Deux nouvelles références débarquent dans l’univers des montres GPS multisport avec les Suunto Vertical 2 et Race 2. Ces bijoux technologiques sortis fin 2025 promettent de révolutionner notre approche du trail et des sports outdoor. Mais alors, entre ces deux modèles haut de gamme, lequel mérite vraiment de trôner à votre poignet lors de vos prochaines aventures en montagne ?
Après plusieurs semaines d’utilisation intensive sur les sentiers les plus exigeants, une évidence s’impose : ces montres ne s’adressent pas exactement au même profil de traileur. La Vertical 2 mise tout sur l’autonomie et les fonctionnalités outdoor, tandis que la Race 2 privilégie la légèreté et la performance pure. Un choix cornélien qui mérite qu’on s’y attarde sérieusement.
Sommaire
Présentation des modèles
Deux philosophies distinctes
La nouvelle génération Suunto marque un tournant décisif dans l’approche de la marque finlandaise. D’un côté, nous avons la Vertical 2 qui pousse encore plus loin le concept d’exploration avec sa fameuse lampe LED intégrée. De l’autre, la Race 2 affine sa recette axée performance avec un design épuré et une molette digitale particulièrement ingénieuse.
Ces deux modèles partagent pourtant une base technique identique : écran OLED de 1,5 pouces, GPS double fréquence, cartographie complète et capteurs de dernière génération. La différence se joue dans les détails, ces fameux petits riens qui font toute la différence quand on enchaîne les kilomètres en montagne.
L’ADN outdoor de la Vertical 2 transparaît immédiatement à travers son boîtier légèrement plus imposant et ses finitions robustes. La Race 2, elle, séduit par son profil affiné et sa molette qui change véritablement la donne en termes d’ergonomie. Deux approches, deux publics, mais une qualité de fabrication irréprochable pour les deux.
Comparaison technique rapide
Design et confort d’utilisation
Un poids qui fait la différence
Sur les sentiers techniques du Mercantour, chaque gramme compte réellement. La Race 2 prend ici une longueur d’avance avec ses 76 grammes en version acier contre 86 pour la Vertical 2. Cette différence de 10 grammes peut sembler anecdotique, mais elle se ressent véritablement lors des sorties longues.
Le profil plus fin de la Race 2 (12,5 mm d’épaisseur) glisse mieux sous la manche d’une veste technique. La Vertical 2, avec son millimètre supplémentaire, peut parfois accrocher selon le type de textile utilisé. Un détail qui prend de l’importance lors des transitions rapides en triathlon ou durant les changements météo en montagne.
Ergonomie au service de la performance
L’approche ergonomique diffère fondamentalement entre ces deux modèles. La molette digitale de la Race 2 révolutionne littéralement l’interaction avec l’appareil. Plus besoin de jongler entre plusieurs boutons pour naviguer dans les menus ou zoomer sur la cartographie. Un simple mouvement de rotation suffit, même avec des gants fins.
En revanche, la Vertical 2 conserve une approche plus traditionnelle avec ses trois boutons physiques. Cette configuration présente l’avantage indéniable d’être utilisable avec des gants épais ou par temps de pluie battante. Les boutons de la Vertical 2 sont d’ailleurs plus proéminents et offrent un retour tactile plus franc.
Robustesse et construction
Matériaux de haute volée
Aucun compromis n’a été fait sur la qualité des matériaux pour ces deux modèles premium. Le verre saphir équipe les deux montres, garantissant une résistance aux rayures exemplaire même après des mois d’utilisation intensive en terrain rocheux.
La lunette et le fond de boîtier sont disponibles en acier inoxydable ou en titane, selon la version choisie. Le titane apporte un gain de poids non négligeable : 10 grammes de moins sur chaque modèle. Pour les puristes de la performance, cette option vaut clairement l’investissement supplémentaire de 100€.
Construction renforcée sur la Vertical 2
Un détail architectural distingue nettement ces deux modèles : les cornes de bracelet de la Vertical 2 sont intégrées au fond de boîtier métallique. Cette conception renforce considérablement la résistance globale de la montre, particulièrement appréciable lors des pratiques extrêmes comme l’alpinisme ou le canyon.
