Traversant la Corse du nord au sud, de Calenzana à Conca, ce parcours mythique de 180 km est réputé pour être l’un des plus beaux et des plus rudes d’Europe. Ses crêtes acérées, ses vallées sauvages et ses panoramas à couper le souffle attirent chaque année des milliers de passionnés.
Mais le faire en 7 jours ? C’est un défi de titan, réservé aux mordus de montagne bien préparés. Moi, ça fait des années que je crapahute sur ces sentiers, et je vais vous embarquer dans cette aventure folle, étape par étape, avec toute la fougue d’un montagnard qui vit pour ces moments bruts. On va parler itinéraire, sensations, dénivelés, et je vais même vous glisser quelques astuces pour survivre à ce marathon vertical.
Sommaire
- 1 Jour 1 : De Calenzana au Refuge d’Ascu Stagnu
- 2 Jour 2 : Du Refuge d’Ascu Stagnu au Refuge de Manganu
- 3 Jour 3 : Du Refuge de Manganu au Refuge de l’Onda
- 4 Jour 4 : Du Refuge de l’Onda au Refuge d’E Capannelle
- 5 Jour 5 : Du Refuge d’E Capannelle au Refuge de Matalza
- 6 Jour 6 : Du Refuge de Matalza au Refuge d’I Paliri
- 7 Jour 7 : Du Refuge d’I Paliri à Conca
- 8 Quand partir faire le GR20 en 7 jours ?
- 9 Quel matériel pour faire le GR20 en 7 jours ?
Jour 1 : De Calenzana au Refuge d’Ascu Stagnu
On démarre fort, les amis ! Calenzana, petit village corse niché à 291 mètres d’altitude, marque le coup d’envoi. Dès les premiers pas, le GR20 ne fait pas de cadeaux : 19,22 km à avaler, 2616 mètres de montée et 1641 mètres de descente. En gros, vous grimpez l’équivalent de deux fois la Tour Eiffel avant même d’avoir pris votre rythme. Le sentier vous catapulte vers des cols comme la Bocca di U Ravalente ou la Bocca à U Saltu, avec des vues qui vous scotchent déjà. Le refuge d’Orto di u Piobbu, étape classique, défile vite, car ici, on double les étapes traditionnelles. La fin de journée au refuge d’Ascu Stagnu, à 1422 mètres, c’est une récompense bien méritée après 9 heures de marche. Pourquoi c’est magique ? Ce premier jour, c’est un baptême du feu. Les pins corses, le maquis qui sent bon le thym, et ces crêtes où le vent vous fouette le visage… Vous comprenez vite pourquoi le GR20 a cette réputation. Mon conseil de montagnard Hydratez-vous comme jamais et ménagez vos genoux dans les descentes. Les bâtons, c’est pas du luxe ici.
Distance | Temps | Dénivelé + | Dénivelé – | Altitude max | Altitude min |
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19,22 km | 9h00 | 2616 m | 1641 m | 2045 m | 291 m |
Jour 2 : Du Refuge d’Ascu Stagnu au Refuge de Manganu
Les cimes en ligne de mire Réveil au petit matin, les jambes un peu lourdes, mais le décor vous remet d’aplomb. Aujourd’hui, 14,36 km, ça semble plus cool, non ? Détrompez-vous ! Avec 2436 mètres de montée et 2037 mètres de descente, cette étape va chercher vos limites. Vous passez par la passerelle de la Spasimata – un spot où l’eau glacée des torrents vous appelle – et grimpez jusqu’à la Bocca di a Muvrella, à 2598 mètres. C’est l’altitude max du jour, et croyez-moi, la vue sur le lac de la Muvrella, c’est une claque. Après 8 heures d’effort, le refuge de Manganu vous tend les bras. Le moment où tout bascule La Pointe des Éboulis, c’est un passage technique où vous marchez sur des arêtes. Frissons garantis, mais quelle liberté ! Astuce perso Prenez 5 minutes pour tremper vos pieds dans un ruisseau. Ça soulage, et ça redonne du jus.
Distance | Temps | Dénivelé + | Dénivelé – | Altitude max | Altitude min |
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14,36 km | 8h00 | 2436 m | 2037 m | 2598 m | 1216 m |
Jour 3 : Du Refuge de Manganu au Refuge de l’Onda
Là, on passe à la vitesse supérieure : 31,63 km en 10h10, avec 1883 mètres de montée et 1948 mètres de descente. C’est une journée où vous enchaînez les paysages : les bergeries d’u Vallone, le lac de Ninu avec ses pozzines (ces pelouses spongieuses uniques), et des cols comme la Bocca San Petru. Vous croisez Castel de Vergio, un point de ravitaillement clé, avant de filer vers le refuge de l’Onda. Les jambes tirent, mais l’âme s’envole devant tant de beauté brute. Ce qui fait vibrer Le lac de Ninu, c’est un bijou. Si vous croisez des chevaux sauvages, c’est la cerise sur le gâteau. Mon petit truc Un bon ravito à Vergio : du fromage corse et un bout de pain, ça vous remet sur les rails.
