Courtney Dauwalter, figure emblématique du trail, va bientôt se lancer dans le Cocodona 250, une course de 400 kilomètres avec 12 400 mètres de dénivelé positif, qui s’étend sur trois jours d’effort continu, le 5 mai 2025. Cette traversée de l’Arizona représente bien plus qu’une simple compétition pour cette athlète habituée à battre des records : c’est une exploration des limites humaines.
Sommaire
Le Cocodona 250 : un ultra-trail mythique

Le Cocodona 250 est rapidement devenu l’une des épreuves les plus prestigieuses du calendrier américain. Partant de Black Canyon City, le parcours serpente jusqu’à Flagstaff, traversant des paysages arides et sauvages. Cette aventure de 250 miles (403 km) cumule plus de 12 000 mètres de dénivelé positif.
Le Cocodona 250 n’est pas une simple course. C’est un défi extrême qui met à l’épreuve le corps et l’esprit des participants. Le format « non-stop » oblige les coureurs à gérer leur sommeil, leur ravitaillement et leur lucidité sans pause officielle. La course peut durer plus de quatre jours pour certains participants, transformant l’épreuve en une véritable lutte pour la survie.
Courtney Dauwalter face à l’impossible
Reconnue pour sa résilience, son humilité et sa capacité à repousser les limites, Courtney Dauwalter incarne l’ultra-endurance depuis plusieurs années. Vainqueure de courses prestigieuses comme l’UTMB, la Hardrock et la Western States, elle fascine et inspire par ses performances.
Le Cocodona 250 représente pour elle un défi d’un autre niveau. Une envie de découvrir de nouveaux horizons. Ce n’était pas une quête de victoire, mais une exploration personnelle pour elle.
Un parcours infernal : chaleur, hallucinations et solitude
Le désert de l’Arizona est impitoyable. Dès les premières heures, les coureurs affrontent des températures pouvant dépasser 35°C. Les nuits, quant à elles, sont marquées par un froid sec et mordant. Les sentiers traversent des zones rocailleuses et escarpées, ou s’étirent en lignes droites interminables. La fatigue physique et mentale devient rapidement écrasante.

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⚡ Voir les nouveautés i-RunÀ mesure que les heures passent, le corps s’épuise et le mental vacille. Les hallucinations sont fréquentes : visages dans les buissons, animaux imaginaires, illusions auditives. Courtney Dauwalter elle-même a avoué avoir parlé à des pierres et confondu un cactus avec son mari. Mais rien ne l’a détournée de son objectif : avancer.
Une préparation minutieuse pour affronter l’inconcevable
Pour relever le défi du Cocodona, Courtney Dauwalter a dû repenser entièrement sa stratégie. Il ne s’agissait pas d’un ultra de 20 heures, mais d’une course de plusieurs jours. La clé réside dans la gestion du sommeil, la planification des micro-siestes, et l’intégration d’aliments solides et équilibrés, tout en maintenant une foulée fluide et une lucidité minimale.
Son équipe d’assistance va sûrement jouer joué un rôle crucial, fournissant des informations précises, un soutien mental.
Ultra-endurance mentale : les limites repoussées

Au-delà de l’effort physique, cette épreuve met en lumière la dimension mentale de l’ultra-endurance. Quand la fatigue anesthésie l’ego, il ne reste qu’une pulsion brute : continuer.
Les kilomètres ne sont plus des obstacles mais des rythmes. Le corps ne souffre plus : il persiste. Cette capacité à rester présente, même dans la désintégration mentale, fait d’elle une athlète exceptionnelle. Le Cocodona ne l’a pas brisée. Il l’a révélée.
Avec sa participation au Cocodona 250, Courtney Dauwalter ne signe pas seulement un nouvel exploit. Elle redéfinit les contours du trail : non plus une performance chronométrée, mais une expérience totale, où le mouvement devient existence, et la douleur, un langage nouveau.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.