L’EcoTrail de Paris fait sa révolution en 2026. Fini l’unique rendez-vous printanier qui laissait 15 000 coureurs sur le carreau chaque année. La course francilienne passe à la vitesse supérieure avec deux éditions annuelles : une au printemps les 21 et 22 mars, l’autre à l’automne sur un territoire encore mystérieux. Le clou du spectacle ? Un tout nouveau parcours de 120 km qui vient compléter la gamme déjà bien fournie. Et pour couronner le tout, Salomon débarque comme partenaire majeur jusqu’en 2030. Décryptage d’un chamboulement qui va redistribuer les cartes du trail urbain français.
Sommaire
Deux EcoTrail de Paris dans la même année
La machine à frustration touche à sa fin. Hervé Pardailhe-Galabrun, le fondateur de l’événement, a tranché : place au format bi-annuel dès l’année prochaine. Une décision mûrement réfléchie face à l’engouement qui ne faiblit pas.
L’édition printanière garde ses repères
Le rendez-vous traditionnel de mars ne change pas fondamentalement. Les forêts des Yvelines et des Hauts-de-Seine accueilleront toujours les milliers de participants venus chercher leur dose de dénivelé positif. Sept distances restent au programme, du 10 km pour les débutants jusqu’au nouveau monstre de 120 bornes pour les affamés de kilomètres. Sans oublier les deux marches nordiques de 10 et 20 km qui permettent à un public plus large de profiter des sentiers franciliens.
L’arrivée mythique au pied de la Dame de Fer reste gravée dans le marbre. Grimper les marches de la tour Eiffel après 80 km dans les jambes, c’est un peu le Graal du traileur urbain parisien. Cette tradition ne disparaîtra pas, du moins pas pour l’édition de mars.
L’automne réserve son lot de surprises
Côté révélations pour la course automnale, l’organisation joue la carte du suspense. On sait juste qu’un nouveau territoire francilien servira de terrain de jeu. Exit donc les parcours habituels entre Saint-Quentin-en-Yvelines et Paris. La capitale restera au cœur du dispositif puisqu’un monument emblématique – différent de la tour Eiffel – accueillera les finishers. Arc de Triomphe ? Sacré-Cœur ? Panthéon ? Les paris sont ouverts.
Le nombre de distances proposées sera forcément plus restreint pour cette première mouture automnale. L’organisation préfère y aller progressivement plutôt que de se lancer dans une copie conforme qui diluerait l’identité de chaque édition. Les détails précis tomberont début 2026, histoire de maintenir un peu le mystère.
Le nouveau 120 km de l’EcoTrail décrypté
Voilà la nouveauté qui fait saliver les ultra-traileurs en herbe. Un format inédit pour l’événement francilien qui n’avait jamais proposé plus de 80 km jusqu’à présent. Cette distance comble un vrai vide dans le calendrier régional.
Un ultra accessible aux portes de Paris
Contrairement aux monstres alpins ou pyrénéens, ce 120 km se veut accessible sans être facile. Les profils franciliens privilégient les enchaînements de bosses plutôt que les montées interminables. Parfait pour qui veut franchir le cap de l’ultra sans se frotter directement aux géants de 160 bornes et 10 000 mètres de dénivelé positif.
Les parcours forestiers alterneront avec des sections plus roulantes. La gestion de l’effort devient primordiale sur cette distance. Partir trop vite dans les premiers 40 km se paie cash au-delà du 80ème. La régularité l’emporte sur les coups d’éclat, un exercice formateur avant d’attaquer des projets plus costauds.
Cette épreuve positionne l’EcoTrail comme tremplin vers l’ultra-trail. Entre le trail court urbain et les courses de montagne, il fallait une marche intermédiaire. Mission accomplie avec ce format qui permet d’apprivoiser la gestion nocturne, le ravitaillement prolongé et la fatigue musculaire profonde sans l’altitude en prime.
Salomon débarque comme partenaire principal jusqu’en 2030
L’équipementier savoyard franchit un cap dans sa relation avec l’événement parisien. Présent depuis plusieurs éditions sur le village, Salomon monte en gamme avec un accord jusqu’en 2029. Un mariage logique entre la marque numéro un des sports outdoor et l’une des courses nature les plus courues de France.