Distance | Temps | Dénivelé + | Dénivelé – | Altitude max | Altitude min |
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31,63 km | 10h10 | 1883 m | 1948 m | 2039 m | 1324 m |
Jour 4 : Du Refuge de l’Onda au Refuge d’E Capannelle
On reste dans le lourd avec 28,44 km et 10h30 de marche. Vous grimpez 2257 mètres et descendez 2916 mètres – oui, vos cuisses vont hurler ! Cette étape vous fait passer par la Bocca alle Porte et les cascades des Anglais, un coin parfait pour une pause fraîcheur. Le refuge d’E Capannelle, à 1586 mètres, c’est une oasis après cette journée où vous jonglez entre crêtes et vallées. L’instant waouh Les cascades de Manganellu et du Turtettu : l’eau qui dévale, le bruit, la fraîcheur… Ça vaut tous les efforts. Conseil d’habitué Protégez vos articulations dans les descentes raides. Un genou qui flanche ici, et c’est la galère.
Distance | Temps | Dénivelé + | Dénivelé – | Altitude max | Altitude min |
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28,44 km | 10h30 | 2257 m | 2916 m | 2229 m | 936 m |
Jour 5 : Du Refuge d’E Capannelle au Refuge de Matalza
Encore une grosse journée : 31,30 km, 11 heures de marche, 2497 mètres en positif et 1614 mètres en négatif. Vous longez le plateau du Ghjalgone, passez la Bocca di Verde, et savourez des vues panoramiques qui vous font oublier la fatigue. Le refuge de Matalza, c’est votre camp de base après ce périple au cœur du GR20 sud, plus roulant mais toujours exigeant. Ce qui marque La Bocca d’Oru, avec ses vallées qui s’étendent à perte de vue. Vous vous sentez minuscule, et c’est ça qu’on aime. Mon tuyau Un bon stock d’eau, car les points de ravitaillement se font rares sur cette portion.
Distance | Temps | Dénivelé + | Dénivelé – | Altitude max | Altitude min |
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31,30 km | 11h00 | 2497 m | 1614 m | 1861 m | 940 m |
Jour 6 : Du Refuge de Matalza au Refuge d’I Paliri
On approche de la fin, mais pas question de mollir : 31,15 km, 10h40, 2138 mètres de montée et 2414 mètres de descente. Vous passez par le Monte Furmicula et la Bocca di l’Usciolu, avec des passages techniques qui demandent de l’attention. Le refuge d’I Paliri, blotti dans un coin sauvage, c’est le signal que Conca n’est plus très loin. Le frisson du jour La crête après Usciolu : un fil entre ciel et terre, avec des à-pics qui donnent le vertige. Astuce de pro Gérez votre allure, car la fatigue accumulée peut vous jouer des tours.
Distance | Temps | Dénivelé + | Dénivelé – | Altitude max | Altitude min |
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31,15 km | 10h40 | 2138 m | 2414 m | 2026 m | 1298 m |
Jour 7 : Du Refuge d’I Paliri à Conca
Dernière ligne droite : 28,51 km, 9h15, 1421 mètres de montée et 2710 mètres de descente. La Foce di Bavedda vous offre un dernier spectacle grandiose avant de plonger vers Conca, à 250 mètres d’altitude (note : le site mentionne 2950 m, une erreur évidente). Vous passez les ruines de Capeddu, sentez le maquis qui s’adoucit, et bam, vous y êtes. Finisher du GR20 en 7 jours, ça claque, non ? L’émotion finale Quand vous apercevez Conca, c’est un mélange de fierté et de nostalgie. Le GR20, c’est fini, mais il vous a changé. Mon dernier mot Fêtez ça avec une Pietra bien fraîche. Vous l’avez méritée.
Distance | Temps | Dénivelé + | Dénivelé – | Altitude max | Altitude min |
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28,51 km | 9h15 | 1421 m | 2710 m | 1539 m | 250 m |
Quand partir faire le GR20 en 7 jours ?

Le GR20 en 7 jours, c’est une aventure qui ne s’improvise pas, et choisir le bon moment pour se lancer, c’est presque aussi crucial que vos chaussures ou votre sac. La Corse, avec son climat méditerranéen et ses reliefs capricieux, impose son rythme.
Moi qui ai usé mes semelles sur ces sentiers, je vous livre tout ce qu’il faut savoir pour caler votre départ. Entre météo, foule et sensations, voici les clés pour trouver VOTRE fenêtre idéale. Et pour savoir quand faire le GR20 en 10 jours, c’est ici !

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⚡ Voir les nouveautés i-RunPrintemps (mai-juin)
Mai et juin, c’est mon coup de cœur pour le GR20. Les températures oscillent entre 15 et 25°C en journée, parfait pour crapahuter sans fondre. Les névés persistent encore un peu en altitude, surtout au nord, mais avec un piolet léger et des crampons, ça passe. Les ruisseaux débordent grâce à la fonte des neiges, donc l’eau n’est jamais un souci. Et puis, le bonus ? Les sentiers sont encore tranquilles, loin de la cohue estivale. Vous croisez des bouquetins, des fleurs sauvages qui explosent de partout, et cette lumière douce qui rend chaque crête magique.
