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Courtney Dauwalter face à ses démons sur le 120 km du Lavaredo Ultra Trail après son abandon à la Cocodona

La nuit tombera bientôt sur Cortina d’Ampezzo, et avec elle, l’un des moments les plus attendus de la saison 2025. Courtney Dauwalter, l’icône incontestée du trail féminin, s’élancera ce soir à 23h sur les sentiers escarpés du Lavaredo Ultra Trail. Après l’épisode douloureux de son abandon sur la Cocodona 250 au printemps, l’Américaine revient dans les Dolomites italiennes pour ce qui pourrait bien être le comeback de l’année.

Le retour très attendu de la légende après un abandon rare

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L’échec inhabituel qui a marqué les esprits

Rares sont les moments où Courtney Dauwalter jette l’éponge. L’athlète aux 843 points UTMB, habituée aux exploits surhumains, avait pourtant dû s’incliner face aux éléments lors de la Cocodona 250. Cette course extrême de 400 kilomètres en Arizona s’était transformée en calvaire pour celle qui collectionne habituellement les victoires prestigieuses.

La chaleur écrasante du désert arizonien et un épuisement précoce inhabituel avaient eu raison de sa détermination légendaire. Un coup d’arrêt brutal pour celle qui avait réalisé le Triple Crown historique en 2023 (Western States, Hardrock 100, UTMB). Ce revers, aussi rare qu’inattendu, avait laissé ses supporters dans l’incompréhension.

Pourquoi le Lavaredo représente la revanche parfaite

Les Dolomites offrent un terrain de jeu radicalement différent de l’Arizona. Fini les étendues désertiques sous un soleil de plomb, place aux cols mythiques et aux descentes techniques qui caractérisent ce massif alpin d’exception. Le format du Lavaredo Ultra Trail, avec ses 120 kilomètres et ses 5 800 mètres de dénivelé positif, correspond parfaitement au style de course fluide et patient de l’Américaine.

Cette distance, bien que conséquente, reste dans la zone de confort de Dauwalter. Elle permet d’éviter les pièges de l’ultra-distance extrême tout en conservant suffisamment de difficulté technique pour départager les meilleures. Le départ nocturne ajoute une dimension tactique supplémentaire, où l’expérience de Courtney pourrait faire la différence.

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L’abandon à la Cocodona 250 : un échec cuisant pour analyser

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Les circonstances de cet arrêt inhabituel

L’épisode de la Cocodona 250 restera probablement comme l’un des rares moments de vulnérabilité publique de Dauwalter. Cette course, organisée dans le désert de Sonora, présente des conditions climatiques particulièrement hostiles. Les températures diurnes peuvent atteindre des sommets redoutables, même au printemps.

Contrairement à ses habitudes, Courtney avait montré des signes de faiblesse dès les premiers kilomètres. Son abandon avant la mi-parcours avait surpris d’autant plus qu’elle semblait en excellente condition physique lors de sa préparation. Cette défaillance inhabituelle soulève des questions sur sa stratégie de course et son adaptation aux conditions extrêmes.

Facteur Cocodona 250 Lavaredo Ultra Trail
Distance 400 km 120 km
Climat Désertique chaud Alpin frais
Technicité Modérée Élevée
Départ Diurne Nocturne (23h)

Les leçons tirées de cet épisode difficile

Cet abandon forcé aura au moins eu le mérite de rappeler que même les plus grandes championnes restent humaines. Courtney Dauwalter a toujours fait preuve d’une honnêteté rafraîchissante concernant ses échecs, préférant l’authenticité aux excuses faciles.

Cette expérience douloureuse pourrait même s’avérer bénéfique pour la suite de sa carrière. Elle a permis à l’Américaine de recalibrer sa préparation et d’affiner sa stratégie pour les courses à venir. Le choix du Lavaredo comme course de reprise n’est d’ailleurs pas anodin : il s’agit d’un terrain où elle peut exprimer tout son potentiel technique.

Le Lavaredo Ultra Trail comme terrain de reconquête parfait

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Un parcours taillé pour ses qualités

Les sentiers dolomitiques du Lavaredo offrent exactement ce que Dauwalter préfère : de la variété, de la technicité et des paysages à couper le souffle. Le tracé serpente entre les Tre Cime di Lavaredo, la Forcella Lavaredo et le Passo Giau, autant de sites mythiques de l’alpinisme italien.

