Le verdict tombe dès maintenant : la Venu 4 l’emporte pour les runners lifestyle cherchant une montre polyvalente (549-599€), tandis que la Forerunner 570 domine pour les athlètes exigeants privilégiant les métriques avancées et l’autonomie GPS (549€). Ces deux montres partagent un écran AMOLED brillant, mais leur philosophie diverge radicalement dès qu’on creuse sous la surface.
Après plusieurs semaines d’utilisation intensive sur sentiers, en salle et au quotidien, j’ai disséqué ces deux références Garmin pour vous livrer un comparatif sans filtre. Fini les présentations marketing aseptisées : on va parler watts, fréquence cardiaque, pixels et autonomie comme si on partageait une bière après un long run.
Sommaire
Prix et positionnement
La bataille tarifaire commence à égalité. Les deux modèles affichent 549 euros en version de base, mais Garmin propose une déclinaison premium de la Venu 4 à 599 euros avec bracelet cuir. Cinquante balles de plus pour un look habillé et quelques raffinements esthétiques.
La vraie question n’est pas le prix d’achat, mais ce qu’on obtient pour cette somme. La Venu 4 mise sur une approche holistique de la santé : ECG intégré, suivi du sommeil poussé jusqu’à l’analyse de la respiration nocturne, journal de vie pour traquer caféine et alcool. Bref, une montre qui joue les coachs wellness H24.
Face à elle, la Forerunner 570 assume son ADN compétition. Pas de fioritures lifestyle superflues, mais un GPS SATIQ qui jongle intelligemment entre les fréquences pour économiser la batterie sans sacrifier la précision. Les cinquante euros économisés sur le modèle cuir, vous les investissez dans une technologie qui vous lâchera pas à mi-parcours d’un ultra.
Mon analyse terrain ? Si vous courez trois fois par semaine et recherchez aussi une montre élégante pour le bureau, la Venu 4 justifie son prix. Si vos weekends riment avec sorties longues et objectifs chronométriques, la Forerunner 570 représente le meilleur rapport performance-euro du marché.
Design et construction
Philosophies opposées au poignet
Glissez la Venu 4 à votre poignet et vous sentez immédiatement le boîtier en acier inoxydable. Les 56 grammes du modèle 45mm rappellent qu’on porte un objet premium. La lunette métallique capte la lumière, le dos en plastique composite garde le contact avec la peau pour les capteurs optiques. C’est soigné, c’est classe, c’est assumé.
La Forerunner 570 joue une partition totalement différente. Polymère renforcé de fibres pour le boîtier, lunette aluminium : on descend à 42 grammes pour le modèle 42mm. Quand les kilomètres s’accumulent, cette différence de poids devient un argument. Mon poignet a clairement préféré la légèreté de la Forerunner sur mes sorties de 25 bornes.
Tailles et confort
Deux tailles disponibles pour chaque modèle, mais les millimètres comptent. La Venu 4 existe en 41mm (390×390 pixels) et 45mm (454×454 pixels). La Forerunner 570 se décline en 42mm et 47mm avec les mêmes résolutions. Sur un poignet fin, le format 41/42mm s’impose sans discussion. Au-delà de 17cm de tour de poignet, les versions larges trouvent leur équilibre.
J’ai testé les deux formats de chaque montre pendant trois semaines. Le 45mm de la Venu 4 reste discret sous une chemise, mais accroche parfois les manches serrées. Le 47mm de la Forerunner 570 assume pleinement son statut d’outil sportif : impossible de le planquer, mais diablement efficace quand vous consultez vos splits en plein effort.
Contrôles et interaction
La philosophie des contrôles trahit l’orientation de chaque montre. Venu 4 : deux boutons physiques complétés par un écran tactile ultra-réactif. C’est fluide, moderne, intuitif dans 90% des situations. Les 10% restants ? Sous la pluie, avec des gants, ou les doigts trempés de sueur à mi-trail. Le tactile devient alors capricieux.
La Forerunner 570 conserve la configuration cinq boutons chère aux puristes Garmin : trois à gauche, deux à droite. Zéro dépendance au tactile si vous le souhaitez. Sous l’orage, dans le froid, même avec des moufles de ski : tout reste accessible. Cette fiabilité absolue des contrôles physiques devient addictive quand on l’a goûtée.
La lampe qui change tout
Détail qui tue : la Venu 4 embarque une LED frontale ajustable en intensité, avec mode rouge pour préserver la vision nocturne. Sortie matinale à 5h30 en hiver, trail de nuit, retour tardif d’entraînement : cette lampe m’a sauvé plus d’une fois. La Forerunner 570 n’en propose pas. Point final.
