L’été approche et avec lui, l’un des rendez-vous les plus attendus du calendrier trail européen. Fin juin, la vallée de Chamonix s’apprête à vibrer au rythme du Marathon du Mont-Blanc, cette épreuve légendaire qui fait trembler les mollets de l’élite mondiale depuis des décennies. Mais cette édition 2025 prend déjà une tournure particulière avec l’annonce du forfait de Rémi Bonnet, le champion suisse vainqueur en 2023.
Sommaire
- 1 L’absence surprise de Rémi Bonnet bouleverse la hiérarchie
- 2 42 km et 2500m de dénivelé : décryptage d’un parcours mythique
- 3 L’intégration prestigieuse aux Golden Trail World Series
- 4 Les records invaincus de Kilian Jornet et Maude Mathys
- 5 Les mesures écologiques révolutionnaires pour 2025
- 6 Le festival trail d’une semaine complète
- 7 Les polémiques autour de la massification
L’absence surprise de Rémi Bonnet bouleverse la hiérarchie
Une fracture de fatigue qui change tout
Le trail running vient de perdre l’un de ses protagonistes majeurs pour cette édition. Rémi Bonnet, celui qui avait dominé la course il y a deux ans, ne sera pas au départ à cause d’une fracture de fatigue au tibia. Cette blessure, fléau des coureurs de montagne, prive la course de son favori naturel et ouvre complètement les pronostics.
Les nouveaux prétendants au trône
Sans le Suisse dans la balance, plusieurs athlètes pointent le bout de leurs crampons. Jonathan Albon débarque du Royaume-Uni avec ses références en skyrunning, tandis que l’Espagnol Manuel Merillas apporte son expérience des trails techniques. Du côté nordique, Petter Engdahl représente la Suède avec son style tout en puissance.
La France mise sur ses cartes maîtresses avec Thomas Cardin et Anthony Felber. Ces deux coureurs tricolores connaissent parfaitement les sentiers alpins et pourraient bien créer la surprise devant leur public. L’absence de Bonnet transforme cette édition en véritable loterie sportive où tous les coups deviennent permis.
42 km et 2500m de dénivelé : décryptage d’un parcours mythique
Un tracé qui part du cœur de Chamonix
Le départ s’effectue depuis le centre-ville de Chamonix, dans une ambiance électrique où se mélangent touristes matinaux et supporters survoltés. Les premiers kilomètres permettent aux coureurs de s’échauffer avant d’attaquer les véritables difficultés du parcours.
Direction Argentière pour commencer, puis le col des Posettes où la montée devient sérieuse. Les jambes commencent à chauffer et la sélection s’opère naturellement. Mais le plus dur reste à venir avec l’ascension vers la Flégère, un passage redoutable qui brise les espoirs des moins préparés.
L’arrivée spectaculaire à Planpraz
L’aboutissement se situe à Planpraz, perché sur les hauteurs de la vallée avec une vue imprenable sur le massif du Mont-Blanc. Cette dernière montée constitue un véritable calvaire après 40 kilomètres d’efforts, mais la récompense visuelle compense largement la souffrance physique.
| Point clé du parcours | Altitude approximative | Difficulté |
| Départ Chamonix | 1035m | Facile |
| Argentière | 1252m | Modérée |
| Col des Posettes | 1997m | Difficile |
| La Flégère | 1894m | Très difficile |
| Arrivée Planpraz | 2000m | Extrême |
L’intégration prestigieuse aux Golden Trail World Series
Un label qui attire l’élite mondiale
Le Marathon du Mont-Blanc fait partie du circuit Golden Trail World Series, ce qui lui confère un statut particulier dans l’univers du trail court. Cette appartenance explique pourquoi les meilleurs spécialistes mondiaux convergent vers Chamonix chaque fin juin.
Cette reconnaissance internationale transforme la course en véritable vitrine du trail running européen. Les points distribués comptent pour le classement général de la série, ajoutant un enjeu supplémentaire à la dimension sportive pure.
