Les Pyrénées espagnoles s’apprêtent à vibrer au rythme des foulées les plus rapides de la planète trail. À Canfranc, théâtre des championnats du monde 2025, un nom résonne déjà dans tous les esprits : Jim Walmsley. L’Américain, véritable légende vivante du trail running, débarque sur l’ultra distance avec l’ambition de graver une nouvelle ligne dans son palmarès déjà pharaonique.
Cette édition 2025 promet d’être explosive. Trois formats distincts, trois univers techniques, mais une seule certitude : Walmsley arrive en position de force sur le trail long. Son expérience alpine, sa polyvalence technique et sa capacité à gérer les efforts prolongés en font le candidat numéro un au titre mondial. Voir la liste des favoris 2025 ici.
Sommaire
- 1 Les trois épreuves des mondiaux de Canfranc
- 2 Jim Walmsley face à une concurrence de haut vol
- 3 La course féminine : un plateau d’exception
- 4 Analyse des favoris par discipline
- 5 Les nations en lice pour la suprématie mondiale
- 6 Stian Angermund : le retour controversé
- 7 L’uphill : duel au sommet entre l’Afrique et l’Europe
Les trois épreuves des mondiaux de Canfranc
Le trail long
Sur 81 kilomètres et 5 413 mètres de dénivelé positif, l’épreuve reine attend ses prétendants. Cette distance correspond parfaitement au profil de l’Américain, habitué aux ultras techniques depuis ses débuts sur la Western States.
La topographie pyrénéenne, avec ses montées sèches et ses descentes cassantes, rappelle furieusement les terrains d’entraînement alpins où Walmsley a forgé sa condition physique ces dernières années. Son installation en Europe n’est pas anodine : elle lui a permis d’appréhender les spécificités du trail européen, plus technique que les formats américains.
Trail court et uphill
Le trail court de 44,5 km (3 657 m D+) et l’uphill de 6,4 km (990 m D+) complètent ce programme alléchant. Si Walmsley ne s’alignera pas sur ces formats, ils n’en demeurent pas moins spectaculaires avec leurs lots de favoris européens et africains.
L’uphill notamment verra s’affronter les spécialistes de la montée pure, discipline où les athlètes kényans et ougandais excellent traditionnellement. Une vraie leçon de puissance aérobie en perspective.
Voir les résultats championnats du monde trail long ici.
Jim Walmsley face à une concurrence de haut vol
Les rivaux européens de l’Américain
Benjamin Roubiol, champion du monde 2023, incarnera les espoirs français. Son style intelligent et sa capacité à accélérer dans les moments clés en font un adversaire redoutable. L’homme connaît parfaitement les rouages des championnats du monde et ne viendra pas en victime expiatoire.
Adam Peterman, titré en 2021, possède cette régularité métronomique qui peut faire la différence sur ultra distance. Sa constance dans l’effort et son expérience des grands rendez-vous constituent ses atouts majeurs face à la fougue de Walmsley.
Quant à Andreas Reiterer, éternel dauphin des podiums mondiaux, il cherchera enfin à décrocher l’or qui lui échappe depuis plusieurs éditions. Sa connaissance du milieu montagnard européen pourrait bien jouer en sa faveur sur les secteurs techniques du parcours.
L’expérience alpine, atout maître de Walmsley
L’installation de Walmsley dans les Alpes ces dernières années constitue un tournant stratégique. Contrairement à ses concurrents qui découvriront le terrain pyrénéen, l’Américain maîtrise désormais les subtilités du trail européen. Ses sorties d’entraînement autour de Chamonix lui ont appris à gérer les passages rocheux, les changements d’altitude brutaux et surtout l’art de la course tactique à l’européenne.
Cette acclimatation représente un avantage considérable. Là où d’autres devront s’adapter au jour J, Walmsley évoluera en terrain conquis. Son expérience de la Western States (triple vainqueur) combinée à sa nouvelle expertise alpine forge un profil unique sur cette distance.
