Le trail, pour moi, c’est une danse avec les éléments. Les sentiers rocailleux des Alpes, les forêts humides du Vercors, les crêtes battues par le vent chaque pas est une offrande à la montagne. Mais cette passion exige un carburant à la hauteur, un compagnon discret qui nourrit sans alourdir.
Les barres Fulfil ont surgi dans mon radar il y a quelques mois, portées par des promesses alléchantes : protéines généreuses, sucres rares, saveurs audacieuses. Traileur aguerri, je ne me laisse pas séduire par de simples étiquettes. Alors, je les ai embarquées, du Mont-Blanc aux plateaux du Jura, pour un test grandeur nature. Voici mon avis !
Sommaire
Qu’est-ce que les barres Fulfil ?

Nées sous le ciel britannique, les barres Fulfil se présentent comme des joyaux nutritionnels taillés pour les exigeants. Leur carte d’identité ? Environ 20 grammes de protéines par barre, un chiffre qui résonne comme une caresse pour des quadriceps martyrisés par une montée à 18 %. Le sucre, lui, reste tapi dans l’ombre, souvent sous la barre des 3 grammes, une rareté dans l’univers des encas. Fibres et vitamines viennent compléter le tableau, avec des saveurs qui oscillent entre chocolat noir profond, caramel onctueux ou peanut grillé.
L’emballage, sobre et soigné, évoque une certaine idée du luxe discret pas de couleurs criardes, juste une promesse d’élégance. Sur les étals, elles côtoient les géants du genre, Grenade ou Barebells, mais se distinguent par un credo : offrir une densité nutritionnelle sans sacrifier le plaisir.
Lors d’une virée au magasin bio de Chamonix, je les ai scrutées, intrigué par leur ambition. Un encas pour traileurs raffinés ou simple marketing ? La montagne allait trancher.
Mon expérience avec les barres Fulfil

Première bouchée
Un matin d’août, sous une lumière rasante qui dorait les aiguilles du massif des Écrins, j’ai déchiré l’emballage d’une Fulfil chocolat peanut. L’odeur m’a saisi d’emblée un mélange de cacao torréfié et de noix chaudes, comme un écho aux feux de camp d’altitude. La texture, dense, presque collante, m’a demandé un effort, un peu comme poser un pied prudent sur un éboulis instable.
Puis le goût a surgi : une vague sombre et veloutée, percée par des éclats salés qui dansent sur la langue.
Quelques semaines plus tard, sur un sentier du Beaufortain, j’ai tenté la version chocolat noir-orange. Assis sur une souche moussue, face à un lac d’un bleu irréel, j’ai croqué. Une fraîcheur zestée m’a traversé, vive comme une bourrasque sur un col, mais une pointe synthétique m’a freiné dans mon élan. Comparées aux Grenade, plus rondes et sucrées, ces Fulfil misent sur une finesse qui ne plaît pas à tous les palais un choix audacieux, presque élitiste.
Sur une crête ventée du Mercantour, la caramel salé a eu son moment de gloire. Sous un ciel d’orage, alors que les premières gouttes frappaient mon Gore-Tex, cette barre m’a offert une douceur réconfortante, un contraste saisissant avec la rudesse ambiante. Pourtant, une légère amertume finale m’a laissé perplexe, comme un caillou dans une chaussure neuve.
Satiété : les barres Fulfil tiennent-elles la distance ?
Juillet, un trail de 35 kilomètres dans le Queyras. Le soleil cognait, transformant les pierriers en fours naturels. Vers le 18e kilomètre, alors que mes jambes fléchissaient sous le poids d’un sac minimaliste, j’ai sorti une Fulfil chocolat noir. Une moitié avalée, et une sensation de plénitude m’a enveloppé, lente mais tenace, comme l’ombre d’un nuage sur une pente aride. Les fibres, discrètes architectes de cette satiété, m’ont porté jusqu’au ravito suivant sans flancher.
Autre décor, une boucle rapide de 12 kilomètres dans les Vosges. Sous une pluie fine, la barre peanut m’a accompagné sur un single étroit, bordé de fougères trempées. L’effet fut plus fugace cette fois, me laissant un creux au bout de deux heures un rappel que pour les courtes distances, elles jouent plus sur le plaisir que sur l’endurance. Lors d’un ultra de 70 kilomètres dans les Pyrénées, en revanche, elles ont brillé, alternées avec des gels, soutenant mes foulées jusqu’à l’aube.
Le vrai test est venu un soir d’automne, sur un parcours technique du Massif Central. Après une montée de 800 mètres de dénivelé, la faim grondait sous mes côtes. La Fulfil caramel a calmé la bête, sans ce sentiment lourd qui suit trop souvent les barres classiques. Une alliée fiable, mais pas infaillible sur les épopées interminables.
