Ah, le GR20… Cette traversée mythique de la Corse qui fait frissonner d’excitation tout amateur de randonnée qui se respecte. Si vous lisez ces lignes, c’est que vous aussi, vous avez été happé par l’appel irrésistible de ce sentier légendaire. Saviez-vous que le GR20 est considéré comme l’un des treks les plus difficiles d’Europe ? Ses 180 kilomètres serpentent à travers les montagnes corses, offrant des panoramas à couper le souffle, mais exigeant aussi une préparation minutieuse – notamment financière.
Le GR20 est une expérience transformatrice, presque spirituelle pour certains. J’y ai croisé des randonneurs venus des quatre coins du globe, tous animés par cette même flamme d’aventure. Mais j’y ai aussi rencontré des traileurs contraints de rebrousser chemin, surpris par des dépenses imprévues. Ne faites pas partie de ceux-là. Ce guide détaillé vous donnera tous les outils pour budgétiser intelligemment votre traversée de la Corse en 2025.
Les sentiers escarpés du GR20 vous attendent, les embruns corses vous appellent. Avant de répondre à cet appel, plongeons ensemble dans cette préparation financière qui fera de votre trek une réussite totale.
Sommaire
Budget GR20 en 2025 : Récapitulatif des coûts | |
Transport vers la Corse | |
Avion | 200-400€ selon la compagnie et la saison |
Ferry | 70-120€ (plus de liaison directe vers Calvi) |
Taxi local | 80-100€ pour Bastia-Calenzana |
Train | 6-25€ selon le trajet (Bastia-Calvi: 17€) |
Bus | ~10€ pour les liaisons principales |
Hébergement (tarifs 2025) | |
Nuit en refuge | 14€/personne |
Emplacement pour tente personnelle | 6€/personne |
Tente fournie par le refuge | 17€/personne seule, 23€/couple |
Bergeries et gîtes d’étape | 20-30€/nuit |
Nourriture et boissons | |
Repas du soir en refuge | 13-15€ |
Petit-déjeuner en refuge | 8-10€ |
Omelette/Charcuterie | 8-10€ |
Bière Pietra (50cl) | 6€ |
Café | 2€ |
Soda | 3-4€ |
Paquet de pâtes + sauce tomate | 5€ |
Pain de mie | 4€ |
Budget total estimé (15 jours) | |
Formule confort (refuges + tous repas inclus) | ~800€ (hors transport) |
Formule intermédiaire (refuges + nourriture personnelle) | 250-300€ (hors transport) |
Formule économique (tente + nourriture personnelle) | ~100€ (hors transport) |
Note importante : Aucun distributeur sur le parcours, prévoyez du liquide ! |
Transport vers la Corse : les options pour rejoindre le point de départ du GR20

L’avion
Franchement, l’avion reste l’option privilégiée par une majorité de traileurs, et pour cause. En quelques heures seulement, vous atterrissez en Corse, prêt à en découdre avec les sentiers. Comptez entre 200 et 400 euros pour un aller-retour, selon la période et votre anticipation. Mai ou octobre ? Votre billet oscillera plutôt vers les 200 euros. Juillet-août ? Préparez-vous à débourser davantage – parfois jusqu’à 400 euros en pleine saison touristique.
L’aéroport d’arrivée mérite réflexion : Bastia pour attaquer le GR20 par le nord (Calenzana), Ajaccio ou Figari pour l’approche sud (Conca). Mon astuce personnelle ? Guetter les promotions des compagnies comme Air Corsica ou EasyJet dès l’automne précédant votre départ. J’ai déjà déniché des vols à moins de 150 euros en m’y prenant huit mois à l’avance. Une économie substantielle qui peut financer quelques nuits supplémentaires sur place !
Le ferry
Traverser la Méditerranée sur un ferry offre une entrée en matière indéniablement romantique. Cette option, plus lente mais tellement plus atmosphérique, vous coûtera entre 70 et 120 euros par trajet. Attention toutefois : le temps de traversée varie significativement selon votre port de départ. Comptez environ 5h30 depuis Nice, mais jusqu’à 11 heures depuis Marseille ou Toulon.
Un détail crucial à noter pour 2025 : la liaison directe vers Calvi n’existe plus. Vous devrez donc débarquer à Bastia, Ajaccio ou l’Île-Rousse, puis organiser un transport terrestre vers les points de départ du GR20. Le ferry présente néanmoins un avantage considérable : la possibilité d’embarquer votre véhicule personnel. Pratique pour organiser votre retour depuis l’autre extrémité du parcours, même si cela augmente sensiblement le tarif de la traversée.
