Le dimanche 7 décembre 2025, les coureurs français ont brillé sur le Marathon de Valence, parcours réputé pour être l’un des plus rapides au monde. Félix Bour s’est particulièrement distingué avec une excellente 8e place en 2h06’41 », battant son record personnel de quatre secondes. Valentin Gondouin confirme sa progression fulgurante avec un nouveau chrono de référence.
Alors que le Kényan John Korir s’imposait en 2h02’25 », les Tricolores ont profité des conditions idéales valenciennes pour réaliser des performances de très haut niveau. Le Marathon de Valence confirme une fois encore son statut de rendez-vous incontournable pour les athlètes français en quête de chronos ambitieux.
Sommaire
- 1 Félix Bour signe une performance majeure
- 2 Valentin Gondouin confirme sa montée en puissance
- 3 Nicolas Navarro connaît une journée difficile
- 4 Performance des Françaises : Inès Hamoudi en tête
- 5 Valence, parcours de référence pour les records
- 6 Alex Yee, champion olympique de triathlon, s’illustre en 7e position
- 7 Le classement complet des Français
Félix Bour signe une performance majeure

Félix Bour a réalisé une course remarquable pour décrocher la 8e place du classement général en 2h06’41 ». Le coureur meusien (et non dijonnais comme indiqué par erreur dans certaines sources) améliore son record personnel de quatre petites secondes, une marge qui peut sembler infime mais qui témoigne de sa capacité à repousser ses limites sur un parcours ultra-compétitif.
Cette performance place Bour dans le top 10 d’une épreuve de classe mondiale, aux côtés des meilleurs marathoniens de la planète. Terminer 8e à Valence, c’est se mesurer victorieusement à une concurrence internationale de très haut niveau et prouver que le marathon français dispose de coureurs capables de rivaliser avec l’élite mondiale.
La stratégie de course de Bour fut exemplaire. Conscient qu’il ne pouvait suivre le rythme infernal imposé par les Kényans et Éthiopiens dans les premiers kilomètres, il a géré intelligemment son effort pour maintenir un tempo régulier tout au long des 42,195 kilomètres. Cette maturité tactique lui a permis de conserver suffisamment d’énergie pour tenir sa position jusqu’à la ligne d’arrivée dans la Ciudad de las Artes y las Ciencias.
Battre son record personnel dans une course aussi relevée démontre également l’excellence de sa préparation. Les mois d’entraînement précédant Valence ont manifestement porté leurs fruits, permettant à Bour de se présenter au départ dans une forme physique optimale.
Valentin Gondouin confirme sa montée en puissance
Valentin Gondouin poursuit sa progression fulgurante sur marathon. Le pensionnaire de l’INSEP a franchi la ligne en 17e position avec un nouveau record personnel de 2h07’55 ». Cette amélioration chronométrique confirme que Gondouin est sur une trajectoire ascendante remarquable sur la distance mythique.
Pour un athlète évoluant à l’INSEP, structure d’excellence du sport français, cette performance témoigne de la qualité de l’encadrement et des conditions d’entraînement dont il bénéficie. Gondouin profite d’un environnement optimal pour développer son potentiel sur marathon, discipline exigeante qui nécessite une approche méthodique et progressive.
Terminer 17e à Valence avec un tel chrono place Gondouin parmi les marathoniens français les plus prometteurs de sa génération. Son évolution régulière laisse entrevoir des perspectives intéressantes pour les prochaines échéances internationales. À ce rythme de progression, il pourrait rapidement franchir de nouveaux paliers et viser des objectifs encore plus ambitieux.
La régularité de ses améliorations chronométriques suggère également que Gondouin n’a pas encore atteint son plafond sur marathon. Chaque course apporte son lot d’expérience, et cette capacité à apprendre et progresser constitue un atout majeur pour l’avenir.
La matinée fut nettement plus compliquée pour Nicolas Navarro. Le 16e des Jeux Olympiques de Paris 2024, spécialiste des lieux et habitué des bonnes performances valenciennes, a terminé à la 27e place en 2h09’24 », bien loin de ses ambitions initiales.
Navarro avait pourtant abordé cette course avec de solides espoirs. Longtemps intégré au groupe de chasse visant une arrivée autour des 2h05′, il semblait en mesure de réaliser une excellente performance. Mais la fin de course s’est révélée particulièrement éprouvante, le contraignant à ralentir significativement dans les derniers kilomètres.
Cette contre-performance surprend d’autant plus que Navarro a profondément remanié son entraînement ces derniers mois. Les changements méthodologiques opérés visaient précisément à franchir un nouveau palier sur marathon. Force est de constater que cette stratégie n’a pas produit les effets escomptés lors de cette édition valencienne.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette déconvenue. Une préparation peut-être légèrement décalée par rapport au pic de forme souhaité, des conditions de course qui ne lui ont finalement pas convenu, ou simplement un jour sans comme tout athlète peut en connaître au cours d’une saison.
L’expérience de Navarro et sa connaissance approfondie du parcours valencien auraient dû constituer des atouts majeurs. Mais le marathon reste une discipline capricieuse où de multiples paramètres peuvent basculer en quelques kilomètres. Une légère déshydratation, un ravitaillement raté, une douleur musculaire qui s’installe… Les causes d’une contre-performance sont multiples et parfois difficiles à identifier précisément.
Malgré cette déception, Navarro dispose du recul et de la maturité nécessaires pour analyser cette course et rebondir. Son palmarès témoigne de sa capacité à performer au plus haut niveau. Cette journée difficile ne remet pas en cause ses qualités intrinsèques de marathonien.
Découvre les meilleures marques de trail running chez i-Run : chaussures, textile, nutrition… tout ce qu’il te faut pour performer sur les sentiers.
⚡ Voir les nouveautés i-RunPerformance des Françaises : Inès Hamoudi en tête

