilégie l’endurance fondamentale et la résistance plutôt que la vitesse pure. Dans ce contexte, un 10 km autour de 32-35 minutes représente une norme pour les élites du trail en période hors compétition ou sans préparation spécifique route.
Jim Walmsley sort d’une saison 2025 marquée par une blessure qui l’a empêché de courir la Western States. Il est en phase de reprise, sans pic de forme ciblé sur cette épreuve parisienne. Son objectif n’était pas de briller sur le bitume, mais d’entretenir sa vitesse entre deux blocs d’entraînement longue distance.
Le contexte de cette participation au 10 km Paris Centre
Cette participation au Hoka Paris Centre 10 km s’inscrit dans une stratégie plus large. Sponsorisé par Hoka, organisateur de l’événement, Walmsley a profité de cette course pour maintenir le contact avec son sponsor et la scène européenne du running. C’est également un test de vitesse dans un cycle de préparation foncière avant de repartir sur des objectifs ultra en 2026.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunSon programme 2026 prévoit notamment un retour sur l’UTMB et un calendrier davantage orienté vers l’Europe. Ce 10 km parisien représente donc plus un acte de visibilité et un repère d’entraînement qu’un véritable objectif de performance.
Que révèle ce 32’40 sur sa forme actuelle ?
Malgré un classement à la 34e place sur plus de 16 000 participants, Jim Walmsley affiche une forme solide. Il devance plusieurs coureurs de club bien préparés et démontre qu’il conserve une belle marge de progression s’il décidait un jour de se spécialiser sur la route.
À 3 min 16 au kilomètre, il prouve qu’il peut encaisser de l’intensité même sans préparation spécifique. C’est un signal positif pour ses futurs objectifs trail, où cette capacité à accélérer sur des portions roulantes ou plates fera la différence face à des adversaires comme Kilian Jornet ou Jim Walmsley.
Les 10 premiers coureurs : qui a dominé la course ?
Le résultat du 10 km Paris Centre a vu Noah Schutte s’imposer en 30’05, suivi d’un peloton de spécialistes route et piste tous sous les 31 minutes. Ces athlètes ont maintenu des allures supérieures à 19,5 km/h, soit près de 1,2 km/h de plus que Walmsley. Cette différence s’explique par leur entraînement ciblé sur la vitesse et l’économie de course sur bitume.
Pour un ultra-traileur habitué aux sentiers techniques, aux dénivelés positifs de plusieurs milliers de mètres et aux efforts de 10 à 20 heures, courir un 10 km à plat nécessite une adaptation musculaire et cardiovasculaire différente. Le fait que Walmsley termine dans les 35 premiers sur une épreuve aussi relevée témoigne de sa polyvalence athlétique.
Jim Walmsley : un palmarès impressionnant en trail
Pour mieux comprendre le niveau de Jim Walmsley, rappelons son palmarès exceptionnel :
- Triple vainqueur de la Western States Endurance Run (100 miles)
- Champion du monde de trail long 2025 à Canfranc (Espagne) sur 80 km
- Vainqueur de l’OCC (UTMB)
- Détenteur de plusieurs records sur ultra-trail aux États-Unis
Sa spécialité reste les courses de plus de 100 km avec dénivelé important, où il excelle grâce à sa capacité à maintenir un rythme élevé pendant des heures. Sur ces formats, sa VMA route compte moins que son endurance, sa gestion de l’effort et sa résistance mentale.
32’40 sur 10 km : un bon chrono pour un traileur ?
Dans l’univers du trail de haut niveau, 32 minutes 40 sur 10 km constitue un chrono honorable. Beaucoup d’ultra-traileurs élites masculins tournent entre 32 et 36 minutes sur cette distance lorsqu’ils ne sont pas en phase spécifique route. Les exceptions existent, comme certains coureurs passés par l’athlétisme ou la course sur route avant le trail, capables de descendre sous les 30 minutes.
Pour Walmsley, ce temps correspond à une VMA estimée autour de 20-21 km/h, ce qui reste très performant pour un athlète de son profil. Cette vitesse de base lui permet d’enchaîner des allures de 4 min 30 à 5 min au kilomètre pendant des dizaines de kilomètres en montagne, un rythme redoutable sur les plus grands ultras mondiaux.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.


