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States of Elevation en direct jour 2 et 3 : 121 km et 6000m D+ pour Kilian Jornet

Le deuxième jour de States of Elevation aura marqué les esprits. Kilian Jornet, le maître catalan de l’ultra-endurance, vient de nous offrir une démonstration magistrale de ce que signifie vraiment l’adaptation en montagne. Entre orages imprévisibles, brouillard dense et changements de plans forcés, cette étape avait tout du vrai trail : imprévisible, exigeant et absolument fascinant. Voir son jour 1 ici.

Une nuit courte pour un réveil brutal

Après son immense traversée de la veille sur la LA Freeway, Kilian n’a eu droit qu’à quelques heures de récupération. Mais c’est ça aussi, States of Elevation : enchaîner sans relâche, repousser les limites de la récupération active. Le Catalan s’élance dès l’aube vers le Mont Blue Sky (anciennement Evans) et le Bierstadt, deux sommets emblématiques du Colorado.

53 kilomètres et 4000 mètres de dénivelé sous l’orage

La montagne du Colorado a rappelé à tous pourquoi elle est redoutée des ultra-traileurs. Les orages d’après-midi, phénomène typique de la région, ont forcé Kilian à improviser, à contourner, à s’adapter. Résultat : 10h43 d’effort continu pour boucler 53,23 km et 3995 m de D+.

Ces chiffres ne rendent pas justice à la difficulté réelle de l’exercice. Quand on connaît le terrain du Colorado, ses dénivelés brutaux et ses conditions météo changeantes, on mesure l’exploit. Kilian a dû gérer simultanément l’effort physique, la navigation dans le brouillard et les décisions tactiques liées aux orages.

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La liaison vélo : 47 kilomètres d’efficacité pure

Après cette première partie éprouvante, place à la transition vélo gravel. Depuis Chiwawa Lake, Kilian file à travers Breckenridge et Keystone avec une efficacité redoutable : 47,68 km en 2h14. Cette portion illustre parfaitement l’esprit States of Elevation : l’enchaînement permanent, l’optimisation de chaque transition.

L’art de la récupération active

Ce segment vélo n’est pas du repos, contrairement à ce qu’on pourrait penser. C’est de la récupération active à haute intensité, permettant de faire circuler l’acide lactique tout en avalant les kilomètres vers le prochain objectif. Pour un ultra-traileur, maîtriser ces transitions est aussi crucial que l’ascension des sommets.

Quandary Peak : l’ascension dans l’adversité

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L’arrivée au pied du Quandary Peak coïncide avec une nouvelle dégradation météo. Pluie battante, brouillard épais, visibilité quasi nulle : les conditions sont loin d’être idéales. Pourtant, accompagné de Sam Wescott, Kilian attaque l’ascension avec la même détermination.

11,7 km et 1003 m de D+ en 2h12

Ces chiffres peuvent paraître modestes comparés à la première partie, mais les connaisseurs savent que gravir un sommet dans ces conditions relève de l’exploit technique. Navigation à vue limitée, terrain rendu glissant par la pluie, froid humide qui sape le moral : tout est réuni pour transformer l’ascension en calvaire.

Kilian et Sam ont pourtant maintenu un rythme soutenu, démontrant cette capacité d’adaptation qui caractérise les grands de l’ultra-trail. Dans le brouillard du Quandary Peak, ils ont incarné l’esprit montagnard pur : avancer malgré l’adversité.

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Le final vélo : efficacité jusqu’au bout

La journée se clôt par une liaison courte mais significative : 8,45 km avalés en 31 minutes jusqu’à Roberts Road. Cette transition finale illustre l’approche méthodique de Kilian : même épuisé, même sous la pluie, maintenir l’efficacité jusqu’au dernier mètre.

Les chiffres qui impressionnent

Au total, ces jours 2 et 3 auront vu Kilian enchaîner :

  • 121 kilomètres de distance totale
  • 6000 mètres de dénivelé positif
  • 2 sommets majeurs du Colorado
  • 2 transitions vélo chronométrées
  • 1 tempête à gérer en pleine montagne

Ces statistiques brutes ne racontent qu’une partie de l’histoire. La vraie performance, c’est la constance dans l’effort, la lucidité dans les décisions et la capacité à maintenir un niveau d’exigence malgré la fatigue accumulée.

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=> Voir le jour 6 de States of Elevation ici.

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