Chez Saucony, la gamme Endorphin fait figure de produits stars, positionnés performance avec notamment les modèles route dotés d’une plaque carbone. Alors quand la rumeur d’une Endorphin Trail a commencé à circuler, forcément, ça a attisé ma curiosité ! Saucony allait-il transposer sa techno carbone gagnante sur les sentiers ? Le poids serait-il contenu pour une utilisation raccord avec le nom « Endorphin » ? Bref, j’avais hâte de les avoir aux pieds pour voir ce qu’il en était vraiment. Après 500km de test sur tous types de terrains, des entraînements aux ultras en passant par un 100 miles, je vous livre mon avis détaillé et sans langue de bois sur ce nouveau modèle. Accroche, amorti, confort, protection… On va passer en revue tous les critères qui font une grande chaussure de trail. Prêts ? C’est parti pour ce test !
Sommaire
Caractéristiques techniques de l’Endorphin Trail
Critère | Évaluation |
---|---|
🏋️ Poids | 338g (un peu lourd mais justifié) 😊 |
👟 Amorti | Généreux et dynamique grâce au PWRRUN PB 😍 |
🌿 Accroche | Excellente même dans la boue et sur le mouillé 🤩 |
🦶 Chaussant | Précis et confortable, idéal sur la durée 😄 |
🏔️ Stabilité | Au top même sur terrains accidentés 💪 |
💨 Dynamisme | Bonnes relances façon « Endorphin » ⚡ |
🛡️ Protection | Excellente même après de longues heures 🦸♂️ |
⏳ Durabilité | Robuste et durable sur tous les composants 💎 |
💸 Rapport qualité/prix | Premium mais totalement justifié 👌 |
🎯 Pour qui ? | Traileurs à la recherche LA chaussure pour ultra 🏃♂️ |
⭐ Note finale | 4,5/5 – Nouveau hit trail de chez Saucony 🏆 |
Poids et dimensions
Premier point important, le poids. Annoncée à 295g par Saucony (en 42), je les ai pesées à 338g sur ma balance, ce qui représente un poids conséquent pour une chaussure estampillée « Endorphin ». On est assez loin des 255g de l’Endorphin Pro ! Mais ce surpoids est sans doute dû au cahier des charges différent entre route et trail. Il faut dire que la semelle présente un beau volume et que la tige n’a pas lésiné sur les renforts. Coté dimensions, on est sur un drop de 4mm, conforme aux standards Saucony pour le trail (Peregrine, Xodus…). La hauteur de semelle est de 36,5mm au talon et 32,5mm à l’avant-pied. De quoi offrir une belle protection sans trop perdre en proximité du terrain.
La semelle intermédiaire en PWRRUN PB
Grosse surprise en découpant la semelle : contrairement aux Endorphin routières qui utilisent une mousse PEBA, Saucony a opté pour du PWRRUN PB sur ce modèle. Le toucher est d’ailleurs plus ferme que sur les versions asphalte. Est-ce un choix délibéré pour s’adapter aux contraintes du trail (stabilité, protection…) ? En tout cas, ça tranche avec le moelleux des Endorphin Pro ou Speed. À l’usage, on retrouve quand même un amorti généreux et dynamique.
Semelle extérieure : place à l’accroche !
Avec 5mm de crampons agressifs de forme triangulaire, l’Endorphin Trail ne fait pas dans la dentelle niveau grip. L’accroche est vraiment excellente, y compris dans les conditions humides et boueuses typiques de mes entraînements en Normandie. Bien qu’il ne s’agisse pas de la même gomme que sur les Peregrine (pourtant une référence), je n’ai pas eu à m’en plaindre, que ce soit en descente technique ou sur le mouillé. Chapeau Saucony !
Confort et chaussant : dans la lignée des Saucony
Tige chausson et maintien du pied
Malgré une certaine retenue concernant les tiges « chaussettes » qui ont tendance à compresser mon cou-de-pied, je dois avouer que Saucony a fait du bon boulot. Le maintien est précis sans écrasement, le pied reste bien en place dans les enchaînements rapides et les appuis latéraux. Le mesh ajouré limite bien la prise de boue, sans pour autant laisser passer trop de poussière. Bref, c’est la bonne surprise de ce modèle !
