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SaintéLyon 2025 : Benjamin Pollin favori et outsider de la SaintéLyon

Le 30 novembre 2025, la SaintéLyon va vivre une édition particulière. Parmi les dossards alignés sur les 80 kilomètres reliant Saint-Étienne à Lyon, un nom intrigue autant qu’il interroge : Benjamin Polin. Champion de France de marathon, recordman des 100 kilomètres de Millau, ce Vosgien incarne une nouvelle génération de coureurs qui refuse les étiquettes et transcende les formats. À trois semaines du départ, une question électrise le microcosme du trail français : ce pur produit de la route peut-il bousculer la hiérarchie établie sur l’une des courses nocturnes les plus mythiques de l’Hexagone ? Voir les favoris de la Sainté Lyon 2025 ici !

Un palmarès routier qui impose le respect

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Benjamin Polin n’arrive pas sur la SaintéLyon par hasard ou par curiosité. Son CV sportif fait pâlir la plupart des traileurs professionnels. Champion de France de marathon avec un chrono de 2h23’10, vainqueur du marathon de Füssen en Allemagne, deuxième du semi-marathon du Ventoux, il collectionne les performances référencées sur les chronos officiels.

Mais c’est fin septembre 2025 que Polin bascule définitivement dans une autre dimension. Sur les mythiques 100 kilomètres de Millau, épreuve historique comptant 1100 mètres de dénivelé positif, il pulvérise un record vieux de trente-cinq ans. Son temps : 6 heures 19 minutes et 18 secondes. Un chrono qui sidère les spécialistes et propulse instantanément le Vosgien au rang des monstres de l’ultra-endurance française.

Cette performance à Millau n’est pas un coup d’éclat isolé. Elle confirme une évolution méthodique, une construction athlétique réfléchie. Polin ne s’improvise pas ultra-traileur du jour au lendemain. Il construit patiemment sa polyvalence, étage après étage, kilomètre après kilomètre.

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De la piste au bitume, du bitume au chemin

La transition route-trail fascine toujours. Combien de marathoniens brillants se sont cassés les dents sur le dénivelé et les terrains techniques ? Combien ont sous-estimé la gestion énergétique spécifique aux longues distances en montagne ? Benjamin Polin semble échapper à cette malédiction.

Deux mois après son exploit à Millau, il s’aligne sur le Trail des Brosses : 50 kilomètres, 1300 mètres de D+, terrain forestier exigeant. Le résultat ? Une démonstration absolue. Il boucle l’épreuve en 3 heures 19 minutes, avec 43 minutes d’avance sur son dauphin. Quarante-trois minutes sur 50 bornes, ce n’est pas gagner, c’est dominer.

Les chiffres donnent le vertige. Son trente-et-unième kilomètre en 3 minutes 24 secondes, son trente-troisième en 3’22, son quarante-septième en 3’28. Une allure moyenne de 4 minutes 09 au kilomètre sur un parcours vallonné. Et le plus impressionnant : cette performance intervient dans une semaine d’entraînement à 261 kilomètres et près de 6000 mètres de D+.

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Les performances clés de Benjamin Polin en 2025

  • Champion de France Marathon → 2h23’10

  • Record 100 km Millau → 6h19’18 (ancien record : 35 ans)

  • Trail des Brosses (50 km / 1300 D+) → 3h19 (43′ d’avance)

  • Semaine d’entraînement maximale → 261 km / 6000 D+

Une machine physiologique au service d’un mental d’acier

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Ce qui différencie les bons coureurs des champions, c’est rarement le physique pur. Le mental fait la différence sur les ultras. Benjamin Polin a forgé le sien sur les marathons, dans ces lignes droites interminables où la solitude mentale devient aussi éprouvante que l’effort musculaire.

Quand il franchit la ligne du Trail des Brosses après 3h19 d’effort à haute intensité, sa réaction en dit long : « Je suis un peu cramé ! » lâche-t-il avec le sourire. Pas d’euphorie excessive, pas de célébration démonstrative. Juste la satisfaction du travail accompli, la lucidité sur l’effort fourni, et déjà le regard tourné vers l’objectif suivant.

