La Asics Gel Nimbus 28 débarque le 1er décembre 2025 au prix de 200€, exactement le même tarif que la version 27. Après plusieurs semaines de tests intensifs sur route, voici mon retour d’expérience complet sur cette chaussure qui promet de rester la référence confort pour les longues distances. Spoiler : elle tient ses promesses, mais avec quelques nuances à connaître avant de craquer.
Sommaire
- 1 Mes premières impressions : un confort immédiat qui rassure
- 2 Les caractéristiques techniques
- 3 Mon retour d’expérience sur différents types de sorties
- 4 Nimbus 28 vs Nimbus 27 : un vrai changement ?
- 5 Nimbus, Cumulus, Kayano : comment choisir dans la galaxie Asics ?
- 6 Pour qui cette Asics Gel Nimbus 28 est-elle vraiment faite ?
- 7 La durabilité : mon bilan après 250 kilomètres
Mes premières impressions : un confort immédiat qui rassure
L’enfilage : un cocon pour les pieds dès la sortie du carton
J’avoue avoir été agréablement surpris dès le premier contact. En glissant mon pied dans la Nimbus 28, j’ai immédiatement ressenti cette sensation d’enveloppement moelleux caractéristique de la gamme. Le col souple épouse parfaitement la cheville sans comprimer, créant une continuité naturelle entre le pied et la chaussure.
Le mesh technique modernisé apporte une douceur remarquable au toucher. Plus respirant que sur la version 27, il laisse suffisamment d’espace au niveau des orteils pour que mon pied respire sans se sentir à l’étroit. Cette première impression de « chausson premium » ne m’a jamais quitté, même après plusieurs dizaines de kilomètres.
La languette redessinée facilite grandement l’enfilage. Fini le temps perdu à réajuster une languette qui glisse sur le côté : elle reste parfaitement centrée et stabilise efficacement le dessus du pied. Un détail qui compte quand on enchaîne les sorties matinales pressées.
Les premières foulées
Mes cinq premiers kilomètres de rodage ont confirmé mes attentes. La transition talon-pointe se révèle remarquablement progressive et douce. Aucune sensation d’écrasement brutal à l’attaque du pied, juste un déroulé naturel qui accompagne la foulée sans la contraindre.
Le médio-pied bénéficie d’un maintien juste équilibré. Ni trop serré au point de créer des points de pression, ni trop lâche pour que le pied ballotte dans la chaussure. Cette stabilité naturelle m’a permis de me concentrer sur mes sensations sans me préoccuper de mon placement.
Première bonne surprise : aucun point d’échauffement détecté lors de cette sortie initiale. Pas de frottement désagréable au talon, pas d’irritation sur le coup de pied, rien. Une performance rare pour une première utilisation qui présage bien de la suite.
Les caractéristiques techniques
Un allègement bienvenu sans compromis sur l’amorti
Asics annonce une perte de près de 20 grammes par chaussure par rapport à la Nimbus 27. Sur la balance, mon modèle en taille 43 affiche 281 grammes, confirmant les données officielles. Cet allègement se ressent nettement à l’usage, particulièrement sur les sorties dépassant les 20 kilomètres.
Cette réduction de poids provient de plusieurs optimisations techniques :
- Une tige en mesh plus fine mais tout aussi résistante
- Un talon redessiné avec une silhouette moins volumineuse
- Une semelle extérieure HYBRID ASICSGRIP™ optimisée qui réduit les zones de caoutchouc
- Une construction des œillets simplifiée pour un aspect plus épuré
- Une languette allégée sans perte de fonctionnalité
Malgré cet amaigrissement, le duo technologique FF BLAST™ PLUS (pour le rebond) et PureGEL™ (pour l’absorption des chocs au talon) délivre un amorti XXL absolument bluffant. Cette mousse 65% plus souple que le GEL classique encaisse les impacts de manière impressionnante sans jamais se tasser.
