Dans l’univers imprévisible des réseaux sociaux, les surprises ne manquent jamais. Mais celle-ci a de quoi dérouter même les followers les plus fidèles : Lena Mahfouf, alias Lena Situations, icône incontestée de l’influence mode et lifestyle, a troqué ses escarpins contre des baskets pour un défi aussi inattendu qu’ambitieux. L’objectif ? Courir 1 kilomètre par jour pendant tout le mois d’août 2025, avec en ligne de mire sa participation aux 10 km de La Parisienne le 14 septembre prochain.
Un pari audacieux pour celle qui avoue sans détour : « Même derrière un bus, je ne cours pas ». Pourtant, depuis le 1er août, la Parisienne de 27 ans respecte scrupuleusement son engagement quotidien, transformant ses traditionnels « Vlogs d’août » en véritable marathon personnel. Une initiative qui divise autant qu’elle inspire, révélant les contradictions fascinantes de notre époque digitale.
Sommaire
Le défi running de Léna Situations
Une anti-sportive devenue ambassadrice du running
Lena Situations n’a jamais caché son rapport compliqué avec l’effort physique. Cette confession candide de ne jamais courir, « même derrière un bus », résonne comme un manifeste d’une génération urbaine plus habituée aux transports en commun qu’aux footings matinaux. Alors quand l’influenceuse annonce son défi sportif, c’est tout son univers qui bascule.
L’authenticité de cette démarche frappe d’emblée. Pas de transformation miraculeuse du jour au lendemain, pas de prétention à devenir une athlète accomplie. Juste une volonté assumée de sortir de sa zone de confort pour une cause qui lui tient à cœur. Cette approche décomplexée du sport séduit une audience qui se reconnaît dans cette imperfection revendiquée.
Les règles du jeu bien définies
Le cadre du défi reste strictement défini par Lena elle-même : « Il faut que ce soit en extérieur, en salle de sport ça ne compte pas, sortez de chez vous ! » Cette exigence révèle une philosophie particulière de l’effort, privilégiant l’aventure urbaine à l’entraînement contrôlé. Une approche qui démocratise la course en la rendant accessible à tous, partout.
Chaque kilomètre parcouru rapporte 1000 euros à l’association CéKeduBonheur, qui œuvre pour améliorer le quotidien des enfants et adolescents hospitalisés. Cette dimension caritative transforme l’effort personnel en engagement collectif, donnant un sens profond à chaque foulée effectuée.
L’empire YouTube des « Vlogs d’août »
Depuis 2016, les « Vlogs d’août » de Lena Situations constituent un rendez-vous incontournable de l’été digital français. Chaque jour à 20h50 précises, ses 3,08 millions d’abonnés YouTube découvrent les aventures quotidiennes de leur influenceuse préférée. Un rituel devenu institution qui transforme les vacances en spectacle permanent.
La première vidéo de cette neuvième saison a déjà cumulé 2,4 millions de vues, témoignant de l’engagement exceptionnel de sa communauté. Cette audience captive représente un levier d’influence considérable, capable de transformer une initiative personnelle en mouvement de masse.
L’effet d’entraînement sur TikTok
L’impact se mesure concrètement sur TikTok, où de nombreux internautes partagent désormais leurs propres sorties « 1 km par jour ». Cette reproduction spontanée du défi illustre parfaitement la mécanique virale des réseaux sociaux, où l’exemple d’une personnalité publique inspire des milliers d’imitations.
Cette démocratisation du running par l’influence digitale marque une évolution notable dans la promotion de l’activité physique. Plus besoin de campagnes institutionnelles complexes quand une personnalité charismatique suffit à motiver une génération entière à enfiler ses baskets.
Le quotidien défi logistique
Derrière l’apparente simplicité du concept se cache une organisation millimétrée. Lena filme ses vidéos le jour, les monte la nuit et les poste à heure fixe, tout en respectant son kilomètre quotidien. Cette gestion du temps révèle la face cachée du métier d’influenceuse, où la spontanéité apparente masque une discipline de fer.
