Le monde du running pleure la disparition tragique de Lisa Girard-Fabre, une jeune Tarnaise de 23 ans décédée le 4 août 2025 au Cambodge. Étudiante à Sciences Po Bordeaux et bénévole humanitaire, elle préparait le semi-marathon d’Angkor lorsque le drame s’est produit.
Sommaire
Le profil d’une jeune femme engagée

Une passion récente pour la course à pied
Lisa n’était pas une athlète confirmée mais découvrait les joies du running avec enthousiasme. Sur les réseaux sociaux, elle partageait sa motivation : « Le 3 août, avec trois amis, je vais courir le semi-marathon d’Angkor au profit de PSE (Pour un Sourire d’Enfant). Et croyez-moi, pour quelqu’un qui n’a jamais été très sportive, c’est un vrai défi personnel ! »
Cette approche témoignait d’une démarche noble, alliant dépassement personnel et solidarité internationale. Lisa incarnait cette nouvelle génération de coureurs qui trouve dans le sport un moyen d’expression de ses valeurs.
Un engagement humanitaire au cœur de sa démarche
Depuis près de deux ans, Lisa vivait au Cambodge où elle consacrait son temps à l’ONG Pour un Sourire d’Enfant. Cette organisation œuvre pour la scolarisation et l’insertion professionnelle de la jeunesse cambodgienne défavorisée.
Son parcours jusqu’au Cambodge illustrait déjà sa détermination exceptionnelle. En 2024, elle avait quitté la France pour rejoindre l’Asie du Sud-Est à pied et en auto-stop, dans un périple de plusieurs mois destiné à collecter des fonds pour les enfants.
Les circonstances du drame
Une sortie d’entraînement qui tourne au cauchemar
Le samedi 2 août 2025, Lisa était partie tôt le matin pour une séance de préparation près de Siem Reap. Les températures cambodgiennes en août flirtent avec les 35°C, accompagnées d’une humidité étouffante qui transforme chaque effort en épreuve.
Après avoir été aperçue près d’un temple bouddhiste, la jeune femme n’a plus donné signe de vie. Ses amis et les équipes de l’ONG ont immédiatement lancé les recherches, rejoints par les autorités locales.
La découverte tragique
Le lundi 4 août, le corps de Lisa a été retrouvé sans vie dans un canal asséché. L’autopsie révèle qu’elle a succombé à une crise cardiaque liée à un effort prolongé. Aucune trace de violence n’a été constatée – elle portait encore ses vêtements de sport et son téléphone était intact.
Les conclusions pointent vers un épuisement extrême causé par les conditions climatiques exceptionnellement difficiles.
Les dangers méconnus de la course en climat tropical

Le piège invisible de la surchauffe
Courir au Cambodge début août représente un défi physiologique considérable. L’organisme doit faire face simultanément à :

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⚡ Voir les nouveautés i-Run- Des températures avoisinant 35°C
- Une humidité saturée empêchant l’évaporation efficace de la sueur
- Un risque constant de coup de chaleur
Dans de telles conditions, même un simple footing de préparation peut devenir mortel, particulièrement sans accompagnement ni acclimatation préalable.
L’importance cruciale de l’adaptation thermique
Les spécialistes parlent d’acclimatation à la chaleur, processus physiologique nécessitant généralement 7 à 14 jours. Durant cette période, l’organisme apprend progressivement à :
- Augmenter sa capacité de sudation
- Déclencher la transpiration plus précocement
- Réduire la fréquence cardiaque à effort égal
- Améliorer le volume plasmatique sanguin
Sans cette adaptation, les risques d’épuisement augmentent dramatiquement.
Symptômes précoces | Symptômes graves | Action à prendre |
---|---|---|
Maux de tête | Troubles de la vision | ARRÊT IMMÉDIAT Refroidissement Hydratation Appel des secours |
Vertiges légers | Confusion mentale | |
Nausées | Perte de coordination | |
Fatigue inhabituelle | Perte de connaissance |
Les leçons à retenir pour la communauté running
Prévention en milieu tropical
Le drame de Lisa rappelle l’importance de précautions élémentaires lors d’entraînements en climat chaud :
Adaptation progressive : commencer par des sorties très courtes les premiers jours d’acclimatation. Horaires appropriés : privilégier les heures les plus fraîches (tôt le matin ou tard le soir). Hydratation constante : boire avant, pendant et après l’effort, même sur de courtes distances.
L’importance de l’accompagnement
Partir courir seul dans un environnement isolé et climatiquement hostile constitue un risque majeur. La présence d’un partenaire d’entraînement peut littéralement sauver des vies en cas de malaise.
L’écoute des signaux corporels prime toujours sur les objectifs d’entraînement. Aucun programme de préparation ne vaut une vie humaine.
Un engagement qui force l’admiration
Une mémoire à honorer
Malgré la tragédie, l’histoire de Lisa témoigne d’un engagement exceptionnel. Cette jeune femme avait choisi de consacrer ses plus belles années au service d’autrui, loin du confort occidental.
Son projet de courir le semi-marathon d’Angkor au profit des enfants cambodgiens illustrait parfaitement cette philosophie de vie où sport et solidarité se rejoignent naturellement.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.