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Hardrock 100 2026 : Dauwalter vs Schide, le choc tant attendu

Le 10 juillet 2026 restera gravé dans les mémoires. Ce jour-là, dans les montagnes sauvages du Colorado, Courtney Dauwalter et Katie Schide vont s’affronter sur la mythique Hardrock 100. Deux légendes vivantes. Un seul parcours d’altitude. L’affiche que tout le monde attendait.

Parfois, le trail nous offre des moments magiques. Des affiches qui dépassent le simple cadre sportif pour toucher à quelque chose de plus profond. La Hardrock 100 de 2026 sera l’un de ces moments rares où l’excellence rencontre la passion pure.

Un affrontement qu’on attendait depuis trop longtemps

Deux chemins qui se croisent enfin

Courtney Dauwalter et Katie Schide ne se sont plus retrouvées face à face depuis la Western States de 2023. Trois longues années d’attente pour les fans du monde entier qui rêvaient de voir ces deux monumentales athlètes se mesurer à nouveau.

Pourquoi ce délai ? Simplement parce que le calendrier trail ne favorise pas toujours ces rencontres au sommet. Les deux coureuses ont des programmes différents, des objectifs variés, des courses fétiches qui ne se chevauchent pas systématiquement.

Mais voilà que juillet 2026 change la donne. Les deux reines du trail féminin mondial convergent vers Silverton, cette petite ville minière perdue au cœur des Rocheuses. Le décor est planté pour un spectacle dont on parlera pendant des années.

La particularité de la Hardrock

Ce qui rend cet affrontement encore plus savoureux, c’est le terrain choisi. La Hardrock 100 n’est pas une course comme les autres. On ne vient pas ici pour claquer un chrono et rentrer chez soi. On vient pour affronter la montagne dans ce qu’elle a de plus brut, de plus sauvage, de plus vrai.

160 kilomètres à travers les San Juan Mountains. Plus de 10000 mètres de dénivelé positif. Des passages à plus de 4000 mètres d’altitude où l’air se fait rare et les poumons brûlent. Des portions techniques qui exigent de poser les mains sur le rocher. Des traversées de névés au petit matin. Des orages violents qui peuvent éclater sans prévenir.

Cette course ne pardonne rien. Elle ne triche pas. Elle révèle la vraie nature des coureurs. Et c’est exactement pour ça qu’elle représente le terrain idéal pour départager deux championnes de cette trempe.

Courtney Dauwalter : la présidente cherche sa quatrième couronne

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Un palmarès qui donne le vertige

Quand on évoque Courtney Dauwalter dans le milieu du trail, les superlatifs ne suffisent plus. Cette Américaine de 39 ans a tout simplement révolutionné le trail féminin ces dernières années. Son palmarès ressemble à une collection de trophées qu’on accumulerait dans un jeu vidéo.

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Commençons par l’UTMB. Plusieurs victoires qui ont chaque fois marqué les esprits par la manière dont elle a dominé ses adversaires. Pas des petites victoires arrachées dans les derniers kilomètres. Non, des démonstrations de force qui laissaient les commentateurs bouche bée.

Mais c’est peut-être à la Hardrock 100 que Courtney a écrit ses plus belles pages. Trois victoires consécutives en 2022, 2023 et 2024. Trois éditions où elle a transformé cette course redoutable en terrain de jeu personnel. Trois fois où elle a prouvé qu’en altitude, dans les conditions extrêmes, elle n’avait pas d’égale.

Maintenant, elle revient pour une quatrième. Un chiffre presque incroyable. Gagner une fois la Hardrock relève de l’exploit. La gagner quatre fois tiendrait du miracle pour n’importe qui d’autre. Mais Courtney n’est pas n’importe qui.

Une année 2025 à oublier… et à venger

Pourtant, 2025 n’a pas été l’année de la domination absolue. Pour la première fois depuis longtemps, Courtney a montré des signes de vulnérabilité. Pas de grosses victoires au compteur. Des performances en retrait par rapport à ses standards habituels. Des courses où elle n’a pas brillé comme à son habitude.

