Le marathon, ce défi mythique de 42,195 kilomètres, attire les âmes audacieuses, celles qui rêvent de repousser leurs limites tout en caressant l’idée d’une arrivée triomphale. Mais combien de kilomètres faut-il vraiment avaler chaque semaine pour se préparer sans s’écrouler sous la douleur ou le découragement ?
Pas de promesses irréalistes ici, mais des conseils ciselés par un coureur aguerri, amoureux du bitume et des sentiers.
Sommaire
Les bases pour préparer un marathon avec sérénité

Un marathon n’est pas qu’une distance, c’est une aventure qui exige préparation méthodique et respect du corps. Courir 42,195 kilomètres demande bien plus qu’une simple envie : il faut un plan, du temps et une pincée de patience. Selon votre expérience, votre condition physique et vos ambitions, la préparation s’étend généralement sur 12 à 20 semaines. Chaque coureur est unique, et c’est là que réside la beauté du défi : adapter son entraînement à son propre rythme.
Pourquoi un plan structuré est essentiel
Sans programme, courir devient une loterie. Un bon plan d’entraînement orchestre vos kilomètres hebdomadaires, alternant efforts intenses et repos salvateur. Il prévient les blessures, comme ces tendinites sournoises qui guettent les imprudents. Un coureur averti structure ses semaines avec précision, comme un chef d’orchestre dirige une symphonie.
Le rôle du repos dans la préparation
Le repos, souvent négligé, est le pilier d’une préparation réussie. Les jours sans baskets permettent aux muscles de se régénérer et aux articulations de souffler. Intégrer des activités légères, comme le vélo ou la natation, peut aussi alléger la charge sur vos jambes tout en maintenant votre endurance.
Écouter son corps pour éviter les pièges
Une douleur persistante n’est pas une médaille d’honneur. Apprenez à distinguer la fatigue musculaire d’un signal d’alarme. Un corps écouté vous mènera plus loin qu’un ego survolté. Si vos genoux grincent ou si l’épuisement vous gagne, ajustez votre plan sans attendre.
Kilométrage hebdomadaire pour un marathon selon votre niveau

Le volume de kilomètres courus chaque semaine dépend de votre expérience et de vos objectifs. Un débutant cherchera à finir la course, tandis qu’un coureur aguerri visera un chrono précis. Voici une feuille de route détaillée pour chaque profil, conçue pour vous propulser vers la ligne d’arrivée avec panache.
Marathon pour débutants : 30 à 50 km par semaine
Si le marathon est votre premier grand défi, l’objectif est clair : franchir la ligne d’arrivée, sourire aux lèvres. En pic d’entraînement, visez 30 à 50 kilomètres hebdomadaires. Cela inclut trois à quatre sorties, avec une longue sortie de 15 à 30 kilomètres pour habituer vos jambes à l’endurance. Par exemple, une semaine type pourrait comporter une sortie longue de 20 kilomètres, deux courses faciles de 10 kilomètres et une séance de 5 kilomètres pour travailler la vitesse. La clé ? Progresser sans brûler les étapes.
Marathon pour intermédiaires : 50 à 70 km par semaine
Vous avez déjà un ou deux marathons à votre actif et rêvez d’un chrono plus affûté ? Comptez 50 à 70 kilomètres par semaine en phase intensive. Votre semaine type inclut quatre à cinq sorties : une longue sortie de 25 à 35 kilomètres, une séance de fractionné pour booster votre allure, et deux à trois courses faciles pour consolider l’endurance. Ce volume, bien dosé, affine votre résistance tout en préservant votre énergie.
Marathon pour confirmés : 80 à 120 km par semaine
Pour les coureurs chevronnés, le marathon est une quête de précision. En pic, les 80 à 120 kilomètres hebdomadaires deviennent la norme. Cela inclut cinq à six sorties, avec une longue sortie de 30 à 35 kilomètres, une ou deux séances intensives (fractionné ou seuil), et des courses de récupération. Ce kilométrage élevé demande une discipline de fer et une hygiène de vie irréprochable, mais il pave la voie vers des performances d’exception.
Tableau récapitulatif des kilomètres par niveau
Pour y voir plus clair, voici un aperçu des volumes hebdomadaires en phase de pic :
- Débutants : 30-50 km, 3-4 sorties.
- Intermédiaires : 50-70 km, 4-5 sorties.
- Confirmés : 80-120 km, 5-6 sorties.
Ce tableau est votre boussole : adaptez-le à votre réalité.
Éviter la souffrance physique et mentale pendant la préparation

Un marathon sans douleur, c’est possible. La clé réside dans une approche équilibrée, où chaque détail compte, des chaussures à l’assiette. Voici comment transformer votre préparation en une expérience fluide et gratifiante, loin des clichés de l’agonie du coureur.
Progression graduelle pour un marathon sans blessures
Augmenter son kilométrage trop vite, c’est flirter avec le désastre. Limitez la hausse à 10 % par semaine. Par exemple, si vous courez 30 kilomètres cette semaine, passez à 33 la suivante. Cette montée progressive renforce vos muscles et vos articulations sans les brusquer, vous éloignant des spectres de la tendinite ou du syndrome rotulien.

