Qui remportera la Corrida de Houilles ce dimanche 21 décembre ? Avec Dominic Lobalu, champion d’Europe du 10 000 m, Yann Schrub et neuf athlètes sous les 28 minutes au départ, la course s’annonce explosive. Chez les femmes, Klara Lukan défiera Alice Finot, Célia Tabet et Mekdes Woldu. Retransmis en direct sur YouTube dès 13h45, cet événement culte affiche déjà complet avec 2050 inscrits. Voici notre analyse des principaux prétendants au podium. Voir le suivi de la Corrida des Houilles ici.
Sommaire
Dominic Lobalu
Le Suisse d’origine sud-soudanaise débarque à Houilles avec des références qui donnent le tournis. Champion d’Europe 2024 à Rome sur 10 000 mètres, il a prouvé sa domination continentale face à l’élite. Son chrono de 26’54 réalisé à Valence en janvier le positionne comme deuxième performeur européen de tous les temps sur 10 km route.
Médaillé de bronze dimanche dernier aux Championnats d’Europe de cross-country à Lagoa, Lobalu arrive en pleine forme. Sa capacité à enchaîner les performances de haut niveau constitue un atout majeur. Les ruelles ovilloises n’ont aucun secret pour les gabarits taillés pour la vitesse pure.
Un palmarès qui impose le respect
Au-delà des titres, Lobalu possède cette faculté rare d’accélérer dans les derniers hectomètres quand d’autres commencent à saturer. Son kick final pourrait faire des ravages sur un circuit roulant de trois boucles identiques. Les Français le savent : battre le Suisse nécessitera une stratégie collective rodée.
Yann Schrub veut sa revanche
Deuxième l’année dernière en 27’48 derrière Jimmy Gressier, le Messin revient avec des ambitions décuplées. Son record personnel de 27’37 témoigne de sa progression constante. Schrub ne se contente jamais de figurer dans un peloton : il vient pour gagner.
La médaille décrochée aux Championnats d’Europe du 10 000 m à Rome lui a donné confiance. Terminer dans le sillage de Lobalu lors de cette finale l’a également aguerri mentalement. Il connaît désormais les armes de son adversaire principal.
Courir à domicile, devant un public français massé sur les trottoirs, génère une émulation supplémentaire. Le chronomètre pourrait descendre sous les 27’30 si les conditions météo s’avèrent clémentes et que le rythme part fort dès le premier kilomètre.
Les neuf hommes sous les 28 minutes
La densité du plateau masculin dépasse tout ce qu’on a pu observer ces dernières années à Houilles. Neuf gars capables de descendre sous les 28 minutes, c’est du jamais vu. Cette concentration de talents promet une course tactique où chaque relâchement se paiera cash.
Les Kényans et l’Éthiopien en embuscade
John Lomoni Aimun a remporté l’Urban Trail de Lille en 27’13 cette année. Le Kényan maîtrise parfaitement les circuits urbains sinueux. Son compatriote Jacob Krop, auteur de 27’15 à Lille en mars, possède le même ADN de rouleur endurant capable d’enchaîner trois boucles sans faiblir.
L’Éthiopien Sime Mezgebu apporte sa science de la piste avec un solide 27’04 sur 10 000 mètres. Transposer cette vitesse sur bitume ne pose généralement aucun problème aux athlètes de la Corne de l’Afrique. Son profil de finisseur rapide peut surprendre dans les 200 derniers mètres.
L’Espagnol Ilias Fifa débarque auréolé de son titre sur les 20 km de Marseille-Cassis 2025. Souverain sur les parcours vallonnés, il pourrait capitaliser sur son endurance de fond pour user ses adversaires. Le Marocain Soufiyan Bouqantar enchaîne les victoires sur les courses françaises depuis plusieurs mois. Sa régularité impressionne.
Bastien Augusto et la meute tricolore
Derrière le duo Lobalu-Schrub, plusieurs Français peuvent créer la surprise. Bastien Augusto pointe à 27’30 en 2025, un chrono qui le place dans le groupe des chasseurs crédibles. Sa marge de progression reste importante compte tenu de sa jeunesse relative.
