Ce dimanche 30 novembre, La Rochelle va vibrer au rythme de sa grand-messe annuelle. La 34e édition du Marathon de La Rochelle Serge Vigot affiche complet depuis juin avec 16 000 participants répartis sur six formats de course. Parmi eux, 9000 marathoniens s’élanceront sur un parcours devenu mythique, tracé entre les tours emblématiques de la cité portuaire et les quartiers maritimes. Avec un plateau international de très haut niveau et des conditions météo idéales annoncées, cette édition pourrait bien rentrer dans l’histoire. Voir le suivi coureur officiel sur le site internet !
Sommaire
Un succès populaire qui ne se dément pas

Trente-quatre ans après sa création en 1991, le Marathon de La Rochelle s’impose désormais dans le top 3 des marathons français, tant par ses performances que par son affluence. Ce qui n’était qu’une modeste course locale rassemblant 700 pionniers est devenu une institution incontournable du calendrier running hexagonal.
Les inscriptions fermées dès le mois de juin témoignent d’un engouement exceptionnel. Cette réussite repose sur plusieurs piliers solides : un parcours invariable depuis les origines qui rassure les habitués, un décor de carte postale entre océan et patrimoine architectural, et surtout une organisation associative portée par 1300 bénévoles passionnés.
Un parcours fidèle à ses origines
Le tracé n’a pratiquement pas bougé depuis 1991, et c’est probablement l’une des clés du succès. Les organisateurs ont résisté à la tentation de modifier un itinéraire qui fonctionne parfaitement. Le parcours propose deux boucles dans les rues de la cité maritime, permettant aux spectateurs de voir passer les coureurs à plusieurs reprises.
L’itinéraire emmène les participants dans le quartier des Minimes, puis Saint-Maurice, avant de rejoindre le parc de Mireuil et ensuite le bord de mer au niveau du Port-Neuf. Chaque section offre son lot de paysages caractéristiques, entre architecture médiévale, port de plaisance moderne et fronts de mer balayés par les embruns.
Le dernier kilomètre constitue un véritable enchantement visuel. L’arrivée, située au pied des deux tours emblématiques de La Rochelle (la Tour de la Chaîne et la Tour Saint-Nicolas), offre un final grandiose digne des plus beaux marathons européens. Cette ligne d’arrivée spectaculaire reste gravée dans la mémoire de chaque finisher.
L’esprit associatif au cœur du projet

Dominique Rougé, le président, ne tarit pas d’éloges sur l’engagement bénévole qui fait battre le cœur de l’événement. «Cette réussite sportive est directement liée à l’esprit associatif, ADN de notre fonctionnement, qui a pour seul objectif la réussite de l’épreuve pour le plaisir des participants et de celles et ceux qui les accompagnent, les encouragent tout au long des parcours proposés durant le week-end, rien d’autre», souligne-t-il.
Une poignée de salariés assurent la coordination toute l’année, mais c’est bien l’armada de 1300 bénévoles qui fait fonctionner la machine le jour J. Ils seront présents sur tous les fronts : ravitaillements, sécurité, chronométrage, vestiaires, animations, encouragements. Sans leur dévouement, rien ne serait possible à cette échelle.
🎯 Les chiffres clés de l’édition 2025
- 16 000 participants sur l’ensemble du week-end
- 9000 marathoniens attendus dimanche matin
- 1300 bénévoles mobilisés pour l’organisation
- 6 formats de course proposés (marathon, relais, duo, 10 km, handisport, 4 km)
- Inscriptions complètes depuis le mois de juin
Cette dimension humaine et conviviale différencie radicalement La Rochelle des grands marathons commerciaux. L’accueil chaleureux, l’attention portée aux détails, les récompenses offertes à tous les finishers, la course handisport intégrée au programme… Autant de marqueurs d’un événement qui place l’humain au centre de ses préoccupations.
Six formats pour tous les profils
L’organisation propose une palette diversifiée permettant à chacun de trouver son bonheur, quel que soit son niveau ou ses objectifs. Le marathon reste l’épreuve phare, mais les autres formats rencontrent également un franc succès.