Une géométrie pensée pour la longue distance
Le drop de 8 mm (43,5 mm au talon / 35,5 mm à l’avant-pied) offre un compromis idéal pour les sorties d’endurance. Cette hauteur de stack conséquente procure une protection maximale contre les agressions répétées du bitume, particulièrement appréciable quand les cuisses fatiguent après deux heures de course.
La certification FFA avec label « Or » garantit un tracé précis répondant aux normes internationales. Un gage de sérieux qui rassure sur la fiabilité du produit, même si dans les faits, cette certification impacte peu les sensations quotidiennes du coureur lambda.
La semelle extérieure HYBRID ASICSGRIP™ mérite une mention spéciale. Testée sur route sèche comme mouillée, elle assure une accroche fiable en toutes conditions. Même sur les passages humides où d’autres modèles glissent légèrement, la Nimbus 28 reste plantée au sol.
⚙️ Fiche technique Asics Gel Nimbus 28
- Poids : 281g (taille homme)
- Drop : 8mm
- Stack : 43,5mm talon / 35,5mm avant-pied
- Technologies : FF BLAST™ PLUS + PureGEL™
- Semelle : HYBRID ASICSGRIP™
- Prix : 200€
Mon retour d’expérience sur différents types de sorties
Les footings faciles
C’est indéniablement sur les footings en endurance fondamentale que la Nimbus 28 excelle. Mes sorties entre 10 et 15 kilomètres à allure tranquille (entre 5’30 et 6’00/km) se déroulent dans un confort absolu. La chaussure absorbe tellement bien les chocs que je termine mes séances avec des jambes nettement moins fatiguées qu’avec d’autres modèles.
Le chaussant enveloppant crée une sensation de protection permanente. Mon pied ne bouge pas d’un millimètre dans la chaussure, ce qui évite les micro-frottements responsables des ampoules sur longue distance. Cette stabilité passive ne nécessite aucune contraction musculaire compensatoire.
Après plusieurs semaines d’utilisation régulière, je constate que la mousse FF BLAST™ PLUS conserve remarquablement bien son rebond. Contrairement à certaines mousses qui s’écrasent rapidement, celle-ci maintient ses propriétés d’amorti au fil des kilomètres.
Les sorties longues
J’ai poussé la Nimbus 28 jusqu’à 32 kilomètres lors d’une sortie de préparation marathon. Verdict : elle reste exceptionnellement confortable même après 2h30 d’effort continu. Aucune apparition de points de pression, pas d’échauffement, pas de sensation de tassement de la mousse.
Cette capacité à préserver les articulations sur très longue distance en fait une alliée de choix pour la préparation marathon. Si votre objectif se situe au-dessus de 3h30 (4h, 4h30, 5h ou plus), vous pouvez même envisager de la porter le jour de la course sans prendre de risque inconsidéré.
Pour les marathoniens visant des chronos inférieurs à 3h30, je recommanderais plutôt une chaussure plus dynamique le jour J. En revanche, la Nimbus 28 peut parfaitement accompagner 80% de la préparation, notamment toutes les séances sans travail de rythme spécifique.
La gestion thermique du pied mérite également d’être soulignée. Le nouveau mesh technique évacue efficacement la transpiration, même lors des sorties longues estivales. Mes pieds restent au sec, limitant les risques de macération et d’ampoules.
Les séances de récupération : peut-être trop de chaussure
Paradoxalement, je trouve la Nimbus 28 presque trop protectrice pour les vraies séances de récupération. Son poids de 281 grammes, bien qu’allégé, reste conséquent pour des footings de décrassage à 6’30-7’00/km où je cherche avant tout la légèreté.
Sur ces sorties très lentes, je privilégie désormais des modèles plus minimalistes qui favorisent le travail proprioceptif. La Nimbus 28 excelle davantage sur les footings « normaux » d’endurance fondamentale que sur les vraies récup ultra-lentes post-compétition.
Les séances au seuil
J’ai tenté quelques séances au seuil anaérobie (type 3×10′ à 4’10/km) avec la Nimbus 28. Résultat mitigé : l’amorti moelleux qui fait merveille en endurance devient un handicap sur les rythmes soutenus. La chaussure manque de dynamisme et de réactivité pour ce type d’effort.