Les transports locaux sur l’île
Une fois posé le pied sur le sol corse, reste à rejoindre Calenzana au nord ou Conca au sud. Le taxi constitue l’option la plus directe mais aussi la plus onéreuse. Pour le trajet Bastia-Calenzana, prévoyez environ 80-100 euros. Une astuce économique ? Postez un message sur les forums spécialisés pour partager ce trajet avec d’autres randonneurs. À quatre dans un taxi, la facture devient bien plus raisonnable.
L’alternative économique passe par les transports en commun corses. Le train relie Bastia à Calvi pour 17 euros seulement, vous déposant à 5 kilomètres de Calenzana. Pour le sud, le réseau de bus dessert Conca depuis Ajaccio ou Porto-Vecchio pour une dizaine d’euros, bien que les horaires soient parfois limités. Cette option exige patience et planification, mais permet d’économiser substantiellement. Personnellement, j’ai toujours opté pour cette formule qui offre, en prime, une immersion authentique dans le quotidien insulaire.
Hébergement sur le GR20 : où dormir pendant votre traversée en 2025

Les refuges du GR20
Les refuges constituent le mode d’hébergement classique et pratique sur le GR20. En 2025, comptez 14 euros par nuit et par personne. Ce tarif donne accès à un dortoir collectif où vous partagerez l’espace avec d’autres randonneurs. L’ambiance y est généralement conviviale, propice aux échanges d’expériences et aux rencontres improbables. J’y ai tissé des amitiés qui perdurent encore aujourd’hui avec des marcheurs venus du monde entier.
La réservation préalable s’avère indispensable pendant la haute saison (juin à septembre). Le système en ligne du Parc Naturel Régional de Corse permet de sécuriser vos nuits plusieurs mois à l’avance. Mon conseil ? Ne négligez pas cette étape administrative, car les refuges affichent régulièrement complet. Certains randonneurs se retrouvent contraints de poursuivre leur marche après une journée déjà épuisante, faute de place.
Les refuges offrent un confort minimal : un matelas, un toit, et l’accès à des sanitaires parfois rustiques. Prévoyez impérativement votre duvet personnel, car aucune literie n’est fournie. L’état des infrastructures varie considérablement d’un refuge à l’autre – certains ont été rénovés récemment, d’autres attendent encore leur cure de jouvence. Malgré leur simplicité, ces havres de repos constituent des oasis précieuses après une journée d’effort intense.
Le camping autour des refuges
Pour les amateurs d’économie ou de grand air, le camping représente une alternative séduisante. Deux options s’offrent à vous : planter votre propre tente ou louer une tente sur place. Avec votre équipement personnel, comptez 6 euros par nuit pour l’emplacement – ce qui représente une économie substantielle sur les 15 jours de traversée (90€ contre 210€ en refuge).
La location d’une tente déjà installée coûte 17 euros pour une personne ou 23 euros pour deux. Cette formule intermédiaire évite de porter une tente tout au long du parcours, sans pour autant s’acquitter du tarif refuge. Pour un couple, l’économie reste significative (11,5€/personne contre 14€ en refuge). Mon expérience personnelle ? La tranquillité d’une tente compense largement les ronflements et l’agitation parfois présents dans les dortoirs collectifs.
Attention cependant : le camping sauvage est strictement interdit sur l’ensemble du GR20. Cette interdiction n’est pas qu’une formalité administrative – elle vise à préserver l’environnement fragile du parc naturel. Les contrevenants s’exposent à des amendes dissuasives et, plus important encore, contribuent à la dégradation d’un écosystème précieux. Respectez cette règle fondamentale, même par mauvais temps ou fatigue extrême.

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⚡ Voir les nouveautés i-RunLes bergeries et gîtes d’étape
Certaines étapes offrent des alternatives aux refuges officiels : bergeries traditionnelles ou gîtes d’étape. Ces structures, souvent familiales, proposent généralement un confort supérieur et une cuisine locale savoureuse. Comptez entre 20 et 30 euros la nuit, petit-déjeuner parfois inclus. Les bergeries de Vaccaghja ou d’E Capanelle figurent parmi les plus réputées.
Ces hébergements alternatifs présentent un atout majeur : une capacité d’accueil réduite qui garantit une ambiance intimiste. En contrepartie, ils se situent parfois légèrement à l’écart du tracé principal, imposant quelques centaines de mètres supplémentaires. Un détour qui vaut souvent le détour, selon mon expérience personnelle ! J’ai gardé un souvenir impérissable d’une soirée passée dans une bergerie près du col de Verde, à déguster un brocciu frais accompagné de contes corses racontés par le berger…
Nourriture et boissons sur le GR20 : budget alimentation pour tenir la distance

Les repas en refuge
Se restaurer dans les refuges constitue l’option la plus simple, mais également la plus onéreuse. Les repas du soir, généralement copieux et revigorants, coûtent entre 13 et 15 euros. Le menu propose typiquement des plats riches en calories : pâtes, riz, parfois accompagnés de viande ou de produits locaux. Une alimentation adaptée aux besoins énergétiques des randonneurs, sans raffinement gastronomique excessif.
