Un athlète, des chiffres qui font tourner les têtes. La VO2 Max de Kilian Jornet oscille entre 88 et 92 ml/min/kg. Pour saisir l’ampleur de ces valeurs, un bon coureur amateur plafonne souvent autour de 60 ml/min/kg. Le Catalan affiche donc des capacités respiratoires qui dépassent l’entendement, même pour les spécialistes du domaine.
Sommaire
Les chiffres de Kilian Jornet

Données physiques et physiologiques
- Taille : 1m71
- Poids : 58 kg
- Taux de masse grasse : 8%
- Taux de masse maigre : 46%
- Pulsations au repos : 34 battements/minute
- Pulsations en effort maximal : 205 battements/minute
- Pulsations moyennes en course (1h30-3h) : 190 battements/minute
- VO2 Max : environ 90 ml/min/kg
Parcours et moments clés
- Premier anniversaire passé à 1986m d’altitude
- À 18 mois : capable de marcher 4-5h sans fatigue
- À 3 ans : premier sommet de 3000m (Tuc de Molières)
- À 5 ans : ascension de l’Aneto (3404m)
- À 6 ans : premier 4000m (le Breithorn)
- À 10 ans : traversée complète des Pyrénées (GR 10 + GR 11)
Entraînement annuel
- 1500 heures d’entraînement total par an
- 1000 heures en ski
- 500 heures en course à pied
- 530 000m de dénivelé positif annuel
Palmarès principales victoires
- 3 victoires sur l’UTMB
- 7 victoires sur Zegama Aizkorri
- 2 victoires au Grand Raid de la Réunion
- 4 victoires à Sierre Zinal
- 4 victoires à la Dolomites Skyrace
- 3 victoires au Marathon du Mont-Blanc
- 1 victoire aux 100 Miles Western State
- 1 victoire au HardRock 100
- 35 victoires en épreuves de Coupe du Monde
Records notables
- Aconcagua (6962m) : 12h49
- Mont Cervin (4478m) : 2h52
- Chamonix/Mont-Blanc : 4h57
- Mont Olympe (2918m) : 5h19
- Kilimandjaro (5891m) : 7h17
- GR 20 Corse : 32h54
Une enfance en altitude qui forge Kilian Jornet

Le refuge de Cap de Rec, perché à 2000 mètres dans les Pyrénées, a servi de berceau à ce talent brut. Dès ses premiers pas, le petit Kilian respirait l’air raréfié des sommets. Son corps s’est naturellement adapté à ces conditions particulières. Une chance inouïe qui a forgé ses poumons et son cœur dès le plus jeune âge.
Le ski-alpinisme comme premier amour
Les premières amours ne s’oublient pas. Pour Kilian, le ski-alpinisme a tout déclenché. Champion du monde cadet, il y a développé une endurance phénoménale. Les montées explosives suivies de descentes techniques ont sculpté un athlète complet. Un mélange parfait entre puissance et finesse qui explique sa domination actuelle.
Des records qui parlent d’eux-mêmes

Sur l’UTMB, course mythique du trail mondial, Kilian brille particulièrement. Son chrono de 19h49 reste gravé dans les mémoires. Une performance ahurissante qui démontre sa capacité à maintenir un effort intense sur une très longue durée. Même après des heures de course, son corps continue de fonctionner comme une mécanique parfaitement huilée.
L’Everest comme terrain de jeu
Gravir l’Everest sans oxygène relève déjà de l’exploit. Le faire deux fois en une semaine tient du surhumain. Pourtant, Kilian l’a fait. Cette performance illustre parfaitement l’adaptation exceptionnelle de son organisme à l’altitude. Là où d’autres suffoquent, lui semble presque à l’aise.
La science derrière les performances
Les chercheurs en physiologie du sport s’arrachent les cheveux devant les données de Jornet. Son corps utilise l’oxygène avec une efficacité stupéfiante. Les tests en laboratoire révèlent une capacité unique à extraire l’oxygène du sang, même dans des conditions extrêmes. Un phénomène rare qui explique sa facilité déconcertante en haute montagne.
Une génétique favorable
La nature a doté Kilian d’atouts majeurs. Des fibres musculaires parfaitement adaptées à l’endurance, un rapport poids/puissance optimal. Mais attention, réduire ses performances à la seule génétique serait une erreur. Des années d’entraînement acharné ont maximisé ce potentiel naturel.
L’entraînement quotidien d’un extra-terrestre

