La nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans le milieu du trail running. Jim Walmsley, le phénomène américain qui avait conquis Chamonix l’année dernière, ne sera finalement pas au départ de l’UTMB 2025. Son forfait, officialisé cette semaine, bouleverse complètement la donne pour la course mythique du Mont-Blanc.
Sommaire
La tendinite qui hante le champion

Depuis plus d’un an, Jim Walmsley traîne un boulet invisible : une tendinite persistante au niveau de la patte d’oie du genou. Cette blessure sournoise, qui l’avait déjà privé des Western States en juin dernier, continue de pourrir la vie du coureur de 35 ans. Malgré tous les soins prodigués et un stage intensif avec la Team Hoka, l’Américain n’arrive pas à retrouver sa forme légendaire.
Cette tendinite récalcitrante représente bien plus qu’un simple pépin physique. Elle symbolise la fragilité de ces athlètes qui repoussent constamment les limites humaines. Walmsley, habitué à dévorer les kilomètres et le dénivelé, se retrouve contraint à l’humilité face à son propre corps.
Une annonce qui coupe court aux spéculations
Face aux journalistes réunis à Saint-Gervais-les-Bains, Jim Walmsley n’a pas tourné autour du pot. « Je ne prévois pas de courir l’UTMB. J’ai besoin de m’entraîner davantage, sinon la blessure peut revenir », a-t-il déclaré sans détour. Cette franchise brutale tranche avec les habituelles circonvolutions diplomatiques des sportifs de haut niveau.
Paradoxalement, son nom figurait encore sur la liste officielle des participants au moment de cette annonce. Cette incohérence administrative illustre parfaitement le côté imprévisible du trail de très haut niveau, où les décisions se prennent parfois au dernier moment.
Les Mondiaux de Canfranc dans le viseur

Loin de jeter l’éponge pour la saison, Walmsley a déjà fixé son nouveau cap : les Championnats du monde de trail prévus fin septembre à Canfranc, en Espagne. Cette compétition, moins longue que l’UTMB avec ses 171 kilomètres, représente un objectif plus raisonnable pour son retour à la compétition.
Sur ce terrain espagnol, il retrouvera notamment Vincent Bouillard, l’un des fers de lance français du trail international. Cette confrontation promet d’être électrisante, d’autant plus que Walmsley aura quelque chose à prouver après ses deux forfaits consécutifs.

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La maturité d’un champion
À 35 ans, Jim Walmsley affiche une sagesse nouvelle qui détonne avec l’image du fonceur impétueux qu’il pouvait donner par le passé. Renoncer à défendre son titre à Chamonix témoigne d’une lucidité rare dans le milieu du sport de haut niveau. Combien d’athlètes auraient eu le courage de faire cette croix sur l’événement le plus prestigieux de leur discipline ?
« L’UTMB est une course de prestige, mais elle ne doit pas se courir à tout prix »
Cette philosophie du long terme marque peut-être un tournant dans la carrière de l’Américain. Fini l’époque où il fallait tout sacrifier pour une victoire, même au risque de compromettre l’avenir. Walmsley semble désormais privilégier la préservation de son capital physique à la gloire immédiate.
Un vide béant dans la startlist

Le forfait de Walmsley rebat complètement les cartes de l’UTMB 2025. Sans le tenant du titre américain, la course perd incontestablement de son lustre et de sa prévisibilité. Les organisateurs de Chamonix se retrouvent privés de leur plus gros argument marketing.
Cette absence ouvre également la voie à de nouveaux scénarios tactiques. François D’Haene, éternel rival de Walmsley, pourrait bien profiter de cette opportunité pour reconquérir « son » UTMB. Les coureurs européens, souvent dans l’ombre du phénomène américain, ont désormais une chance inespérée de briller sur la scène mondiale.
Mais Jim sera sur l’OCC, voir l’article ci joint.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.