Le dénivelé positif de la Diagonale des fous 2025 s’élève à 10 150 mètres sur une distance totale de 175 kilomètres. Cette accumulation vertigineuse de montées fait du Grand Raid de la Réunion l’une des épreuves d’ultra-trail les plus exigeantes au monde, où chaque mètre d’élévation représente un défi supplémentaire dans cette traversée légendaire de l’île intense.
Programmée pour le 16 octobre 2025, cette 37ème édition de la course mythique promet une nouvelle fois de tester les limites physiques et mentales des coureurs les plus aguerris de la planète trail.
Sommaire
Comprendre l’ampleur du défi vertical

Un dénivelé exceptionnel dans le paysage mondial
Avec ses 10 150 mètres de dénivelé positif, la Diagonale des fous se positionne parmi les ultra-trails au ratio dénivelé/distance le plus élevé au monde. Pour mettre cette donnée en perspective, ce dénivelé équivaut à gravir l’Everest depuis le niveau de la mer, puis continuer l’ascension sur 1 700 mètres supplémentaires.
Cette accumulation verticale représente un ratio de 58 mètres de dénivelé par kilomètre, un chiffre qui illustre parfaitement la nature impitoyable du relief réunionnais. Comparativement, l’Ultra-Trail du Mont-Blanc affiche « seulement » 10 000 mètres de dénivelé pour 170 kilomètres.
Répartition du dénivelé sur le parcours
Le profil altimétrique de la Diagonale des fous se caractérise par une succession incessante de montées et descentes. Contrairement à d’autres ultra-trails qui offrent des sections roulantes pour récupérer, le parcours réunionnais maintient une sollicitation constante des muscles et du système cardio-vasculaire.
Les principales ascensions incluent la montée vers le Piton des Neiges, point culminant de l’océan Indien à 3 071 mètres, ainsi que l’ascension redoutable du Maïdo qui constitue l’un des passages les plus techniques et éprouvants de la course.
Décryptage des secteurs clés du dénivelé

Saint-Pierre au Piton des Neiges
La première partie du parcours depuis Saint-Pierre jusqu’au Piton des Neiges concentre une portion significative du dénivelé total. Cette section de près de 50 kilomètres accumule environ 3 500 mètres de dénivelé positif, menant les coureurs du niveau de la mer jusqu’aux sommets de l’île.
Cette montée progressive mais constante se déroule principalement de nuit, ajoutant la difficulté de l’orientation et de la gestion thermique aux contraintes physiques. Les températures chutent drastiquement avec l’altitude, nécessitant une adaptation vestimentaire cruciale.
La traversée des cirques
Les cirques de Cilaos et Mafate représentent le cœur technique et physique de l’épreuve. Ces formations géologiques uniques imposent des montées abruptes suivies de descentes tout aussi raides, créant un enchaînement impitoyable de sollicitations musculaires.
Le dénivelé de cette section centrale avoisine les 4 000 mètres, répartis sur des pentes souvent supérieures à 20%. La nature volcanique du terrain rend la progression particulièrement technique, exigeant une attention constante pour éviter les chutes.
Le final vers Saint-Denis
Les 30 derniers kilomètres vers Saint-Denis accumulent encore 2 650 mètres de dénivelé positif, prouvant que l’épreuve ne relâche jamais sa pression jusqu’à l’arrivée. Cette section finale teste la résistance mentale autant que physique des coureurs déjà épuisés par plus de 140 kilomètres d’effort.
Voir le matériel obligatoire pour la Diagonale des fous 2025 ici.

Découvre les meilleures marques de trail running chez i-Run : chaussures, textile, nutrition… tout ce qu’il te faut pour performer sur les sentiers.
⚡ Voir les nouveautés i-RunImpact physiologique du dénivelé extrême

Sollicitation musculaire intensive
Ce dénivelé colossal génère une sollicitation musculaire sans équivalent dans le monde du trail. Les quadriceps, mollets et muscles stabilisateurs subissent un stress mécanique comparable à celui d’une séance de musculation de 30 heures consécutives.
La descente du Maïdo, tristement célèbre pour ses pavés glissants et ses pentes vertigineuses, provoque des micro-traumatismes musculaires qui s’accumulent tout au long de la course. Cette section technique concentre à elle seule plus de 1 500 mètres de dénivelé négatif.
Dépense énergétique colossale
L’effort vertical constant impose une dépense énergétique de 8 000 à 12 000 calories selon le gabarit et l’efficacité du coureur. Cette consommation exceptionnelle nécessite une stratégie nutritionnelle millimétrée pour éviter l’épuisement des réserves glycogéniques.
Préparation spécifique au dénivelé
Entraînement en côtes indispensable
Préparer la Diagonale des fous exige un entraînement spécifique au dénivelé représentant 60 à 70% du volume total. Les séances de côtes longues, les montées à pied et les sorties en montagne constituent les piliers de cette préparation particulière.
L’objectif consiste à développer la puissance aérobie en côte tout en renforçant la résistance musculaire des membres inférieurs. Les coureurs expérimentés recommandent d’accumuler 80 000 à 100 000 mètres de dénivelé positif lors des quatre derniers mois de préparation.
Matériel adapté au relief
Ce dénivelé exceptionnel impose des contraintes matérielles spécifiques. Les chaussures de trail doivent offrir un compromis optimal entre accroche, protection et amorti pour résister aux 30 à 50 heures d’effort sur terrain volcanique abrasif.
Les bâtons de trail deviennent quasi-indispensables pour préserver les quadriceps lors des montées raides et sécuriser les descentes techniques. Le choix du sac d’hydratation doit également tenir compte du dénivelé pour optimiser l’équilibre et minimiser les frottements.
Records et performances liés au dénivelé
Temps de référence sur la Diagonale
Le record masculin de la Diagonale des fous, détenu par François D’Haene en 20h17, illustre parfaitement la maîtrise nécessaire pour négocier efficacement ce dénivelé colossal. Cette performance exceptionnelle représente une vitesse ascensionnelle moyenne de 500 mètres de dénivelé par heure.
Côté féminin, Emelie Forsberg a établi la référence en 24h30, démontrant une gestion remarquable de l’effort vertical sur cette durée extrême. Ces performances de référence servent d’étalon pour évaluer les objectifs des coureurs amateurs.
Stratégies des élites
Les coureurs d’élite développent des stratégies spécifiques pour optimiser leur progression sur ce dénivelé. L’alternance marche/course devient cruciale dans les montées raides, permettant de préserver l’intégrité musculaire pour les 30 dernières heures d’effort.
La gestion du rythme cardiaque en côte constitue un autre élément déterminant, les meilleurs coureurs maintenant une intensité de 75-80% de leur FCmax lors des montées longues pour éviter l’explosion métabolique.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.