Douleur vive au talon, gêne en début de course, raideur au lever… La tendinite du tendon d’Achille est une blessure fréquente chez les coureurs. Faut-il tout arrêter ou peut-on continuer à courir malgré la douleur ?
Sommaire
- 1 Comprendre la tendinite du tendon d’Achille
- 2 Courir avec une tendinite : est-ce raisonnable ?
- 3 Adapter son entraînement intelligemment
- 4 Soigner sa tendinite pour mieux revenir
- 5 Prévenir la rechute : les bonnes pratiques
- 6 Témoignages et expertises du terrain
- 7 Mon expérience avec la tendinite au tendon d’Achille
- 8 FAQ
Comprendre la tendinite du tendon d’Achille

Définition et causes
La tendinite du tendon d’Achille est une inflammation ou une irritation du tendon situé à l’arrière de la cheville. Ce tendon relie les muscles du mollet à l’os du talon. Il est fortement sollicité lors de la course à pied.
Les causes sont multiples. La plus fréquente reste la surcharge. Un excès d’entraînement ou un manque de récupération peut entraîner des microtraumatismes répétés. La douleur s’installe progressivement.
Parmi les autres causes courantes, on retrouve :
- Un changement brutal de volume ou d’intensité d’entraînement
- Des chaussures inadaptées ou trop usées
- Des troubles de posture ou de foulée
- Un manque d’échauffement ou de récupération
Les symptômes à reconnaître
Les premiers signes apparaissent souvent au réveil : une raideur au talon qui s’estompe après quelques pas. Lors de la course, une douleur localisée à l’arrière de la cheville peut se manifester, parfois dès les premiers mètres.
On peut également observer un gonflement local, une sensibilité à la pression ou encore une sensation de chaleur au toucher.
Courir avec une tendinite : est-ce raisonnable ?

Évaluer l’intensité de la blessure
Tout dépend du stade de la tendinite. Si la douleur est faible, uniquement en début de course, certains experts estiment qu’il est possible de continuer à courir, avec prudence. En revanche, si la douleur est constante, augmente pendant l’effort ou persiste après, il est conseillé d’arrêter temporairement l’activité.
Continuer à courir sur une tendinite avancée expose à de réels risques. Le tendon peut se dégrader davantage, voire se rompre dans les cas extrêmes.
Les signes qui doivent alerter
Il est impératif de consulter si :
- La douleur vous réveille la nuit
- Vous ressentez une faiblesse dans le mollet
- La douleur survient dès les premières foulées
- Le tendon est épaissi ou présente un nodule
Adapter son entraînement intelligemment

Réduire la charge
En phase de tendinite, il est recommandé de réduire :
- Le volume hebdomadaire de course
- La durée des séances
- L’intensité (éviter les sprints et les côtes)
Il vaut mieux courir lentement, sur terrain plat, avec des pauses si nécessaire. L’objectif est de maintenir une certaine activité sans aggraver l’inflammation.
Privilégier les sports portés
Pour entretenir la condition physique sans solliciter le tendon, plusieurs alternatives existent :
- Le vélo sur terrain plat
- L’aquajogging
- Le rameur (avec précaution)
Ces disciplines permettent de préserver le cardio sans impact excessif sur la zone blessée.
Soigner la foulée et les appuis
Une foulée trop lourde ou une attaque talon peuvent aggraver la tendinite. Il est utile d’analyser sa technique avec un professionnel. Une correction légère peut soulager le tendon de façon significative.
Soigner sa tendinite pour mieux revenir

Repos relatif et soins à domicile
Le traitement commence par un repos relatif. Cela signifie limiter les activités douloureuses, sans rester totalement inactif. Le tendon a besoin de mouvement doux pour cicatriser correctement.
Des soins simples peuvent soulager :
- Application de glace après l’effort (15 minutes)
- Élévation du pied en cas de gonflement
- Automassages doux autour du tendon
Les étirements et exercices adaptés
Des étirements légers du mollet peuvent aider à soulager la tension sur le tendon. Ils doivent être réalisés sans forcer. Le renforcement excentrique (descente lente du talon depuis une marche) est l’un des exercices les plus efficaces à long terme. Voir les bienfaits de l’argile pour tendinite ici.
Faire appel à un professionnel
Un kinésithérapeute spécialisé dans le sport pourra proposer un protocole adapté. Il peut inclure :
- Des ondes de choc
- Des massages transverses profonds
- Un programme de renforcement personnalisé
Dans certains cas, le port de semelles orthopédiques prescrites par un podologue peut soulager durablement.