Écran et lisibilité
Les deux montres partagent la technologie AMOLED, mais avec des nuances qui comptent sur le terrain. La Forerunner 570 monte jusqu’à 2000 nits de luminosité maximale. En plein cagnard méditerranéen à 13h, sous un soleil de plomb, j’ai pu consulter mes données sans plisser les yeux. La Venu 4 reste lisible, mais demande parfois d’orienter le poignet pour éviter les reflets.
Résolution et netteté
Format 42/45mm : 454×454 pixels pour les deux modèles. Format 41mm de la Venu 4 : 390×390 pixels. À l’œil nu, la différence de densité reste imperceptible. Les polices Garmin s’affichent avec une netteté chirurgicale, les graphiques gardent leur fluidité. J’ai scruté les deux écrans à 10cm du nez : impossible de distinguer les pixels individuels.
La dalle AMOLED apporte son lot d’avantages connus : noirs profonds, contrastes saisissants, couleurs éclatantes. Mais elle impose aussi ses compromis. Le mode always-on dévore la batterie à vitesse grand V. Désactivé, l’écran s’éteint entre deux consultations. Sur un run nocturne, chaque mouvement de poignet rallume l’affichage. Parfois c’est pratique, parfois c’est agaçant.
Test en conditions extrêmes
J’ai maltraité ces deux montres dans des conditions variées. Pluie battante sur sortie hivernale : les deux écrans restent réactifs, mais le tactile de la Venu 4 enregistre parfois des touches fantômes. Brouillard dense en montagne : la luminosité de la Forerunner 570 perce la grisaille sans forcer. En intérieur sombre, la Venu 4 semble légèrement plus lumineuse au minimum, mais c’est chipoter.
Mon verdict personnel penche vers la Forerunner 570 pour l’usage sportif intensif. Ces 2000 nits font vraiment la différence quand le soleil cogne. Pour une utilisation mixte ville-sport, la Venu 4 compense par son esthétique plus raffinée.
Autonomie en situation réelle
Les chiffres marketing, c’est bien joli. Les résultats terrain, c’est mieux. J’ai vidé ces deux montres à plusieurs reprises pour vous donner des données fiables.
Mode montre connectée
Venu 4 : Garmin annonce 12 jours, j’ai obtenu 10 jours pleins avec notifications actives, mesure continue de fréquence cardiaque, SpO2 nocturne désactivée, écran éteint entre consultations. Activez l’always-on et vous tomberez à 4 jours maximum. J’ai tenu 5 jours en mode always-on avec une utilisation light.
Forerunner 570 : 11 jours annoncés, 9 jours mesurés dans les mêmes conditions. La différence avec la Venu 4 reste marginale au quotidien. Les deux montres tiennent largement la semaine sans stress.
Mode GPS actif : le grand écart
Là, les écarts se creusent sérieusement. La Venu 4 promet 20 heures en GPS simple fréquence. J’ai chronométré 18h30 lors d’un test marathon avec écran éteint, fréquence cardiaque active, pas de musique. Ajoutez la lecture audio depuis la montre et vous chutez à 9 heures pile. Pour un trail long format, ça passe juste.
La Forerunner 570 monte à 18 heures mesurées en GPS standard, grâce à la technologie SATIQ qui optimise automatiquement l’usage des satellites. En multi-bandes, mode ultra-précis pour terrains difficiles, j’ai tenu 14h45 sur un ultra de montagne. Avec musique embarquée : 8h15 constatées. Ces chiffres placent la Forerunner dans le peloton de tête des montres endurance.
Scénarios pratiques
Voici ce que ça donne sur mes sorties types :
- Sortie longue 3h : Les deux montres terminent avec 85%+ de batterie
- Week-end trail 6h : Venu 4 à 55%, Forerunner 570 à 62%
- Ultra 12h : Venu 4 nécessite une recharge tactique, Forerunner 570 finit à 30%
- Semaine intensive (5 runs de 1h + quotidien) : Les deux tiennent sans recharge
La Forerunner 570 gagne ce round, mais pas par KO. La Venu 4 satisfera 95% des coureurs. Seuls les ultra-trailers et adeptes de sorties fleuve de 15h+ trouveront leurs limites.