Les petits-déjeuners affichent un tarif compris entre 8 et 10 euros. Café, pain, beurre, confiture constituent l’ordinaire matinal. Quelques refuges proposent des options plus consistantes moyennant supplément. Cette formule présente l’avantage indéniable de réduire le poids transporté, mais sur 15 jours, l’addition grimpe rapidement. Avec deux repas quotidiens en refuge, votre budget alimentation frôlera les 350-400 euros pour la traversée complète.
Mon expérience personnelle m’a conduit à adopter une approche hybride : petits-déjeuners préparés moi-même (plus économiques et personnalisés), déjeuners légers tirés du sac, et dîners occasionnels en refuge – particulièrement lors des étapes les plus exigeantes où le réconfort d’un repas préparé fait merveille.
L’épicerie des refuges
Tous les refuges disposent d’une épicerie de dépannage proposant des produits de base : pâtes (environ 3 euros le paquet), sauces (2 euros), pain de mie (4 euros), barres énergétiques, conserves diverses. Ces prix, nettement supérieurs à ceux pratiqués en plaine, reflètent les contraintes logistiques d’approvisionnement – par hélicoptère ou à dos de mulet selon les sites.
Cette option intermédiaire permet de cuisiner soi-même sur les réchauds mis à disposition dans les refuges, moyennant une participation symbolique. Avantage notable : adapter précisément les portions à votre appétit et à vos préférences diététiques. Un randonneur végétarien ou intolérant au gluten trouvera ici une flexibilité bienvenue, même si le choix reste limité.
La stratégie d’achats quotidiens en refuge allège considérablement votre sac, compensant partiellement le surcoût des produits. Pour optimiser cette approche, scrutez attentivement les affichages de prix à l’entrée des refuges – certains pratiquent des tarifs sensiblement plus avantageux que d’autres pour des produits identiques.
L’autonomie alimentaire
L’option la plus économique consiste indéniablement à transporter l’intégralité de votre nourriture. Cette approche peut réduire votre budget alimentaire à 7-10 euros par jour, soit environ 150 euros pour la traversée complète. L’économie réalisée est substantielle, mais le poids supplémentaire porté constitue un inconvénient majeur.
La lyophilisation représente l’allié précieux du randonneur autonome. Ces préparations déshydratées, légères et compactes, offrent un apport calorique satisfaisant pour environ 5-7 euros par repas. Complétées par des fruits secs, barres énergétiques et chocolat, elles constituent une base alimentaire fonctionnelle sinon gastronomique.
Personnel, j’ai expérimenté cette approche lors de ma première traversée. Conclusion ? L’économie réalisée ne compensait pas pleinement la contrainte du poids supplémentaire sur les passages techniques. Depuis, j’opte pour une autonomie partielle : je transporte les petits-déjeuners et collations, mais privilégie les achats quotidiens pour les repas principaux.
Les boissons
Après une journée d’effort, difficile de résister à la tentation d’une boisson rafraîchissante. La bière locale Pietra, véritable institution, affiche un tarif de 6 euros la bouteille de 50cl. Un prix conséquent mais justifié par les contraintes d’acheminement. Les sodas oscillent entre 3 et 4 euros, tandis qu’un simple café coûte 2 euros.
L’eau constitue évidemment le liquide prioritaire sur le GR20. Bonne nouvelle : les sources naturelles abondent le long du parcours, particulièrement dans la partie nord. Consultez systématiquement le gardien de refuge pour connaître l’emplacement et la potabilité des points d’eau sur l’étape à venir. Un traitement préventif (pastilles ou filtration) reste recommandé pour les sources non surveillées.
Mon conseil personnel ? Budgétez quelques euros quotidiens pour ces petits plaisirs liquides. La satisfaction procurée par une boisson fraîche après 8 heures de marche intensive transcende largement son coût objectif. J’ai des souvenirs particulièrement vivaces d’une Pietra dégustée face au soleil couchant sur les aiguilles de Bavella – un moment de grâce valant largement ses 6 euros !
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Tarif de la pietra en refuge à comparer avec les 9 euros à l’aéroport de Calvi.
Et pour le transport pour ceux qui font sud vers le nord ferry de Marseille à Porto vecchio