Été (juillet-août)
Juillet et août, c’est le pic de l’action sur le GR20. Les jours sont longs, le soleil tape fort (parfois 30°C ou plus), et les refuges bourdonnent de vie. Si vous aimez l’ambiance conviviale et ne craignez pas de partager le sentier avec d’autres mordus, c’est votre moment. Mais attention : la chaleur peut transformer certaines étapes en fournaise, surtout dans le sud, et les orages d’après-midi sont fréquents. Pour un GR20 en 7 jours, il faudra partir tôt chaque matin pour éviter les coups de chaud et bien gérer votre hydratation. Moi, je prends toujours un chapeau et des litres d’eau en rab’ !
Automne (septembre-octobre)
Septembre et octobre, c’est la saison des esthètes. Les températures redescendent (10-20°C), les foules s’évanouissent, et la Corse se pare de teintes dorées et rouges. Les jours raccourcissent un peu, mais pour un défi en 7 jours, c’est gérable si vous êtes bien organisé. Les sentiers sont plus secs, donc moins de boue, mais certains points d’eau se raréfient – prévoyez un filtre ou des pastilles. J’adore cette période pour la sérénité et ces couchers de soleil qui vous laissent sans voix après une journée à suer sur les crêtes.
Hiver (novembre-avril)
L’hiver sur le GR20, c’est une autre planète. Neige, glace, vents glacials : c’est réservé aux pros de l’alpinisme ou aux aventuriers qui veulent jouer les Robinson des cimes. En 7 jours, c’est quasi mission impossible sans matos sérieux (skis de rando, cordes, bivouac renforcé) et une météo clémente, ce qui est rare. J’ai tenté une fois en mars, et je peux vous dire que voir le GR20 sous un manteau blanc, c’est sublime, mais ça demande un niveau technique et une logistique de dingue. Et si vous voulez faire le GR20 en Trail, lisez cet article pour savoir comment faire !
Quel matériel pour faire le GR20 en 7 jours ?

Quand on parle du GR20 en 7 jours, le matériel, c’est votre meilleur pote. Un sac mal pensé ou une paire de pompes bancale, et c’est la cata assurée sur ces sentiers corses qui ne pardonnent rien. Moi, j’ai appris à la dure ce qui fonctionne vraiment après des kilomètres à trimer sous le soleil ou à slalomer entre les rochers. Voici mes essentiels, ceux qui vont vous porter jusqu’à Conca sans vous laisser sur le carreau. On va causer chaussures, sac, eau et petits plus qui changent tout !
Les chaussures et les bâtons
Sur le GR20, vos pieds prennent cher : pierriers, dalles glissantes, descentes raides. Une bonne paire de chaussures de randonnée montantes, avec une semelle accrocheuse (type Vibram), c’est non négociable. Je mise sur des modèles bien rodés – pas de blister le premier jour, pitié ! Et les bâtons ? Pour moi, c’est le secret d’un GR20 en 7 jours sans exploser les genoux. Ils stabilisent sur les crêtes et soulagent dans les dénivelés monstrueux. Choisissez-les télescopiques, легers, et solides. Une fois, sans eux, j’ai senti chaque pas pendant une semaine après !
Le sac à dos
Avec 8 à 11 heures de marche par jour, le poids, c’est l’ennemi. Un sac de 35-45 litres, ça suffit si vous êtes malin. Objectif : 8-10 kg max, eau incluse. Dedans, je glisse un duvet compact (confort 5-10°C, les nuits corses peuvent être fraîches), un tapis de sol ultra-light pour les bivouacs, et des fringues minimalistes : un t-shirt respirant, une polaire fine, une veste imperméable (les orages, ça surprend), et un pantalon convertible. Chaque gramme compte, alors oubliez le superflu. Mon astuce ? Une poche à eau de 2 litres dans le sac, plus accessible qu’une gourde.
Hydratation et ravitaillement
L’eau, c’est la vie sur le GR20, surtout en 7 jours où vous enchaînez sans répit. Les sources sont nombreuses, mais pas toujours fiables en fin d’été. Je prends une poche de 2-3 litres et un filtre à eau ou des pastilles de purification – pas envie de tester la gastro en pleine montagne ! Côté bouffe, je mise sur des repas lyophilisés (léger et calorique), des barres énergétiques, des fruits secs et un peu de saucisson corse pour le moral. À Castel de Vergio, ravitaillez en fromage local, c’est un boost divin après 4 jours de sueur.
Les extras qui sauvent
On finit avec les petits héros discrets. Une trousse de secours, c’est obligatoire : pansements anti-ampoules, désinfectant, strap, paracétamol, et une couverture de survie. J’ai vu trop de randos gâchées par une cheville tordue ou une écharde vicieuse. Une lampe frontale (avec piles de rechange), c’est aussi un must. En 7 jours, vous partirez parfois avant l’aube pour éviter la chaleur, et croyez-moi, voir où vous mettez les pieds sur une crête à 4h du mat’, ça change la donne. Mon petit kiff perso ? Une mini-serviette microfibre pour les pauses fraîcheur aux cascades.
Et pour faire le GR20 en 8 jours, c’est par là !
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.