La Race 2 opte pour des cornes en polymère, intégrées au boîtier central. Cette approche allège l’ensemble mais réduit théoriquement la robustesse. Dans la pratique, la différence reste imperceptible pour une utilisation trail classique.
La révolution de la molette digitale
La molette digitale de la Race 2 constitue probablement l’innovation la plus marquante de cette génération. Tourner pour naviguer, appuyer pour valider : cette logique intuitive devient rapidement addictive. Le zoom sur les cartes gagne en fluidité, la navigation dans les menus devient un plaisir plutôt qu’une corvée.
Cette molette excelle particulièrement durant l’effort. Plus besoin de chercher le bon bouton en pleine course, un simple mouvement du doigt suffit pour accéder à l’information recherchée. Le passage d’un écran de données à l’autre se fait d’une fluidité remarquable.
L’efficacité des boutons traditionnels
Ne sous-estimons pas pour autant l’approche classique de la Vertical 2. Ses trois boutons offrent une navigation logique et prévisible. Le bouton supérieur gère les fonctions principales, celui du milieu fait office de retour/validation, tandis que le bouton inférieur ouvre les options.
Cette configuration montre ses limites lors de manipulations complexes comme le réglage fin du zoom cartographique. Plusieurs pressions sont nécessaires là où la molette de la Race 2 permet un ajustement instantané et précis.
Mon conseil de traileur : La molette digitale de la Race 2 change véritablement la donne, surtout si vous consultez régulièrement vos cartes en course.
Autonomie
La Vertical 2 tire son épingle du jeu
L’autonomie représente l’un des critères les plus discriminants pour nous, traileurs de longue distance. La Vertical 2 sort clairement vainqueur de cette comparaison avec ses 75 heures d’autonomie GPS contre 55 heures pour la Race 2.
Cette différence de 20 heures peut sembler excessive pour une sortie trail classique, mais elle prend tout son sens lors d’épreuves comme l’UTMB ou la Diagonale des Fous. Pouvoir compter sur sa montre pendant trois jours pleins sans se soucier de la recharge apporte une sérénité inestimable.
Optimisation énergétique
Les deux modèles proposent plusieurs modes d’économie d’énergie permettant d’étendre encore l’autonomie. Le mode « Endurance » réduit la fréquence des relevés GPS tout en conservant une précision acceptable pour la plupart des usages trail.
En mode « Ultra », la Vertical 2 peut tenir jusqu’à 110 heures contre 90 pour la Race 2. Ces chiffres impressionnants ouvrent la porte aux ultra-trails les plus extrêmes, même si la précision GPS en pâtit logiquement.
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La lampe LED de la Vertical 2
Voici probablement la fonctionnalité la plus spectaculaire de cette génération : la lampe LED intégrée à la Vertical 2. Cette innovation va bien au-delà du gadget et se révèle particulièrement utile lors des sorties nocturnes ou bivouacs.
Quatre niveaux d’intensité sont disponibles pour l’éclairage blanc, complétés par un mode rouge préservant la vision nocturne. Les modes d’urgence (SOS et alerte) peuvent littéralement sauver des vies lors de situations critiques en montagne.
La puissance d’éclairage surprend positivement. Suffisante pour lire une carte ou fouiller un sac à dos, cette lampe ne remplace évidemment pas une frontale pour la course de nuit mais dépanne efficacement dans de nombreuses situations.
La lampe écran de la Race 2
La Race 2 se contente d’une lampe écran utilisant l’affichage OLED. Cette solution basique convient pour retrouver ses clés dans l’obscurité mais reste insuffisante pour un usage outdoor sérieux. Une limitation assumée qui s’inscrit dans la philosophie performance de ce modèle.
Performance des capteurs
Précision GPS exemplaire
Les deux modèles embarquent la même puce GPS double fréquence et livrent des performances remarquables. Mes tests sur un parcours technique en forêt dense révèlent une précision impressionnante, largement supérieure aux générations précédentes.
La trace GPS reste fidèle même dans les passages les plus délicats : sous-bois épais, falaises surplombantes ou vallées encaissées. Cette fiabilité rassure lors des navigations complexes en terrain inconnu.