Le 10 km labellisé régional (3500 participants attendus) emprunte un circuit roulant en bord de mer, idéal pour viser un chrono de référence. Le tracé plat et dégagé permet d’enchaîner les kilomètres à allure soutenue sans rupture de rythme. Les records du parcours sont dans le viseur de plusieurs favoris annoncés.
Le relais entreprises transforme le défi individuel en aventure collective. Par équipes de quatre coureurs incluant obligatoirement au moins une femme, les salariés d’une même société se relaient sur les 42,195 km. Une formule ludique qui renforce la cohésion d’équipe tout en participant à la grande fête du running.
La Chauffe-Gambettes, apéritif festif du week-end
La veille du marathon, le samedi 29 novembre à 9h30, une course conviviale et festive baptisée « La Chauffe-Gambettes » ouvre les festivités. Ce format court de 4 km, gratuit et sans inscription obligatoire, attire environ 800 participants dans une ambiance décontractée.
Le parcours peut être réalisé seul, en duo, en famille ou entre amis. Les organisateurs encouragent même les déguisements avec des récompenses pour les meilleures tenues. Au-delà des prix pour les équipes les plus rapides, ce sont surtout le fun et la bonne humeur qui prévalent.
Cette épreuve d’échauffement permet de découvrir ou redécouvrir La Rochelle sous un angle sportif sans pression chronométrique. Idéale pour les enfants, les accompagnateurs des marathoniens du lendemain, ou simplement les curieux désireux de tremper un orteil dans l’univers du running.
Une bataille royale annoncée sur marathon

Les organisateurs ont frappé fort en recrutant un plateau international de très haut niveau. Sur le papier, la course masculine s’annonce particulièrement indécise avec neuf coureurs affichant un record personnel sous les 2h13. Certains ont même déjà cassé la barre mythique des 2h10.
L’Éthiopien Masresha Bere détient le meilleur chrono des engagés avec un impressionnant 2h06’44 établi en 2022 à Hambourg. Plus récemment, il a remporté le New Taipei City WJS Marathon à Taïwan le 16 mars dernier, prouvant qu’il conserve son affûtage.
Six autres fusées kényanes et éthiopiennes complètent ce casting de gala. Les Kényans Kiprop Kimutai (2h08’03 à Linz en 2025) et Hillary Chemweno (2h09’19 à Linz également cette année) arrivent en forme après leurs excellentes performances automnales. Wesley Ledama (2h09’41 à Castellón en 2025) et Elvis Cheboi (2h09’20 à Toronto en 2023) possèdent également les références pour jouer les premiers rôles.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunLes outsiders dans le coup
Le Marocain Mohamed El Ghazouany (2h09’01 à Valence en 2024) pourrait créer la surprise. Sa régularité chronométrique et sa capacité à gérer les fins de course difficiles en font un adversaire redoutable. L’Éthiopien Abrha Milaw, 37 ans au compteur mais vainqueur du Marathon de Paris 2019 en 2h07’05, garde des ressources insoupçonnées malgré son âge avancé pour un marathonien d’élite.
Les Ougandais Naman Kipyego (2h10’06 à Milan en avril) et Oscar Kibet (2h12’28 à Cape Town en octobre) découvrent le marathon cette saison. Leurs chronos initiaux prometteurs laissent présager une marge de progression importante. Sur un parcours roulant comme La Rochelle, avec des meneurs d’allure fiables, ils pourraient bien surprendre leurs adversaires plus expérimentés.
Deux lièvres ont été sollicités pour emmener ce peloton d’élite sur des bases de 2h08 jusqu’au 30e kilomètre, soit un tempo de 3’02 par km. Cette stratégie devrait favoriser les finisseurs capables d’accélérer dans les dix derniers kilomètres.
Betty Chepkemoi favorite chez les dames
La compétition féminine s’annonce moins fournie numériquement, mais non moins intéressante. La Kényane Betty Chepkemoi, 25 ans, partira avec la pancarte de grande favorite après son succès au Marathon de Vienne le 6 avril en 2h24’14.