Capteurs et santé
L’ECG qui fait pencher la balance
La Venu 4 embarque un capteur ECG fonctionnel. Posez deux doigts sur la lunette, tenez 30 secondes, et obtenez un tracé de votre rythme cardiaque. L’application détecte les anomalies type fibrillation auriculaire et génère un PDF exportable pour votre médecin. J’ai comparé avec un ECG médical : la corrélation reste impressionnante pour un capteur poignet.
La Forerunner 570 ne propose pas cette fonction. Point. Pour certains runners, cet ECG reste un gadget. Pour d’autres, surtout passé 40 ans avec un historique cardiaque familial chargé, c’est une sécurité appréciable.
Suivi du sommeil : du basique au poussé
Les deux montres analysent vos nuits, mais pas avec la même profondeur. La Venu 4 va chercher loin : phases de sommeil détaillées, variabilité respiratoire, cohérence circadienne, impact de la caféine et de l’alcool sur la qualité du repos. Chaque matin, vous obtenez un rapport complet avec conseils personnalisés.
La Forerunner 570 se contente des bases : durée totale, phases légères/profondes/paradoxales, score de qualité global. C’est honnête, fonctionnel, mais moins fouillé. Pour un athlète, connaître l’impact de sa dernière bière sur sa récupération nocturne peut faire la différence.
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Exclusivité Venu 4 : le journal de vie qui tracke café, alcool, repas, stress quotidien. L’algorithme corrèle ensuite ces données avec votre variabilité cardiaque et votre qualité de sommeil. Après trois semaines d’utilisation, les patterns deviennent évidents : deux expressos après 16h massacrent systématiquement mon sommeil profond.
Les deux montres partagent la fonction Body Battery, cette jauge d’énergie qui monte pendant le repos et descend avec l’activité. Après un mois d’apprentissage, elle devient étonnamment prédictive. Score à 40 le matin ? Ma sortie tempo sera probablement ratée. Score à 85 ? Je peux taper fort sans risque.
Capteur de fréquence cardiaque : la précision au banc d’essai
Les deux montres utilisent le capteur optique Elevate Gen 5 de Garmin. J’ai mené des tests comparatifs avec une ceinture Polar H10 sur différents types d’efforts :
- Footing tranquille (140-150 bpm) : Écart moyen < 2 bpm sur les deux montres
- Tempo soutenu (165-175 bpm) : Écart 3-4 bpm, avantage marginal à la Forerunner 570
- Fractionnés violents (180-195 bpm) : Écart jusqu’à 8 bpm sur changements brusques, les deux montres accusent un léger retard
La différence ? Minime. La Forerunner 570 semble réagir 1-2 secondes plus vite aux variations brutales d’intensité, probablement grâce à des algorithmes plus affûtés pour la performance pure.
Performance sportive et métriques
Modes d’activité : quantité vs spécialisation
La Venu 4 déroule 80+ profils sportifs couvrant du yoga au ski en passant par l’escalade. Elle introduit les Mixed Sessions, ces entraînements combinés programmables (15 min cardio + 20 min renfo + 10 min étirements). Parfait pour les adeptes de cross-training qui enchaînent plusieurs disciplines par séance.
La Forerunner 570 concentre ses efforts sur la course, le vélo, la natation et le triathlon. Moins de profils exotiques, mais des outils analytiques redoutables pour ces sports. C’est un scalpel là où la Venu 4 est un couteau suisse.
GPS et précision : SATIQ change la donne
Les deux montres captent GPS, GLONASS, Galileo en multi-bandes. Mais la Forerunner 570 ajoute la technologie SATIQ : l’algorithme bascule automatiquement entre simple et multi-bandes selon la complexité du terrain. En forêt dense ou canyon urbain, elle passe en mode haute précision. En terrain dégagé, elle économise la batterie.
J’ai tracé le même parcours mixte ville/forêt avec les deux montres. Écart de distance finale : 30 mètres sur 15km, soit 0,2%. Les deux tracés GPS se superposent presque parfaitement. La différence ? La Forerunner 570 terminait avec 8% de batterie en plus grâce au SATIQ.
Métriques avancées pour coureurs
La Forerunner 570 délivre des données qui feront saliver les runners analytiques :
- Running power : puissance instantanée en watts, sans capteur externe
- Oscillation verticale : mouvement vertical à chaque foulée
- Temps de contact au sol : durée d’appui par foulée
- Ratio vertical : rapport oscillation/longueur de foulée
- Équilibre gauche/droite : asymétrie de foulée
Ces métriques transforment votre analyse technique. J’ai découvert que mon pied droit restait au sol 15ms de plus que le gauche, expliquant une vieille tendinite récurrente. La Venu 4 propose ces données de base, mais avec moins de profondeur.
