Le GR20, c’est bien plus qu’une simple randonnée. C’est une aventure brute, un voyage au cœur des montagnes corses où chaque pas te rapproche de paysages à couper le souffle et te pousse à dépasser tes limites. Réputé comme l’un des sentiers les plus difficiles d’Europe, ce parcours légendaire s’étend sur environ 180 km, avec plus de 12 000 mètres de dénivelé positif et négatif. Traditionnellement, on le boucle en 15 ou 16 jours, mais pour les mordus de défis, le faire en 8 jours, c’est possible !
Sommaire
- 1 Jour 1 : Calinzana – Refuge de Carozzu
- 2 Jour 2 : Refuge de Carozzu – Refuge de Tighjettu
- 3 Jour 3 : Refuge de Tighjettu – Refuge de Manganu
- 4 Jour 4 : Refuge de Manganu – Refuge de l’Onda
- 5 Jour 5 : Refuge de l’Onda – Refuge d’E Capannelle
- 6 Jour 6 : Refuge d’E Capannelle – Refuge d’Usciolu
- 7 Jour 7 : Refuge d’Usciolu – Refuge d’Asinau
- 8 Jour 8 : Refuge d’Asinau – Conca
- 9 Mon expérience pour faire le GR20 en 8 jours
- 10 Quel matériel pour faire le GR20 en 8 jours ?
- 11 Quand faire le GR20 en 8 jours ?
Jour 1 : Calinzana – Refuge de Carozzu
On démarre fort ! Depuis Calinzana, petit village du nord, tu plonges direct dans le vif du sujet. Cette première journée combine deux étapes classiques : Calinzana à Orto di u Piobbu, puis jusqu’à Carozzu. Tu grimpes raide dès le départ, avec des passages techniques sur des dalles et des pierriers. Les vues sur la baie de Calvi te donnent un avant-goût de ce qui t’attend. Le refuge de Carozzu, niché dans une forêt de pins, est une récompense après ces 9 heures de marche.
| Distance | Temps estimé | D+ / D- | Altitude max/min |
|---|---|---|---|
| 19,22 km | 9h00 | 2616 m / 1641 m | 2045 m / 291 m |
Jour 2 : Refuge de Carozzu – Refuge de Tighjettu
Deuxième jour, et ça ne rigole toujours pas. Tu passes par la passerelle de Spasimata – un moment magique avec ses eaux turquoise – avant de grimper jusqu’à la Bocca di a Muvrella. Le refuge d’Ascu Stagnu marque une pause rapide avant d’attaquer la montée vers la Pointe des Éboulis. C’est technique, sauvage, et les panoramas sur les aiguilles de Bavella te laissent sans voix. Tighjettu te tend les bras après 8 heures intenses.
| Distance | Temps estimé | D+ / D- | Altitude max/min |
|---|---|---|---|
| 14,36 km | 8h00 | 2436 m / 2037 m | 2598 m / 1216 m |
Jour 3 : Refuge de Tighjettu – Refuge de Manganu
Une grosse journée t’attend : plus de 31 km et 10 heures de marche. Tu passes par Ciottulu di i Mori, le refuge le plus haut du GR20, avec une vue qui déchire sur le Paglia Orba. Ensuite, direction le lac de Ninu, un bijou entouré de chevaux sauvages. C’est long, c’est dur, mais chaque pas te rapproche de Manganu, où tu pourras enfin souffler.
| Distance | Temps estimé | D+ / D- | Altitude max/min |
|---|---|---|---|
| 31,63 km | 10h10 | 1883 m / 1948 m | 2039 m / 1324 m |
Jour 4 : Refuge de Manganu – Refuge de l’Onda
Cette étape est un peu plus “cool” avec 6h45 de marche, mais elle reste corsée. Tu franchis la Bocca alle Porte avant de redescendre vers Petra Piana, puis les cascades du Manganellu te rafraîchissent les idées. L’Onda, avec ses bergeries, a un charme brut qui te rappelle pourquoi tu fais ça.
| Distance | Temps estimé | D+ / D- | Altitude max/min |
|---|---|---|---|
| 18,09 km | 6h45 | 1484 m / 1684 m | 2229 m / 937 m |
Jour 5 : Refuge de l’Onda – Refuge d’E Capannelle
Journée pivot ! Tu descends à Vizzavona, mi-parcours du GR20, où tu peux te ravitailler. Puis, ça remonte doucement vers E Capannelle à travers des forêts paisibles. Avec 24 km et presque 9 heures, c’est une étape variée qui te fait passer du chaos rocheux au calme des pins.