Un format qui séduit les puristes
Avec ses 42 kilomètres, la distance reste accessible aux traileurs expérimentés tout en conservant un caractère sélectif. Le dénivelé de plus de 2500 mètres place l’épreuve dans la catégorie des trails montagnards exigeants, loin des courses urbaines plates.
Les records invaincus de Kilian Jornet et Maude Mathys
Des chronos qui défient le temps
Kilian Jornet détient toujours le record masculin établi en 2013 avec un temps de 3h30. Cette performance semble gravée dans le marbre tant elle paraît hors de portée des coureurs actuels. Le Catalan avait littéralement survolé la course cette année-là, creusant des écarts considérables dès les premières montées.
Côté féminin, Maude Mathys règne en maîtresse absolue avec son record qui résiste aux assauts des nouvelles générations. La Suissesse avait démontré une maîtrise technique remarquable sur les passages les plus délicats du parcours.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunUn palmarès prestigieux
Ruth Croft, Judith Wyder et Stian Angermund complètent la liste des anciens vainqueurs emblématiques. Chacun de ces champions a marqué l’histoire de la course par son style particulier et sa capacité à gérer l’effort sur ce terrain technique.
Les mesures écologiques révolutionnaires pour 2025
40% des dossards réservés aux transports verts
L’organisation révolutionne son approche environnementale en réservant 40% des places aux participants utilisant le train ou le bus. Cette mesure drastique vise à réduire l’impact carbone de l’événement, souvent critiqué pour son empreinte écologique.
Les coureurs doivent présenter un billet aller-retour valide pour bénéficier de cette réservation. Cette initiative s’applique aux trois distances principales : le marathon, le 90 km et le 23 km.
L’événement propose désormais un système de navettes gratuites reliant les différents points stratégiques. Ces transports collectifs facilitent les déplacements tout en diminuant drastiquement le nombre de véhicules individuels sur les routes de montagne.
Nouveauté majeure de 2025 : une compensation carbone obligatoire s’impose à tous les participants. Cette mesure fait du Marathon du Mont-Blanc un modèle de course durable dans le paysage trail international.
Le festival trail d’une semaine complète
Six distances pour tous les niveaux
L’événement ne se limite plus au seul marathon. Les organisateurs proposent désormais six formats différents : le 10 km accessible aux débutants, le 23 km plus roulant, le redoutable 90 km, le terrible kilomètre vertical, sans oublier les courses enfants et les randonnées familiales.
Le 90 km ouvre traditionnellement les festivités et constitue l’une des épreuves les plus exigeantes de la semaine. Cette ultra-distance attire les spécialistes de l’effort long, capables de gérer plusieurs dizaines d’heures en montagne.
Une ambiance festive unique
Au-delà de la dimension sportive, Chamonix se transforme en véritable capitale du trail pendant une semaine entière. Les animations se succèdent dans les rues, créant une atmosphère conviviale où se mélangent coureurs, accompagnateurs et simples curieux.
Cette fête populaire constitue l’âme véritable de l’événement, bien au-delà des simples chronos et classements. La ferveur des spectateurs sur le parcours motive les coureurs dans les passages les plus difficiles.
Les polémiques autour de la massification
Entre succès populaire et dénaturation
Le succès croissant du Marathon du Mont-Blanc génère inévitablement des tensions. Certains puristes dénoncent une massification excessive qui dénaturerait l’esprit originel de la course. L’affluence grandissante pose des questions légitimes sur la préservation de l’environnement montagnard.
D’autres voix s’élèvent contre la difficulté croissante d’obtenir un dossard, transformant l’inscription en véritable parcours du combattant. Le système de tirage au sort frustre de nombreux candidats déboutés année après année.
Les critiques sur la commercialisation
La présence massive de sponsors divise également la communauté trail. Si ces partenariats permettent de financer l’organisation, ils transforment parfois l’événement en vitrine commerciale géante. L’équilibre entre financement et authenticité reste délicat à maintenir.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.
Merci pour ces infos. En revanche et sauf erreur de ma part, le marathon du Mt Blanc ne fait pas partie de la golden trail séries en 2025, contrairement aux années précédentes.