Cette sobriété émotionnelle cache une détermination implacable. Polin ne court pas pour briller sur les réseaux sociaux. Il ne cherche pas la reconnaissance immédiate. Il construit méthodiquement une carrière d’ultra-endurance en capitalisant sur ses points forts tout en comblant ses lacunes.

L’entraînement d’un Vosgien dans son élément

Les Vosges ne sont pas les Alpes. Pas de sommets à 4000 mètres, pas de dénivelés vertigineux. Mais des montagnes rudes, exigeantes, où l’accumulation fait la différence. Benjamin Polin s’entraîne entre Cornimont, La Bresse et Le Valtin, enchaînant les séances vallonnées qui forgent la résistance.

Son programme de préparation pour la SaintéLyon n’a rien laissé au hasard. Simulation de course nocturne, test des ravitaillements, adaptation du matériel. Il connaît les pièges de la distance, anticipe les difficultés, et surtout, il ne craint pas le froid ni l’obscurité.

À l’inverse de nombreux routards qui abordent le trail avec désinvolture, Polin respecte la spécificité de la discipline. Il sait que la SaintéLyon ne pardonne aucune approximation : le froid de décembre, l’horaire nocturne, l’enchaînement des bosses sur terrain parfois glissant peuvent transformer une course brillamment engagée en calvaire physiologique.

La SaintéLyon 2025 : un parcours taillé pour lui ?

Le timing ne pouvait pas mieux tomber. La SaintéLyon 2025 inaugure un nouveau tracé avec 40 % de segments modifiés. Le parcours serait globalement plus roulant, avec moins de passages ultra-techniques. Si cette information se confirme, Benjamin Polin dispose d’un avantage stratégique considérable.

Sur du bitume ou des chemins larges, sa puissance de marathonien fait des ravages. Il peut imposer un tempo que peu de traileurs arrivent à suivre sur la durée. À Millau, il a démontré qu’il savait dérouler sur 100 bornes. Aux Brosses, il a prouvé qu’il gérait aussi le technique. La SaintéLyon pourrait représenter le juste milieu où ses qualités explosent.

Les conditions météorologiques joueront évidemment un rôle déterminant. Si le parcours reste sec, si les températures ne descendent pas trop brutalement, si les sections boueuses restent limitées, alors Polin devient un favori légitime. Il ne sera pas le coureur que l’on surveille au départ, mais celui qui peut surgir au bout de quelques heures pour ne plus lâcher la tête de course.

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L’avis des Genoux dans le Gif : « largement gagnant »

Le podcast spécialisé « Les Genoux dans le Gif » ne s’y est pas trompé. Leurs pronostics placent Benjamin Polin largement gagnant de la SaintéLyon 2025. Cette prédiction n’est pas anodine. Ces observateurs avisés du trail français connaissent les profils, analysent les données, et surtout, ils ont identifié ce que d’autres n’ont pas encore vu : Polin n’est plus un routard qui s’essaye au trail, c’est un athlète complet en pleine ascension.

Leur argument principal repose sur la régularité exceptionnelle du Vosgien. Là où certains traileurs flambent puis s’éteignent, Polin déroule avec une constance méthodique. Son moteur ne cale jamais. Sa gestion de l’effort frôle la perfection mathématique.

Les armes secrètes d’un outsider qui n’a rien à perdre

Benjamin Polin arrive sur cette SaintéLyon sans la pression qui écrase les grands favoris. Il n’est pas attendu, donc il est redoutable. Cette liberté psychologique représente un atout majeur sur une course aussi exigeante mentalement.

Ses armes ? D’abord, une condition physique stratosphérique. Jamais il n’a autant couru, jamais il n’a autant dominé. Son volume d’entraînement dépasse celui de nombreux professionnels du trail. Sa capacité à enchaîner les grosses semaines sans s’effondrer témoigne d’une robustesse physiologique hors norme.

Ensuite, un mental forgé dans la douleur des marathons rapides. Courir 2h23 sur marathon nécessite une concentration absolue, une gestion millimétrée de l’allure, une capacité à souffrir intelligemment. Ces qualités se transposent parfaitement sur les ultras.