Le trail étant un sport cruel, certains ont commencé à murmurer. Le début du déclin ? La fatigue accumulée qui se fait sentir ? L’âge qui commence à peser ? Ces questions traversaient les forums, alimentaient les débats, agitaient les réseaux sociaux.

Mais connaissant Courtney Dauwalter, ces doutes vont probablement servir de carburant. Cette femme adore prouver qu’on a tort de la sous-estimer. Elle se nourrit du scepticisme ambiant pour revenir plus forte. C’est dans son ADN de compétitrice.

La Hardrock 2026 représente donc bien plus qu’une simple course. C’est l’occasion parfaite pour la présidente de rappeler à tout le monde pourquoi elle porte ce surnom. Pourquoi elle reste la référence absolue du trail féminin mondial. Pourquoi il est stupide de parier contre elle sur un terrain qu’elle connaît par cœur.

Quelques chiffres sur Courtney à la Hardrock :

  • 2022 : victoire avec une avance confortable sur ses poursuivantes
  • 2023 : nouveau triomphe en gérant parfaitement l’altitude et les conditions météo difficiles
  • 2024 : troisième victoire consécutive, confirmant sa domination totale sur ce terrain
  • Altitude moyenne : capable de maintenir un rythme élevé au-dessus de 3500m
  • Gestion mentale : sa force psychologique légendaire fait des ravages sur les parcours extrêmes

Katie Schide : la championne du monde arrive en pleine confiance

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Un curriculum vitae de championne absolue

Face à Courtney, il fallait une adversaire de poids. Katie Schide remplit largement ce cahier des charges. Cette Franco-Américaine de 35 ans possède un palmarès qui rivalise avec celui de n’importe quelle autre traileuse au monde.

Deux victoires à l’UTMB, en 2022 et 2024. Pas n’importe comment. En dominant la course du début à la fin, en imposant son rythme, en écrasant la concurrence. Entre ces deux sacres alpins, elle a aussi remporté la mythique Diagonale des Fous à La Réunion. Une course d’une difficulté extrême, technique, épuisante, qui broie les organismes les plus solides.

Et comme si ce n’était pas suffisant, Katie vient de décrocher en 2025 le titre de championne du monde de trail long. Juste ça. Le plus haut niveau de reconnaissance institutionnelle dans le sport. La preuve formelle qu’elle figure parmi l’élite absolue de la discipline.

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Une spécialiste des conditions extrêmes

Ce qui rend Katie particulièrement redoutable sur la Hardrock, c’est sa capacité à performer dans les environnements hostiles. Elle ne se contente pas de bien courir quand les conditions sont favorables. Elle excelle justement quand tout devient difficile.

L’altitude ? Elle la gère parfaitement grâce à ses années d’entraînement en montagne. Les passages techniques ? Son aisance sur terrain accidenté est reconnue. Les longues distances ? Elle a prouvé maintes fois qu’elle possédait le mental et le physique pour tenir sur plus de 100 kilomètres.

Son style de course diffère de celui de Courtney. Là où la présidente américaine impressionne par sa régularité implacable, Katie joue davantage sur l’agressivité tactique. Elle n’hésite pas à accélérer dans les passages clés, à tester ses adversaires, à imposer son rythme dans les montées raides.

Cette différence d’approche pourrait créer des étincelles sur la Hardrock. Deux philosophies de course qui vont s’affronter. Deux stratégies qui devront s’adapter l’une à l’autre. Le genre de duel tactique qui rend le trail passionnant à suivre.

Et du côté des hommes, quel casting !

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Ludo Pommeret : le phénomène qui ne vieillit pas

Impossible de parler de la Hardrock 2026 sans évoquer Ludovic Pommeret, surnommé affectueusement « +50 » en référence à sa catégorie d’âge. Cet athlète français a tout simplement remporté les deux dernières éditions en 2024 et 2025.

À plus de 50 ans, Ludo continue de défier les lois du temps. Quand la plupart des coureurs de son âge pensent à lever le pied, lui enchaîne les performances de haut niveau. Sa connaissance parfaite du terrain, sa gestion millimétrée de l’effort et son mental d’acier compensent largement les quelques watts perdus avec les années.