Chez les femmes, la meilleure représentante française fut Inès Hamoudi avec une 16e place en 2h27’36 ». Un chrono honorable qui la place dans le premier tiers du classement d’une épreuve particulièrement relevée.
Héloïse Laigle suit en 19e position avec un temps de 2h28’04 », confirmant la densité du marathon français féminin. Ces deux coureuses ont su tirer parti des conditions favorables valenciennes pour réaliser des performances solides.
Plus loin au classement, Éilie Jacquot-Claue termine 29e en 2h32’06 ». Si ce chrono est moins compétitif que ceux de ses compatriotes, il témoigne néanmoins de sa capacité à boucler les 42,195 kilomètres sur un parcours international exigeant.
La domination kényane sur l’épreuve féminine, avec la victoire de Joyciline Jepkosgei en 2h14’00 » (nouveau record de l’épreuve et quatrième meilleure performance mondiale de tous les temps), replace les performances françaises dans leur contexte. Les coureuses tricolores évoluent sur un marathon où le niveau international atteint des sommets stratosphériques.
Valence, parcours de référence pour les records

Le Marathon de Valence bénéficie d’une réputation méritée de parcours ultra-rapide. Son tracé quasi totalement plat favorise les chronos ambitieux et attire chaque année les meilleurs marathoniens mondiaux en quête de records personnels ou de minimas de qualification.
Le départ depuis la Plaça de la Marató, près du Pont de Monteolivete, lance les coureurs sur un itinéraire qui traverse les quartiers emblématiques de la cité espagnole. L’arrivée dans la Ciudad de las Artes y las Ciencias offre un final spectaculaire, avec un cadre architectural futuriste qui sublime l’exploit sportif.
La période de début décembre présente également des avantages climatiques décisifs. Les températures modérées, généralement comprises entre 10 et 15 degrés, évitent les problèmes de surchauffe qui peuvent ruiner une performance marathonienne. Le risque de pluie reste limité, et les conditions météorologiques s’avèrent le plus souvent idéales pour courir vite.
L’organisation valencienne a acquis au fil des années une réputation d’excellence. Ravitaillements positionnés avec précision, balisage impeccable, animations musicales, public nombreux malgré l’heure matinale du départ (8h15), chronométrage électronique ultra-fiable… Tous les détails sont soignés pour offrir aux coureurs les meilleures conditions possibles.
Cette qualité organisationnelle explique pourquoi World Athletics a décerné au Marathon de Valence le prestigieux Label Platinum, distinction réservée aux épreuves de classe mondiale. Valence figure ainsi aux côtés des marathons de Berlin, Chicago, Boston, Londres ou New York dans la catégorie suprême.
Alex Yee, champion olympique de triathlon, s’illustre en 7e position
Une mention particulière mérite d’être accordée au Britannique Alex Yee, champion olympique de triathlon aux Jeux de Paris 2024. Le jeune athlète a terminé 7e en 2h06’38 » pour sa deuxième tentative sur marathon après celle de Londres cette année.
Cette performance impressionnante confirme les qualités athlétiques exceptionnelles de Yee. Passer du triathlon au marathon demande une adaptation considérable, notamment dans la gestion de l’effort sur une distance aussi longue sans la variété des trois disciplines du triathlon.
Terminer 7e à Valence avec un tel chrono témoigne de sa capacité à performer au plus haut niveau dans différentes disciplines d’endurance. Si Yee décidait de se consacrer pleinement au marathon, nul doute qu’il pourrait rapidement devenir un concurrent redoutable sur la scène internationale.
Le classement complet des Français
Classement masculin :
- 8e : Félix Bour – 2h06’41 » (record personnel)
- 17e : Valentin Gondouin – 2h07’55 » (record personnel)
- 27e : Nicolas Navarro – 2h09’24 »
Classement féminin :
- 16e : Inès Hamoudi – 2h27’36 »
- 19e : Héloïse Laigle – 2h28’04 »
- 29e : Éilie Jacquot-Claue – 2h32’06 »
Ces résultats témoignent de la vitalité du marathon français, avec plusieurs coureurs capables de performer sur la scène internationale. Si la concurrence mondiale reste féroce, notamment face à la domination kényane et éthiopienne, les athlètes tricolores démontrent qu’ils ont leur place parmi les meilleurs.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.