Cardio optique en progrès
Le capteur cardio de dernière génération équipe les deux modèles et marque une nette amélioration par rapport aux versions antérieures. La précision reste toutefois tributaire du serrage du bracelet, particulièrement important lors des efforts intenses.
Pour un entraînement de précision, une ceinture cardio externe reste recommandée. Les deux montres supportent parfaitement ce type d’accessoire et la connexion se fait sans accroc.
Altimètre barométrique fiable
L’altimètre barométrique se montre particulièrement précis sur les deux modèles. Mes relevés en montagne concordent parfaitement avec les données topographiques de référence. Le calcul du dénivelé reste cohérent, même sur les parcours les plus vallonnés.
Un regret cependant : impossible d’étalonner manuellement l’altitude en cours d’activité. Cette limitation peut frustrer lors des arrivées aux cols ou sommets où l’on souhaiterait corriger les éventuelles dérives.
Que choisir selon ses besoins ?
Pour les amateurs de performance pure
La Race 2 s’impose naturellement pour les traileurs axés performance. Sa légèreté, sa finesse et sa molette digitale en font l’outil parfait pour les courses rapides et les entraînements intensifs. Le prix plus accessible (100€ de différence) constitue un argument supplémentaire non négligeable.
Les coureurs urbains et les adeptes de triathlon y trouveront également leur bonheur. Le profil affiné passe inaperçu sous une combinaison néoprène, tandis que la navigation intuitive facilite les transitions rapides.
Pour les explorateurs et aventuriers
La Vertical 2 vise directement les amoureux de la montagne et des grands espaces. Son autonomie exceptionnelle, sa lampe LED et sa construction renforcée en font la compagne idéale des raids au long cours et des expéditions isolées.
Les pratiquants de sports d’hiver apprécieront particulièrement les boutons plus accessibles avec des gants épais. La robustesse accrue rassure lors des pratiques engagées comme l’alpinisme ou le ski de randonnée extrême.
Critères de choix essentiels
- Budget serré : Race 2 sans hésitation
- Autonomie prioritaire : Vertical 2 obligatoire
- Confort au porter : Race 2 plus agréable
- Utilisation nocturne : Vertical 2 et sa lampe LED
- Navigation intuitive : Race 2 et sa molette
- Sports d’hiver : Vertical 2 plus adaptée
Rapport qualité-prix
La Race 2 tire son épingle du jeu
Au niveau du rapport qualité-prix, la Race 2 s’impose comme le choix le plus rationnel. Pour 100€ de moins que sa grande sœur, elle offre exactement les mêmes fonctionnalités de base dans un package plus léger et plus moderne.
Cette différence tarifaire permet d’investir dans des accessoires complémentaires : bracelet de rechange, ceinture cardio ou même une frontale pour compenser l’absence de lampe LED intégrée.
Investissement à long terme
Néanmoins, la Vertical 2 peut se justifier pour les utilisateurs intensifs. Son autonomie supérieure et sa lampe LED représentent de véritables plus-values sur le long terme. La construction renforcée rassure également sur la durabilité.
Le choix entre acier et titane mérite réflexion. Les 10 grammes économisés avec le titane se ressentent réellement, particulièrement sur la Vertical 2 déjà plus lourde. L’investissement supplémentaire de 100€ se justifie pour un usage sportif intensif.
Avis final : Quel choix faire ?
Après des semaines d’utilisation intensive sur tous types de terrains, un constat s’impose : ces deux montres excellent chacune dans leur domaine de prédilection. La Race 2 séduit par sa modernité, sa légèreté et son prix attractif. La Vertical 2 impressionne par son autonomie, sa lampe LED et sa robustesse.
Pour le traileur moyen pratiquant régulièrement mais sans ambition d’ultra-distance, la Race 2 représente le choix le plus équilibré. Sa molette digitale change véritablement l’expérience utilisateur, tandis que son poids plume se fait oublier même lors des sorties les plus longues.
Les aventuriers et explorateurs se tourneront naturellement vers la Vertical 2. Son autonomie hors norme et sa lampe LED justifient largement le surcoût pour qui s’aventure régulièrement hors des sentiers battus.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.