Voir ce bonhomme grimper à 4000 mètres d’altitude avec l’aisance d’un bouquetin reste un spectacle à part entière. Il incarne cette vérité du trail : l’expérience et l’intelligence tactique peuvent triompher de la jeunesse et de la fougue.

Tom Evans et Caleb Olson : la nouvelle garde attaque

Face au vétéran français, deux jeunes loups américains vont tenter de renverser la hiérarchie. Tom Evans, vainqueur de l’UTMB 2025, arrive en pleine confiance. Ce Britannique installé aux États-Unis possède désormais le statut de favori sur n’importe quelle course où il s’aligne.

Caleb Olson, lui, débarque auréolé de sa victoire à la Western States 2025. Cette performance lui a ouvert les portes du gratin mondial. Il a prouvé qu’il possédait la cylindrée pour gérer les 100 miles avec brio. Reste à confirmer sur un terrain beaucoup plus technique et exigeant.

L’affrontement entre ces trois hommes promet déjà des étincelles. Ludo jouera sur son expérience et sa connaissance intime du parcours. Tom misera sur sa polyvalence et sa capacité à encaisser les difficultés. Caleb tentera le coup de force de la jeunesse qui n’a peur de rien.

Pourquoi on aime ?

Dans un univers trail de plus en plus commercialisé, la Hardrock 100 reste un îlot de résistance. Pas de naming sponsor qui colle son logo partout. Pas de « Hoka Hardrock 100 » ou de « Salomon Hardrock by NNormal ». Juste le nom pur et simple de la course.

Cette indépendance n’est pas anodine. Elle symbolise une certaine vision du trail où l’essentiel reste la relation entre le coureur et la montagne. Pas de paillettes marketing, pas de mise en scène hollywoodienne, pas de communication à outrance sur les réseaux sociaux.

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Les organisateurs ont gardé une philosophie simple mais radicale : seuls les coureurs expérimentés peuvent s’inscrire. Il faut déjà avoir terminé des courses de très haut niveau pour avoir le droit de participer au tirage au sort. Cette sélection naturelle garantit un plateau homogène et surtout, des participants conscients de l’engagement que représente cette course.

Le respect du terrain et des participants

La Hardrock cultive aussi ce respect profond pour chaque finisher. Peu importe que vous terminiez premier ou dernier, vous aurez droit au même accueil à l’arrivée. Le fameux baiser au rocher, ce bloc de pierre qui symbolise la fin du parcours, reste le rituel sacré que tous accomplissent avec la même émotion.

Les barrières horaires existent mais restent larges. L’objectif n’est pas de filtrer artificiellement le nombre de finishers, mais de garantir la sécurité de tous. Cette approche tranche avec certaines courses où le chrono devient une obsession qui dénature le plaisir de l’effort.

Les bénévoles incarnent cet esprit bienveillant. Aux ravitaillements, ils ne sont pas là pour simplement remplir vos bidons et vous pousser dehors. Ils prennent le temps d’échanger, d’encourager, de partager un moment humain au cœur de l’effort. Cette dimension relationnelle fait toute la différence.

Un antidote au trail business

Cette semaine encore, les réseaux sociaux bruissaient de discussions sur la commercialisation excessive du trail. Salomon qui transforme progressivement le trail en vitrine pour vendre des vêtements lifestyle haut de gamme. Des courses qui deviennent des opérations marketing plus que des événements sportifs. Des athlètes transformés en ambassadeurs de marque plus qu’en compétiteurs.

Face à cette dérive, la Hardrock 100 représente un contre-modèle rafraîchissant. Une course qui refuse de sacrifier son identité sur l’autel de la rentabilité. Une épreuve qui garde son âme quand d’autres la bradent au plus offrant.

Seulement 145 dossards distribués par loterie. Un chiffre dérisoire qui garantit la préservation du parcours et la qualité de l’expérience. Comparez avec certaines courses qui acceptent des milliers de participants et transforment les sentiers en autoroutes saturées.

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Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.

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