Henriette Albon s’est imposée comme l’une des figures les plus marquantes du trail running international. Mais derrière les victoires prestigieuses et les performances remarquables, la traileuse norvégienne suscite également des débats qui dépassent largement le cadre sportif. Entre talents indéniables et prises de position controversées, qui est vraiment Henriette Albon ? Plongée au cœur du parcours d’une athlète qui ne laisse personne indifférent.
Sommaire
- 1 Henriette Albon : parcours et palmarès d’une championne de trail
- 2 La controverse du « Legal Doping » : quand Henriette Albon choque la communauté
- 3 Les dangers du protocole « Legal Doping » selon les experts
- 4 Une évolution révélatrice du trail de haut niveau
- 5 Henriette Albon : une athlète qui assume ses choix
- 6 La réaction de la communauté du trail
- 7 Transgrancanaria 2026 : Henriette Albon sous pression
- 8 Les sujets tendances
Henriette Albon : parcours et palmarès d’une championne de trail

Les débuts d’une carrière fulgurante
Henriette Albon, âgée de 34 ans, représente l’équipe Isfjorden IL et affiche un indice ITRA impressionnant de 761 points, la plaçant parmi l’élite mondiale du trail running. La Norvégienne s’est progressivement imposée sur les courses les plus exigeantes du circuit international, démontrant une capacité exceptionnelle à gérer l’effort sur de très longues distances.
Son ascension dans le monde du trail s’est construite méthodiquement, course après course, jusqu’à devenir une référence incontournable sur les ultras techniques et exigeants.
Un palmarès qui parle de lui-même
Le palmarès d’Henriette Albon reflète son statut de traileuse d’exception :
Victoires majeures :
- The North Face Transgrancanaria 2025 (126 km) : victoire éclatante en à peine 15 heures sur un parcours de plus de 7 000 mètres de dénivelé positif
- Trail du Saint-Jacques by UTMB 2025 : confirmation de son excellent niveau
- Ultra-Trail Snowdonia by UTMB 2024 : domination sur le parcours gallois
- Festival des Templiers 2023 : victoire sur l’une des courses mythiques françaises
Ces succès sur des terrains variés (montagne, parcours techniques, longues distances) témoignent de sa polyvalence et de sa régularité au plus haut niveau. Sa capacité à enchaîner les performances de qualité saison après saison la distingue dans un milieu ultra-compétitif.
Le retour gagnant à Transgrancanaria 2026
Pour l’édition 2026 de The North Face Transgrancanaria, Henriette Albon revient en tant que tenante du titre sur la distance Classic de 126 kilomètres. Son départ est prévu depuis l’emblématique plage de Las Canteras à minuit le vendredi 6 mars 2026, aux côtés d’autres stars internationales comme Tom Evans, Katharina Hartmuth, Josh Wade et Maite Maiora.
La Norvégienne ne cache pas ses ambitions : « Quand j’ai franchi la ligne d’arrivée de The North Face Transgrancanaria en 2025, je me suis sentie très soulagée car dans une course de trail, tout peut arriver jusqu’à ce que l’on passe vraiment la ligne. »
Elle ajoute avec détermination : « Les gens se demandent peut-être pourquoi je reviens alors que j’ai déjà gagné l’an dernier, mais je suis très heureuse de revenir car j’ai remporté une vraie course contre les meilleures coureuses du monde. J’espère que la course sera aussi passionnante chez les femmes que ce que nous avons vu chez les hommes en 2025. »
La controverse du « Legal Doping » : quand Henriette Albon choque la communauté

Une publication Instagram qui fait polémique
C’est en mai 2025 qu’Henriette Albon provoque un véritable séisme dans le monde du trail running. Sur son compte Instagram, elle partage un visuel détaillé intitulé « Legal Doping », accompagné d’un smiley ironique et d’un commentaire provocateur : « Ultra running ain’t good for you » (L’ultra-trail n’est pas bon pour vous).
Cette publication, loin d’être anodine, révèle un protocole minutieux planifié à l’heure près, détaillant l’utilisation de substances légales mais potentiellement dangereuses pour optimiser la performance en course.
Le contenu choc du protocole révélé
Le tableau partagé par la traileuse norvégienne dévoile un plan d’action médicalisé comprenant :
Caféine :
- Jusqu’à 200 mg toutes les deux heures pendant la course
- Des doses cumulées pouvant dépasser largement les recommandations médicales standards
Paracétamol :
- Jusqu’à 500 mg à plusieurs reprises durant l’effort
- Une utilisation répétée qui interroge sur les risques hépatiques et rénaux
Autres compléments :
- Substances identifiées comme potentiellement de la créatine
- Compléments alimentaires de marques spécialisées type Solgar
Ce protocole, aussi rigoureux soit-il, s’apparente clairement à une conduite dopante, c’est-à-dire l’utilisation de substances non interdites dans le but d’augmenter artificiellement la performance.
Entre ironie, stratégie et prise de risque
L’ambiguïté de cette publication soulève de nombreuses questions :
- S’agit-il d’une provocation assumée ?
- D’une blague entre initiés du milieu professionnel ?
- D’un vrai plan d’action partagé publiquement avec légèreté ?
- Ou d’une forme de dénonciation ironique des dérives du trail professionnel ?
Cette incertitude alimente aujourd’hui la polémique et divise la communauté du trail running entre ceux qui y voient une transparence bienvenue et ceux qui dénoncent une dangereuse banalisation.
Les dangers du protocole « Legal Doping » selon les experts