Simon Bédard affiche 28’05 sur 10 km cette saison mais surtout 27’42 sur 10 000 mètres piste. Cette référence chronométrique prouve sa capacité à tenir un rythme élevé sur la distance. Le passage à la route devrait lui convenir parfaitement.
Baptiste Guyon (28’14), Antonin Marquant (28’17), Nicolas Navarro (28’45) et Emmanuel Roudolff-Levisse (28’45) complètent ce peloton bleu-blanc-rouge affûté. Chacun possède les jambes pour accrocher le top 10, voire mieux si le scénario de course leur sourit.
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Médaillés d’argent et de bronze aux Championnats d’Europe de cross dans la catégorie U23, Aurélien Radja (29’17) et Pierre Boudy (28’20) viennent prouver leur niveau sur bitume. Leur fraîcheur physique et mentale peut compenser le manque d’expérience face aux gros bras internationaux.
Titouan Le Grix effectue ses débuts sur 10 km avec des références piste alléchantes : 3’32 sur 1500 mètres et 13’28 sur 5000 mètres. Ce profil de coureur véloce adore généralement les circuits rapides où la vitesse pure fait la différence.
Klara Lukan
La Slovène Klara Lukan arrive avec le statut de favorite logique. Médaillée de bronze aux Championnats d’Europe des 10 km à Bruxelles, elle a confirmé son excellent niveau cette saison avec un chrono de 30’26. Son record national pourrait trembler dimanche si elle trouve le bon tempo dès le départ.
Courir sous les 30 minutes reste un exploit réservé à une poignée d’athlètes européennes. Lukan possède cette capacité rare d’accélérer progressivement sans exploser en fin de parcours. Les trois boucles du circuit ovillois se prêtent parfaitement à ce genre de stratégie millimétrée.
Alice Finot
Voir Alice Finot sur une ligne de départ fait chaud au cÅ“ur après un été 2025 compliqué. Forfait pour les Mondiaux de Tokyo à cause d’une blessure au mollet droit, la spécialiste du steeple revient enfin. Son record de 32’44 réalisé en 2024 à Castellon témoigne de son potentiel sur route.
Quand son corps la laisse tranquille, Finot déroule des chronos impressionnants. Sa polyvalence entre piste et route constitue un avantage précieux. La fraîcheur accumulée pendant sa période de convalescence pourrait aussi jouer en sa faveur face à des adversaires qui sortent d’une grosse saison.
Les atouts d’Alice Finot :
- Expérience des grands rendez-vous internationaux
- Gestion tactique affûtée par les courses sur piste
- Capacité à accélérer brutalement dans le dernier kilomètre
- Motivation décuplée après plusieurs mois loin de la compétition
Les marathoniennes françaises en mode reconversion
Trois habituées des 42,195 km viennent tester leurs jambes sur 10 bornes. La tenante du titre Célia Tabet (32’23 en 2025) défend son bien. Son endurance de marathonienne devrait lui permettre de tenir le rythme imposé par Lukan sur les deux premières boucles.
Mekdes Woldu (31’01) et Mélody Julien (31’55), toutes deux présentes aux Jeux Olympiques sur marathon, apportent leur expérience du haut niveau. Leur volume d’entraînement kilométrique colossal pourrait faire la différence en fin de course quand la fatigue s’installe.
Clarysse Picard (33’38), Aurore Fleury (34’09) et Bérénice Cleyet-Merle (35’23) complètent ce plateau féminin tricolore de qualité. Chacune vise un chrono référence avant les fêtes de fin d’année.
Etienne Daguinos en parrain prestigieux
Le recordman de France du 10 km en 27’04 honore l’événement de sa présence. Etienne Daguinos incarne la nouvelle génération tricolore capable de rivaliser avec les meilleurs mondiaux. Son parrainage apporte du lustre à une corrida déjà bien fournie en têtes d’affiche.
Présent dès le samedi pour échanger avec les membres du club, il donnera le départ des courses dimanche avant de remettre les récompenses. Sa participation active renforce le lien entre athlètes d’élite et coureurs amateurs qui font vivre ce genre d’événement populaire.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.