Rapport qualité-prix : les barres Fulfil en valent-elles le coût ?

À 2,50 € l’unité dans une boutique spécialisée de Grenoble, elles se posent en encas haut de gamme. Face aux Barebells, vendues autour de 2 €, ou aux options artisanales dénichées dans les marchés montagnards, le prix pique un peu, comme une rafale en plein visage. Mais pour 20 grammes de protéines et un goût qui ne triche pas, l’addition trouve une certaine logique.
Sur une terrasse ensoleillée d’Annecy, après une sortie de 25 kilomètres, j’ai fait mes comptes. Une caisse de 15 barres revient à un petit pactole, un luxe que je réserve aux grandes occasions un trail avec vue sur le Mont-Blanc, par exemple. Pour les entraînements quotidiens, des amandes et un carré de chocolat noir à 1 € font aussi l’affaire, sans fanfare.
Leur valeur se révèle dans les détails. Lors d’une course en duo dans le Diois, mon partenaire, habitué aux snacks basiques, a succombé à leur texture riche. Moi, je les vois comme une récompense, un plaisir qu’on s’offre après avoir dompté une pente à 20 %. Cher, oui, mais avec une classe qui ne s’achète pas partout.
Les points forts des barres Fulfil
D’abord, ces 20 grammes de protéines par barre. Sur un ultra dans le Cantal, après une descente qui a mis mes cuisses à rude épreuve, cette dose m’a semblé un baume, une réparation invisible mais tangible. Le faible sucre, souvent sous les 3 grammes, évite les coups de barre traîtres qui vous laissent hagard au milieu d’un sentier perdu.
Leur goût, ensuite, sort du lot. Lors d’une pause au bord d’un torrent dans les Bauges, la peanut m’a offert une explosion saline et cacaotée, loin des pâles imitations sucrées qu’on trouve en station. Les fibres, généreuses, ajoutent une tenue en bouche qui rassure pas de faim dix minutes après, un luxe sur les longues distances.
Le format, enfin, séduit. Glissées dans une poche latérale de mon sac Salomon, elles ne pèsent rien, ne fondent pas sous un soleil de plomb, et s’ouvrent d’un geste, même avec des mains tremblantes après 50 kilomètres. Un détail, mais qui compte quand chaque seconde est précieuse.
Les points faibles
La texture, parfois, joue les capricieuses. Sur un trail pluvieux dans le Pilat, mâcher une Fulfil chocolat blanc m’a demandé une énergie que je n’avais plus, la bouche sèche et les joues collantes. Une densité qui peut rebuter, surtout quand le souffle manque déjà.
Certaines saveurs flirtent avec l’artifice. Lors d’une sortie dans le Vercors, la version fraise m’a laissé un goût chimique en fond de gorge, comme une fausse note dans un paysage parfait. Pas de quoi gâcher la journée, mais assez pour préférer les classiques peanut ou caramel.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunLe prix, lui, reste un caillou dans la chaussure. À force d’enchaîner les sorties, le budget grimpe vite, et je me surprends à rêver d’alternatives plus rustiques – des noix du marché, un bout de pain d’épeautre. Enfin, cet emballage plastique, chic mais envahissant, finit trop souvent au fond d’une poche, un blasphème pour un amoureux des cimes.
À qui je recommande les barres Fulfil ?

Elles s’adressent aux traileurs qui chassent les records personnels, ceux pour qui chaque gramme de protéine compte après un 4000 D+. Lors d’une discussion au refuge de la Pra, un coureur d’ultra m’a confié les adopter pour leur légèreté un avis que je partage sur les longues traversées.
Les adeptes des régimes stricts, low-carb ou keto, y verront aussi une perle rare. Sur un bivouac dans les Cerces, j’ai vu un ami, obsédé par ses macros, les intégrer sans sourciller. Mais pour les randonneurs contemplatifs ou les novices rebutés par les textures denses, elles risquent de rester en fond de sac.
Comparaison avec d’autres barres protéinées
Fulfil face à Grenade, c’est un duel de titans. Lors d’un trail dans le Dévoluy, j’ai alterné les deux : la Grenade, plus sucrée, m’a donné un coup de fouet immédiat, tandis que la Fulfil, avec sa finesse chocolatée, m’a porté plus loin. Barebells, testée sur une sortie douce dans le Bugey, joue la carte du moelleux, mais ses 15 grammes de protéines pâlissent face aux 20 de Fulfil.
Sur un ultra pyrénéen, j’ai glissé une MyProtein maison dans la balance. Moins chère, certes, mais son goût fade m’a vite lassé. Fulfil l’emporte par son équilibre, une élégance qui fait défaut aux options low-cost. Mon choix ? Fulfil pour les grandes occasions, Grenade pour les boosts rapides.