Plus qu’un simple logo sur un dossard
Le partenariat dépasse largement le sponsoring classique. Salomon installera son stand de réparation pour donner une seconde vie aux équipements abîmés. Semelles décollées, lacets pétés, tissus déchirés : les techniciens de la marque interviendront directement sur place. Une démarche écoresponsable qui colle parfaitement à l’ADN de l’EcoTrail.
Les animations autour du matériel prendront aussi plus d’ampleur. Tests de chaussures sur parcours dédiés, conseils personnalisés, ateliers techniques : le village course devient un vrai hub de l’équipement trail. De quoi prolonger l’expérience au-delà de la simple ligne d’arrivée.
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Les modalités exactes ne sont pas encore dévoilées mais quelques éléments se dessinent. La vraie nouveauté concerne les 15 000 malheureux actuellement sur liste d’attente.
Priorité aux recalés du printemps
L’organisation joue franc jeu. Toutes les personnes inscrites sur liste d’attente de l’édition printanière bénéficieront d’un accès prioritaire pour l’automne. Un geste appréciable qui évite de laisser les coureurs motivés sur le carreau une deuxième fois. Reste à savoir si cette priorité garantit une place ou simplement un rang favorable lors des inscriptions.
Le calendrier d’ouverture devrait suivre la logique habituelle : annonce des parcours détaillés début 2026, puis lancement des inscriptions quelques semaines plus tard. Les plus réactifs auront toujours un avantage, mais la double édition double mathématiquement les chances de participer.
Voici ce qu’il faut surveiller dans les prochains mois :
- Annonce officielle des parcours et distances de l’édition automnale
- Date exacte de la course d’automne 2026
- Tarifs pour chaque distance (probablement alignés sur ceux du printemps)
- Système d’inscription : tirage au sort ou premier arrivé premier servi
- Conditions de priorité pour les personnes en liste d’attente
L’EcoTrail, bien plus qu’un simple chrono
Derrière les kilomètres et le chrono se cache une philosophie particulière. L’événement ne s’est jamais contenté d’être une course lambda parmi tant d’autres. Son ADN repose sur trois piliers : accessibilité, nature et écoresponsabilité.
La rampe de lancement des traileurs franciliens
Pour beaucoup d’habitants de la région parisienne, l’EcoTrail représente la porte d’entrée vers le trail running. Pas besoin de grimper dans un train direction les Alpes ou les Pyrénées. Les forêts domaniales d’Île-de-France regorgent de sentiers techniques qui cassent les jambes autant qu’un col alpin.
Cette accessibilité géographique s’accompagne d’une diversité de formats. Du 10 km pour tester au 120 km pour les aguerris, chacun trouve chaussure à son pied. Les marches nordiques complètent intelligemment l’offre en ouvrant l’événement à un public non coureur. Familles, randonneurs, personnes en reprise d’activité : tout le monde peut vivre l’ambiance sans forcément courir.
L’approche écoresponsable ne relève pas du greenwashing. Gobelet réutilisable obligatoire, ravitaillements zéro déchet, ramassage de déchets intégré : les mesures concrètes s’accumulent année après année. Le partenariat avec Salomon et son stand réparation va dans ce sens. Mieux vaut réparer que jeter et racheter.
Une évolution qui change la donne du calendrier trail
Ce passage à deux rendez-vous annuels bouleverse l’organisation de la saison des traileurs franciliens. Traditionnellement, l’EcoTrail marquait le début de saison, juste avant les grosses échéances estivales. L’ajout d’une édition automnale crée un nouveau point de repère.
Mars pour lancer, octobre pour finir
Le printemps conserve son rôle de jauge physique après l’hiver. Tester son niveau, valider les séances hivernales, se rassurer avant les objectifs d’été : cette fonction reste intacte. Les distances courtes et moyennes (10 à 50 km) servent d’évaluation grandeur nature.
L’automne offre une perspective différente. Après une saison estivale bien remplie, beaucoup de coureurs cherchent un dernier objectif avant la trêve hivernale. Cette nouvelle édition tombera pile au bon moment pour boucler l’année en beauté. Les températures clémentes d’octobre se prêtent parfaitement aux longues distances, contrairement aux étés caniculaires qui compliquent sérieusement les ultras.
Les traileurs assidus pourront même envisager le doublé. Pourquoi ne pas taper le 30 km au printemps pour se tester, puis revenir chercher le 80 ou le 120 km à l’automne après une préparation spécifique ? Les combinaisons deviennent multiples.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.
