Le monde du trail vient d’être secoué par un scandale retentissant. Joyline Chepngeno, la coureuse kényane qui avait triomphé sur l’OCC de l’UTMB 2025, a été suspendue pour deux ans par l’Athletics Integrity Unit (AIU). Cette sanction fait suite à un contrôle antidopage positif réalisé après sa victoire à Sierre-Zinal le 9 août dernier.
L’annonce officielle, publiée le 9 septembre 2025, provoque une onde de choc dans la communauté trail, habituellement épargnée par ce type de scandales. Toutes les performances de Chepngeno depuis son contrôle positif sont désormais annulées, y compris sa victoire historique sur l’OCC.
Sommaire
Un contrôle qui change tout après Sierre-Zinal
L’affaire débute à l’issue de la mythique course suisse Sierre-Zinal, réputée pour attirer l’élite mondiale du trail et de la course de montagne. Après sa performance remarquée sur les 31 kilomètres et 2200 mètres de dénivelé de l’épreuve valaisanne, Chepngeno a été soumise aux contrôles antidopage habituels.
Les analyses révèlent la présence de triamcinolone acétonide, un corticostéroïde de la famille des anti-inflammatoires. Cette substance figure sur la liste des produits interdits par l’Agence mondiale antidopage (AMA) sans autorisation d’usage thérapeutique préalable. Le produit présente des propriétés anti-inflammatoires puissantes, potentiellement avantageuses pour la récupération et la performance.
La détection de cette substance déclenche immédiatement la procédure disciplinaire de l’AIU, organisme chargé de préserver l’intégrité de l’athlétisme mondial. Une enquête approfondie confirme la violation des règles antidopage, aboutissant à la sanction prononcée.
Suspension immédiate et conséquences lourdes
L’AIU prononce une suspension de deux ans à compter du 8 septembre 2025, privant Chepngeno de toute compétition officielle jusqu’en septembre 2027. Cette sanction s’accompagne de l’annulation rétroactive de tous ses résultats obtenus depuis le contrôle positif de Sierre-Zinal.
La victoire sur l’OCC UTMB 2025 constitue la perte la plus symbolique pour l’athlète kényane. Elle était devenue la première représentante de son pays à s’imposer sur une épreuve de l’événement chamoniard, marquant une étape historique pour le trail kenyan. Cette performance sera désormais rayée du palmarès officiel.
Les conséquences financières s’avèrent également importantes. Chepngeno devra restituer toutes les primes liées à ces victoires, ainsi que les médailles et points de classement UTMB World Series acquis. La seconde du classement OCC sera probablement déclarée nouvelle vainqueure de l’épreuve.
Un séisme dans l’univers du trail
Cette affaire bouleverse une communauté trail traditionnellement préservée des scandales de dopage récurrents dans d’autres disciplines d’endurance. Le trail running cultive des valeurs de dépassement personnel, de respect de la nature et d’authenticité qui semblaient l’immuniser contre ces dérives.
L’arrivée croissante d’athlètes professionnels issus de la piste et de la route, notamment d’Afrique de l’Est, transforme progressivement la donne. La professionnalisation du trail s’accélère avec le développement de l’UTMB World Series et l’augmentation des enjeux financiers.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunCette évolution s’accompagne inévitablement de nouveaux défis éthiques. Les sommes en jeu, la médiatisation croissante et la concurrence internationale intensifient les tentations. Le trail découvre ainsi les revers de sa montée en puissance sportive et économique.
Questions sur l’intégrité du trail de haut niveau
Le cas Chepngeno soulève des interrogations profondes sur l’avenir du trail de compétition. Cette suspension constitue un rappel brutal que aucune discipline d’endurance n’échappe aux risques de dopage, même celles cultivant une image d’authenticité.
La multiplicité des épreuves et la diversité des organisateurs compliquent la mise en place de contrôles systématiques. Contrairement à l’athlétisme traditionnel, le trail manque encore d’un cadre antidopage unifié et de procédures standardisées.
L’UTMB World Series tente de structurer cette discipline en expansion, mais la coordination internationale reste perfectible. Les différences réglementaires entre pays et la variété des formats d’épreuves constituent autant de défis pour une lutte antidopage efficace.
Un avertissement pour l’avenir
Cette affaire marque peut-être un tournant dans l’histoire du trail moderne. La suspension de Chepngeno démontre que les instances dirigeantes prennent au sérieux la préservation de l’intégrité sportive, même dans une discipline encore jeune.
Les contrôles antidopage risquent de se multiplier sur les grandes épreuves internationales. Cette évolution, nécessaire pour crédibiliser le trail de haut niveau, transformera inévitablement le quotidien des athlètes élites.
La communauté trail doit désormais assumer sa maturité sportive en acceptant les contraintes liées à son développement. Préserver l’esprit originel du trail tout en garantissant l’équité compétitive représente l’équation complexe à résoudre.
L’affaire Chepngeno restera-t-elle un cas isolé ou annonce-t-elle une série de révélations ? La réponse conditionnera largement l’image future d’une discipline à la croisée des chemins entre authenticité et professionnalisation.
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Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.
