La pubalgie représente l’un des cauchemars les plus redoutés des coureurs. Cette pathologie insidieuse peut transformer chaque foulée en supplice et contraindre à l’arrêt total de l’activité. Le Shortystrap se présente comme une solution révolutionnaire pour maintenir la pratique malgré ces douleurs handicapantes.
Après des mois d’utilisation sur le terrain, voici mon retour d’expérience complet sur ce dispositif médical qui divise autant qu’il passionne dans la communauté running.
Sommaire
Le Shortystrap : C’est quoi ?

Innovation française au service des coureurs
Développé par la société bretonne Philau Sport, le Shortystrap résulte d’une collaboration étroite entre professionnels de santé et athlètes de haut niveau. Cette approche multidisciplinaire garantit un produit final parfaitement adapté aux contraintes spécifiques de la course à pied.
Le dispositif se présente sous la forme d’un short technique équipé de sangles élastiques stratégiquement positionnées. Ces éléments de décharge agissent directement sur les muscles adducteurs, zone critique dans l’apparition des douleurs pubiennes.
Mécanisme d’action biomécanique
Le principe repose sur une décharge musculaire contrôlée des adducteurs grâce aux sangles élastiques intégrées. Cette assistance mécanique permet de réduire significativement la tension exercée sur la symphyse pubienne lors des mouvements de course.
L’effet combiné de la compression du tissu et du soutien des sangles améliore la biomécanique de la foulée, particulièrement lors des phases d’appui et de propulsion où les contraintes sont maximales.
Efficacité clinique : que disent les études ?
Validation scientifique documentée
Plusieurs études cliniques attestent de l’efficacité du Shortystrap dans le traitement des pathologies pubo-abdominales. L’une des plus significatives, menée par les Docteurs Guillemot et Jallageas en 2016, démontre une amélioration notable chez 95% des patients testés.
Les mesures électromyographiques révèlent une diminution de l’activité musculaire des adducteurs lors du port du dispositif, confirmant l’effet de décharge recherché. Cette réduction de la sollicitation musculaire explique le soulagement immédiat ressenti par la majorité des utilisateurs.
Dispositif médical certifié
Le Shortystrap bénéficie d’un classement médical de classe 1, reconnaissance officielle de son utilité thérapeutique. Cette certification garantit des standards de qualité et d’efficacité conformes aux exigences réglementaires européennes.
Cette homologation permet également une prise en charge partielle par certaines mutuelles, aspect non négligeable compte tenu du prix d’acquisition du dispositif.
Mon test terrain : 6 mois d’utilisation

Contexte personnel
Coureur amateur pratiquant 4 à 5 sorties hebdomadaires, j’ai développé une pubalgie chronique suite à une reprise trop intensive après une période d’arrêt. Les douleurs, initialement supportables, sont devenues handicapantes au point de compromettre ma pratique.
Les séances de kinésithérapie ont permis d’atténuer les symptômes au repos, mais chaque retour à la course ravivait immédiatement les douleurs. C’est dans ce contexte que j’ai décidé de tester le Shortystrap.
Premières impressions
Le premier contact avec le dispositif révèle une sensation étrange, mélange entre compression et maintien. La texture du tissu technique surprend par sa douceur, loin de l’aspect rigide que l’on pourrait redouter.
L’enfilage nécessite quelques essais pour trouver le bon positionnement des sangles. Le fabricant fournit un guide détaillé, mais l’ajustement optimal demande un temps d’adaptation personnel.
Évolution des sensations
Dès la première sortie, l’effet est saisissant. Les douleurs habituelles lors de la poussée disparaissent presque entièrement, permettant de retrouver une foulée naturelle. Cette amélioration immédiate confirme les promesses du fabricant.
Après une semaine d’utilisation quotidienne, le port du dispositif devient totalement naturel. La sensation de gêne initiale s’estompe complètement, remplacée par un sentiment de sécurité et de confiance.
Avantages constatés

