Samedi 6 septembre 2025, une scène insolite s’est déroulée dans les forêts de l’Ontario. Mark Carney, Premier ministre du Canada, a troqué son costume pour des chaussures de trail et participé à la Haliburton Forest Trail Race. Un événement de 26 kilomètres réputé pour sa difficulté technique, où le chef du gouvernement canadien s’est mélangé aux 120 autres participants sans protocole ni mise en scène. Pendant que d’autres étaient sur l’UTHC pas si loin.
Cette parenthèse sportive tranche avec l’actualité politique habituelle. Loin des caméras et des discours préparés, Carney s’est offert un moment d’authenticité rare dans l’univers politique contemporain, terminant sa course en 3 heures et 45 minutes pour un classement honorable de 58e sur 120.
Une performance qui révèle un leader différent, capable de se confronter aux défis naturels avec la même détermination qu’aux enjeux gouvernementaux.
Sommaire
Un parcours technique au cœur de l’Ontario
La Haliburton Forest Trail Race n’a rien d’une promenade dominicale. Située à environ 200 kilomètres au nord de Toronto, cette épreuve traverse des terrains accidentés où se succèdent montées abruptes, rochers glissants et sections de scrambling quasi alpines. Un défi technique qui exige expérience et endurance.
Parmi les 120 coureurs au départ, personne ne s’attendait à voir un chef de gouvernement s’aligner en tenue de sport. La discrétion de Carney a d’ailleurs surpris les bénévoles présents sur le parcours. Agnes Jung, postée au sixième kilomètre, témoigne : « Il m’a demandé la direction à suivre, je lui ai indiqué la montée et le virage à gauche. Ce n’est qu’après qu’on m’a dit qui il était. »
Cette simplicité contraste avec les habitudes protocolaires attendues d’un Premier ministre. Aucune escorte voyante, aucun dispositif de sécurité ostentatoire – juste un coureur concentré sur son effort, naviguant comme les autres participants dans les passages techniques de la forêt ontarienne.
Authenticity plutôt que communication

L’attitude de Mark Carney à l’arrivée confirme l’authenticité de sa démarche. Plutôt que de quitter rapidement les lieux, il reste près de la ligne d’arrivée, félicite les autres coureurs, discute avec les bénévoles et répond aux demandes de selfies des participants surpris.
Cette accessibilité spontanée détonne dans un contexte politique souvent critiqué pour sa déconnexion du terrain. Le Premier ministre accorde même une interview improvisée, expliquant sa motivation principale : soutenir sa femme, également inscrite à la course, dont c’était l’anniversaire le lendemain.
Un geste touchant qui humanise l’image du dirigeant politique, montrant un homme capable de partager une passion commune pour la course en nature avec son épouse. Cette dimension personnelle ajoute une sincérité bienvenue à l’événement.
Un coureur expérimenté aux commandes
Cette participation n’est pas un coup de communication improvisé. Mark Carney possède un solide palmarès en course à pied, démontrant un engagement authentique pour la discipline. En 2013, il avait déjà terminé le semi-marathon d’Ottawa, puis en 2015 le marathon de Londres en 3h31 – une performance respectable.
Plus récemment, en mai 2025, il encourageait les coureurs depuis les bords du marathon international d’Ottawa, confirmant son attachement à la communauté running. Cette régularité dans la pratique valide la sincérité de son engagement sportif.
Sa performance sur la Haliburton Forest Trail (3h45 pour 26 km) témoigne d’une préparation sérieuse. Sur un terrain aussi technique, maintenir cette allure demande une condition physique et une expérience certaines du trail running.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunUne image politique renouvelée
Dans un monde politique souvent accusé de déconnexion, voir un Premier ministre courir dans la boue des sentiers forestiers constitue un symbole fort. Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre, incarne ici une posture rare : celle du responsable public qui s’autorise à être simplement humain.
Cette approche contraste avec les codes habituels de la communication politique moderne. Pas de discours préparé, pas de message politique subliminal – juste un citoyen parmi d’autres, confronté aux défis naturels du trail canadien.
L’image véhiculée dépasse le simple anecdotique. Elle suggère un leadership capable de se remettre en question, de sortir de sa zone de confort, et de partager les difficultés communes aux citoyens ordinaires.
Le trail comme école de leadership
La pratique du trail développe des qualités directement transposables au leadership politique : endurance face aux difficultés, capacité d’adaptation aux terrains changeants, gestion de l’effort sur la durée. Ces parallèles ne sont probablement pas étrangers à l’engagement de Carney.
Courir 26 kilomètres en forêt exige la même détermination que mener des réformes complexes, la même patience que négocier des accords internationaux. Cette école de l’effort forge un caractère politique authentique.
Le terrain technique de la Haliburton Forest impose également humilité et respect des éléments – des qualités précieuses pour un dirigeant politique dans un monde en constant changement.
Un exemple pour la classe politique
L’initiative de Mark Carney pourrait inspirer d’autres dirigeants politiques tentés par une approche plus authentique de leur fonction. Dans une époque où la défiance envers la classe politique grandit, ces moments de simplicité créent des connexions précieuses avec les citoyens.
La réaction positive des participants à la course illustre cette soif d’authenticité. Voir un Premier ministre transpirer dans la même boue, affronter les mêmes difficultés techniques, crée une proximité rare entre gouvernants et gouvernés.
Cette démarche s’inscrit dans une tendance plus large de renouvellement des codes politiques, où les dirigeants cherchent à retrouver une légitimité par l’exemple et le partage d’expériences communes.
Le trail running offre ce cadre idéal : un terrain neutre où la performance se mesure à l’effort personnel plutôt qu’aux sondages, où l’humilité face à la nature rappelle les limites du pouvoir humain.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.



