Les championnats du monde de trail et course en montagne 2025 se déroulent cette semaine à Canfranc, dans les Pyrénées espagnoles. Cette édition promet des affrontements épiques entre les meilleurs spécialistes mondiaux de la discipline. Décryptage complet des forces en présence sur les trois formats officiels reconnus par World Athletics et la WMRA. Voir les Français en lice ici.
Sommaire
| Discipline | Catégorie | Favoris principaux | Pays |
|---|---|---|---|
| Trail Long | Hommes | Adam Peterman, Benjamin Roubiol, Andreas Reiterer | USA, FRA, ITA |
| Femmes | Ida Nilsson, Katarina Hartmuth, Gemma Arenas | SUE, ALL, ESP | |
| Trail Court | Hommes | Stian Angermund, Thomas Roach, Luca Del Pero | NOR, GBR, ITA |
| Femmes | Denisa Dragomir, Judith Wyder, Clémentine Geoffray | ROU, SUI, FRA | |
| Uphill | Hommes | Patrick Kipngeno, Rémi Bonnet, Alex García Carrillo | KEN, SUI, ESP |
| Femmes | Philaries Kesang, Maude Mathys, Susanna Saapunki | KEN, SUI, FIN |
Les trois disciplines des mondiaux de trail
Cette compétition planétaire se structure autour de trois épreuves distinctes, chacune couronnant des profils d’athlètes spécifiques. Du grimpeur explosif au spécialiste des ultra-distances, en passant par le montagnard polyvalent, chaque format révèle ses propres héros.
Trail long
L’ultra de Canfranc traverse un parcours sauvage de 81,2 kilomètres avec 5 413 mètres de dénivelé positif. Cette épreuve transfrontalière entre France et Espagne constitue le test ultime d’endurance en montagne. Les coureurs devront maîtriser la gestion d’effort sur une distance qui ne pardonne aucune erreur tactique. En savoir plus sur le trail long ici.
Trail court
Le format court propose un marathon technique de 44,5 kilomètres pour 3 657 mètres de dénivelé. Tracé autour de la Moleta et des stations de ski d’Astún et Candanchú, ce parcours demande une combinaison parfaite entre vitesse et résistance. L’intensité reste soutenue du premier au dernier kilomètre.
Uphill
L’épreuve verticale concentre toute sa difficulté sur 6,4 kilomètres et 990 mètres de dénivelé. Cette montée sèche jusqu’à la crête de Larraca à 2 273 mètres d’altitude transforme la course en un effort anaérobie prolongé. Seuls les grimpeurs les plus puissants peuvent prétendre au titre.
Favoris trail long
Hommes
Adam Peterman débarque des États-Unis avec sa foulée caractéristique, cette régularité métronome qui lui a valu le titre mondial 2021. L’Américain possède cette capacité rare à maintenir un rythme élevé sur les portions les plus techniques. Face à lui, Benjamin Roubiol représente l’école française du trail intelligent. Ce tacticien redoutable, sacré champion du monde 2023 à Innsbruck, excelle dans la lecture de course et possède un moteur impressionnant dans les ascensions.
Andreas Reiterer arrive avec la rage du troisième homme. Deux médailles d’argent et de bronze pèsent sur ses épaules, mais l’Italien n’a jamais été aussi proche de décrocher l’or mondial. Sa connaissance parfaite du terrain montagnard européen constitue un atout majeur sur ce parcours pyrénéen.
L’entrée en lice de Jim Walmsley sur ultra-distance intrigue. Champion du monde de marathon 2019, l’Américain tente le pari audacieux de la longue distance. Son profil de rouleur-grimpeur peut surprendre sur ce format inédit pour lui.
Femmes
Ida Nilsson et Katarina Hartmuth partagent le statut de vice-championnes du monde. La Suédoise apporte son expérience des ultra-trails nordiques, tandis que l’Allemande mise sur sa polyvalence technique. Gemma Arenas bénéficie de l’avantage du terrain, cette connaissance intime des Pyrénées qui peut faire la différence dans les moments cruciaux.