Soulagement immédiat des douleurs
L’efficacité antalgique constitue indéniablement le point fort majeur du Shortystrap. La quasi-disparition des douleurs dès les premiers usages permet de retrouver le plaisir de courir sans appréhension.
Cette amélioration ne se limite pas à la course : les gestes du quotidien impliquant les adducteurs (montée d’escaliers, sortie de voiture) deviennent également moins douloureux.
Maintien de l’activité sportive
Le Shortystrap permet de poursuivre l’entraînement pendant la phase de récupération, évitant ainsi la décompensation physique et psychologique liée à l’arrêt prolongé. Cette continuité s’avère cruciale pour maintenir la motivation et les acquis techniques.
La possibilité de participer aux compétitions programmées représente un avantage psychologique considérable pour le coureur en phase de guérison.
Qualité de fabrication française
La robustesse du produit impressionne après plusieurs mois d’utilisation intensive. Les coutures résistent parfaitement aux contraintes répétées, et les sangles conservent leur élasticité d’origine.
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Limites et inconvénients observés
Adaptation nécessaire
Les premières séances avec le Shortystrap demandent une période d’acclimatation. La sensation de compression peut initialement perturber la gestuelle habituelle, nécessitant quelques ajustements techniques.
Certains coureurs rapportent également des difficultés pour trouver le bon serrage des sangles, paramètre pourtant crucial pour l’efficacité du dispositif.
Investissement financier conséquent
Le prix de 89,90 euros représente un obstacle non négligeable pour de nombreux coureurs amateurs. Cette somme équivaut à une paire de chaussures de qualité, investissement que tous ne peuvent se permettre.
Néanmoins, ce coût reste dérisoire comparé aux frais de kinésithérapie prolongée ou aux consultations spécialisées multiples souvent nécessaires.
Dépendance psychologique
Après plusieurs mois d’utilisation, une forme de dépendance psychologique peut s’installer. La crainte de courir sans le dispositif devient parfois irrationnelle, même une fois la guérison acquise.
Cette appréhension nécessite un sevrage progressif, idéalement accompagné par un professionnel de santé pour retrouver confiance en ses capacités naturelles.
Comment bien l’utiliser ?

Ajustement personnalisé
Le positionnement correct des sangles conditionne l’efficacité du traitement. Les sangles doivent exercer une tension suffisante sans créer d’inconfort excessif. Un réglage trop lâche annule les bénéfices, tandis qu’un serrage excessif peut provoquer des compressions douloureuses.
Je recommande de débuter par un réglage modéré, puis d’ajuster progressivement selon les sensations et l’évolution des symptômes.
Entretien et hygiène
L’utilisation régulière impose un entretien rigoureux pour préserver les qualités du produit. Un lavage à 30°C après chaque séance évite l’accumulation de bactéries et maintient les propriétés d’évacuation de l’humidité.
Le séchage à l’air libre préserve l’élasticité des sangles, élément crucial pour maintenir l’efficacité thérapeutique dans la durée.
Quelles alternatives ?
Importance du renforcement musculaire
Le Shortystrap ne constitue pas une solution miracle dispensant de tout travail de fond. Le renforcement spécifique des muscles stabilisateurs du bassin reste indispensable pour traiter les causes profondes de la pubalgie.
L’association avec des exercices ciblés (gainage, proprioception, étirements) optimise les résultats et favorise une guérison durable.
Suivi médical recommandé
L’utilisation du dispositif doit idéalement s’intégrer dans une prise en charge globale incluant consultation médicale et rééducation kinésithérapique. Cette approche multidisciplinaire maximise les chances de guérison complète.
L’automédication, même avec un dispositif efficace, comporte des risques de chronicisation si les causes fondamentales ne sont pas traitées.
Ca peut aussi être une idée de cadeau à offrir à un coureur !
Mon avis final sur le Shortystrap
Après six mois d’utilisation, le Shortystrap s’impose comme un allié précieux dans la gestion de la pubalgie du coureur. Son efficacité immédiate et la qualité de fabrication justifient largement l’investissement initial.
Le dispositif tient ses promesses en permettant de maintenir l’activité sportive pendant la phase de récupération, évitant ainsi les inconvénients de l’arrêt prolongé.
Je recommande vivement le Shortystrap aux coureurs souffrant de pubalgie confirmée, particulièrement dans les phases aiguës où l’arrêt total compromettrait les objectifs sportifs.
Son utilisation doit cependant s’accompagner d’un travail de fond sur les causes mécaniques et d’un suivi médical approprié pour optimiser les chances de guérison définitive.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.