Amorti moelleux mais dynamique
Si la mousse est plus dense qu’une PEBA, on retrouve un amorti généreux et équilibré à l’image des autres Endorphin. Le cushioning procure une très bonne protection sur les longues distances et, une fois la foulée trouvée, les relances sont toniques. J’ai pu alterner portions roulantes et techniques sans avoir l’impression de traîner deux parpaings. Un bon point comparé à certaines chaussures ultra trop amorties.
Laçage et languette : des petits détails bien pensés
Le système de laçage simple et efficace m’a permis d’ajuster facilement le serrage en fonction des terrains. Les œillets répartissent bien les tensions. Coup de cœur pour la languette : bien rembourrée sans être trop épaisse, elle évite les points de compression. On voit que Saucony a soigné sa copie jusque dans les détails.
Comportement et sensations : un couteau suisse !
Accroche et motricité : des crampons qui assurent
Je l’ai déjà évoqué, mais la semelle cramponnée est un vrai point fort de l’Endorphin Trail. Sur monotraces défoncées, en traversée ou même sur rocher humide, une fois le pied posé il ne bouge plus. De quoi aborder sereinement les passages techniques, sans se soucier de son matériel. Certes, les crampons souffrent un peu sur les portions sèches et caillouteuses, mais difficile de lui en vouloir vu les performances en terrain gras.
Stabilité et précision au rendez-vous
Malgré une stack height généreuse et un poids conséquent, j’ai été agréablement surpris par la stabilité et la précision de l’Endorphin Trail. Le chaussant assez précis et la semelle large se combinent bien pour un contrôle optimal, même lorsque la fatigue s’accumule. Fini les chevilles qui tanguent après 8h de course ! Ça donne confiance pour pousser dans les passages techniques.
Dynamisme et relances : la « Endorphin Touch »
Si on ne retrouve pas le trampoline des versions routes, l’Endorphin Trail propose tout de même de belles relances. Le PWRRUN PB assure un retour d’énergie efficace, sans brusquer les articulations. Combiné au drop de 4mm, ça favorise un déroulé naturel et du dynamisme malgré les longues distances. On reconnaît bien la « patte » Endorphin chère à Saucony.
Protection et confort sur la durée
Avec son épais massif de semelle, on pouvait s’attendre à une protection optimale. Et en effet, même après plusieurs heures, les chocs sont bien filtrés. Les pieds restent en bon état malgré les kilomètres, que ce soit sous la plante ou au niveau des orteils. La tige contribue aussi au maintien global pour éviter les échauffements. Parfait pour aller chercher des ultras !
Durabilité : va-t-elle tenir ses promesses ?
Semelle extérieure : à suivre sur le long terme
Après 500km, la semelle extérieure affiche une usure normale au niveau des crampons. Ils ont perdu en hauteur, surtout sur l’avant-pied, mais conservent une accroche satisfaisante. La densité du caoutchouc semble un bon compromis entre grip et durabilité. Je pense pouvoir viser sereinement les 1000km, en alternant avec d’autres modèles. Le rapport durée de vie/performance est vraiment bon.
Tige et mesh : aucun signe de faiblesse
Malgré les frottements répétés et les accros inévitables en trail, le mesh n’a pas bougé d’un iota. Pas de déchirures, pas de trous apparents au niveau des métatarses ou du talon. Les renforts font leur office et la tige conserve sa tenue d’origine. Même les parties plus fines résistent bien. Saucony semble avoir trouvé la bonne formule entre légèreté et solidité.
Semelle intermédiaire : un cushioning durable
Côté amorti, là aussi c’est une belle surprise. Malgré mon gabarit de 78kg et une pratique intensive, la semelle PWRRUN PB n’a quasiment pas perdu en épaisseur. Visuellement, on ne distingue pas d’affaissement significatif. Et au porté, les sensations restent quasi identiques à la sortie de la boîte. La mousse garde son caractère résilient et dynamique. De quoi envisager de beaux ultras sans craindre une perte de cushioning. Et si vous cherchez des chaussures un peu plus route, découvrez mon avis sur les Saucony Triumph 20 par ici !