L’épisode tourné à Casablanca pendant ses vacances au Maroc illustre parfaitement cette détermination. Loin des plateaux télévisés du Met Gala, des Césars ou des Oscars où elle est habituellement invitée, la voici sur un parking marocain, fidèle à son engagement quotidien.
Critiques et controverses : le revers de la médaille
Le body-shaming en ligne
L’exposition médiatique s’accompagne inévitablement de son lot de commentaires malveillants. « Elle ferait mieux de courir encore » ou « Y’a du boulot » figurent parmi les attaques récurrentes visant l’apparence physique de l’influenceuse. Ces réactions révèlent la persistance du jugement esthétique dans l’univers du sport féminin.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunPlus insidieux encore, les insinuations de grossesse qui accompagnent chaque changement physique perçu. Ces commentaires touchent au cœur des injonctions sociétales pesant sur les femmes publiques, contraintes de justifier en permanence leur apparence et leurs choix corporels.
La réponse assumée de Lena
Face à ces attaques, Lena Situations a choisi la transparence plutôt que l’ignorance. « C’est jamais agréable de recevoir des commentaires sur son corps quand tu es une femme. C’est déjà quelque chose que tu vis avec certaines injonctions, surtout dans l’industrie de la mode », confie-t-elle face caméra.
Sa réplique dans l’épisode 3 marque une prise de position claire : « Je n’ai pas l’endurance d’un marathonien, je cours pour une cause. Si tu as un problème avec ma tête ou mes cheveux pendant que je le fais, c’est ton problème. » Cette répartie illustre une maturité acquise face aux critiques et une volonté de recentrer le débat sur l’essentiel.
« Je n’ai pas l’endurance d’un marathonien, je cours pour une cause. Si tu as un problème avec ma tête ou mes cheveux pendant que je le fais, c’est ton problème. »
Le partenariat avec adidas : quand le sport business s’invite
Une collaboration logique
L’équipement intégral fourni par adidas illustre parfaitement la mécanique du marketing d’influence moderne. La marque aux trois bandes mise sur l’authenticité du défi et la crédibilité de l’influenceuse pour toucher une cible jeune et urbaine, traditionnellement difficile à atteindre par les canaux publicitaires classiques.
Cette collaboration équilibrée évite l’écueil de la sur-commercialisation en s’appuyant sur un projet personnel sincère. L’équipement devient un facilitateur du défi plutôt qu’un prétexte publicitaire, préservant ainsi l’authenticité de la démarche.
L’influence au service de la performance
Le partenariat révèle également l’évolution du secteur sportif vers des stratégies d’influence plus subtiles. Plus question de simples placements produits, mais de collaborations narratives où la marque accompagne un projet authentique sans en dénaturer l’essence.
Cette approche génère un engagement plus profond de la part de l’audience, qui se sent témoin d’une aventure humaine plutôt que cible d’une campagne publicitaire. Un équilibre délicat mais payant quand il est maîtrisé.
Vers les 10 km de La Parisienne : l’aboutissement du défi
Un objectif tangible et motivant
Le 14 septembre 2025 marquera l’aboutissement symbolique de ce mois d’entraînement quotidien. Les 10 km de La Parisienne constituent un objectif parfaitement dimensionné pour une débutante motivée, ni trop facile ni insurmontable.
Cette course exclusivement féminine s’inscrit parfaitement dans la démarche de Lena Situations, qui prône l’émancipation et l’autonomie des femmes. Participer à cet événement iconique parisien couronne logiquement un défi qui aura mobilisé sa communauté pendant un mois entier.
Au-delà de la performance, un message
L’influenceuse l’assume clairement : elle ne vise aucun chrono particulier mais souhaite « prouver que, même en partant de zéro et avec un rapport compliqué à la course, il est possible de relever un défi ». Ce positionnement anti-performance bouscule les codes du running traditionnel.
Cette philosophie de l’effort accessible et bienveillant pourrait bien séduire de nombreuses personnes rebutées par l’aspect compétitif du sport. En désacralisant la course à pied, Lena Situations ouvre peut-être la voie à une pratique plus inclusive et détendue.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.
