Laurence Alnet a marqué l’histoire du marathon français le 10 novembre 2024 à La Rochelle. À tout juste 70 ans, cette athlète exceptionnelle du Nantes Métropole Athlétisme a pulvérisé le record du monde féminin de sa catégorie M7 (70-74 ans) en bouclant les 42,195 kilomètres en 3h26’40.
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Une performance historique à La Rochelle
L’ancien record appartenait à une Allemande avec un temps de 3h35’00. Laurence améliore donc la marque mondiale de plus de 8 minutes, une marge considérable sur cette distance. D’autant plus remarquable que les conditions météorologiques n’étaient pas idéales ce jour-là, avec un vent notable qui a gêné l’ensemble des participants.
Des débuts précoces dans l’athlétisme
« Ça fait 56 ans que je cours« , confie Laurence avec un sourire. Son aventure sportive débute à 14 ans grâce à sa professeure d’école qui décèle chez elle de véritables aptitudes pour la course à pied. Depuis, cette passion ne l’a jamais quittée.
Bien sûr, le parcours n’a pas toujours été linéaire. Deux grossesses ont temporairement interrompu sa pratique, et concilier vie professionnelle et entraînement s’est parfois révélé complexe. Malgré ces obstacles, Laurence a exploré toutes les disciplines : cross-country, 10 kilomètres, semi-marathon et bien évidemment le marathon.
Le marathon, sa distance de prédilection
Un baptême du feu londonien en 1996
Son premier marathon remonte à 1996 à Londres. Inscrite dans le sas des 4 heures par prudence, elle surprend tout le monde en franchissant la ligne d’arrivée en 3h09. Cette performance éclair révèle immédiatement son potentiel sur la distance reine.
C’est également cette année-là qu’elle rencontre Jean-Pierre Guiton du Stade Nantais Athletic Club, qui devient son entraîneur. Une collaboration qui perdure encore aujourd’hui, près de 30 ans plus tard.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunUne quête de performance inaltérable
« J’ai toujours été compétitive et je le serai toujours », affirme Laurence. Cette mentalité de gagnante transparaît dans son approche méthodique de l’entraînement. Elle s’astreint à 5 séances minimum par semaine, même sans échéance particulière à l’horizon.
Son entourage la surnomme parfois « indestructible », ce à quoi elle répond avec philosophie : « Il n’y a pas d’âge pour courir, tant qu’on peut le faire il faut y aller. J’ai toujours couru, je ne me vois pas arrêter. »
Les épreuves forgent le caractère
Une blessure qui aurait pu tout arrêter
Il y a quinze ans, Laurence subit une rupture partielle du tendon d’Achille. Le corps médical lui déconseille formellement le marathon, jugeant l’effort trop long et risqué pour sa condition physique. Une sentence difficile à accepter pour cette accro de la distance.
Son retour sur 42,195 kilomètres s’effectue en mai 2024 à Saumur, où elle réalise 3h24’45. Un chrono fantastique qui préfigure déjà sa future performance record. À ce moment-là, elle n’a pas encore 70 ans et ne peut donc prétendre au record mondial de sa nouvelle catégorie.
Une résistance à toute épreuve
L’été 2024 lui réserve encore des défis. Suite à une chute, elle se fracture trois côtes puis contracte un zona dorsal quelques semaines plus tard. Des pépins qui auraient découragé n’importe qui d’autre.
Pourtant, Laurence rebondit et se présente au départ du Marathon de La Rochelle dans un état de forme optimal. Son mental d’acier et sa préparation rigoureuse font la différence le jour J.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.
