Le TCS New York City Marathon du 2 novembre 2025 s’annonce déjà comme l’un des rendez-vous les plus spectaculaires de l’année en course à pied. L’annonce officielle de la participation d’Eliud Kipchoge et de Sifan Hassan vient électriser la communauté running mondiale, promettant un spectacle d’exception dans les rues de la Grosse Pomme.
Cette nouvelle, révélée par les New York Road Runners ce mercredi 10 septembre, transforme cette 54ème édition en véritable événement planétaire. Deux des plus grandes légendes du marathon moderne vont fouler pour la première fois l’asphalte new-yorkais, chacun avec des objectifs bien définis et une motivation intacte malgré leurs récents exploits.
Sommaire
Kipchoge à la conquête de son dernier Major
L’ultime défi du Kényan légendaire
À 40 ans, Eliud Kipchoge s’apprête à relever son dernier grand défi sur la distance reine. Le Kényan, ancien détenteur du record du monde jusqu’en septembre 2023, n’a jamais couru à New York – le seul des six World Marathon Majors à manquer à son palmarès déjà extraordinaire.
Cette lacune dans son CV exceptionnel pourrait sembler anodine pour le commun des mortels, mais pour un perfectionniste comme Kipchoge, elle représente l’ultime quête. Double champion olympique (Rio 2016, Tokyo 2020) et vainqueur à onze reprises sur le circuit des Majors, le maître kenyan a marqué l’histoire en 2019 en devenant le premier homme à courir sous les deux heures (1h59’40 » lors du défi INEOS 1:59, non homologué).
Un retour aux sources après Berlin 2023
Sa dernière victoire remonte au marathon de Berlin 2023, où il avait une nouvelle fois démontré sa classe en s’imposant dans un style inimitable. Depuis, le champion a traversé des moments plus délicats, notamment lors des Jeux de Paris 2024 où il n’avait pas brillé comme attendu.
Ce choix de New York s’inscrit dans une logique de renaissance. Le parcours new-yorkais, réputé pour ses côtes et ses ponts, diffère radicalement des tracés plats de Berlin ou de Londres où Kipchoge a construit sa légende. Ce nouveau défi technique pourrait révéler une dernière facette du génie kényan.
Hassan : l’enchaînement de la championne
De Sydney à New York : un programme insensé
Sifan Hassan (31 ans) continue d’écrire sa propre légende avec un programme qui défie l’entendement. Fraîchement sacrée championne olympique du marathon à Paris 2024 après ses titres sur 5000m à Tokyo, la Néerlandaise vient de s’imposer brillamment au marathon de Sydney le mois dernier en 2h18’22 ».
Cette performance remarquable, réalisée lors de l’édition qui a rejoint le cercle très fermé des World Marathon Majors, démontre sa forme éclatante. Hassan avait également pris une excellente 3ème place à Londres en avril (2h19’00), confirmant sa progression fulgurante sur la distance.
Troisième performeuse mondiale de tous les temps
Avec un record personnel de 2h13’44 » établi lors de son premier marathon à Londres en 2023, Hassan figure au 3ème rang des meilleures performeuses mondiales de l’histoire. Cette statistique souligne l’ampleur de son talent naturel et sa capacité d’adaptation exceptionnelle.
Sa polyvalence reste stupéfiante : capable de briller du 1500m au marathon, elle incarne la nouvelle génération d’athlètes capables de transcender les spécialisations traditionnelles. Son approche tactique, mêlant patience et changements de rythme dévastateurs, en fait une adversaire redoutable sur n’importe quel parcours.
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Les favoris en embuscade
Ce duo de stars viendra renforcer un plateau déjà exceptionnel emmené par les tenants du titre. Abdi Nageeye (Pays-Bas) défendra son titre masculin acquis en 2024, tandis que Sheila Chepkirui (Kenya) tentera de conserver sa couronne féminine.
La présence des anciens vainqueurs Albert Korir et Evans Chebet ajoute une dimension supplémentaire à cette édition. Ces coureurs kényans, rompus aux subtilités du parcours new-yorkais, représentent une menace constante pour les nouvelles têtes d’affiche.
L’enjeu des World Marathon Majors
Pour Kipchoge, une victoire à New York lui permettrait de décrocher la médaille ultime des six marathons majeurs, un accomplissement que seuls quelques élus peuvent revendiquer. Cette perspective ajoute une pression supplémentaire mais aussi une motivation extraordinaire pour le champion kenyan.
Hassan, de son côté, poursuit sa collection personnelle avec déjà des victoires à Londres et Chicago. New York représenterait un nouveau jalon dans sa quête de domination mondiale sur la distance.
Les défis spécifiques du parcours new-yorkais
Un tracé technique et exigeant
Le parcours du Marathon de New York présente des caractéristiques uniques qui pourraient redistribuer les cartes. Les cinq ponts emblématiques (Verrazzano-Narrows, Pulaski, Queensboro, Willis Avenue et Madison Avenue) constituent autant de pièges tactiques où les écarts peuvent se creuser.
La montée du pont de Queensboro au kilomètre 24, suivie de la descente vers Manhattan, représente souvent le moment décisif de la course. Pour Kipchoge, habitué aux tracés plats, cette spécificité technique constituera un test inédit de son adaptation.
L’ambiance new-yorkaise : 12ème homme
L’atmosphère unique du Marathon de New York, avec ses deux millions de spectateurs massés le long du parcours, transforme la course en véritable fête populaire. Cette énergie collective peut porter les coureurs vers des performances extraordinaires ou, au contraire, perturber leur rythme habituel.
Pour Hassan, qui a déjà goûté à l’ambiance électrique des Jeux Olympiques, cette dimension ne devrait pas poser de problème. Sa capacité à gérer la pression des grands rendez-vous constitue l’un de ses atouts majeurs.
Peuvent-ils gagner ?
Kipchoge face à ses démons
L’âge et la récente méforme relative de Kipchoge posent question sur ses chances réelles de victoire. À 40 ans, même un génie du marathon peut connaître des limites physiques. Cependant, sa science de la course et son mental d’acier en font un candidat crédible, d’autant que la motivation de compléter sa collection pourrait décupler ses forces.
Hassan en quête de confirmation
Pour Hassan, cette course intervient dans un timing particulier. Enchaîner après Sydney témoigne d’une confiance absolue dans ses capacités de récupération, mais représente aussi un pari risqué. Sa fraîcheur physique et mentale sera déterminante face à des adversaires spécifiquement préparées pour cette échéance.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.