Test trail en conditions réelles
Sortie type : 25km, 800m D+, terrain mixte (single, routes forestières, portions caillouteuses). Les deux montres au poignet, ceinture cardio en référence.
Venu 4 : Trace GPS propre, quelques décrochages mineurs sous couvert forestier dense. Fréquence cardiaque moyenne cohérente (152 bpm vs 151 sur ceinture). Calcul d’altitude légèrement erratique dans les descentes raides (+/- 10m d’écart). Batterie consommée : 22%.
Forerunner 570 : Trace GPS quasi-parfaite, aucun décrochage notable. FC moyenne à 150 bpm, réactivité supérieure en fractionné. Altitude stable et précise grâce à l’altimètre barométrique optimisé. Batterie consommée : 18%. Les métriques de dynamique de course m’ont permis d’ajuster ma foulée en montée.
Natation et multisport
Les deux montres résistent à 5 ATM (50 mètres). En piscine, elles détectent automatiquement les longueurs, le type de nage, calculent le SWOLF. J’ai testé sur 2000m crawl : comptage parfait pour les deux, avec une légère supériorité de la Forerunner 570 sur la détection des virages.
Le mode triathlon de la Forerunner 570 brille par sa fluidité. Un bouton pour passer natation → vélo → course, avec transitions chronométrées. La Venu 4 gère le multisport, mais de façon moins intuitive pour enchaîner trois disciplines sans pause.
Interface et écosystème
Garmin Connect : le même pour tous
Les deux montres se synchronisent avec Garmin Connect, l’application mère. Interface identique, analyses partagées, widgets communs. La différence se joue dans les données brutes remontées par chaque montre. La Forerunner 570 alimente des graphiques plus pointus (dynamique de course, charge d’entraînement), tandis que la Venu 4 enrichit les onglets santé et lifestyle.
Personnalisation et widgets
Les écrans personnalisables offrent une liberté totale. J’ai configuré ma Venu 4 avec un cadran AMOLED coloré affichant météo, Body Battery, prochaine séance planifiée. Ma Forerunner 570 arbore un cadran épuré centré sur allure moyenne hebdomadaire, charge d’entraînement, VFC matinale.
Les deux montres acceptent les applications tierces via Connect IQ : nouveaux cadrans, widgets météo, applications de navigation. La boutique compte des milliers d’options, de la plus utile à la plus gadget.
Fonctions connectées
Notifications smartphone, réponses rapides aux messages (Android uniquement), contrôle musique, Garmin Pay : tout est présent sur les deux modèles. La différence ? La Venu 4 vibre plus discrètement, idéale en réunion. La Forerunner 570 privilégie des alertes franches, difficiles à rater en plein effort.
Musique embarquée : stockage pour 500 titres environ sur les deux. Compatible Spotify, Deezer, Amazon Music. Couplage Bluetooth avec écouteurs sans fil fluide. Autonomie avec musique active : on retombe sur les 8-9h en GPS.
Aucune des deux ne propose de cartographie complète préchargée. La Forerunner 570 offre des cartes de navigation basiques en noir et blanc, suffisantes pour suivre un tracé GPX importé. La Venu 4 se limite à un fil d’Ariane coloré. Pour de vraies cartes topo, il faudra monter sur une Fenix ou Epix.
Navigation turn-by-turn efficace sur les deux montres avec un fichier de parcours chargé. Alertes de déviation rapides, affichage du profil d’altitude restant. J’ai navigué sur un trail inconnu de 30km sans jamais sortir mon téléphone.
Quel avis ?
Après des semaines de tests croisés, voici mon analyse personnelle sans langue de bois.
La Venu 4 triomphe pour :
- Les runners lifestyle recherchant une montre polyvalente bureau-sport
- Ceux qui valorisent le suivi santé approfondi (ECG, sommeil, lifestyle)
- Les adeptes de cross-training mélangeant plusieurs disciplines
- Tous ceux qui veulent une belle montre au quotidien
La Forerunner 570 domine pour :
- Les coureurs sérieux visant des chronos ou des ultras
- Les triathlètes enchaînant natation-vélo-course
- Ceux qui privilégient autonomie GPS et métriques techniques
- Les minimalistes cherchant un outil 100% sport
Et si vous hésitez entre la Garmin venu 4 et l’Apple Watch 11, c’est par là !
Mes recommandations terrain
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Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.
