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Dopage Sierre-Zinal : Chepngeno perd sa victoir et le coach suspendu immédiatement

Le trail running international traverse une crise majeure. Joyline Chepngeno, victorieuse de Sierre-Zinal 2025, vient de reconnaître s’être injectée une substance dopante interdite. Cette confession, annoncée le 8 septembre 2025, déclenche une série de sanctions sans précédent qui ébranlent l’univers du trail élite.

L’Athletics Integrity Unit (AIU) confirme le contrôle positif à l’acétonide de triamcinolone, un corticostéroïde interdit. Mais l’affaire va bien au-delà d’un simple cas individuel : son coach Julien Lyon et toute l’équipe Milimani Runners sont désormais bannis à vie de la mythique course valaisanne.

Cette nouvelle révélation fragilise encore davantage l’image d’un sport qui peine à échapper aux dérives du haut niveau international.

En résumé :

Élément Détails
Athlète sanctionnée Joyline Chepngeno (Kenya)
Substance détectée Acétonide de triamcinolone (corticostéroïde)
Course concernée Sierre-Zinal 2025 (victoire annulée)
Sanction athlète 2 ans de suspension + annulation résultats
Coach impliqué Julien Lyon (Milimani Runners)
Sanction coach Banni à vie de Sierre-Zinal
Aveux Auto-injection reconnue par l’athlète
Autres courses Victoire OCC UTMB 2025 également annulée
Précédents Équipe Milimani déjà visée en 2022 (dopage)
Impact Nouvelle crise pour le trail international

Aveux et sanctions immédiates

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L’annonce officielle tombe comme un couperet le lundi 8 septembre en fin de journée. Les organisateurs de Sierre-Zinal, en coordination avec l’AIU, révèlent que Joyline Chepngeno a reconnu les faits. La coureuse kényane admet s’être auto-administrée le produit interdit, éliminant toute possibilité d’erreur involontaire ou de contamination accidentelle.

Cette confession change radicalement la nature de l’affaire. Face à cet aveu de dopage volontaire, les sanctions pleuvent immédiatement : deux ans de suspension pour l’athlète, annulation de sa victoire et confiscation de toutes les primes et récompenses obtenues depuis le 9 août 2025.

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La rapidité de la procédure illustre la gravité de la situation. Habituellement, les affaires de dopage s’étalent sur plusieurs mois entre analyses, contre-expertises et recours. Ici, les aveux accélèrent dramatiquement le processus disciplinaire.

L’équipe Milimani Runners dans la tourmente

Julien Lyon, l’entraîneur franco-suisse des Milimani Runners, subit le contrecoup de cette affaire. Déjà sous surveillance depuis un précédent cas de dopage en 2022 au sein de son équipe, il se retrouve cette fois banni définitivement de Sierre-Zinal.

Cette équipe kényane avait pourtant révolutionné le trail international depuis 2021. Leur stratégie de recrutement 100% est-africaine et leur formation spécialisée pour les formats montagneux avaient propulsé plusieurs athlètes sur les podiums prestigieux : Golden Trail World Series, Marathon du Mont-Blanc, Dolomyths Run et récemment l’OCC de l’UTMB.

Leur style de course explosif, avec des attaques dès les premiers kilomètres et une redoutable efficacité en montée, avait séduit les amateurs de spectacle. Mais cette ascension fulgurante cachait manifestement des méthodes douteuses.

Sanctions étendues aux encadrants

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La décision des organisateurs marque un tournant dans la lutte antidopage en trail. Julien Lyon et sa structure sont interdits de toute collaboration future avec Sierre-Zinal. Ses athlètes ne pourront plus s’inscrire sous son nom ni représenter Milimani Runners sur la course valaisanne.

Cette responsabilisation des encadrants constitue une innovation majeure. Désormais, les coaches et managers devront rembourser tous les frais engagés si un athlète sous leur supervision est convaincu de dopage. Une mesure dissuasive qui vise à responsabiliser toute la chaîne d’encadrement.

L’objectif affiché consiste à ne plus limiter les sanctions au seul athlète fautif. Cette approche systémique reconnaît le rôle déterminant des entraîneurs dans les performances, mais aussi potentiellement dans les dérives.

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Politique de tolérance zéro renforcée

Sierre-Zinal durcit sa politique antidopage en collaboration étroite avec l’AIU, l’AMA, la WMRA et la Golden Trail Series. Cette affaire pousse les organisateurs à franchir un cap dans leur approche répressive.

La distinction entre tricherie volontaire, erreurs médicales et négligences reste maintenue, mais la ligne rouge a été clairement franchie par Chepngeno. Sa confession élimine toute circonstance atténuante et justifie la fermeté des sanctions.

Cette escalation dans les mesures disciplinaires témoigne de la détermination des organisateurs à préserver l’intégrité de leur épreuve. L’image du trail international est en jeu, particulièrement sur des courses aussi médiatisées que Sierre-Zinal.

Le trail élite face à ses démons

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Cette nouvelle affaire de dopage s’inscrit dans une série inquiétante de révélations qui émaillent les dernières saisons du circuit international. Le trail, longtemps perçu comme un sport plus pur et plus éthique, découvre les dérives du haut niveau.

La pression de la performance, les primes alléchantes et l’ultra-médiatisation d’événements comme Sierre-Zinal ou l’UTMB accentuent les risques. L’innocence relative du trail face au dopage semble définitivement révolue.

La professionnalisation croissante de la discipline s’accompagne inévitablement de tentations similaires à celles d’autres sports d’endurance. Les enjeux financiers et médiatiques transforment progressively l’approche des athlètes élites.

Questions sur l’avenir du trail international

L’affaire Chepngeno-Lyon soulève des interrogations fondamentales sur l’évolution du trail de compétition. Cette récidive au sein de la même équipe interroge sur l’efficacité des mesures préventives actuelles.

La multiplication des cas suspects ces dernières années suggère un problème systémique plutôt qu’isolé. Le trail doit-il accepter cette évolution comme le prix de sa montée en puissance internationale ?

Les organisateurs se trouvent face à un dilemme complexe : maintenir l’attractivité des épreuves tout en garantissant leur intégrité. Cette équation devient de plus en plus délicate à résoudre.

Un tournant dans la lutte antidopage

Les sanctions exemplaires prises par Sierre-Zinal marquent peut-être un tournant dans l’approche du dopage en trail. L’extension des responsabilités aux encadrants et l’interdiction définitive constituent des mesures inédites.

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Cette fermeté pourrait inspirer d’autres organisateurs d’épreuves majeures. L’harmonisation des sanctions entre courses deviendrait alors cruciale pour l’efficacité de la lutte antidopage.

Le trail international se trouve à la croisée des chemins entre préservation de son authenticité et gestion des exigences du sport de haut niveau. L’affaire Chepngeno-Lyon illustre parfaitement ces tensions croissantes qui traversent la discipline.

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Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.

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