Cette géographie particulière avantage les coureurs capables de gérer intelligemment leurs efforts sur les montées raides et de compenser par une technique irréprochable en descente. Autant dire que le profil correspond parfaitement aux forces de l’Américaine, reconnue pour sa gestion exemplaire des dénivelés.

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Les spécificités techniques qui peuvent faire la différence

Le départ nocturne à 23h ajoute une dimension stratégique passionnante. Courir de nuit dans les Dolomites nécessite une navigation précise et une gestion minutieuse de l’éclairage. Les premiers kilomètres s’effectueront donc dans l’obscurité totale, avant que l’aube ne vienne progressivement dévoiler les sommets environnants.

Cette contrainte particulière pourrait bien jouer en faveur de Dauwalter, habituée aux courses d’ultra-distance où la gestion de l’alternance jour/nuit fait partie intégrante de la stratégie. Son expérience des courses de 24 heures et plus lui confère un avantage certain sur des adversaires moins aguerries à ces conditions particulières.

Un plateau féminin relevé avec des prétendantes redoutables

Les principales adversaires à surveiller

Face à Dauwalter, la concurrence s’annonce particulièrement relevée. Claudia Tremps, forte de ses 745 points UTMB, représente sans doute la menace la plus sérieuse. L’Espagnole a prouvé à plusieurs reprises sa capacité à rivaliser avec les meilleures sur ce type de terrain montagneux.

Du côté italien, Martina Valmassoi (744 points) bénéficiera de l’avantage non négligeable de courir à domicile. Sa connaissance parfaite du terrain dolomitique et le soutien du public local pourraient s’avérer décisifs dans les moments difficiles. Marina Cugnetto (719 points) complète cette armada transalpine particulièrement motivée.

L’émergence de nouvelles forces européennes

La Slovène Martina Klancnik Potrč et la Tchèque Kristyna Cerna (718 points chacune) incarnent cette nouvelle génération de traileuses européennes qui n’hésite plus à défier les références établies. Leur profil de grimpeuses pures pourrait poser des problèmes à Dauwalter sur les sections les plus raides du parcours.

Paulina Krawczak (708 points), représentante polonaise, apporte quant à elle son expérience des courses longues et difficiles. Son style de course régulier et sa capacité à maintenir un rythme élevé sur la durée en font une outsider crédible pour les premières places.

Athlète Nationalité Points UTMB Point fort
Courtney Dauwalter USA 843 Endurance exceptionnelle
Claudia Tremps ESP 745 Technicité en montagne
Martina Valmassoi ITA 744 Connaissance du terrain
Marina Cugnetto ITA 719 Régularité

Le défi technique : 120 km et 5 800 m de dénivelé dans un format explosif

Un parcours sans zone de relâchement

Le Lavaredo Ultra Trail porte bien son nom d’épreuve « explosive ». Contrairement aux ultra-trails de très longue distance où les phases de récupération relative sont possibles, ce tracé de 120 kilomètres ne laisse aucun répit aux concurrentes. Chaque kilomètre compte, chaque montée peut faire la différence.

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Les 5 800 mètres de dénivelé positif se répartissent de manière particulièrement exigeante tout au long du parcours. Les organisateurs ont conçu un itinéraire qui enchaîne les difficultés sans permettre aux organismes de récupérer pleinement. Cette caractéristique particulière avantage les athlètes capables de maintenir un effort intense sur une durée intermédiaire.

Les passages clés qui feront la course

Plusieurs secteurs du parcours méritent une attention particulière. Le passage par les Tre Cime di Lavaredo constitue sans doute le moment le plus spectaculaire mais aussi le plus technique de l’épreuve. Ces trois pics calcaires emblématiques des Dolomites offrent un décor grandiose mais exigent une navigation précise.

La montée vers le Passo Giau représente quant à elle un véritable test physique. Cette ascension longue et régulière sélectionne traditionnellement les prétendantes au podium. C’est souvent dans cette difficulté que se dessinent les premières hiérarchies de course.

« Le Lavaredo, c’est une course où l’erreur se paie cash. Une course parfaite pour jauger l’état de forme réel. »

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Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.

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