Cette interrogation revient sans cesse dans les discussions entre cyclistes et coureurs. Chacun cherche à comprendre les équivalences entre ces deux disciplines phares de l’endurance. La science apporte enfin une réponse précise qui pourrait bien bouleverser votre perception de ces sports.
Sommaire
Le ratio magique 1:3 validé par la science

Les physiologistes du sport s’accordent sur un principe fondamental : un kilomètre de course à pied équivaut approximativement à trois kilomètres de vélo pour un athlète de niveau comparable dans les deux disciplines.
Cette équivalence repose sur des critères objectifs mesurables. La dépense énergétique, la sollicitation cardiovasculaire et la perception de l’effort constituent les piliers de cette comparaison. Ces paramètres permettent d’établir une correspondance fiable entre les deux modalités d’exercice.
Appliqué aux 42,195 kilomètres du marathon, ce ratio révèle qu’il faut parcourir 125 à 130 kilomètres à vélo pour reproduire fidèlement l’effort physiologique de la course mythique.
Pourquoi cette équivalence fonctionne
Cette proportion s’explique par les différences fondamentales de rendement énergétique entre la course et le cyclisme. Le vélo bénéficie d’un avantage mécanique considérable grâce aux roues et à la position assise du pratiquant.
« Chaque foulée impose de soulever intégralement le poids corporel contre la gravité, effort particulièrement coûteux énergétiquement qui n’existe pas en cyclisme. »
Cette différence de contrainte biomécanique explique pourquoi il faut tripler la distance à vélo pour reproduire la même sollicitation physiologique qu’en course à pied.
Les 160 km : le marathon symbolique des cyclistes

Paradoxalement, dans la culture cycliste pure, nombreux sont les pratiquants qui considèrent les 100 miles (160 kilomètres) comme l’équivalent symbolique du marathon. Cette référence dépasse le simple calcul physiologique.
Cette distance mythique représente un défi psychologique et physique comparable au marathon pour les coureurs. Même préparation spécifique, même appréhension, même satisfaction à l’arrivée. L’écart entre les 125 km scientifiques et les 160 km culturels reflète cette dimension émotionnelle qui transcende les simples équivalences physiologiques.
Personnellement, ayant testé les deux approches, je confirme que 125 kilomètres reproduisent effectivement la fatigue musculaire et cardiovasculaire d’un marathon. La récupération reste similaire le lendemain. Franchir les 160 kilomètres génère cette satisfaction particulière qui caractérise les grandes épreuves d’endurance.
Variables qui modifient l’équation

Cette équivalence de base mérite d’être nuancée selon plusieurs facteurs qui peuvent considérablement modifier la perception de l’effort.
L’impact du dénivelé
Le relief joue un rôle majeur dans cette équation. 125 kilomètres avec 2000 mètres de dénivelé positif s’avèrent bien plus exigeants que la même distance sur terrain plat. Cette différence peut justifier une réduction de la distance équivalente de 20 à 30 kilomètres selon le profil.
Les conditions météorologiques influencent également l’équation de manière significative. Un vent de face soutenu, une forte chaleur ou une pluie battante peuvent transformer 125 kilomètres « faciles » en véritable calvaire dépassant largement l’effort d’un marathon.

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Un coureur pur qui se lance à vélo trouvera probablement 125 kilomètres plus difficiles qu’un marathon. Son manque d’adaptation spécifique aux contraintes du cyclisme explique cette différence de perception.
Inversement, un cycliste aguerri pourra probablement dépasser les 130-140 kilomètres avant de ressentir une fatigue équivalente à celle d’un marathon. Sa spécialisation lui confère une efficacité supérieure sur son terrain de prédilection.
Applications pratiques pour votre entraînement

Cette équivalence offre un outil précieux pour planifier vos objectifs et comparer vos performances entre course et cyclisme.
Stratégies de préparation communes
Si votre objectif consiste à boucler un marathon en 4 heures, une sortie vélo de 125 kilomètres dans le même temps représente un effort physiologique comparable. Cette référence permet de calibrer vos séances d’entraînement croisé.
Les principes de préparation d’un marathon s’appliquent remarquablement bien à un objectif de 125 kilomètres à vélo. Progression graduelle du volume, sorties longues hebdomadaires, travail spécifique au rythme cible : la recette reste identique.
Cette conversion permet également de maintenir votre condition physique en alternant les disciplines sans perdre en spécificité d’endurance. Un atout particulièrement précieux lors de périodes de blessure ou de lassitude.
La dimension psychologique souvent négligée

Au-delà des équivalences physiologiques, la gestion mentale de l’effort sur 125 kilomètres présente des défis spécifiques. La durée plus longue en selle (généralement 4 à 6 heures contre 3 à 5 heures pour un marathon) impose une gestion différente de la motivation.
Stratégies nutritionnelles adaptées
Les stratégies d’alimentation et d’hydratation doivent être adaptées à cette durée prolongée. Des apports plus réguliers et une attention particulière à l’équilibre électrolytique deviennent cruciaux pour maintenir les performances.
La monotonie du pédalage peut également jouer des tours à l’esprit. Contrairement à la course où le paysage défile naturellement, le cyclisme demande parfois plus d’efforts de concentration pour rester mentalement engagé sur la durée.
« La différence entre ces deux seuils illustre parfaitement la nuance entre équivalence physiologique et impact psychologique dans la pratique des sports d’endurance. »
Comprendre que 125 kilomètres à vélo équivalent physiologiquement à un marathon révolutionne l’approche de l’entraînement croisé. Cette équivalence scientifiquement établie permet de naviguer intelligemment entre course et cyclisme tout en maintenant une progression cohérente.
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