La sensation de « s’enfoncer » dans la mousse à chaque foulée rapide gaspille de l’énergie. Le retour élastique reste trop modeste pour accompagner efficacement les accélérations. Sur ce registre spécifique, une Novablast ou une paire dédiée au tempo s’imposent naturellement.
Nimbus 28 vs Nimbus 27 : un vrai changement ?
Les évolutions concrètes que j’ai ressenties
Ayant couru près de 800 kilomètres avec la Nimbus 27, je peux comparer objectivement les deux versions. L’allègement de 20 grammes se ressent effectivement, surtout en fin de sortie longue quand la fatigue s’accumule. Cette réduction rend la chaussure globalement plus agréable à porter sur la durée.
Le nouveau mesh plus léger et plus respirant constitue une amélioration notable. Mes pieds restent significativement plus au sec qu’avec la version précédente, particulièrement lors des sorties sous forte chaleur. La sensation de « surchauffe » disparaît presque totalement.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunLe talon redessiné modernise l’esthétique sans révolutionner les sensations. Visuellement, la Nimbus 28 paraît plus élancée et contemporaine. Le col plus épuré facilite l’enfilage et se fait oublier durant la course, ce qui constitue déjà une belle réussite.
La semelle HYBRID ASICSGRIP™ offre une meilleure adhérence sur sol mouillé par rapport à la précédente génération. J’ai testé sur routes détrempées et la confiance reste intacte là où la 27 glissait légèrement dans les virages serrés.
Ce qui reste identique (et c’est tant mieux)
Les sensations sous le pied demeurent fondamentalement similaires. On retrouve cet amorti profond, doux et extrêmement protecteur qui caractérise l’ADN de la Nimbus. Les transitions gardent cette fluidité exemplaire qui fait tout le charme du modèle.
Le chaussant conserve cette qualité d’ajustement premium sans compression. La largeur au médio-pied reste généreuse sans basculer dans le laxisme. Cette continuité rassure : Asics n’a pas cherché à réinventer la roue mais à affiner un modèle déjà abouti.
Pour les possesseurs de la Nimbus 27 encore en bon état, le passage à la 28 n’est pas une urgence absolue. Les améliorations existent mais restent incrémentales. En revanche, si votre paire actuelle approche les 700-800 kilomètres, la transition vers la nouvelle version se fera naturellement.
Nimbus, Cumulus, Kayano : comment choisir dans la galaxie Asics ?
Nimbus vs Cumulus : confort maximal ou polyvalence ?
La Cumulus représente la version plus polyvalente et légèrement moins amortie de la Nimbus. Voici comment je résumerais leurs différences après avoir testé les deux :
Asics Gel Nimbus 28 : amorti très moelleux (FF BLAST™ PLUS + PureGEL™), stabilité excellente, usage idéal pour footings longs et récupération, positionnement premium à 200€.
Asics Gel Cumulus : amorti plus ferme et réactif, bon compromis confort/dynamisme, usage pour footings et séances modérées, tarif moyen-haut de gamme.
Si vous recherchez le confort absolu et courez principalement en endurance, la Nimbus s’impose. Si vous souhaitez une chaussure capable d’encaisser aussi quelques séances au seuil, la Cumulus offre plus de polyvalence. Personnellement, pour une approche encore plus moderne et dynamique que la Cumulus, je recommande vivement la Novablast qui propose un excellent rapport plaisir/prix.
Nimbus vs Kayano : confort ou stabilité ?
La Kayano constitue la version « stabilité renforcée » de la Nimbus. Elle s’adresse spécifiquement aux coureurs présentant une surpronation marquée nécessitant un contrôle actif du mouvement.
La Kayano intègre le système 4D GUIDANCE™ qui encadre davantage la foulée. Sa plateforme plus rigide et structurée limite les mouvements parasites du pied. Son amorti reste généreux mais la priorité va clairement à la stabilité plutôt qu’au confort « chausson ».