| Distance | Temps estimé | D+ / D- | Altitude max/min |
|---|---|---|---|
| 24,11 km | 8h45 | 1983 m / 1766 m | 2111 m / 936 m |
Jour 6 : Refuge d’E Capannelle – Refuge d’Usciolu
Une étape marathon : 28 km et 10 heures. Tu traverses le plateau du Ghjalgone, puis les crêtes jusqu’à Prati et Usciolu. Les vues sur la mer au loin te boostent, mais les jambes commencent à peser. C’est là que ton mental entre en jeu !
| Distance | Temps estimé | D+ / D- | Altitude max/min |
|---|---|---|---|
| 28,28 km | 10h05 | 2198 m / 2064 m | 1999 m / 1268 m |
Jour 7 : Refuge d’Usciolu – Refuge d’Asinau
Plus court (20 km, 6h35), ce tronçon te fait longer des crêtes aériennes avant de plonger vers Asinau. Les bergeries d’I Croci et la vue sur l’Aiguille de Bavella te rappellent que la fin approche. Profite, c’est sublime. Et pour faire le GR20 en 7 jours, lisez cet article !
| Distance | Temps estimé | D+ / D- | Altitude max/min |
|---|---|---|---|
| 20,41 km | 6h35 | 1227 m / 1430 m | 2026 m / 1298 m |
Jour 8 : Refuge d’Asinau – Conca
Tu passes par la variante alpine des Aiguilles de Bavella (option plus technique mais grandiose), puis tu descends doucement vers Conca. 28 km et 9h15 plus tard, tu arrives au village, épuisé mais fier comme jamais.
| Distance | Temps estimé | D+ / D- | Altitude max/min |
|---|---|---|---|
| 28,51 km | 9h15 | 1421 m / 2710 m | 1539 m / 250 m |
Mon expérience pour faire le GR20 en 8 jours

Franchement, le GR20 en 8 jours, c’est pas une petite balade du dimanche. J’ai mis mes godasses, mon sac sur le dos, et je me suis lancé. Voilà comment ça s’est passé pour moi, avec les hauts, les bas, et tout ce que j’ai appris en chemin. C’est sport en mode rando trail sur le GR20 !
Les premières étapes : le choc des jambes
Dès le premier jour, de Calinzana à Carozzu, j’ai compris que ça allait taper fort. Les montées raides, les cailloux qui roulent sous les pieds, ça te met direct dans le bain. J’avais les cuisses en feu après 9 heures, mais voir le soleil se coucher derrière les crêtes, ça valait chaque goutte de sueur. Le lendemain, jusqu’à Tighjettu, j’ai cru que mes genoux allaient lâcher sur les descentes, mais la passerelle de Spasimata m’a remis d’aplomb – un coin où tu te dis “ouais, c’est pour ça que je fais ça”.
Les jours où tu te surpasses
Le troisième jour, vers Manganu, c’est là que j’ai senti le vrai défi. Plus de 31 bornes, les jambes lourdes, et pourtant, le lac de Ninu m’a scotché. T’es crevé, mais tu continues, parce que la montagne te pousse. Pareil le sixième jour, jusqu’à Usciolu : 28 km, des crêtes à n’en plus finir, et ce vent qui te fouette. J’ai serré les dents, mais quand j’ai vu la mer au loin, j’ai oublié la fatigue.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunLes moments où tu profites
Même en mode warrior, y’a des pauses qui te marquent. Le quatrième jour, à Petra Piana, j’ai trempé les pieds dans les cascades du Manganellu – un pur bonheur après des heures à grimper. Et le dernier jour, vers Conca, les Aiguilles de Bavella m’ont coupé le souffle. Tu descends, t’es rincé, mais tu te retournes pour admirer, et t’as juste envie de dire “j’ai fait ça”.
Ce que j’ai appris sur moi et la montagne
Huit jours là-dedans, ça te change. J’ai appris à écouter mon corps – quand ralentir, quand pousser. La montagne, elle te teste, mais elle te donne aussi une force dingue. À Conca, j’étais KO, mais fier comme jamais. Le GR20, c’est pas juste un sentier, c’est un bout de vie.
