World Athletics vient de franchir un cap décisif dans la régulation du sport féminin. Dès le 1er septembre 2025, toutes les athlètes souhaitant concourir dans la catégorie féminine devront se soumettre à un test génétique obligatoire pour déterminer leur sexe biologique. Cette mesure révolutionnaire entrera en vigueur pour les Championnats du Monde d’Athlétisme de Tokyo 2025.
Sommaire
- 1 Une révolution dans le contrôle de l’éligibilité féminine
- 2 Sebastian Coe défend la protection du sport féminin
- 3 Un cadre réglementaire en gestation depuis mars 2025
- 4 Implications pratiques pour les fédérations nationales
- 5 Contexte historique et précédents judiciaires
- 6 Réactions et perspectives d’avenir
Une révolution dans le contrôle de l’éligibilité féminine
La fédération internationale d’athlétisme a officialisé mercredi cette décision majeure qui bouleverse les protocoles habituels. Le test génétique sera effectué une seule fois dans la carrière de chaque athlète, soit par prise de sang soit par prélèvement buccal.
Cette procédure vise spécifiquement à détecter la présence du gène SRY, situé sur le chromosome Y et responsable de la détermination du sexe masculin chez les mammifères. Si ce gène est identifié lors du test, l’athlète pourrait se voir refuser l’autorisation de concourir dans la catégorie féminine.
L’objectif affiché consiste à identifier les athlètes ayant effectué une transition vers le sexe féminin après la puberté masculine, ainsi que celles présentant des différences de développement sexuel (DSD) conférant un avantage lié à la testostérone.
Sebastian Coe défend la protection du sport féminin
Le président de World Athletics, Sebastian Coe, n’a pas mâché ses mots dans le communiqué officiel : « Le genre ne peut pas l’emporter sur la biologie ». Cette déclaration illustre parfaitement la philosophie adoptée par l’instance dirigeante.
« Notre philosophie chère à World Athletics consiste à protéger et promouvoir l’intégrité du sport féminin », a précisé Coe. « Il demeure crucial dans un sport qui s’efforce constamment d’attirer davantage de femmes qu’elles s’engagent en croyant qu’aucun plafond de verre biologique n’existe. »
Pour le dirigeant britannique, cette mesure garantit l’équité sportive au plus haut niveau. « Nous affirmons qu’au niveau élite, pour concourir dans la catégorie féminine, vous devez être biologiquement femme« , a-t-il martelé.
Un cadre réglementaire en gestation depuis mars 2025
Ces nouvelles réglementations ne sortent pas du néant. World Athletics avait déjà posé les jalons en mars 2025, réaffirmant son engagement envers le sport féminin et consolidant sa politique de 2023 stipulant que seules les femmes biologiques peuvent participer aux compétitions féminines.
La période de préparation s’est avérée nécessaire pour identifier les prestataires de tests, finaliser les procédures et établir un calendrier équitable. Désormais, tous les éléments sont en place pour une mise en œuvre effective.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunL’organisation insiste sur sa volonté de « ne pas juger ni questionner l’identité de genre » tout en respectant « la dignité et la vie privée des individus ». Cette nuance témoigne de la complexité des enjeux sociétaux entourant cette décision.
Implications pratiques pour les fédérations nationales
La responsabilité de mise en œuvre incombera aux fédérations membres comme Athletics Canada. Ces organismes devront superviser le protocole de test en préparant leurs athlètes et équipes pour les Championnats de Tokyo.
Cette décentralisation permet d’adapter les procédures aux spécificités locales tout en maintenant une cohérence globale. Chaque fédération devra s’assurer du respect des délais et de la confidentialité des résultats.
Les athlètes concernées devront planifier ce test bien en amont des compétitions pour éviter tout contretemps administratif. La nature « une fois dans la vie » du test simplifie néanmoins les démarches futures.
Contexte historique et précédents judiciaires
Cette décision intervient dans un contexte marqué par plusieurs affaires médiatisées, notamment celle de Caster Semenya, championne olympique sud-africaine qui a remporté un procès devant la Cour européenne des droits de l’homme concernant les réglementations sur la testostérone.
L’approche génétique marque une évolution par rapport aux précédents contrôles hormonaux, jugés insuffisants ou discriminatoires par certaines instances juridiques. En se concentrant sur les marqueurs chromosomiques, World Athletics espère établir des critères plus objectifs et moins contestables.
Réactions et perspectives d’avenir
Cette mesure divise déjà la communauté sportive entre partisans de l’équité biologique et défenseurs de l’inclusion. Les débats promettent d’être intenses à l’approche des Championnats de Tokyo.
L’impact sur la participation féminine sera scruté attentivement. Si World Athletics mise sur une augmentation de la confiance des athlètes femmes, les détracteurs craignent une stigmatisation de certaines participantes.
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