La course féminine des 20 km de Paris 2025 a offert un spectacle de très haut niveau ce dimanche 12 octobre. Devant des milliers de spectateurs massés le long du parcours emblématique de l’Ouest parisien, la Kényane Mercy Chebwogen a signé une performance majeure en battant le record de l’épreuve qui tenait depuis 2014. La tenante du titre française Manon Trapp complète le podium avec une belle troisième place. Décryptage complet des résultats féminins de cette 47ème édition historique. Voir les résultats Hommes ici du 20km de Paris.
Sommaire
Podium femmes 20 km de Paris 2025 : un nouveau record kényan
Le classement final des trois premières
1. Mercy Chebwogen (Kenya) : 1h04’58 – Nouveau record de l’épreuve
- Allure moyenne : 3’14/km
- Amélioration de 3 secondes sur l’ancien record
- Course en tête du début à la fin
2. Kaoutar Farkoussi (Maroc) : 1h05’55
- Excellent chrono pour la Marocaine
- 57 secondes derrière la gagnante
- Performance personnelle remarquable
3. Manon Trapp (France) : 1h06’15
- La tenante du titre monte sur le podium
- 1’17 derrière la vainqueure
- Belle performance deux semaines seulement après la reprise
Position | Athlète | Nationalité | Temps | Écart avec 1ère |
---|---|---|---|---|
🥇 1ère | Mercy Chebwogen | Kenya | 1h04’58 | – |
🥈 2ème | Kaoutar Farkoussi | Maroc | 1h05’55 | +57″ |
🥉 3ème | Manon Trapp | France | 1h06’15 | +1’17 |
Mercy Chebwogen : une course de patronne et un record historique

Un record qui résistait depuis 11 ans
Le record féminin des 20 km de Paris était détenu depuis 2014 par la Kényane Rose Chelimo en 1h05’01. Pendant onze années consécutives, ce chrono de référence avait résisté à toutes les assauts, malgré la présence régulière d’athlètes de niveau mondial sur cette course parisienne mythique.
Ce dimanche 12 octobre 2025, Mercy Chebwogen a effacé ce record des tablettes avec un temps exceptionnel de 1h04’58, soit 3 secondes de mieux que l’ancienne marque. Une amélioration qui peut sembler minime mais qui, sur une distance de 20 kilomètres à ce niveau de performance, représente un exploit considérable.
Une domination tactique du début à la fin
Contrairement à la course masculine qui a connu quelques rebondissements, la course féminine a été un véritable récital de puissance. Dès les premiers kilomètres, Mercy Chebwogen a pris la tête de la course et ne l’a plus jamais lâchée.
Stratégie gagnante de Chebwogen :
Départ contrôlé mais rapide : Dès le coup de pistolet à 9h00, la Kényane s’est positionnée en tête sans pour autant partir à tombeau ouvert. Son allure était élevée mais parfaitement maîtrisée.
Gestion intelligente au 5 km : Au premier point de passage chronométré, Chebwogen avait déjà creusé un petit écart avec ses poursuivantes directes, la Marocaine Kaoutar Farkoussi et la tenante du titre Manon Trapp.
Accélération progressive : Plutôt que de placer une attaque brutale, la Kényane a choisi d’augmenter progressivement son rythme, distançant peu à peu ses adversaires sans jamais leur laisser l’espoir de revenir.
Finish en puissance : Dans les cinq derniers kilomètres, alors que la fatigue commençait à peser sur ses concurrentes, Chebwogen a maintenu son allure impeccable pour franchir la ligne sous la Tour Eiffel avec une avance confortable.
Les clés de la performance exceptionnelle
Plusieurs facteurs ont contribué à cette performance record :
Conditions météorologiques idéales : Un ciel dégagé, des températures fraîches matinales (environ 12-14°C au départ) et une absence totale de vent ont créé des conditions parfaites pour la performance.

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⚡ Voir les nouveautés i-RunUn parcours roulant : Le tracé des 20 km de Paris, bien que traversant 29 quartiers de l’Ouest parisien, est réputé pour être rapide avec très peu de dénivelé. Les longues lignes droites le long des quais de Seine favorisent les allures élevées.
Une préparation optimale : Chebwogen arrivait manifestement au pic de sa forme pour cette échéance parisienne, après une préparation spécifique ciblée sur cette distance.
Le soutien du public : Les centaines de milliers de spectateurs massés le long du parcours ont créé une atmosphère électrique, portant littéralement les athlètes vers la performance.
Kaoutar Farkoussi : la belle surprise marocaine
Une deuxième place amplement méritée
La Marocaine Kaoutar Farkoussi a signé une excellente performance en terminant deuxième en 1h05’55. Ce chrono la place elle aussi largement sous les standards habituels de cette course parisienne.
Tout au long des 20 kilomètres, Farkoussi a mené une course intelligente et courageuse :
Phase 1 (0-10 km) : Elle s’est accrochée au rythme imposé par Chebwogen, formant initialement un trio de tête avec la Kényane et Manon Trapp.
Phase 2 (10-15 km) : Lorsque Chebwogen a légèrement accéléré, Farkoussi a choisi de laisser partir la Kényane plutôt que de s’épuiser dans une poursuite vaine. Une décision tactique payante.
Phase 3 (15-20 km) : La Marocaine s’est concentrée sur son propre rythme, creusant progressivement l’écart avec Manon Trapp pour sécuriser sa deuxième place.
Cette performance positionne Kaoutar Farkoussi comme une valeur montante du running international féminin. Son chrono sur 20 km laisse présager de belles choses pour ses futures échéances, notamment sur semi-marathon.
Manon Trapp : un podium satisfaisant dans un contexte difficile

La tenante du titre grimpe sur le podium
Manon Trapp, vainqueure de l’édition 2024 avec un temps exceptionnel de 1h04’44 (deuxième meilleur chrono de l’histoire de l’épreuve à l’époque), ne défendait pas son titre dans les meilleures conditions. Troisième en 1h06’15, la Française peut néanmoins se satisfaire de cette performance compte tenu du contexte.
Une préparation perturbée par les Championnats du monde
L’athlète française sortait tout juste des Championnats du monde de marathon de Tokyo disputés trois semaines plus tôt. Une échéance qui l’avait laissée « nerveusement et physiquement épuisée » selon ses propres mots.
Manon Trapp avait d’ailleurs repris l’entraînement seulement deux semaines avant les 20 km de Paris, une durée largement insuffisante pour retrouver une fraîcheur optimale après un marathon de haut niveau.
Une réaction pleine de lucidité et de satisfaction
Interrogée à chaud après avoir franchi la ligne d’arrivée, Manon Trapp a livré une analyse lucide de sa course :
« Bravo à celle qui a battu le record. Je suis super contente de la course. J’ai retrouvé le plaisir de l’année dernière. Les jambes étaient correctes même si ça fait que deux semaines que j’ai repris. C’était le feu. Je n’étais pas là dans un objectif de performance. Tokyo était très éprouvant. On ne peut jamais anticiper la forme que l’on a après un marathon parce que ça laisse des traces. Il faut construire la suite. »
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.