Si vous ne présentez pas de problème biomécanique particulier et recherchez avant tout le moelleux, la Nimbus 28 reste le meilleur choix. La Kayano s’adresse à un public plus spécifique ayant des besoins correctifs identifiés.
Pour qui cette Asics Gel Nimbus 28 est-elle vraiment faite ?
Les profils de coureurs qui vont l’adorer
Les débutants recherchant sécurité et confort trouveront dans la Nimbus 28 une partenaire rassurante. Sa capacité à absorber les chocs protège les articulations encore fragiles des coureurs qui accumulent progressivement le kilométrage. Le risque de blessure par sur-sollicitation diminue sensiblement.
Les coureurs réguliers privilégiant les sorties tranquilles apprécieront son confort inégalé sur les footings d’endurance fondamentale. Si vous courez 3 à 5 fois par semaine principalement en zone 2, cette chaussure accompagnera parfaitement 80% de vos entraînements.
Les marathoniens visant des chronos au-dessus de 3h30 peuvent l’utiliser aussi bien en préparation que le jour de la course. Sa protection maximale préserve les jambes sur les 42,195 kilomètres, compensant largement son léger surpoids par rapport aux modèles plus racés.
Les coureurs lourds (au-delà de 80-85 kg) bénéficieront particulièrement de son amorti généreux. La mousse FF BLAST™ PLUS résiste remarquablement bien à l’écrasement même sous des gabarits conséquents, préservant ses propriétés sur la durée.
Ceux qui devraient regarder ailleurs
Les coureurs recherchant la performance pure seront déçus. Le manque de dynamisme et de réactivité pénalise sur les allures rapides. Pour les séances de VMA, les sorties tempo ou les compétitions courtes, d’autres modèles s’imposent naturellement.
Les adeptes du minimalisme trouveront la Nimbus 28 trop protectrice. Son amorti XXL et son poids de 281 grammes s’opposent à la philosophie du running naturel. Ces coureurs privilégieront des modèles plus légers favorisant le travail proprioceptif.
Les budgets serrés hésiteront légitimement face aux 200€ demandés. Des alternatives comme la Hoka Clifton ou la New Balance 1080 proposent un rapport qualité-prix parfois plus attractif. Néanmoins, la durabilité exceptionnelle de la Nimbus (700-900 km facilement) relativise cet investissement initial.
La durabilité : mon bilan après 250 kilomètres
Une usure maîtrisée qui rassure sur la longévité
Après 250 kilomètres au compteur, ma paire affiche une usure très limitée et parfaitement homogène. La semelle extérieure HYBRID ASICSGRIP™ présente une érosion minime, concentrée logiquement sur la zone d’attaque externe du talon.
Le mesh technique conserve son intégrité sans trace d’affaiblissement. Aucun début de déchirure au niveau des œillets, aucune usure prématurée sur les zones de frottement. Cette résistance présage favorablement de la suite.
La mousse FF BLAST™ PLUS maintient ses propriétés d’amorti sans signe de tassement perceptible. Le rebond reste identique à celui ressenti lors des premières sorties. Cette stabilité dans le temps constitue l’une des grandes forces historiques de la gamme Nimbus.
Extrapolant ces observations, j’estime raisonnablement pouvoir atteindre 750-850 kilomètres avant de devoir remplacer la paire. Les coureurs légers (moins de 70 kg) ou ceux adoptant une foulée très propre pourraient même dépasser les 900 kilomètres.
Un investissement qui se justifie sur le long terme
Rapporté au nombre de kilomètres parcourus, le coût d’utilisation de la Nimbus 28 devient très compétitif. En tablant sur 800 kilomètres de durée de vie, le prix au kilomètre s’établit à 0,25€. Un tarif finalement raisonnable pour une chaussure de cette qualité.
Cette longévité exceptionnelle compense largement le prix d’achat initial de 200€. Plutôt que d’acheter deux paires de chaussures à 120€ durant la même période, autant investir dans un modèle durable qui ne vous abandonnera pas au milieu de votre préparation marathon. Voir mon avis sur la Asics Gel Nimbus 26 pour femmes ici !
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.