En Norvège, où il réside actuellement, Kilian maintient un rythme d’entraînement intense. Ses séances mêlent course en montagne, ski et escalade. Cette approche multidisciplinaire entretient sa polyvalence légendaire. Pas de programme fixe, mais une adaptation constante aux conditions et aux sensations.
La récupération, clé de la performance
Entre deux exploits, la récupération prend une place centrale. Son corps régénère ses tissus à une vitesse impressionnante. Une capacité développée au fil des années, qui lui permet d’enchaîner les performances de haut niveau sans période de repos prolongée. Pour en savoir plus sur la montre qu’utilise de Kilian Jornet, c’est ici !
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⚡ Voir les nouveautés i-RunLa VO2 Max moyenne des sportifs
Avant de parler des moyennes, un rappel s’impose : la VO2 Max traduit la capacité maximale d’un organisme à consommer de l’oxygène pendant l’effort. Les valeurs varient considérablement selon le niveau, l’âge et le sexe du sportif. Une donnée précieuse pour situer la performance de Jornet dans son contexte.
Les valeurs de référence chez les amateurs
Le sportif du dimanche présente généralement une VO2 Max entre 35 et 45 ml/min/kg. Un coureur amateur régulier atteint facilement 45 à 55 ml/min/kg. Ces chiffres reflètent déjà un bon niveau d’entraînement et permettent de participer confortablement aux courses populaires. À titre comparatif, la personne sédentaire stagne autour de 30-35 ml/min/kg, soit près de trois fois moins que Jornet.
Le niveau des athlètes confirmés
Dans le cercle des athlètes compétitifs, les standards s’élèvent nettement. Un coureur de bon niveau affiche une VO2 Max entre 55 et 65 ml/min/kg. Ces valeurs caractérisent souvent les vainqueurs des courses régionales et les habitués des podiums en trail court. Les triathlètes et cyclistes de haut niveau évoluent également dans cette fourchette, témoignant d’une adaptation cardiovasculaire poussée.
L’élite mondiale et ses particularités
Au sommet de la pyramide, l’élite mondiale affiche des chiffres vertigineux. Les meilleurs marathoniens oscillent entre 70 et 85 ml/min/kg. Quelques rares exceptions, comme Jornet, dépassent ces valeurs. Cette capacité hors norme explique leur domination sur les épreuves d’endurance. Le record absolu mesuré en laboratoire s’établit à 96 ml/min/kg, une valeur qui semble presque irréelle mais qui montre l’étendue des possibilités humaines.
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Les avantages et limites du développement de la VO2 Max
Développer sa VO2 Max représente bien plus qu’une simple quête de performance. Cette amélioration transforme littéralement la qualité de vie du sportif. Les bénéfices dépassent largement le cadre de la compétition, touchant aussi bien la santé que le bien-être quotidien.
Les bénéfices physiologiques concrets
L’augmentation de la VO2 Max engendre des adaptations significatives dans l’organisme. Le cœur devient plus efficace, pompant davantage de sang à chaque battement. Les capillaires se multiplient, optimisant l’irrigation des muscles. La densité mitochondriale augmente, permettant une meilleure utilisation de l’oxygène. Ces changements profonds améliorent non seulement les performances sportives mais également la récupération et la résistance à la fatigue.
Les précautions à prendre durant le développement
L’amélioration de la VO2 Max nécessite une approche progressive et réfléchie. Un développement trop rapide peut mener au surentraînement ou aux blessures. La clé réside dans une planification intelligente des séances intensives, alternant judicieusement effort et récupération. Les périodes de plateau sont normales et nécessaires, permettant à l’organisme de consolider ses adaptations.
L’impact sur la longévité sportive
Une VO2 Max développée avec sagesse contribue à la longévité dans le sport. Les athlètes possédant une base aérobie solide résistent mieux au vieillissement sportif. Cette capacité acquise constitue un capital précieux, permettant de maintenir un niveau de pratique élevé même en avançant en âge. Les exemples de vétérans performants en trail, comme Marco Olmo vainqueur de l’UTMB à 58 ans, illustrent parfaitement ce phénomène.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.