Des risques sanitaires majeurs
Même si les substances utilisées ne figurent pas sur la liste des produits interdits par l’Agence Mondiale Antidopage (AMA), leur utilisation intensive pendant un effort prolongé présente des dangers réels :
Risques liés au paracétamol :
- Lésions hépatiques graves en cas d’usage répété
- Atteintes rénales accentuées par la déshydratation durant l’effort
- Masquage de signaux d’alerte envoyés par le corps (douleurs, inflammation)
- Surdosage accidentel par accumulation des prises
Risques liés à la caféine à haute dose :
- Tachycardie (accélération excessive du rythme cardiaque)
- Nausées et troubles digestifs pendant la course
- Troubles du sommeil post-course
- Dépendance et nécessité d’augmenter progressivement les doses
- Déshydratation accentuée (effet diurétique)
Un message dangereux pour les amateurs
Le problème majeur soulevé par cette publication réside dans l’influence potentielle sur les traileurs amateurs. En partageant publiquement ce protocole, Henriette Albon expose des pratiques que des coureurs moins expérimentés pourraient être tentés de reproduire sans en mesurer les dangers.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunOr, contrairement aux athlètes professionnels qui bénéficient d’un suivi médical rapproché, les amateurs risquent de :
- Appliquer ces protocoles sans encadrement médical
- Sous-estimer les contre-indications personnelles
- Ignorer les interactions médicamenteuses avec d’autres traitements
- Négliger les signaux d’alerte de leur organisme
Le risque est de donner un vernis de normalité à des pratiques qui devraient faire l’objet d’un encadrement strict et de mises en garde claires.
C’est le cas de Joyline qui perd sa victoire sur l’OCC de l’UTMB après un contrôle positif au dopage !
Une évolution révélatrice du trail de haut niveau

L’optimisation totale comme nouvelle norme
Le protocole d’Henriette Albon, aussi controversé soit-il, illustre une évolution profonde du trail de haut niveau : ce sport devient progressivement un terrain d’optimisation maximale, où chaque variable est contrôlée, mesurée, ajustée.
Cette approche ultra-scientifique transforme progressivement le trail running professionnel :
- Médicalisation croissante de la préparation et de la performance
- Approche chimique de la gestion de l’effort
- Recherche permanente de marginal gains (gains marginaux)
- Banalisation de pratiques autrefois considérées comme excessives
La transparence comme double tranchant
En partageant ouvertement son protocole, Henriette Albon soulève une question fondamentale : faut-il préférer la transparence assumée ou le silence complice ?
D’un côté, cette transparence permet de :
- Ouvrir le débat sur les pratiques réelles du trail professionnel
- Dénoncer indirectement une hypocrisie généralisée
- Informer sur ce qui se fait réellement au plus haut niveau
De l’autre, elle risque de :
- Banaliser des comportements à risque
- Inciter à l’imitation sans discernement
- Normaliser une médicalisation excessive du sport
Henriette Albon : une athlète qui assume ses choix
Des déclarations sans filtre
Ce qui caractérise Henriette Albon, au-delà de ses performances, c’est sa capacité à assumer publiquement ses positions, même lorsqu’elles dérangent. Son commentaire « Ultra running ain’t good for you » témoigne d’une lucidité sur les sacrifices et les risques du trail de haut niveau.
Cette franchise contraste avec la communication souvent lissée de nombreux athlètes professionnels, qui préfèrent taire les aspects moins glamours de leur préparation.
Une remise en question nécessaire du trail ?
À travers cette controverse, la traileuse norvégienne pose indirectement une question essentielle : jusqu’où peut-on aller pour performer sans trahir l’esprit originel du trail ?
Le trail running s’est construit sur des valeurs de :
- Connexion avec la nature
- Respect du corps et de ses limites
- Authenticité et dépassement naturel
- Convivialité et esprit communautaire
Or, la professionnalisation croissante et la recherche de performance maximale semblent parfois éloigner le trail de ces fondamentaux, le rapprochant davantage d’une logique de sport de haut niveau traditionnel avec tous ses excès.
La réaction de la communauté du trail
Un débat qui divise
La publication d’Henriette Albon a provoqué des réactions contrastées au sein de la communauté :
Les défenseurs soulignent :
- La transparence bienvenue sur les pratiques réelles
- Le courage de briser un certain tabou
- L’honnêteté face à une réalité souvent cachée
- Une forme de dénonciation ironique du système
Les détracteurs dénoncent :
- Une promotion implicite de pratiques dangereuses
- Un manque de responsabilité vis-à-vis des amateurs
- Une banalisation inquiétante de la médicalisation
- Un mauvais exemple pour les jeunes traileurs
L’absence de réaction officielle
À ce jour, ni les organisateurs de grandes courses, ni les fédérations internationales, ni l’ITRA (International Trail Running Association) n’ont officiellement réagi à cette publication. Ce silence institutionnel interroge sur la capacité du milieu à réguler et encadrer ces pratiques.
Transgrancanaria 2026 : Henriette Albon sous pression

Une course sous haute surveillance
Pour l’édition 2026 de The North Face Transgrancanaria, Henriette Albon se présente dans un contexte particulier. Après la controverse du « Legal Doping », tous les regards seront tournés vers elle pour observer :
- Sa performance face aux meilleures mondiales
- Sa communication autour de sa préparation
- Son comportement vis-à-vis des médias et du public
- Sa capacité à gérer la pression médiatique supplémentaire
Une concurrence relevée
La Norvégienne affrontera un plateau d’élites particulièrement relevé sur la distance Classic (126 km) :
- Katharina Hartmuth (Allemagne, ITRA 779) : 3ème de l’UTMB et du Hardrock 100 en 2025, victorieuse du Tor des Géants 2024
- Maite Maiora (Espagne) : spécialiste des longues distances
- D’autres athlètes de niveau mondial encore à confirmer
Cette compétition sera l’occasion pour Henriette Albon de prouver que ses victoires reposent d’abord sur son talent, son travail et sa détermination, au-delà de toute polémique.
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