Parmi les interrogations récurrentes des coureurs, le dénivelé occupe une place centrale pour le Marathon de New-York qui est de 400 mètres de dénivelé positif. Contrairement aux idées reçues, ce parcours mythique à travers les cinq boroughs réserve bien des surprises verticales. Analysons ensemble les caractéristiques topographiques de cette course légendaire.
Sommaire
Le dénivelé du marathon de New York en chiffres

400 mètres de dénivelé positif au total
Le dénivelé positif du Marathon de New York s’élève à 400 mètres sur l’ensemble du parcours. Cette donnée officielle place la course dans la catégorie des marathons vallonnés, loin de l’image de parcours plat souvent véhiculée. Pour donner une perspective, c’est l’équivalent de gravir un immeuble de 130 étages répartis sur 42,195 kilomètres.
Cette accumulation de montées représente un défi considérable, surtout lors des derniers kilomètres quand la fatigue s’installe. Les coureurs habitués aux parcours roulants découvrent souvent avec surprise ces exigences physiques supplémentaires.
Répartition inégale des difficultés
Le profil altimétrique du marathon new-yorkais ne suit pas une logique linéaire. Les difficultés se concentrent sur certaines sections stratégiques du parcours, créant des moments de vérité pour les participants. Cette répartition inégale explique pourquoi certains passages marquent davantage les esprits que d’autres.
Les variations d’altitude créent un rythme de course particulier, alternant entre phases d’accélération naturelle en descente et efforts soutenus dans les montées. Cette spécificité technique influence directement les stratégies de course.
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Analyse détaillée du profil par secteurs

Staten Island et le pont Verrazano (0-10 km)
Le départ à Staten Island annonce immédiatement la couleur avec la traversée du pont Verrazano. Cette première difficulté majeure impose une montée significative dès les premiers kilomètres, testant l’échauffement des coureurs. Le pont culmine à plus de 60 mètres au-dessus de l’eau, créant une première accumulation de dénivelé.
La descente qui suit vers Brooklyn offre un répit temporaire, mais les jambes doivent déjà s’adapter aux variations d’allure imposées par le relief. Cette alternance montée-descente caractérise l’ensemble du parcours new-yorkais.
Brooklyn, terrain de jeu vallonné (10-25 km)
Williamsburg et les quartiers environnants de Brooklyn réservent leur lot de surprises topographiques. Le quinzième kilomètre marque notamment une difficulté prononcée, obligeant les coureurs à puiser dans leurs réserves énergétiques plus tôt que prévu.
Le passage au semi-marathon coïncide heureusement avec l’une des portions les plus plates du parcours. Cette accalmie stratégique permet de reconstituer partiellement les forces avant les exigences de la seconde moitié de course.
Queensboro Bridge et Manhattan (25-35 km)
La traversée de l’East River via le Queensboro Bridge constitue l’un des moments les plus redoutables du parcours. Au vingt-cinquième kilomètre, moment critique de tout marathon, une montée majeure attend les coureurs déjà fatigués. Cette côte représente un véritable mur psychologique et physique.
La vue imprenable sur la skyline de Manhattan récompense les efforts, mais le dénivelé ne faiblit pas pour autant. Les passages dans le Bronx puis le retour vers Manhattan maintiennent une exigence constante en matière de dénivelé.
Les points critiques du dénivelé new-yorkais

La Fifth Avenue
Au trente-septième kilomètre, la Fifth Avenue réserve l’une des montées les plus vicieuses du parcours. Plus de trente mètres de dénivelé positif concentrés sur une courte distance transforment cette artère mythique en piège redoutable. À ce stade de la course, chaque mètre d’élévation pèse lourd sur les organismes fatigués.

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⚡ Voir les nouveautés i-RunCette difficulté tardive explique pourquoi de nombreux coureurs voient leurs chronos s’envoler dans les derniers kilomètres. La gestion de l’effort sur l’ensemble du parcours devient cruciale pour négocier sereinement cette montée finale.
Central Park, faux plat trompeur
Contrairement aux apparences, Central Park n’offre pas le terrain plat espéré pour la conclusion de course. Le parc recèle ses propres ondulations qui, bien que moins prononcées, continuent d’éprouver les jambes des marathoniens dans leurs derniers efforts.
Ces dernières difficultés, bien qu’atténuées par l’ambiance exceptionnelle du finish, rappellent que le dénivelé du Marathon de New York accompagne les coureurs jusqu’à la ligne d’arrivée.
Comparaison avec les autres World Marathon Majors
Marathon | Dénivelé positif | Difficulté |
---|---|---|
New York | 400m | Vallonné |
Berlin | 50m | Très plat |
Chicago | 80m | Quasi-plat |
Boston | 300m | Vallonné descendant |
Londres | 100m | Légèrement vallonné |
Cette comparaison révèle que New York figure parmi les plus exigeants des World Marathon Majors en termes de dénivelé. Seul Boston présente des caractéristiques similaires, bien que son profil descendant global facilite la gestion de l’effort.
Comment préparer le Marathon de New-York et son dénivelé ?

Préparation spécifique aux côtes
Face aux 400 mètres de dénivelé positif, l’entraînement doit intégrer un travail spécifique en côtes. Les séances de montées répétées développent la puissance musculaire nécessaire pour négocier sereinement les difficultés new-yorkaises. Cette préparation technique fait souvent la différence entre un marathon réussi et un parcours du combattant.
L’adaptation cardiovasculaire aux efforts en pente améliore également la récupération entre les montées. Cette capacité devient cruciale sur un parcours aussi exigeant que celui de New York.
Gestion de l’allure adaptée
Le dénivelé impose une gestion d’allure différente des marathons plats. Les phases de montée nécessitent un ralentissement contrôlé pour préserver les réserves énergétiques. Inversement, les descentes offrent des opportunités de récupération active à exploiter intelligemment.
Cette stratégie particulière s’apprend lors des entraînements longs sur parcours vallonnés. L’expérience du dénivelé en situation de course permet d’affiner ces réflexes tactiques indispensables.
Quel impact du dénivelé sur les performances ?
Chronos généralement plus lents
Les 400 mètres de dénivelé positif expliquent en partie pourquoi les chronos du Marathon de New York sont généralement moins rapides que sur les parcours plats. Cette donnée objective doit tempérer les ambitions chronométriques, surtout pour les coureurs habitués aux terrains roulants.
L’ajustement des objectifs de temps devient nécessaire pour aborder sereinement cette épreuve exigeante. Une majoration de 5 à 10 minutes par rapport au record personnel sur parcours plat constitue souvent une estimation réaliste.
Fatigue musculaire accentuée
Le travail musculaire imposé par les montées et descentes répétées génère une fatigue spécifique différente de celle d’un marathon classique. Les quadriceps et mollets subissent des contraintes particulières qui peuvent surprendre les coureurs non préparés.
Cette sollicitation musculaire intense justifie l’importance d’un entraînement adapté incluant renforcement et travail technique en côtes.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.