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Renforcement musculaire ciblé
Renforcer les muscles du mollet et les muscles stabilisateurs de la cheville est essentiel. Cela permet d’éviter une surcharge trop importante sur le tendon. Les exercices doivent être progressifs et réalisés régulièrement.
Choix des chaussures
Des chaussures usées ou inadaptées sont souvent en cause. Il est important de :
- Renouveler ses chaussures tous les 600 à 800 km
- Choisir un modèle avec un bon amorti
- Vérifier que le drop est adapté à votre foulée
Progressivité des entraînements
Après une blessure, la reprise doit être encadrée. On commence par de courtes distances, sans vitesse, et on augmente progressivement. Un plan de reprise peut être établi avec un coach ou un kiné.
Hygiène de vie globale
Le tendon est sensible aux déséquilibres généraux. Un bon sommeil, une hydratation régulière, et une alimentation anti-inflammatoire sont des alliés pour prévenir les récidives.
Témoignages et expertises du terrain
Le point de vue d’un kiné du sport
Selon Julien R., kinésithérapeute à Marseille spécialisé en course à pied : « Une tendinite au tendon d’Achille n’est pas à prendre à la légère. Il est possible de courir dans certains cas, mais cela doit toujours s’accompagner d’une rééducation adaptée et d’un suivi rigoureux. »
Retour d’expérience de coureur
Thomas, marathonien amateur, partage : « J’ai ressenti une douleur au tendon d’Achille après un bloc d’entraînement intense. J’ai réduit mes séances, remplacé par du vélo, et fait 3 semaines de kiné. Je suis revenu progressivement, et je n’ai plus eu mal depuis. »
Et pour voir mon test du collagène pour la tendinite, vous pouvez allez ici.
Mon expérience avec la tendinite au tendon d’Achille
Quand la douleur s’est installée
Tout a commencé après une série de sorties longues en préparation d’un marathon. Rien d’anormal au début, juste une légère gêne au niveau du talon au réveil. Je pensais que c’était la fatigue ou une chaussure un peu trop vieille. J’ai continué à courir, pensant que ça passerait.
Mais la douleur est devenue plus précise. Elle apparaissait dès les premières foulées, puis disparaissait en cours de route. Un classique de la tendinite, comme j’allais l’apprendre plus tard.
L’erreur : ne pas écouter les signaux
Comme beaucoup de coureurs passionnés, j’ai préféré ignorer les signes. J’avais un objectif chronométrique, un plan d’entraînement à respecter. La douleur n’était pas insupportable, alors j’ai continué. C’est là que j’ai commis ma plus grosse erreur.
Au bout de deux semaines, la douleur est devenue constante. Même en marchant, même au repos. J’ai dû me rendre à l’évidence : il fallait m’arrêter.
Le chemin vers la récupération
J’ai pris rendez-vous chez un kiné du sport. Bilan : tendinite insertionnelle du tendon d’Achille, liée à une surcharge d’entraînement. Il m’a prescrit une phase de repos relatif, des exercices excentriques, et des séances d’ondes de choc.
J’ai remplacé la course par du vélo sur home trainer, puis par de l’aquajogging. Progressivement, la douleur a diminué. J’ai repris en douceur, avec des sorties de 20 à 30 minutes sur terrain souple. Le kiné m’a aidé à corriger ma foulée et à renforcer les mollets.
Ce que j’ai appris de cette blessure
Cette tendinite m’a forcé à revoir ma manière de m’entraîner. J’ai compris l’importance de la progressivité, de la récupération, et surtout, de l’écoute du corps. Depuis, j’alterne davantage les types de séances et je m’impose une semaine allégée tous les mois.
Je garde aussi un œil sur mes chaussures, je fais plus de renforcement, et je prends le temps de m’échauffer correctement. Courir blessé n’est jamais une solution. Parfois, faire une pause, c’est avancer.
FAQ
Peut-on courir avec une douleur au tendon d’Achille ?
Oui, mais uniquement si la douleur est légère, stable, et n’augmente pas pendant l’effort. Il faut éviter de forcer et adapter son entraînement. En cas de douleur persistante, mieux vaut s’abstenir et consulter.
Combien de temps dure une tendinite du tendon d’Achille ?
Tout dépend du degré d’inflammation. Une tendinite légère peut se résoudre en 2 à 3 semaines. Une tendinopathie chronique peut durer plusieurs mois. La clé est de traiter tôt et de respecter les phases de repos et de rééducation.
Quels exercices faire pour soulager une tendinite achilléenne ?
Les exercices de renforcement excentrique sont les plus efficaces. On peut aussi faire des étirements doux, du gainage, et des exercices de stabilité. Le suivi d’un kiné est recommandé pour éviter les mauvais gestes.
Quel sport pratiquer en cas de tendinite au tendon d’Achille ?
Les sports portés comme le vélo, la natation, ou l’aquajogging permettent de maintenir une bonne condition physique sans solliciter directement le tendon.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.