Ce dimanche 12 octobre 2025 restera gravé dans l’histoire des 20 km de Paris. Sous un soleil radieux illuminant la capitale, la 47ème édition de cette course mythique a tenu toutes ses promesses avec deux nouveaux records de l’épreuve. Le Français Étienne Daguinos a littéralement explosé le chrono de référence masculin en bouclant les 20 kilomètres en 56’18, tandis que la Kényane Mercy Chebwogen signait elle aussi une performance majeure en 1h04’58. Devant 31 000 coureurs partis du Pont d’Iéna et des centaines de milliers de spectateurs massés le long du parcours emblématique, cette édition 2025 a offert un spectacle sportif de très haut niveau. Retour sur une matinée exceptionnelle dans les rues de l’Ouest parisien. Voir les résultats femmes 20km Paris ici.
Étienne Daguinos entre dans la légende : 56’18 et un record pulvérisé
Un record qui résistait depuis 2005
Pendant exactement 20 ans, le record des 20 km de Paris masculin semblait intouchable. Établi en 2005 par le Kényan Evans Kiprop Cheruiyot en 57’19, ce chrono de référence avait survécu à toutes les assauts, résistant aux évolutions technologiques des chaussures, aux stratégies de course les plus audacieuses et aux tentatives des meilleurs coureurs mondiaux.
Ce dimanche 12 octobre 2025, Étienne Daguinos a littéralement fait voler en éclats cette barrière historique. Avec un temps canon de 56’18, le recordman de France du 10 km (27’04) a effacé plus d’une minute entière à l’ancien record. Une performance qui place désormais la barre à un niveau stratosphérique pour les futures éditions.
Une course maîtrisée de bout en bout
Dès le coup de pistolet donné à 9h00 pile depuis le Trocadéro, Daguinos a imposé son tempo. Trois semaines seulement après avoir atteint la grande finale du 5000 mètres aux Championnats du monde de Tokyo (une performance déjà exceptionnelle pour un athlète français), le sociétaire de l’US Talence avait annoncé la couleur avant la course :
« Je vise un résultat aux alentours des 57 minutes. Nerveusement parlant, j’ai laissé beaucoup de plumes à Tokyo mais je me sens bien physiquement. »
Non seulement il a tenu parole, mais il a largement dépassé ses propres espérances. Sa stratégie était limpide dès les premiers kilomètres : prendre la tête immédiatement et imposer un rythme infernal pour décourager les concurrents.
| Athlète | Nationalité | Temps | Année | Écart avec ancien record |
|---|---|---|---|---|
| Evans Kiprop Cheruiyot | Kenya | 57’19 | 2005 | – |
| Étienne Daguinos | France | 56’18 | 2025 | -1’01 |
Un léger coup de mou effacé par un ravitaillement salvateur
La course n’a pourtant pas été un long fleuve tranquille pour le Français. Après 38 minutes d’effort intense, les premières grimaces sont apparues sur son visage. Le rythme effréné commençait à peser, et Daguinos a même sollicité un relais de la part de son compatriote Said Mechaal (coureur espagnol d’origine marocaine).
Mais c’est au ravitaillement que tout a basculé. Après avoir saisi son bidon et avalé quelques gorgées énergétiques, Daguinos a trouvé un second souffle. Comme galvanisé par ce coup de boost nutritionnel, il a immédiatement accéléré brutalement, laissant ses poursuivants sur place.
Emmanuel Roudolff-Levisse et Said Mechaal, qui jusque-là tenaient vaillamment dans sa roue, ont vu le Français s’envoler littéralement. En l’espace de quelques centaines de mètres, Daguinos creusait un écart de 20 mètres qui ne cesserait plus de grandir jusqu’à l’arrivée.
Triple exploit : trois hommes sous l’ancien record !
Si la performance de Daguinos est exceptionnelle, elle ne doit pas occulter l’incroyable densité du haut du classement masculin. Car ce dimanche, ce ne sont pas un, ni deux, mais trois coureurs qui ont couru plus vite que l’ancien record de 2005.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunPodium masculin des 20 km de Paris 2025 :
1. Étienne Daguinos (France) : 56’18 – Nouveau record
- Allure moyenne : 2’49/km
- Amélioration de 1’01 sur l’ancien record
2. Emmanuel Roudolff-Levisse (France) : 56’31
- Champion de France du semi-marathon 2025
- Également sous l’ancien record de 48 secondes
- Troisième des 20 km de Paris en 2024
3. Said Mechaal (Espagne) : 56’32
- Seulement une seconde derrière Roudolff-Levisse
- Lui aussi largement sous l’ancien record (47 secondes)
Cette densité exceptionnelle témoigne du niveau stratosphérique de cette édition 2025. Avoir trois coureurs sous l’ancien record lors de la même course est un événement rarissime qui souligne la qualité du plateau engagé et les conditions idéales dont ont bénéficié les athlètes.
La réaction à chaud d’Étienne Daguinos
À peine franchi la ligne d’arrivée, encore essoufflé mais le sourire aux lèvres, Étienne Daguinos a livré ses premières impressions devant les caméras :
« J’avais dit que je voulais courir vite. Je pensais que j’allais être un peu plus seul. J’ai mis un gros kilomètre du 14 au 15. 56’18, sans le préparer spécifiquement, c’est de très très bon augure pour l’année prochaine quand je préparerai un semi ! Je jaugeais en fin de course. Je me suis pas mal retourné. C’est un pur bonheur. »
Cette déclaration révèle plusieurs éléments fascinants :
Absence de préparation spécifique : Daguinos n’a pas construit son entraînement autour de cette course, ce qui rend sa performance encore plus impressionnante. Il sort tout juste des Mondiaux de Tokyo et n’a pas eu le temps de se préparer spécifiquement aux 20 km.
Projection sur le semi-marathon : Le Français voit clairement plus loin et envisage d’attaquer le semi-marathon (21,1 km) en 2026. Avec une telle base sur 20 km, il pourrait viser des chronos extraordinaires sur la distance légèrement supérieure.
Gestion tactique : Ses nombreux regards en arrière témoignent d’une gestion intelligente de l’effort, cherchant à évaluer l’écart avec ses poursuivants pour doser son finish.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.