Cette performance de référence la place largement devant ses concurrentes du jour. Néanmoins, l’Éthiopienne Zerihun Alemtsehay (2h27’39 à Paris cette année) possède l’expérience et la régularité pour l’inquiéter. Un départ trop rapide de Chepkemoi pourrait lui coûter cher dans les derniers kilomètres face à une adversaire aussi solide.
Les records de l’épreuve dans le viseur
Les meilleures performances de l’histoire du Marathon de La Rochelle appartiennent au Kényan John Komen avec 2h07’13 réalisés en 2011 chez les hommes, et à la Kényane Celestine Chepchirchir avec 2h23’38 établis lors de l’édition 2021 chez les dames.
Ces chronos constituent des références solides mais accessibles au vu du niveau affiché par certains favoris. Les conditions météorologiques annoncées (vent léger, soleil, températures idéales) offrent un contexte favorable aux performances. L’absence de vent fort, qui avait pénalisé l’édition 2024, change radicalement la donne.
L’an dernier, les Kényans Charles Muneria (2h11’53) et Emily Chebet Kipchumba (2h27’54) s’étaient imposés dans des conditions difficiles avec des bourrasques constantes. Leurs chronos, nettement au-dessus des records, témoignaient de la difficulté à gérer le vent océanique.
La bataille des Tricolores

Au-delà de la lutte internationale pour la victoire absolue, un autre combat fait rage : celui du titre honorifique de premier Français. Plusieurs prétendants sérieux se présentent au départ avec l’ambition de décrocher ce prestigieux trophée symbolique.
Antoine Villechenaud (Grand Angoulême Athlétisme), crédité de 2h15’48 à Valence en 2024, possède le meilleur chrono des Tricolores engagés. Son expérience des parcours roulants et sa capacité à gérer l’effort sur la distance complète en font le favori logique de cette catégorie.
Grégory Biraud (Avia Club Athlétisme, 2h18’53 à Valence en 2022) constitue son principal adversaire. Moins rapide sur le papier, il compense par une régularité chronométrique impressionnante et une connaissance parfaite de ses limites.
Les Françaises visent aussi la performance
Chez les dames, Kristin Colard (CA Roannais, 2h39’09 à Berlin en 2022), championne de France du semi-marathon M1, devrait dominer les débats français. Sa polyvalence sur toutes les distances et sa progression constante ces dernières saisons la placent un cran au-dessus.
Katie Mauthoor (Cima Pays d’Auray, 2h41’13 à Val-de-Reuil en 2023), championne de France du semi M2, ne lâchera rien pour autant. Sa connaissance des parcours bretons et charentais, souvent venteux et techniques, pourrait constituer un atout non négligeable.
L’air iodé rochelais semble porter chance aux chronos de référence. L’édition 2024 a vu défiler pas moins de 75 athlètes sous les 2h45, 356 sous les 3h00, 1575 sous les 3h30 et 3101 sous les 4h00. Des statistiques qui placent La Rochelle parmi les marathons les plus rapides de France.
Le 10 km sous haute tension
La course sur 10 km (14e édition) n’a rien à envier au marathon en termes de niveau. Les 3500 participants attendus auront droit à un spectacle de haut vol, avec les records du parcours menacés par des athlètes affûtés.
Ewen Guilmois (Athlé Pays de Vannes), crédité de 29’26 à Rennes cette année, débarque avec de grosses ambitions. Son chrono le place largement devant le record actuel de Pierre Couzinier établi à 31’03 en 2024. Une performance à portée de foulées s’il aborde la course dans de bonnes conditions.
Chez les dames, Camille Ploteau (Carquefou AC, 35’09 à Bordeaux en 2025) pourrait également faire tomber le record de Carole Tardivaud qui tient depuis 2018 avec 35’55. Le tracé roulant et en bord de mer se prête parfaitement aux chronos rapides, surtout avec les conditions météo favorables annoncées.
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