La course féminine : un plateau d’exception
Les Européennes en embuscade
Ida Nilsson et Katarina Hartmuth mèneront la charge continentale. La Suédoise, spécialiste reconnue des ultras techniques, possède cette endurance de fond qui peut faire la différence dans les derniers kilomètres. Son approche méthodique de la course contraste avec le tempérament plus offensif de l’Allemande.
Gemma Arenas évoluera à domicile avec le soutien du public espagnol. Sa connaissance parfaite des Pyrénées constitue un atout non négligeable, d’autant que les encouragements locaux peuvent porter un athlète au-delà de ses limites habituelles.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunKatie Schide, l’arme secrète américaine
La présence de Katie Schide dans l’équipe américaine ne doit pas être sous-estimée. Finisseuse hors pair, elle excelle dans les fins de course explosives où les écarts se creusent définitivement. Sa capacité à accélérer quand les organismes flanchent en fait une outsider de luxe.
Analyse des favoris par discipline
Les nations en lice pour la suprématie mondiale
L’armada américaine débarque en force
Les États-Unis arrivent à Canfranc avec des ambitions démesurées. Walmsley, Schide et Peterman forment un trio capable de rafler plusieurs médailles. Cette délégation américaine n’a pas fait le déplacement pour figurer mais bien pour dominer.
L’approche tactique outre-Atlantique diffère sensiblement de la mentalité européenne. Là où les Européens privilégient souvent la course d’usure, les Américains n’hésitent pas à porter des attaques franches dès les premiers kilomètres. Cette philosophie pourrait déstabiliser les habitués des championnats continentaux.
La riposte européenne s’organise
Face à cette offensive américaine, l’Europe mobilise ses meilleurs éléments :
- France : Roubiol et Geoffray portent les espoirs tricolores
- Suisse : une délégation pléthorique sur tous les formats
- Espagne : l’avantage du terrain à domicile
- Italie : la technique transalpine en bandoulière
- Norvège : Angermund en quête de triplé historique
Cette diversité européenne constitue un atout. Chaque nation apporte sa spécificité technique, créant un puzzle tactique complexe à déchiffrer pour les adversaires extra-européens.
Stian Angermund : le retour controversé
Stian Angermund revient sur le devant de la scène avec l’objectif d’un troisième titre consécutif sur trail court. Son passé de suspension pour dopage alimente les débats, mais ses performances récentes parlent d’elles-mêmes. Le Norvégien possède cette science de la course qui fait la différence sur les formats techniques.
Sa maîtrise des terrains accidentés et sa capacité à maintenir un rythme élevé en montée constituent ses principales armes. Face à lui, Thomas Roach, Luca Del Pero et Davide Magnini devront élever leur niveau pour contrecarrer ses ambitions.
L’uphill : duel au sommet entre l’Afrique et l’Europe
Kipngeno en quête de triplé historique
Patrick Kipngeno domine l’uphill mondial depuis 2021. Sa puissance aérobie exceptionnelle et sa technique de montée en font le référent absolu de la discipline. Le Kenyan évolue dans une dimension supérieure sur ce format, transformant chaque pente en terrain de jeu personnel.
Rémi Bonnet incarnera les espoirs européens face à cette machine de guerre africaine. Le Suisse possède cette rage de vaincre qui peut compenser l’écart de puissance pure. Ses sorties d’entraînement dans les Alpes lui confèrent une connaissance précise des efforts prolongés en altitude.
Le duel féminin s’annonce explosif
Philaries Kesang revient avec la motivation de celle qui a goûté à l’amertume de la deuxième place en 2023. Son style fluide et sa capacité d’accélération dans les passages les plus raides en font la favorite naturelle.
Maude Mathys peut reproduire son exploit de 2021. La Suissesse maîtrise l’art de doser son effort pour exploser dans le final. Cette science de la course pourrait bien faire la différence face à la puissance brute africaine.Histoire et positionnement de Merrell
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