L’automne 2023 restera gravé dans les mémoires des passionnés de trail. Stian Angermund, maître incontesté des sentiers escarpés et double champion du monde de trail court, voit sa carrière basculer en quelques instants. L’AFLD (Agence Française de Lutte contre le Dopage) révèle la présence de chlorthalidone dans ses analyses après l’OCC de l’UTMB.
Sommaire
Stian Angermund et l’affaire du contrôle positif : L’Histoire
Un contrôle qui fait trembler le monde du trail
Le 20 octobre 2023, alors qu’il célébrait la naissance de son troisième enfant, Stian Angermund reçoit un email bouleversant de l’AFLD. Les analyses effectuées après sa victoire éclatante à l’OCC révèlent la présence de chlorthalidone. Cette découverte intervient dans un contexte particulier : le retour des contrôles antidopage sur les grandes épreuves de trail, notamment l’UTMB et le Festival des Templiers.
La défense minutieuse d’un champion acculé
Face à cette accusation, le Norvégien ne reste pas inactif. Il s’adjoint rapidement les services de Paul Greene, avocat américain réputé dans les affaires de dopage sportif. Sa stratégie ? L’analyse de l’échantillon B d’abord, qui confirme malheureusement la présence du produit : 41 nanogrammes dans l’échantillon A, 31 dans le B. Les quantités sont infimes mais bien réelles.
Les zones d’ombre du dossier Angermund
Le cas présente plusieurs particularités intrigantes. La chlorthalidone, diurétique utilisé comme agent masquant, n’est pas un dopant direct. L’équipe de défense explore plusieurs pistes : contamination accidentelle, erreur d’échantillonnage, analyse ADN des prélèvements. Le champion maintient n’avoir jamais pris de compléments alimentaires ni de médicaments, rendant l’affaire encore plus complexe.
Un précédent qui pourrait faire jurisprudence
Le dossier rappelle étrangement celui de Mariane Beltrando, championne de BMX, également contrôlée positive à la chlorthalidone. Cette dernière avait été exonérée de sanction par la commission de l’AFLD, avant que l’agence ne fasse appel devant le Conseil d’État. Cette affaire pourrait influencer le traitement du cas Angermund, même si les circonstances diffèrent. Une analyse capillaire avait alors joué un rôle décisif dans la défense de la cycliste. Cette affaire soulève des questions cruciales sur les procédures antidopage dans le trail, sport en pleine professionnalisation. Elle met en lumière la complexité des contrôles et la difficulté pour les athlètes de prouver leur innocence face à des traces infimes de substances prohibées. Pour un double champion du monde comme Angermund, les conséquences sportives et personnelles sont considérables, alors même que la source de la contamination reste mystérieuse.
Un champion qui clame son innocence
Dans cette tourmente, le Norvégien maintient une ligne de défense claire. « Je n’ai jamais pris sciemment de produits interdits », martèle-t-il lors de ses rares prises de parole. Son équipe juridique met en avant une possible contamination, théorie appuyée par des analyses poussées et l’expertise de scientifiques renommés.
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Les détails techniques plaident en sa faveur. La quantité dérisoire de substance détectée correspond davantage à une contamination qu’à une prise volontaire. Le timing même du contrôle positif semble illogique pour quiconque connaît les mécanismes du dopage sportif.
L’impact dévastateur sur sa vie d’athlète
Le couperet tombe : 16 mois de suspension. Les sponsors prennent leurs distances, à commencer par Asics. Les revenus s’effondrent, les invitations aux courses prestigieuses s’évaporent. Le champion découvre la solitude des athlètes suspendus.
Une traversée du désert
Pendant ces longs mois d’inactivité forcée, Angermund repense son approche du sport. Les sentiers de montagne deviennent son refuge, loin des projecteurs et des polémiques. Il s’entraîne dans l’ombre, préparant minutieusement son retour.
2025 : l’année de la renaissance
Aujourd’hui, le regard tourné vers l’avenir, le champion norvégien planifie son comeback. La suspension terminée, il lui faut reconquérir sa place au sommet. Les premiers trails de 2025 diront si le talent est resté intact.
Le monde du trail a évolué pendant son absence. De nouveaux champions ont émergé, les records ont été battus. Angermund devra prouver qu’il peut encore rivaliser avec l’élite mondiale. Sa première course post-suspension cristallise toutes les attentions.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.
