Dans l’univers du football moderne, la condition physique représente un atout aussi crucial que la technique ou l’intelligence tactique. Parmi tous les indicateurs de performance, la Vitesse Maximale Aérobie fascine particulièrement les préparateurs physiques et les passionnés de sport.
Cette donnée révèle bien plus qu’un simple chiffre : elle dévoile la capacité d’un joueur à maintenir un effort intense sans puiser dans ses réserves anaérobies. La VMA correspond à la vitesse la plus élevée qu’un athlète peut soutenir en sollicitant exclusivement son système cardiovasculaire. Contrairement à la vitesse de pointe, cette mesure reflète l’endurance pure et la capacité à répéter des efforts tout au long d’un match. Pour un footballeur, maîtriser cette donnée équivaut à posséder un moteur fiable capable de fonctionner pendant 90 minutes sans faiblir.
Sommaire
VMA moyenne selon les niveaux de pratique

Les footballeurs professionnels et leurs performances exceptionnelles
Les joueurs évoluant dans l’élite européenne affichent des valeurs remarquables qui oscillent entre 16 et 19 km/h. Cette fourchette peut paraître modeste comparée aux spécialistes du demi-fond, mais elle prend tout son sens dans le contexte footballistique.
Les contraintes spécifiques du ballon rond exigent une endurance particulière, mêlant accélérations, décélérations et changements de direction constants. Les internationaux français comme N’Golo Kanté ou Paul Pogba développent généralement une VMA avoisinant les 18 km/h.
Cette performance leur permet de maintenir un rythme soutenu pendant l’intégralité d’une rencontre, tout en conservant leur lucidité technique dans les moments décisifs. La moyenne générale se stabilise autour de 17 km/h pour les joueurs de Ligue 1 et des championnats de niveau équivalent.
Le niveau semi-professionnel révèle des écarts significatifs
Descendre d’un échelon dans la hiérarchie footballistique entraîne une baisse notable des capacités aérobies. Les joueurs de National ou de divisions régionales présentent des valeurs comprises entre 15 et 17 km/h.
Cette différence s’explique principalement par un volume d’entraînement réduit et des moyens de préparation physique moins sophistiqués. L’écart peut sembler faible, mais il représente une différence considérable sur le terrain. Un joueur capable de maintenir 17 km/h disposera d’un avantage décisif face à un adversaire plafonné à 15 km/h, particulièrement en fin de match. Cette supériorité aérobie se traduit par une meilleure récupération entre les efforts et une capacité accrue à répéter les sprints.
Le football amateur : une diversité de profils
Au niveau amateur, la VMA varie énormément selon l’engagement personnel et la régularité d’entraînement. Les valeurs s’échelonnent généralement entre 13 et 16 km/h, avec des disparités importantes au sein d’une même équipe. Certains joueurs passionnés peuvent rivaliser avec des semi-professionnels, tandis que d’autres se contentent du minimum syndical.
| Niveau de pratique | VMA moyenne | Fourchette habituelle |
|---|---|---|
| Professionnel élite | 17-18 km/h | 16-19 km/h |
| Semi-professionnel | 16 km/h | 15-17 km/h |
| Amateur | 14-15 km/h | 13-16 km/h |
Variations selon les postes sur le terrain

Milieux de terrain
Sans surprise, les milieux de terrain détiennent le record des meilleures VMA au sein d’une équipe. Ces joueurs parcourent en moyenne 12 à 13 kilomètres par match, alternant entre courses défensives et offensives. Leur VMA dépasse fréquemment les 18 km/h, certains spécimens exceptionnels atteignant même 19 km/h. Kylian Mbappé, bien qu’évoluant en attaque, possède une VMA remarquable qui lui permet de multiplier les courses en profondeur sans s’essouffler.
Cette capacité aérobie exceptionnelle constitue l’un de ses atouts majeurs, lui permettant de conserver sa vitesse de pointe même après 80 minutes d’efforts intenses. Les ailiers modernes nécessitent également une endurance phénoménale. Leurs montées et descentes incessantes exigent une VMA proche de celle des milieux centraux. Un joueur comme Théo Hernandez illustre parfaitement cette évolution du football contemporain, où les latéraux deviennent de véritables coureurs de fond.
Défenseurs centraux
Les défenseurs centraux privilégient traditionnellement la force et l’anticipation plutôt que l’endurance pure. Leur VMA oscille généralement autour de 15-16 km/h, une valeur largement suffisante pour leurs missions spécifiques. Virgil van Dijk ou Raphaël Varane compensent une VMA modeste par une lecture de jeu exceptionnelle et un placement optimal. Cette particularité s’explique par les exigences du poste : duels aériens, marquage strict et relances précises constituent leurs priorités. L’économie de course devient alors plus importante que la performance aérobie brute. Un défenseur intelligent saura gérer ses efforts pour être décisif dans les moments cruciaux.
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Les gardiens de but présentent logiquement les VMA les plus faibles de l’équipe, rarement supérieures à 14 km/h. Hugo Lloris ou Gianluigi Donnarumma n’ont pas besoin d’une endurance exceptionnelle pour exceller dans leur domaine.
Leur préparation physique se concentre sur l’explosivité, les réflexes et la souplesse. Cette donnée ne diminue en rien leur importance tactique et technique. Un gardien moderne doit maîtriser le jeu au pied et participer activement à la construction du jeu, compétences bien plus décisives que sa capacité aérobie.
Facteurs influençant la VMA des footballeurs