Découvre les meilleures marques de trail running chez i-Run : chaussures, textile, nutrition… tout ce qu’il te faut pour performer sur les sentiers.
⚡ Voir les nouveautés i-RunNutrition et hydratation pour soutenir l’effort
Votre corps est une machine exigeante. Avant une longue sortie, privilégiez des repas riches en glucides complexes (pâtes complètes, riz, patate douce). Pendant l’effort, testez des gels énergétiques pour éviter les coups de pompe. L’hydratation, elle, ne se négocie pas : buvez régulièrement, même par temps frais, pour maintenir vos performances.
Équipement adapté pour courir confortablement
Une paire de chaussures mal choisie peut ruiner votre marathon. Faites analyser votre foulée en magasin spécialisé pour trouver un modèle adapté (universelle, pronatrice ou supinatrice). Les vêtements techniques, eux, limitent les frottements et évacuent la transpiration. Investir dans un équipement de qualité, c’est investir dans votre plaisir de courir.
Force mentale pour dompter le marathon
Le marathon teste autant vos jambes que votre tête. Pour rester motivé, fixez-vous des objectifs intermédiaires, comme boucler une sortie longue sans marcher. Visualisez l’arrivée, imaginez la foule qui vous acclame. Ces petits jeux mentaux transforment les moments de doute en carburant pour avancer.
Exemple de plan d’entraînement marathon sur 16 semaines

Un plan d’entraînement bien conçu est votre meilleur allié. Sur 16 semaines, il structure vos efforts, alternant intensité et récupération pour vous amener au départ dans une forme éclatante. Voici un exemple concret, adaptable à votre niveau, pour un marathon sans accroc.
Structure d’une semaine type pour le marathon
Une semaine classique comprend trois à cinq sorties, selon votre niveau. Une sortie longue construit l’endurance, une séance intensive (fractionné ou tempo) affine votre vitesse, et les courses faciles consolident vos acquis. Chaque quatrième semaine, réduisez le volume pour permettre à votre corps de récupérer pleinement.
Plan détaillé pour débutants
Pour un premier marathon, voici une progression sur 16 semaines :
- Semaine 1 : 25 km (10 km longue, 8 km facile, 7 km facile).
- Semaine 8 : 40 km (20 km longue, 10 km facile, 6 km tempo, 4 km facile).
- Semaine 12 : 50 km (30 km longue, 10 km facile, 6 km fractionné, 4 km facile).
- Semaine 16 : 20 km (tapering, courses légères avant le jour J).
Ce plan, progressif, respecte votre corps tout en vous préparant à l’exploit.
Tapering
Les deux à trois semaines précédant le marathon, diminuez drastiquement votre kilométrage. Cette phase, appelée tapering, permet à vos muscles de se régénérer et à votre énergie de s’accumuler. Une semaine avant la course, contentez-vous de 15 à 20 kilomètres, avec des sorties courtes et dynamiques pour garder la jambe légère.
Des applications comme Strava ou Runkeeper proposent des plans personnalisés. Vous pouvez aussi consulter un coach pour affiner votre stratégie. Un plan sur mesure, c’est la garantie d’un marathon couru avec confiance et plaisir.
Erreurs fatales à éviter pour un marathon réussi
Le marathon pardonne rarement les imprudences. Voici les pièges les plus courants et comment les contourner pour arriver au départ avec toutes vos chances. Ces conseils, tirés de l’expérience d’un coureur passionné, vous éviteront des déconvenues.
Courir trop vite les sorties longues
L’enthousiasme peut vous pousser à accélérer lors des sorties longues, mais c’est une erreur. Ces courses doivent se faire à une allure confortable, où vous pouvez encore parler. Une allure trop soutenue épuise vos réserves et augmente le risque de blessures précoces.
Ignorer les signaux de douleur
Une douleur aiguë ou persistante n’est jamais anodine. Si vos genoux ou vos chevilles protestent, prenez une pause et consultez un professionnel si besoin. Ignorer ces alertes peut transformer une petite gêne en une blessure qui compromet votre rêve de marathon.
Négliger l’alimentation et l’hydratation
Un marathonien mal nourri est un marathonien en détresse. Oublier de tester vos ravitaillements avant le jour J peut mener à des troubles digestifs ou à un mur au 30e kilomètre. Expérimentez vos gels et boissons pendant l’entraînement pour trouver ce qui vous convient.
S’entraîner sans plan précis
Courir au feeling, c’est romantique, mais risqué. Sans structure, vous risquez de sous-entraîner ou de surentraîner, deux écueils qui sabotent vos chances. Un plan bien pensé, adapté à votre niveau, est le socle d’un marathon couru avec maîtrise. Et pour voir combien de marathons faut-il faire dans une seule année, vous pouvez allez ici !
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.