Quel matériel pour faire le GR20 en 8 jours ?

Quand tu te lances sur le GR20 en 8 jours, ton sac, c’est ton meilleur pote, mais aussi ton pire ennemi si tu le charges trop. Faut être malin, prendre l’essentiel et rien de plus. Voilà ce que j’ai emporté, testé et validé sur le terrain, avec mes petits trucs de montagnard pour pas galérer.
Les chaussures et les bâtons
Pas de compromis là-dessus : des bonnes godasses, c’est la base. J’ai pris des chaussures de rando montantes, bien cramponnées pour les pierriers et déjà rodées pour éviter les ampoules. Après 8 jours à taper dans les cailloux, elles ont tenu le choc. Les bâtons ? Indispensables. Ça soulage les genoux dans les descentes raides et ça te stabilise sur les crêtes. Sans eux, j’aurais morflé deux fois plus.
Le sac et la tente
Mon sac faisait 9 kg avec l’eau et la bouffe – lourd au début, mais tu t’habitues. J’ai choisi un 40 litres, bien ajusté au dos pour pas me scier les épaules. La tente, une ultra-légère de 1,5 kg, m’a sauvé la mise quand les refuges étaient blindés. T’en as pas forcément besoin si tu réserves bien, mais moi, j’aime dormir sous les étoiles et entendre le vent dans les pins.
Les fringues
Pas besoin d’une garde-robe de luxe. J’avais un t-shirt qui sèche vite, une polaire fine pour les soirées fraîches, et une veste imperméable – la pluie corse, ça surprend ! Un pantalon convertible en short, deux paires de chaussettes (une pour marcher, une pour dormir), et un buff pour le vent sur les cols. Tout ça prend peu de place et te garde au sec, même après une journée à suer.
La bouffe et l’eau
Pour tenir 8 jours à ce rythme, faut manger malin. J’ai pris des lyophilisés pour le soir – léger et ça cale bien – et des barres énergétiques, noix et fruits secs pour la journée. L’eau, c’est 2 litres minimum dans une poche à eau, plus une gourde filtrante. Les sources sont fréquentes, mais en été, certaines sèchent, alors faut checker avant. À Vizzavona, j’ai refait le plein de provisions – un petit luxe au milieu du parcours !
Quand faire le GR20 en 8 jours ?

Le GR20, c’est pas un truc que tu fais n’importe quand. La montagne corse, elle a son caractère, et si tu veux en profiter sans te prendre une claque, faut bien choisir ton moment. Voilà comment je vois les choses, avec ce que j’ai vécu et observé là-haut.
Le printemps
Mai et début juin, c’est mon coup de cœur. Les sentiers sont moins bondés, la nature se réveille, et tu vois les fleurs sauvages partout. Les températures tournent autour de 15-20°C en journée, parfait pour marcher sans crever de chaud. Par contre, y’a encore des névés sur les cols, alors faut être à l’aise avec un peu de neige et checker la météo – les averses, ça peut cogner.
L’été
Juillet et août, c’est la haute saison. Tout le monde veut son bout de GR20, et les refuges sont pleins à craquer. Il fait facilement 25-30°C, voire plus en bas, et t’as intérêt à partir tôt pour éviter de cuire. Moi, j’aime bien l’ambiance, ça vit, tu croises des têtes sympas, mais faut réserver tout à l’avance et supporter la foule. Si t’aimes le calme, passe ton chemin.
L’automne
Septembre et début octobre, c’est le plan parfait pour moi. Les jours raccourcissent, mais t’as encore assez de lumière pour tes 8-10 heures de marche. Il fait plus frais, autour de 15-20°C, et les couleurs des forêts sont dingues avec les teintes d’automne. Y’a moins de monde, les refuges respirent, et la montagne retrouve son côté sauvage. Attention juste aux orages qui peuvent débarquer vite.
L’hiver
Novembre à avril, oublie si t’es pas un pro de l’alpinisme. La neige recouvre tout, les sentiers deviennent des pièges, et les refuges sont fermés. J’ai vu des cinglés le tenter avec crampons et piolets, mais en 8 jours, c’est mission impossible pour le commun des mortels. La montagne, elle hiberne, alors respecte ça.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.