Du côté américain, Katie Schide débarque avec sa réputation de finisseuse redoutable. Cette spécialiste des fins de course difficiles sait comment gérer l’usure physique et mentale des ultra-distances.
Favoris trail court : Angermund vise l’histoire
Le roi norvégien face à ses challengers
Stian Angermund domine cette discipline depuis 2021. Double champion du monde (Thaïlande 2021, Innsbruck 2023), le Norvégien vise un triplé historique. Sa capacité à accélérer dans les montées techniques et sa résistance mentale en font le grand favori logique de cette édition.
Thomas Roach arrive en position de dauphin après sa médaille d’argent 2023. Le Britannique possède cette explosivité caractéristique qui lui permet de suivre les accélérations les plus violentes. Luca Del Pero complète ce trio de tête avec sa médaille de bronze autrichienne encore fraîche en mémoire.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunL’Italie place également Davide Magnini parmi les prétendants. Ce spécialiste du terrain technique maîtrise parfaitement les descentes délicates et les passages rocheux. Ruy Ueda représente l’école japonaise, ce style de course explosif et imprévisible qui peut chambouler tous les pronostics.
Chez les femmes
Denisa Dragomir défend son titre 2021 avec la confiance de celle qui connaît le goût de la victoire mondiale. La Roumaine mise sur son expérience des grands rendez-vous pour résister à la pression des favorites.
La Suisse aligne un trio royal avec Judith Wyder, Thérèse Leboeuf et Maude Mathys. Cette dernière effectue sa montée en distance après ses succès sur format plus court. Clémentine Geoffray porte les espoirs tricolores, forte de son titre européen 2023 qui confirme sa progression constante vers les sommets mondiaux.
Favoris uphill
Kipngeno en quête du triplé
Patrick Kipngeno règne sur cette discipline depuis 2021. Double champion du monde en montée (2021, 2023), le Kenyan possède cette foulée aérienne caractéristique des grimpeurs d’exception. Sa technique parfaite en côte et sa puissance lactique en font le grand favori de cette épreuve verticale.
Rémi Bonnet incarne l’école suisse du vertical. Cet ultra-spécialiste de la montée sèche connaît parfaitement les subtilités tactiques de ce format si particulier. L’Espagnol Alex García Carrillo bénéficie de l’avantage du terrain familier. Troisième mondial en 2021, il connaît chaque pierre de ces sentiers pyrénéens.
La revanche féminine de Kesang
Philaries Kesang arrive en position de grande favorite après sa médaille d’argent 2023. La Kenyane possède cette facilité naturelle en montée qui caractérise les coureuses de l’Afrique de l’Est. Maude Mathys défend les couleurs helvétiques avec sa médaille 2021 comme référence.
« L’uphill reste la discipline la plus pure du trail. Pas de tactique complexe, juste la puissance brute face à la pente. » – Expert trail anonyme
Les outsiders comme Susanna Saapunki, Nina Engelhard ou Scout Adkin peuvent créer la surprise. L’Espagnole Onditz Iturbe portera les espoirs locaux avec la pression et la motivation du public familier.
Les équipes nationales en lice
Les puissances africaines
Le Kenya et l’Ouganda conservent leur statut de nations redoutables, particulièrement sur les formats uphill et classic. Leur domination traditionnelle sur les épreuves de montée pure s’appuie sur des athlètes formés en altitude naturelle depuis l’enfance.
L’Europe et l’Amérique du Nord répondent
Plusieurs nations européennes possèdent les cartes maîtresses pour contester cette hégémonie :
- L’Espagne joue à domicile avec une connaissance parfaite du terrain
- L’Italie aligne une armada technique redoutable sur tous les formats
- La France mise sur l’expérience de ses champions confirmés
- La Suisse possède cette culture montagnarde qui forge les champions
- Les États-Unis apportent leur puissance athlétique caractéristique
- La Grande-Bretagne compte sur ses spécialistes aguerris
Ces six nations se disputeront férocement les podiums par équipes, notamment sur les formats trail court et long où la polyvalence technique prime sur la spécialisation pure.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.