Conclusion : l’arme absolue des longues distances ?
Points forts de l’Endorphin Trail
Après 500km intensifs, je pense pouvoir affirmer que Saucony tient un nouveau hit avec cette Endorphin Trail. Ses principaux atouts : Une accroche exceptionnelle qui ne craint pas les terrains gras Un amorti généreux mais tonique, dans la lignée des Endorphin Un chaussant précis et confortable, idéal sur la durée Une durabilité à toute épreuve malgré les sollicitations du trail Cette chaussure est un véritable couteau-suisse, capable d’avaler les kilomètres sans broncher tout en procurant de bonnes sensations.
Des points faibles ? Vraiment ?
Difficile de trouver des faiblesses notables à ce modèle. On peut éventuellement regretter un poids un peu élevé, mais qui s’explique par un cahier des charges orienté protection/durabilité. Certains regretteront peut-être l’absence d’une plaque en carbone façon Endorphin Pro, mais objectivement ça n’aurait pas vraiment de sens en trail. Et le modèle s’en sort très bien niveau dynamisme sans ce gadget.
Pour quel profil de traileur ?
Je vois l’Endorphin Trail comme LA chaussure idéale pour les coureurs d’ultras exigeants. Elle offre tous les ingrédients pour performer et durer sur les formats XXL (100km et plus), sans pour autant négliger le dynamisme et les relances. Son côté rassurant et protecteur en fait aussi un excellent choix pour les néophytes souhaitant évoluer vers le très long. Les amateurs de short trail ne seront pas en reste, la chaussure restant suffisamment précise et agile pour s’amuser dans les monotraces.
À 180€ prix catalogue, on est clairement dans le haut du panier. Mais vu les performances et la durée de vie constatée, l’investissement me semble justifié. On en a vraiment pour son argent ! D’autant que des promotions permettent régulièrement de s’en équiper pour 20 à 30% de moins. C’est sûr, ma prochaine paire d’Endorphin Trail ne traînera pas.
Note finale : 4,5/5 !
Au final, cette Endorphin Trail mérite amplement sa note de 4,5/5. Elle coche quasiment toutes les cases de la chaussure de trail idéale, en particulier pour les ultras. Quelques petites réserves sur le poids, mais rien qui ne vienne réellement ternir le tableau. Un modèle convaincant et abouti que je vous recommande chaudement !
Et si vous voulez voir mon avis sur les Saucony peregrine 13, c’est par ici !
FAQ
Taille grand ou petit ?
Question récurrente : faut-il prendre sa taille habituelle ? Après test, je dirais que les Endorphin Trail taillent normalement. Je les ai prises en 44, ma référence, et je n’ai eu aucun problème de serrage ou de longueur. Le chaussant reste confortable sans trop de jeu. Si vous avez un pied large, n’hésitez pas, la forme est plutôt généreuse au niveau des métatarses.
Capacité à encaisser sur ultra type UTMB ?
Avec son amorti généreux, sa semelle adhérente et sa protection, l’Endorphin Trail a tous les atouts pour briller sur les ultras type UTMB. La semelle PWRRUN PB garde son dinamisme et sa douceur sur la durée, les crampons accrochent sur rochers humides et monotraces détrempées. Cerise sur le gâteau, la tige en mesh respirante limite la macération. Même sur l’UTMB et ses 170km, je leur fais confiance à 100% !
Différences avec les Endorphin routières ?
Si le nom et les coloris sont proches, l’Endorphin Trail est une vraie chaussure de trail. Exit la plaque en carbone, on retrouve une semelle plus épaisse et protectrice. La mousse est aussi plus ferme (PWRRUN PB vs PEBA sur route). L’accroche est évidemment sans commune mesure, tout comme la durabilité. Mais certains gimmicks subsistent comme le dynamisme et la réactivité, ainsi que l’esprit « performance ». Les traileurs exigeants ne seront pas dépaysés.