L’âge
La VMA atteint généralement son apogée entre 20 et 28 ans, période durant laquelle les footballeurs combinent maturité physique et fraîcheur corporelle. Après 30 ans, une baisse progressive s’amorce, compensée partiellement par l’expérience et l’intelligence de jeu. Luka Modrić, à 38 ans, continue de briller malgré une VMA probablement inférieure à ses meilleures années. Cette évolution naturelle explique pourquoi certains clubs hésitent à recruter des joueurs vieillissants, même talentueux. La gestion de l’effort devient cruciale pour prolonger une carrière au plus haut niveau. Zlatan Ibrahimović a parfaitement illustré cette adaptation, modifiant son style de jeu pour préserver son impact malgré l’âge.
Méthodes d’entraînement modernes et personnalisées
L’entraînement fractionné révolutionne actuellement la préparation des footballeurs professionnels. Les séances d’intervalles courts à haute intensité développent efficacement la VMA tout en reproduisant les contraintes spécifiques du football. Jürgen Klopp et son staff technique ont popularisé ces méthodes, transformant Liverpool en machine de guerre physique. Les clubs investissent massivement dans des technologies de pointe pour optimiser ces entraînements. GPS, cardiofréquencemètres et analyses biomécaniques permettent de personnaliser chaque séance selon le profil du joueur. Cette individualisation maximise les progrès tout en minimisant les risques de blessure.
| Type d’entraînement | Durée | Intensité | Objectif VMA |
|---|---|---|---|
| Fractionné court | 30s effort / 30s récup | 90-95% VMA | Amélioration puissance |
| Fractionné long | 3-4 min effort / 2 min récup | 85-90% VMA | Endurance aérobie |
| Course continue | 20-30 minutes | 70-80% VMA | Base aérobie |
Génétique et morphologie : des prédispositions naturelles
La composition musculaire influence considérablement les capacités aérobies d’un athlète. Les fibres lentes, spécialisées dans l’endurance, déterminent en grande partie le potentiel de VMA d’un joueur. Mo Salah ou Sadio Mané possèdent vraisemblablement un pourcentage élevé de ces fibres, expliquant leur capacité à maintenir un rythme effréné pendant 90 minutes. Cette prédisposition génétique ne constitue cependant qu’un point de départ. L’entraînement adapté peut considérablement améliorer la VMA, même chez des joueurs moins favorisés naturellement. Franck Ribéry, malgré une morphologie peu imposante, a développé une endurance remarquable grâce à un travail acharné.
Impact de la VMA sur les performances en match

Endurance et récupération
Une VMA élevée permet aux joueurs de maintenir leur niveau technique même dans les phases d’intensité maximale. Cette capacité devient décisive lors des fins de match serrées, quand la fatigue altère la précision des gestes. Les équipes de Pep Guardiola exploitent magistralement cet avantage, épuisant leurs adversaires par un pressing constant. La récupération entre les efforts s’améliore proportionnellement à la VMA. Un joueur bien entraîné récupère plus rapidement après un sprint, lui permettant d’enchaîner les actions sans accumulation de fatigue. Cette supériorité physique se traduit souvent par des buts marqués dans les dernières minutes de jeu.
Pressing et intensité défensive moderne
Le football contemporain exige une intensité défensive inouïe, particulièrement dans les championnats de haut niveau. Les équipes qui appliquent un pressing haut nécessitent une VMA collective exceptionnelle pour maintenir cette pression pendant 90 minutes. Liverpool sous Klopp ou le Bayern de Munich illustrent parfaitement cette évolution tactique. Cette transformation du jeu explique pourquoi la VMA devient un critère de recrutement de plus en plus important. Les clubs analysent désormais systématiquement les données physiques avant de finaliser un transfert, conscients que la technique seule ne suffit plus.
Comparaison avec d’autres sports d’endurance
Football vs course à pied
Comparée aux spécialistes purs de l’endurance, la VMA des footballeurs peut paraître modeste. Un coureur de 10 000 mètres de niveau national affiche facilement 19-21 km/h, soit 2 à 4 km/h de plus qu’un footballeur d’élite. Cette différence s’explique par la spécificité des contraintes : le football impose des changements de direction constants et des actions techniques complexes. Cependant, cette comparaison reste biaisée car les footballeurs développent d’autres qualités physiques essentielles : vitesse, agilité, force et coordination. Un coureur de fond serait incapable de reproduire les accélérations répétées et les duels physiques inhérents au football moderne.
Rugby et sports collectifs
Les rugbymen du XV de France présentent des VMA comparables à celles des footballeurs, oscillant entre 16 et 18 km/h selon les postes. Cette similitude s’explique par des exigences proches : alternance d’efforts intenses et de phases de récupération relative, importance du jeu collectif et nécessité de maintenir un niveau technique sous contrainte physique. Le basketball et le handball révèlent des profils légèrement différents, avec des VMA généralement inférieures compensées par une explosivité supérieure. Ces sports privilégient les efforts courts et intenses plutôt que l’endurance pure, adaptant la préparation physique en conséquence.
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