Voici comment les éviter pour courir comme un élite Avril. Ce moment suspendu entre l’hiver qui s’efface et les longues journées de lumière. Les sentiers s’assèchent, l’air devient plus doux, les corps frémissent à l’idée de reprendre du volume, de regoûter à l’effort en pleine nature. Et pourtant… c’est aussi le mois des faux départs, des maladresses oubliées, des pièges subtils que l’on croit avoir dépassés. À force de vouloir bien faire, on fait souvent exactement l’inverse. Chaque printemps, on voit ressurgir les mêmes travers : vouloir tout récupérer trop vite, zapper les étapes essentielles, écouter l’envie plutôt que le bon sens. Ce sont de petites erreurs, bien sûr. Insidieuses. Mais elles sapent la progression, freinent la forme, usent le moral ou blessent en silence. Le genre de détails qui, cumulés, te font passer à côté de ce que cette saison pourrait réellement t’apporter. On vous explique comment optimiser cela !
Sommaire
- 1 Reprendre trop vite la course au printemps : une erreur courante
- 2 Négliger l’échauffement en avril : le piège classique
- 3 Courir toujours sur les mêmes parcours : l’ennui et les limites
- 4 Ignorer les signaux de fatigue : le déni qui blesse
- 5 Négliger hydratation et nutrition : une stratégie suicidaire
- 6 Bonus : 3 erreurs supplémentaires que tu fais peut-être sans t’en rendre compte
Reprendre trop vite la course au printemps : une erreur courante

Une transition négligée qui coûte cher
Le mois d’avril, avec ses promesses de renouveau, pousse bon nombre de coureurs à relancer la machine tambour battant. L’envie de retrouver sensations, vitesse et volume est légitime, surtout après un hiver souvent marqué par un rythme ralenti. Mais reprendre trop rapidement son entraînement là où on l’avait laissé à l’automne est l’une des erreurs les plus sournoises.
Des séquelles parfois invisibles
Ce qui paraît anodin – comme enchaîner plusieurs sorties longues ou des séances de seuil dès les premières semaines – peut créer une fatigue insidieuse, une perte de fraîcheur mentale et des douleurs musculo-tendineuses persistantes. Le corps, même affûté, ne suit pas toujours l’ego.
Réapprivoiser l’effort, doucement mais sûrement
La bonne approche consiste à redonner du rythme avec justesse. Revenir par petites touches : une sortie en endurance fondamentale, quelques variations d’allure légères, un peu de gainage, et des surfaces souples pour les premières foulées. Rien ne presse, la saison est longue. Faire confiance au processus est souvent plus payant que brûler les étapes.
Négliger l’échauffement en avril : le piège classique

Le leurre des températures clémentes
Le soleil fait mine de réchauffer l’air, les oiseaux chantent, et soudain, le corps semble prêt sans effort. Erreur monumentale. Ce mois trompeur pousse à bâcler, voire zapper complètement, une étape pourtant essentielle : l’échauffement. Ce faux sentiment de fluidité peut coûter une contracture au moindre faux mouvement.
Un corps prêt… mais seulement en apparence
Sous l’effet d’un climat doux mais encore instable, les muscles ne sont pas toujours aussi détendus qu’ils en ont l’air. Le cartilage, les tendons, les fascias, tout ce petit monde interne a encore besoin de quelques minutes de réveil articulaire doux pour atteindre sa pleine efficacité.
Un rituel intelligent et rapide
Pas besoin d’un protocole de sportif olympique : 10 à 15 minutes suffisent pour créer un terrain favorable. Un footing léger, quelques balancés de jambes, des éducatifs bien choisis, et pourquoi pas un soupçon de proprioception. Ce moment de transition est la meilleure assurance contre les bobos inutiles.
Courir toujours sur les mêmes parcours : l’ennui et les limites

La routine tue la progression
Choisir le même sentier, la même boucle, semaine après semaine… Cela peut rassurer, certes. Mais c’est aussi le meilleur moyen de plafonner, voire de régresser. Le corps, dès qu’il reconnaît la mécanique, cesse de s’adapter. Et sans adaptation, pas d’évolution.
Sortir du cadre, pour élever son niveau
Explorer d’autres terrains – herbe humide, chemins forestiers, petits singles techniques ou longues montées alpines – oblige à ajuster la foulée, à mobiliser des muscles dormants, à éveiller la vigilance mentale. Bref, c’est l’inattendu qui fait progresser.
Un luxe accessible et souvent sous-estimé
Il suffit parfois de quelques kilomètres de plus pour découvrir une boucle inédite. Changer de décor, c’est se réenchanter. Et rien de plus précieux pour entretenir une motivation durable, surtout lorsqu’on court seul, loin du tumulte urbain.

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⚡ Voir les nouveautés i-RunIgnorer les signaux de fatigue : le déni qui blesse

Ce que le corps murmure, il finit par le crier
Une douleur sourde au talon, une raideur inhabituelle au réveil, une lourdeur persistante dans les jambes… Ces signaux discrets sont souvent le prélude à un problème bien plus sérieux. Pourtant, trop de coureurs continuent à s’entraîner comme si de rien n’était.
L’obsession du planning, l’ennemi de la santé
Respecter son plan d’entraînement est noble, mais le corps n’est pas une machine prévisible. S’entêter à courir à tout prix, même fatigué ou endolori, c’est risquer la blessure, la vraie. Celle qui force à s’arrêter des semaines. Le prix est lourd, et rarement rentable.
Savoir lever le pied avec élégance
Un jour sans, c’est parfois le jour le plus utile. Remplacer une séance par un bain froid, un massage, ou une marche silencieuse en forêt peut suffire à relancer la machine. Accepter le repos, c’est aussi faire preuve de maturité sportive. Une qualité rare.
Négliger hydratation et nutrition : une stratégie suicidaire

Les besoins évoluent avec la saison
Quand les températures remontent, les pertes hydriques explosent sans qu’on ne s’en rende toujours compte. Courir en avril, même à 14 °C, engendre déjà une sudation importante. Pourtant, la plupart continuent à boire et manger comme en hiver.
Des réflexes simples mais vitaux
Commencer une sortie bien hydraté(e), c’est s’assurer d’un confort d’effort supérieur. Boire quelques gorgées toutes les 20 minutes devient rapidement un réflexe. L’eau pure suffit souvent, mais un brin d’électrolytes, surtout sur trail long, peut faire la différence.
Adapter son alimentation à la charge
Moins de plats lourds, plus de couleurs dans l’assiette. Fruits rouges, légumes verts, bonnes graisses : la nutrition printanière est ton alliée. Elle soutient ton immunité, améliore ta récupération, et évite les coups de pompe injustifiés. Courir, c’est aussi savoir se nourrir avec subtilité.
Bonus : 3 erreurs supplémentaires que tu fais peut-être sans t’en rendre compte
Courir sans objectif précis
Laisser les semaines s’enchaîner sans ligne directrice, sans objectif clair, mène à l’essoufflement de la motivation. Fixer un petit challenge – chrono, distance ou course nature – suffit souvent à redonner du sens à chaque foulée.
Oublier le renforcement musculaire
Les jambes sont les actrices principales, mais les hanches, le tronc et les bras jouent un rôle majeur dans l’efficacité de la foulée. Deux courtes séances hebdomadaires de gainage, squats, fentes ou montées de genoux suffisent à transformer ta posture.
Ne pas dormir assez
Courir fatigue. Mais sans sommeil de qualité, impossible de progresser. Huit heures par nuit ne sont pas un luxe, c’est le carburant le plus puissant du coureur averti.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.