Enfin, une fraîcheur dans l’approche. Polin n’a pas vingt ans de trail dans les jambes. Il n’arrive pas usé, blasé, avec des schémas tactiques figés. Il va courir avec l’enthousiasme d’un débutant doté du moteur d’un champion. Cette combinaison peut faire des miracles.

Son plan de course : imposer, ne pas subir

Contrairement aux traileurs défensifs qui gèrent, économisent, calculent, Benjamin Polin viendra pour envoyer dès le départ. Ce n’est pas dans son ADN d’attendre les erreurs des autres. Il préfère créer le tempo, forcer les adversaires à réagir, les pousser dans leurs retranchements.

Si le départ est rapide, il suivra sans sourciller. Si la course se transforme en duel de régularité, sa capacité à tenir un rythme constant lui donnera l’avantage. Et si tout s’effondre dans les derniers kilomètres, sa résistance mentale et son expérience de la souffrance longue feront la différence.

Les risques d’un pari audacieux

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Tout n’est évidemment pas rose dans ce scénario. Un routard reste un routard, avec des faiblesses inhérentes au profil. La descente technique de nuit, par exemple, pourrait le pénaliser face à des spécialistes rompus aux terrains cassants. Un passage boueux prolongé pourrait casser son rythme et le faire sortir de sa zone de confort.

La gestion thermique représente aussi une inconnue. Les nuits de fin novembre sur les hauteurs entre Saint-Étienne et Lyon peuvent être glaciales. Le froid intense modifie la physiologie de l’effort, ralentit la récupération musculaire, perturbe l’hydratation. Polin a-t-il suffisamment testé ces conditions extrêmes ?

Autre risque : l’excès de confiance. Fort de ses récents succès, il pourrait partir trop vite, brûler ses réserves dans les premières heures, et exploser avant l’arrivée. L’ultra-distance ne pardonne aucune erreur de gestion. Un départ à 105 % se paie toujours cash après six ou sept heures d’effort.

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La concurrence ne l’attendra pas

Les favoris officiels de la SaintéLyon connaissent le parcours par cœur. Certains l’ont couru cinq, dix, quinze fois. Ils savent où accélérer, où récupérer, où piéger un adversaire. Polin découvrira ces subtilités en temps réel, sans filet de sécurité.

Les traileurs expérimentés pourraient aussi jouer la carte du collectif, se relayant pour casser le rythme du Vosgien, l’obligeant à réagir constamment, épuisant ses ressources mentales autant que physiques. La tactique de course pèsera autant que les jambes. Peut-il battre un record de la Sainté Lyon ? La question reste à voir !

Pourquoi il peut quand même tout rafler

Malgré ces réserves légitimes, Benjamin Polin possède tous les ingrédients pour créer la sensation. Son profil atypique devient un avantage dans un contexte où le nouveau parcours valorise la puissance et la régularité.

Il arrive au sommet de sa forme, avec une confiance bâtie sur des performances objectives récentes. Son record à Millau n’est pas un coup de chance, c’est la validation d’un processus d’entraînement rigoureux. Sa victoire aux Brosses confirme qu’il maîtrise désormais le dénivelé et les terrains variés.

Sa préparation spécifique pour cette SaintéLyon démontre un professionnalisme total. Il n’improvise rien, anticipe tout, respecte l’épreuve sans la craindre. Cette lucidité tactique doublée d’une confiance tranquille forme un cocktail explosif.

Le favori qui pourrait tout changer

Si Benjamin Polin gagne la SaintéLyon 2025, il ne s’agira pas d’un simple exploit individuel. Ce serait un signal fort envoyé à tout le milieu du trail : les barrières entre disciplines s’effacent, les étiquettes ne signifient plus rien, seule la préparation globale compte.

Cela rappellerait les victoires de Kilian Jornet sur route, ou inversement, celles de Jim Walmsley passant du trail aux records de marathon. Le futur appartient aux athlètes complets, capables de briller sur tous les terrains, refusant de se cantonner à un seul format.

Polin incarne cette nouvelle génération qui n’a pas peur de sortir de sa zone de confort. Il ne cherche pas à défendre un territoire, il explore méthodiquement tous les champs possibles de l’endurance. Cette approche holistique pourrait bien révolutionner l’approche de la préparation athlétique dans le trail français.

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