Le monde du trail vient de connaître un rebondissement inattendu. Jim Walmsley, champion UTMB 2023, apparaît désormais sur la liste officielle de l’OCC 2025. Cette inscription surprise intervient quelques semaines seulement après l’annonce de son forfait retentissant pour l’UTMB, motivé par une blessure persistante au genou.
Cette volte-face interroge autant qu’elle enthousiasme la communauté trail. L’Américain de 35 ans, qui avait privilégié sa préparation pour les championnats du monde de trail de fin septembre, semble avoir trouvé dans l’OCC un compromis parfait. Ce format de 57 kilomètres lui permettrait de retrouver la compétition sans compromettre ses objectifs prioritaires. Découvrir les résultats de l’OCC 2025 ici.
Sommaire
Le revirement tactique de Jim Walmsley

Du forfait à l’UTMB à l’inscription OCC
Le 29 juillet dernier, Jim Walmsley annonçait officiellement son renoncement à défendre son titre sur l’UTMB 2025. Cette décision, motivée par une tendinite au genou qui l’avait déjà privé de la Western States, semblait marquer la fin de ses ambitions chamoniardes pour cette saison.
Pourtant, contre toute attente, son nom figure désormais sur la startlist de l’OCC. Cette course de 57 kilomètres avec 3500 mètres de dénivelé positif représente un format bien différent des 170 kilomètres de l’UTMB. Un choix stratégique qui pourrait s’avérer payant pour la suite de sa saison.
Stratégie de préparation repensée
Cette participation à l’OCC s’inscrit dans une approche tactique réfléchie. Plutôt que de risquer une rechute sur l’ultra-distance, Walmsley opte pour un test intermédiaire qui lui permettra d’évaluer son état de forme sans compromettre sa préparation pour les Mondiaux.
Le timing s’avère parfait : l’OCC lui offrira une dernière opportunité de compétition avant l’échéance espagnole. Cette course pourrait servir d’affûtage final tout en lui permettant de retrouver les sensations de la haute compétition internationale.
Voir les favoris de l’UTMB ici.
Le profil redoutable de Walmsley sur format court

Un palmarès impressionnant sur 50-100 km
Contrairement aux idées reçues, Jim Walmsley n’excelle pas uniquement sur les ultra-distances. Son palmarès sur les formats intermédiaires force le respect. Record mondial du 50 miles en 4h50’07 établi en 2019, trois victoires consécutives à la JFK 50 Mile, champion du monde de trail sur 42 kilomètres en Patagonie la même année.
Ces performances témoignent d’une polyvalence remarquable. L’ancien pistard, crédité de 29’08 sur 10 000 mètres, possède cette vitesse de base qui fait souvent défaut aux spécialistes des ultras. Sa capacité à maintenir des allures élevées sur 4 à 6 heures d’effort en fait un candidat redoutable sur l’OCC.
Des signaux encourageants post-blessure
Les dernières sorties de Walmsley rassurent quant à son niveau de forme actuel. Sa victoire à l’Ultra Trail Chianti Castles en mars (120 km en 9h59) face à Kilian Jornet et Vincent Bouillard a marqué son retour au premier plan. Plus récemment, son temps exceptionnel de 34’42 sur le Kilomètre Vertical de Méribel démontre qu’il a retrouvé toute sa puissance ascensionnelle.
Ces performances confirment que sa blessure au genou appartient au passé. L’Américain semble avoir parfaitement géré sa phase de récupération et retrouvé les sensations qui avaient fait de lui le dominateur de l’UTMB 2023.
Voir le programme de l’UTMB juste ici.
Une concurrence de très haut niveau

Davide Magnini, le prodige italien
Le vainqueur du Marathon du Mont-Blanc 2025 en 3h42 représente sans doute l’adversaire le plus redoutable de Walmsley sur cette OCC. À 25 ans, l’Italien combine vitesse pure et technique alpine avec un talent précoce qui impressionne tout le milieu du trail.

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⚡ Voir les nouveautés i-RunMagnini connaît parfaitement ce terrain de jeu alpin et possède cette agilité en montée qui peut faire la différence sur les secteurs les plus pentus du parcours. Son profil de skieur-alpiniste lui confère un avantage technique non négligeable face à des coureurs moins habitués aux terrains techniques.
Nadir Maguet, le spécialiste du vertical
Surnommé « le Prince » dans le milieu du skyrunning, Nadir Maguet arrive avec la confiance du vainqueur du 50K de Val d’Aran by UTMB en juillet. Sa victoire en 4h52 sur ce parcours exigeant confirme son excellent état de forme actuel.
Champion d’Italie de Kilomètre Vertical, Maguet possède cette vitesse ascensionnelle redoutable qui peut créer des écarts décisifs dans les montées. Son expérience du skyrunning lui donne une lecture tactique particulière de ce type de parcours montagneux.
Le vainqueur de la CCC 2022 en 9h53 (record de l’épreuve) connaît parfaitement l’environnement UTMB. Le Suédois de 28 ans avait d’ailleurs terminé troisième de l’OCC 2021 avant de s’attaquer aux plus longues distances.
Son profil d’ancien fondeur lui confère une endurance remarquable couplée à une excellente gestion tactique. Engdahl sait parfaitement doser ses efforts sur ce type de parcours et pourrait créer la surprise en fin de course.
Les enjeux tactiques de la course
Gestion de l’effort pour les Mondiaux
Pour Walmsley, l’équation s’avère délicate. Il devra trouver le juste équilibre entre performance sur l’OCC et préservation pour les championnats du monde. Une victoire ou un podium renforcerait sa confiance, mais un effort trop intense pourrait compromettre ses chances mondiales.
Cette dimension psychologique ajoutera une complexité supplémentaire à sa course. L’Américain devra résister à la tentation de tout donner face à une concurrence de cette qualité, tout en visant suffisamment haut pour justifier sa présence.
L’importance du terrain de jeu alpin
Installé en France depuis 2022, Walmsley connaît désormais bien les spécificités alpines. Cette familiarité avec l’environnement montagnard européen constitue un atout face à des coureurs découvrant ce terrain. Sa capacité d’adaptation aux conditions variables sera déterminante.
Les 57 kilomètres de l’OCC traversent des terrains variés où l’expérience des Alpes peut faire la différence. Entre portions techniques, passages en altitude et secteurs plus roulants, chaque concurrent devra adapter sa stratégie aux spécificités du parcours.
Impact sur la hiérarchie mondiale
Un test révélateur avant les Mondiaux
Cette OCC prendra une dimension particulière avec la présence de Walmsley. Elle servira de baromètre pour évaluer le niveau des principaux candidats aux médailles mondiales. Les performances réalisées à Chamonix donneront des indications précieuses sur la forme des uns et des autres.
La confrontation directe entre différentes écoles du trail mondial (américaine, italienne, scandinave, kenyane) promettra un spectacle de haute volée. Chaque coureur tentera de marquer les esprits avant les échéances d’automne.
Révélateur des forces en présence
L’OCC 2025 pourrait redistribuer les cartes de la hiérarchie mondiale sur les formats intermédiaires. La présence simultanée de spécialistes confirmés et de talents émergents créera une dynamique particulière, avec des répercussions possibles sur les courses futures.
Cette densité exceptionnelle du plateau masculin transforme l’OCC en véritable championnat officieux du 50-60 kilomètres. Les temps réalisés et les écarts au sommet donneront une photographie précise du niveau mondial actuel.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.