Le shake out run fait partie de ces concepts qui suscitent débats et questionnements chez les coureurs. Entre ceux qui jurent par cette sortie pré-compétitive et ceux qui préfèrent le repos complet, où se situe la vérité ?
Sommaire
Définition du shake out run

Le terme shake out run désigne cette fameuse sortie de décompression réalisée avant une compétition. Cette pratique se décline sous deux formes distinctes : le footing effectué 24 à 48 heures avant l’épreuve et celui intégré à l’échauffement pré-course. L’objectif reste identique : maintenir l’état de forme tout en préservant l’énergie pour l’effort principal.
Cette approche s’inspire directement des méthodes d’entraînement utilisées par les athlètes de haut niveau. Contrairement aux idées reçues, l’arrêt complet d’activité avant une course peut s’avérer contre-productif pour l’organisme.
Shake Out Run : Guide complet et protocoles
Aspect | Détails | Recommandations |
---|---|---|
Définition | Footing léger avant compétition (24-48h ou échauffement) | Maintenir l’état de forme sans fatigue |
Durée – Veille de course | 20-30 minutes maximum | Endurance fondamentale uniquement |
Durée – Échauffement | 10-15 minutes | Progression douce + quelques accélérations |
Bénéfices physiques | Activation circulation, souplesse musculaire, système nerveux | Évite les jambes lourdes au départ |
Bénéfices psychologiques | Libération endorphines, réduction stress, confiance | Maintien des habitudes rassurantes |
Courses courtes (5-10km) | 15-20 min veille + 10-15 min échauffement | Plus d’attention à l’échauffement pré-course |
Courses longues (semi, marathon) | 25-30 min veille + 10 min échauffement | Échauffement plus modeste |
Erreurs à éviter | Intensité excessive, durée trop longue, négligence hydratation | Rester en endurance de base impérativement |
Alternatives débutants | Marche active 20-30 min ou étirements doux | Si pas habitué aux shake out runs |
Cas particuliers | Après long trajet (avion, voiture) | Shake out encore plus bénéfique |
Intensité recommandée | Endurance fondamentale (conversation possible) | Jamais au-dessus du seuil aérobie |
Compléments possibles | 2-3 lignes droites 30 sec à 1 min à allure cible | Seulement si bon état de forme |
Contre-indications | Première fois, fatigue importante, blessure récente | Préférer repos complet ou marche |
Points clés à retenir :
- Le shake out run est scientifiquement validé
- Bénéfices physiologiques et psychologiques prouvés
- Intensité modérée obligatoire (endurance fondamentale)
- Durée limitée (20-30 min max la veille)
- Adaptation selon la distance de course
- Alternative possible pour les débutants
Les bénéfices physiologiques avérés

Activation du système circulatoire
Le shake out run agit comme un réveil en douceur pour votre système cardiovasculaire. Cette stimulation légère améliore la circulation sanguine et prépare les muscles à l’effort intense à venir. Les jambes retrouvent leur souplesse naturelle, évitant cette sensation désagréable de lourdeur au départ.
Cette activation circulatoire s’avère particulièrement bénéfique après un long trajet. Avion, train ou voiture compriment les membres inférieurs et ralentissent le retour veineux. Un footing léger de 20 à 30 minutes permet de relancer efficacement la machine.
Préparation du système nerveux
L’aspect neurologique mérite également attention. Le shake out run réactive les connexions neuromusculaires sans les épuiser. Cette stimulation douce maintient l’éveil des fibres musculaires et optimise la coordination gestuelle.
Les quelques accélérations progressives intégrées à cette sortie rappellent au corps les sensations de vitesse. Cette mémoire gestuelle facilite ensuite l’entrée dans l’effort compétitif, réduisant le temps d’adaptation.
Impact psychologique non négligeable

Gestion du stress pré-compétitif
L’anxiété avant une course touche même les coureurs expérimentés. Le shake out run libère des endorphines naturelles qui apaisent les tensions mentales. Cette sortie offre également un moment de validation : vérifier que les jambes répondent présent et que la forme reste au rendez-vous.
Cette confirmation psychologique diminue considérablement le stress d’anticipation. Le coureur aborde sa compétition avec davantage de sérénité et de confiance en ses capacités.
Maintien des habitudes
La routine rassure l’esprit autant qu’elle prépare le corps. Bouleverser complètement ses habitudes la veille d’une course peut créer un sentiment d’instabilité psychologique. Le shake out run perpétue cette routine d’activité qui structure mentalement le coureur.

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Pour les courses courtes (5-10 km)
Les épreuves de vitesse nécessitent une approche spécifique. La veille, limitez-vous à 15-20 minutes de footing très tranquille. L’échauffement pré-course gagne en importance avec 10-15 minutes progressives complétées par quelques lignes droites à allure cible.
Cette progression permet d’atteindre progressivement la température corporelle optimale sans entamer les réserves énergétiques. Les fibres rapides se réveillent en douceur avant l’explosion compétitive.
Pour les distances longues (semi, marathon)
Les épreuves d’endurance tolèrent des shake out runs légèrement plus longs. 25-30 minutes la veille permettent un meilleur brassage sanguin sans fatigue résiduelle. L’échauffement reste modeste : 10 minutes suffisent avant ces efforts prolongés.
L’intensité demeure fondamentale : jamais au-dessus de l’endurance de base. L’objectif consiste à délier les muscles, pas à les solliciter intensément.
Erreurs communes à éviter

Intensité excessive
L’erreur la plus fréquente consiste à transformer le shake out en véritable séance d’entraînement. Quelques coureurs cèdent à la tentation de « tester » leurs jambes par des accélérations trop appuyées. Cette surcharge compromet la récupération et entame les réserves glycogéniques.
Durée inadaptée
L’excès de zèle pousse certains coureurs vers des sorties trop longues. Au-delà de 30 minutes, les bénéfices s’amenuisent tandis que la fatigue résiduelle augmente. La modération reste la clé d’un shake out réussi.
Négligence de l’hydratation
Un shake out run, même léger, génère des pertes hydriques qu’il faut compenser. Cette déshydratation, même minime, peut impacter la performance du lendemain. L’hydratation post-sortie s’avère donc cruciale.
Alternatives pour les novices
Marche active
Les coureurs peu habitués aux shake out runs peuvent opter pour une marche dynamique de 20-30 minutes. Cette alternative offre des bénéfices circulatoires similaires sans risque de surstimulation. L’activation musculaire reste présente mais atténuée.
Étirements et mobilité
Une séance de stretching doux accompagnée d’exercices de mobilité articulaire peut remplacer avantageusement le shake out traditionnel. Cette approche convient particulièrement aux coureurs sensibles ou en phase de récupération.
Verdict scientifique
Les études en physiologie de l’exercice confirment l’intérêt du shake out run pour la majorité des coureurs. Les bénéfices physiologiques et psychologiques dépassent largement les inconvénients potentiels, à condition de respecter les principes d’intensité et de durée.
Cette pratique s’impose comme un outil de performance accessible à tous les niveaux. Elle ne révolutionnera pas vos chronos, mais optimisera vos sensations de course et votre état de forme au départ.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.