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Mon expérience avec ces barres
Les barres Fulfil m’ont suivi comme des ombres fidèles, glissées dans une poche ou serrées dans une main moite. Traileur depuis des années, j’ai vu passer gels poisseux, fruits secs épars et barres industrielles sans âme. Quand ces rectangles protéinés ont croisé ma route, j’ai décidé de les soumettre à l’épreuve des cimes pas dans le confort d’une salle, mais là où le vent mord et où chaque calorie compte. Voici ce que ces compagnes m’ont révélé, entre effort brut et instants suspendus.
Un premier goût qui marque
Par une aube frisquette dans le Vercors, alors que la brume s’accrochait aux sapins, j’ai déballé une Fulfil chocolat peanut. Une odeur chaude, mélange de cacao torréfié et de noix rôties, m’a saisi avant même que mes dents ne s’y plantent. La texture, dense comme un pierrier compact, m’a demandé un effort un craquement net sous la mâchoire mais une fois passée cette résistance, une vague sombre et salée m’a envahi la bouche, un régal brut à 1800 mètres d’altitude.
Plus tard, sur un sentier caillouteux du Mercantour, j’ai tenté la caramel salé. Assis sur une dalle encore tiède du soleil couchant, j’ai croqué, et une douceur veloutée m’a enveloppé, ponctuée d’une pointe saline qui rappelait presque l’air marin d’un col venté. Une légère note amère en fin de course m’a laissé songeur, mais dans ce décor sauvage, elle avait sa place, comme un écho imparfait à la perfection du lieu.
Une satiété mise à l’épreuve
Sur un trail de 38 kilomètres dans le Queyras, sous un ciel d’un bleu tranchant comme une lame, j’ai sorti une Fulfil chocolat noir à mi-parcours. Les jambes lourdes après une montée à 15 %, je sentais la faim griffer sous mes côtes. Une moitié avalée avec une gorgée d’eau de torrent, et une plénitude douce s’est répandue, lente mais solide, comme un refuge qui se dessine au loin après des heures d’effort.
Une autre fois, dans les Vosges, sur une boucle rapide de 14 kilomètres, la peanut m’a accompagné sous une pluie fine qui détrempait mes lacets. Elle m’a calé juste assez pour tenir jusqu’au bout, mais deux heures plus tard, un creux discret pointait déjà une alliée pour les sprints, moins pour les marathons. Sur un ultra de 65 kilomètres dans les Pyrénées, alternée avec des amandes, elle m’a porté jusqu’à une aube rosée, sans jamais alourdir mes foulées.
Le prix face à l’effort
À 2,50 € pièce dans une boutique de trail à Chamonix, ces barres se posent en caprice raffiné. Lors d’une pause à Megève, après une sortie de 28 kilomètres, je les ai scrutées, encore intactes dans leur emballage métallisé. Pour 20 grammes de protéines et une saveur qui ne flanche pas sous la fatigue, elles tiennent leur rang, mais face aux Barebells à 2 € ou à un sachet de noix à 1 €, elles jouent dans une autre cour celle du luxe discret.
Sur une course en duo dans le Beaufortain, mon partenaire, habitué aux snacks rustiques, a succombé à leur densité gourmande, me lançant un regard mi-étonné, mi-conquis. Moi, je les réserve aux jours où l’effort appelle une récompense, comme après une traversée des Aiguilles Rouges sous un soleil de plomb. Un plaisir qui se paie, mais qui s’apprécie d’autant plus quand les jambes tremblent encore. Le prix est similaire à Ta Energy. Découvrez mon avis sur Ta Energy par ici !
Des sensations au fil des sentiers
Un soir d’automne dans le Jura, sur un parcours vallonné où les feuilles mortes craquaient sous mes semelles, j’ai goûté la Fulfil chocolat noir-orange. Une fraîcheur vive m’a traversé, comme une brise sur une crête exposée, mais une touche synthétique m’a freiné un bémol dans un moment autrement parfait, face à un horizon strié de pourpre. La barre, fidèle, m’a suivi sans faillir.
Sur une descente technique du Dévoluy, alors que les cailloux roulaient sous mes pas, la version peanut m’a offert une pause salvatrice. Adossé à un rocher, le souffle court, j’ai savouré sa richesse, un contraste saisissant avec la rudesse du terrain. Elle m’a rappelé que même dans la sauvagerie, un peu de confort peut surgir, porté par un rectangle de 55 grammes.
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FAQ
Les barres Fulfil conviennent-elles au keto ?
Avec leurs sucres rares, elles passent le test keto haut la main. Parfait pour une traversée sans glucides.
Où dénicher les barres Fulfil au meilleur prix ?
Les sites comme Alltricks ou les promos en magasin bio sont vos meilleurs alliés. Guettez les lots.
Quelle saveur Fulfil domine ?
Chocolat peanut, pour moi, l’emporte– un classique qui ne faiblit pas en altitude.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.



